Etude du texte littéraire : Comment étudier un roman ? À quoi doit-on s’intéres
Etude du texte littéraire : Comment étudier un roman ? À quoi doit-on s’intéresser lorsqu’on étudie un texte romanesque ? Cette page permet de se poser quelques « bonnes » questions pour commenter un texte littéraire extrait d’un roman. L’énonciation Qui parle ? Et de quelle façon ? On distingue plusieurs niveaux de parole : l’écrivain ou l’auteur qui écrit le livre ; le narrateur qui raconte l’histoire, et qui peut être distinct de l’auteur ; le personnage, qui est un acteur de l’histoire, et qui peut être le narrateur principal ou bien celui qui raconte un moment précis d’une (ou de son) histoire : on l’appelle alors le narrateur second. Il s’agit aussi d’observer les signes (temps verbaux, pronoms personnels, etc.) qui permettent d’identifier cette présence narratoriale. Dans le discours, cette présence est identifiable : le locuteur (celui qui parle) influe plus ou moins discrètement sur le texte. Dans le discours rapporté, il peut y avoir différents niveaux d’énonciation (discours direct, discours indirect, discours indirect libre). Dans le récit, au contraire, le locuteur est absent de son texte, il s’efface derrière lui et ne l’influence pas. Cela dit, discours et récit peuvent se mêler dans un même extrait littéraire. La description et la narration Le texte narratif raconte un événement et en situe le déroulement dans le temps et l’espace. Le texte descriptif tente de dépeindre (pour le lecteur) un lieu, un personnage, une classe sociale, etc. L’accent est donc mis, généralement, sur la précision du vocabulaire. Le texte argumentatif peut se retrouver dans un roman. Sa fonction est de convaincre le lecteur ou l’interlocuteur d’adopter un point de vue, une idée. Fiche de méthode : caractériser un texte La valeur des principaux temps Le passé simple est le temps du fait unique passé. Il a souvent, par opposition à l’imparfait, valeur d’action brève. L’imparfait, temps du passé, peut avoir trois valeurs : la durée (imparfait duratif) la répétition ou l’habitude (imparfait itératif) la description, le portrait (imparfait descriptif) Le présent a différentes valeurs : il exprime l’action immédiate ou en cours, il peut avoir une valeur de vérité générale (présent gnomique), il peut enfin, dans un récit au passé, être employé pour rendre l’histoire plus vivante, plus présente aux yeux du lecteur. Pour en savoir plus, lire la fiche sur la valeur des temps. La focalisation (ou point de vue) : qui voit ? C’est le « point de vue » du narrateur dans le texte, qui peut s’exercer de trois façons : la focalisation externe : le narrateur raconte et décrit la scène, mais il en sait moins que son personnage ; il est comme un témoin extérieur qui assisterait à la scène. la focalisation interne : le narrateur voit à travers les yeux du personnage et découvre la scène en même temps que lui. Il en sait autant que son personnage. la focalisation zéro : le narrateur connaît tout, et du personnage, et de ce qui va arriver. Pour mieux comprendre la focalisation, lire cette fiche de méthode. Les champs lexicaux (ou « réseaux isotopiques ») Un champ lexical est un ensemble de mots qui se rapportent à une même réalité, à un même thème. Les champs lexicaux s’organisent souvent autour des cinq sens, des quatre éléments et de leurs dérivés (la mer, le ciel, etc.), de l’appréciation et du jugement, etc. À ne pas confondre avec le champ sémantique : le champ sémantique d’un mot, c’est l’ensemble de ses sens. Pour en savoir plus, lire la page « les champs lexicaux ». La construction et le rythme des phrases Par leur longueur ou leur complexité, elles aident à l’expression des idées et caractérisent bien souvent le style de l’auteur. La phrase peut être simple (sujet, verbe, complément) ou complexe (S + V + C + propositions subordonnées). Le rythme de la phrase peut être binaire ou ternaire : on peut distinguer deux ou trois "parties" dans la prononciation de la phrase. On peut trouver dans certaines phrases des effets de répétition, d’accumulation ou de gradation. Les personnages Le personnage est un être de fiction (parfois inspiré d’un modèle réel) ou un personnage réel dont la vie est romancée. Le personnage principal est le centre de l’intrigue. Le personnage secondaire se situe plutôt à l’arrière-plan, ce qui ne signifie pas que son rôle ou son importance soit à négliger. Même dans un extrait, il est important d’étudier le rôle joué par le (ou les) personnage(s) : comment est-il décrit ? Quel portrait est-il fait de lui ? Quel est son comportement ? Est-il témoin d’une scène ? A-t-il une action précise ? Prend-il la parole ou ses pensées sont-elles rapportées ? Quels sont ses sentiments ? A-t-il une fonction symbolique ? Représente-t-il un type social ? Le temps et l’espace Le cadre spatio-temporal permet de situer l’intrigue. On parle de : repères relatifs, c’est-à-dire qu’ils dépendent de la situation du narrateur ou du personnage qui prend la parole (déictiques). Ces repères sont caractéristiques du discours ; repères absolus, valables quelle que soit la situation. Ces repères sont propres au récit. Les registres littéraires et les registres de langue Le registre littéraire (ou « tonalité », ou encore « ton ») peut être comique, pathétique, lyrique, tragique, héroïque, épique, etc. Le registre de langue peut être courant, familier ou vulgaire, soutenu ou littéraire, etc. Ne pas confondre « registre littéraire » et « registre de langue ». Pour en savoir plus, lire les pages les registres littéraires et les genres littéraires. Les figures de style Elles sont nombreuses. Il existe des figures d’opposition, d’identité (comparaison, métaphore), des figures d’amplification : atténuation ou exagération, etc. Mentionnez- les seulement si vous pouvez en dégager un sens dans l’étude de votre texte. → Lire quelques figures de style courantes. V- Les tonalités: Le ton (la tonalité) Définition Procédés utilisés Le ton comique Il provoque l'amusement, le rire. Les formes du comique jouent sur la fantaisie verbale, la caricature, l'effet de surprise ou le raisonnement par l'absurde. (se trouve dans les comédies). Jeux de mots, de sonorités, répétitions, énumérations, comparaisons amusantes, noms inventés ou déformés, exagérations, propos absurdes, familiers, antiphrases, oppositions... Le ton ironique Il dénonce au second degré quelque chose d'inacceptable. Il critique d'une manière indirecte. Une convenance s'établit entre l'auteur et le lecteur. (se trouve dans les comédies et les textes argumentatifs). Antiphrases, juxtapositions, exagérations, atténuations déconcertantes, mots à valeur négative, périphrases et appellations insolites... Le ton tragique Il suscite une émotion née de la conviction intime qu'il n'y a plus d'issu. Il exprime le pessimisme, la marche inéluctable d'un destin fatal qui voue l'homme à la mort. (se trouve dans les tragédies) Champs lexicaux de la mort, de la souffrance, des passions destructrices (la haine, l'amour, la jalousie...), des sentiments héroïques; alexandrins... Le ton pathétiqu e Il déclenche un sentiment d'attendrissement ou de compassion et cherche parfois à émouvoir jusqu'aux larmes. Le ton pathétique inspire la pitié face à des souffrances ou des situations inhumaines. (se trouve dans les tragédies, les poèmes ou romans romantiques...) Champs lexicaux des larmes, de la douleur, nombreuses exclamations, lamentations, métaphores et comparaisons à forte charge émotive, l'adoption du point de vue des victimes... Le ton lyrique Il crée entre l'auteur et le lecteur le même état d'âme. Il évoque, de façon exaltée ou méditative, des sentiments intimes communs à tous les hommes. Champs lexicaux des sentiments (regret, tristesse, joie, passion...), présence du je/tu/vous, ponctuation expressive, langue soutenue... Le ton oratoire Il entraîne l'adhésion du lecteur, le persuade de la validité d'une thèse, d'une analyse. Il le pousse à agir en communiquant une sorte d'enthousiasme. (se trouve dans les articles de presse, discours, textes argumentatifs, les conférences...) Emploi massif du je/ nous/ vous, interrogations et apostrophes, questions oratoires (voir les figures de style), anaphores, images, impératifs, phrases amples (longues et complexes) ayant un rythme périodique... Le ton didactique Il veut expliquer et définir le discours du maître qui a comme but d'instruire et d'enseigner. On peut le dégager des textes explicatifs, des modes d'emploi, des recettes... Emploi fréquent des deux points " : ", des explications, des exemples, des citations, lexiques spécialisés, composition logique, emploi des marques de l'énonciation je/tu... Le ton polémique Il vise à critiquer agressivement et se dégage surtout des textes argumentatifs et peut se lier parfois avec la tonalité oratoire. Modalisateurs, antithèses, parallélismes, chiasme... VI- Le système énonciatif: 1. Enoncé et la situation d'énonciation: On appelle énoncé tout message oral ou écrit produit par un locuteur. L'énonciation est l'action qui a pour résultat la production de ce message. La situation d'énonciation est donc l'ensemble constitué par l'existence d'un locuteur, qui transmet un énoncé à un destinataire, dans un lieu donné, à un moment donné, dans une certaine disposition d'esprit, avec une certaine intention. Définir la situation d'énonciation, c'est répondre aux questions: qui parle?, à qui?, quand?, où?, comment? 2. Les uploads/Litterature/ etude-du-texte-litteraire.pdf
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- Publié le Jan 25, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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