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ÉTUDE D’UNE NOUVELLE NATURALISTE NANTAS D’ÉMILE ZOLA (1878) SÉANCE 1 SUSCITER L

ÉTUDE D’UNE NOUVELLE NATURALISTE NANTAS D’ÉMILE ZOLA (1878) SÉANCE 1 SUSCITER L’APPÉTIT DE LECTURE ET (RE)DÉCOUVRIR L’AUTEUR 1. Analyse de la 1ère de couverture d’une édition récente de l’œuvre  Activité : repérer les différents éléments composant la 1ère de couverture, dégager des interprétations, faire des hypothèses de lecture • L’illustration : - Un personnage à l’allure noble, vêtu à la mode du XIXe s., semble parvenu au sommet d’un escalier (social) qui lui permet de dominer une capitale moderne. - La ville de Paris est symbolisée par ses monuments emblématiques (qu’il est facile de faire repérer aux élèves : tour Eiffel, gare, arc de triomphe, Panthéon, obélisque, etc.) qui renvoient aux transformations architecturales de la capitale. - Présence d’autres personnages évoquant les différentes catégories sociales du XIXe s. - Plusieurs moyens de transport (trains, diverses voitures à chevaux, omnibus, ballon…) révèlent les innovations technologiques de l’époque et l’effervescence de la capitale, son dynamisme économique. - Le rouge est dominant (couleur du titre, couleur en arrière-plan du personnage) => couleur symbolique de la passion qui submerge le héros ou de son tempérament fougueux/révolté/ambitieux etc. ? Les autres couleurs vives produisent une impression de dynamisme, de modernité. • Le titre : - Nom du héros (à mettre en lien avec le personnage central représenté) = personnage éponyme - Taille qui croît progressivement jusqu’à un « s » final démesuré + choix d’une police de caractère qui donne au mot une stabilité imposante => affirmation de soi et force morale ? ambition ? vanité ? 2. Biographie d’Emile Zola et présentation de son œuvre littéraire - Prise de note (vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=nlnsir8najE) - Étude du portrait de Zola par Manet et de sa caricature par Gil - Projet naturaliste des Rougon-Macquart (https://www.youtube.com/watch?v=Uk9mLgkhDo4) SÉANCE 2 DÉCOUVRIR LE CONTEXTE HISTORICO-SOCIAL DU SECOND EMPIRE 1. L’essor économique et la mutation de la société sous Napoléon III Le Second Empire est le régime politique établi par l’empereur Napoléon III, neveu de Napoléon Ier, entre 1852 et 1870. L’empereur exerce un pouvoir personnel autoritaire. La constitution instaure 2 assemblées, le Sénat et le Corps législatif (la Chambre des Députés) Cette période est marquée par un essor économique. Pour éviter tout retour de la Révolution, l’empereur Napoléon III (1851-1870) prône la devise : « Enrichissez-vous. » Il crée des établissements de crédit, six compagnies de chemin de fer. Le pays connaît une expansion industrielle, en particulier dans la métallurgie et le textile. C’est l’époque de l’apparition des grands magasins à Paris (Le Bon Marché, Le Printemps) et des banques d’affaires (Crédit Lyonnais, Société Générale). La science fait des progrès spectaculaires (électricité, moteur à explosion….) et les chemins de fer se développent considérablement. Pour donner à Paris une allure moderne (mais aussi pour rendre impossibles les barricades), Napoléon III confie au baron Haussmann d’importants travaux d’urbanisme ; ce dernier perce de grands boulevards et de nouvelles avenues bordées d’immeubles neufs dans la capitale ; il crée un réseau d’égouts et éclaire les rues au gaz. Les grands travaux urbains et le développement des transports modernes ont changé le mode de vie des Français à l’époque. L’Exposition universelle de 1855 fut le reflet de cette période de prospérité économique et de toute-puissance de la bourgeoisie financière et industrielle. Cependant les inégalités sociales se creusent. Des fortunes colossales se constituent, le luxe s’étale, en particulier à la Cour impériale. La vie parisienne est marquée par de multiples fêtes et de brillantes réceptions à la Cour. De nombreux théâtres voient le jour et l’Opéra de Paris est mis en chantier. Le niveau de vie s’améliore peu à peu mais les gens du peuple souffrent beaucoup : dans L’Assommoir et Germinal, Zola dénonce ainsi la misère des ouvriers et des mineurs. 2. Les travaux d’Haussmann : les transformations de la ville de Paris ▶ Supports du cours : - DIAPORAMA : La ville de Paris au XIXe siècle – Travaux d’Haussmann - courte VIDÉO présentant les transformations de Paris au XIXe s. : https://www.youtube.com/watch?v=4pMecgat44k • Exploitation du diaporama : a) Diapos 2 à 5 : observer les rues du Vieux Paris dans la 1ère moitié du XIXe. b) Quelle impression s’en dégage ? Paris insalubre / étroitesse des rues / rues sombres / maisons délabrées etc. => manque d’hygiène, de lumière, d’air, lieux peu agréables à vivre + de vrais coupes gorges ! b) Diapos 6 à 11 : découvrir les grands travaux de rénovation dirigés par le baron Haussmann : - En quoi ces travaux consistent-ils ? Que cherche à faire Haussmann dans la ville de Paris ? Détruire les vieux immeubles et élargir les rues, agrandir les voies de circulation et rendre la vie citadine plus agréable et plus sécurisée, améliorer l’environnement urbain - Quelle impression se dégage de ces avenues nouvellement créées ? Alignement des immeubles et largeur des rues, grands trottoirs qui produisent une sensation d’espace et rendent la circulation plus facile / plus d’air et de lumière Paysage urbain unifié et plus homogène / fluidité de la circulation et modernité c) Diapos 9 à 11 : découvrir les caractéristiques des immeubles haussmanniens - Décrivez la façade haussmannienne. Observez la hauteur des immeubles, le nombre d’étages, les lignes principales, les fenêtres, les balcons, les ornements. alignement des hauteurs et des façades, / espacement régulier de vastes fenêtres, utilisation de la pierre de taille, / balcons qui créent des lignes régulières horizontales ornements de certaines façades : moulures, corniches, colonnades etc. - à votre avis, à quelles classes sociales sont destinées ces immeubles ? Pourquoi ? Ils sont destinés aux classes sociales aisées car les loyers augmentent. d) Diapos 12 à 25 : observer les différents lieux publics construits à la même époque à Paris. - Quels sont les usages respectifs de ces constructions ? En quoi ces lieux sont-ils liés au développement du commerce et des échanges ? Ces constructions sont utilitaires et ouvertes à un large public. Les Halles : marchés couverts du centre parisien où sont entreposées et vendues toutes sortes de marchandises ; Le Bon Marché : grand magasin, centre de commerces de luxe Les gares : améliorer les transports et permettre une meilleure circulation des personnes et des marchandises Le Grand Palais : développer la culture et les loisirs / faire connaître les progrès techniques et les arts au grand public Le métro : améliorer la circulation dans Paris La Tour Eiffel : exemple de prouesse technique mais aussi œuvre d’art : développer le tourisme Ces lieux sont liés à la révolution industrielle que connut la France dans la seconde partie du XIXe siècle ; ils ont facilité, par leur taille importante et leur capacité d’accueil, le commerce et les échanges avec d’autres pays. - Quels sont les différents matériaux utilisés ? Quels avantages à votre avis le fer offre-t-il aux architectes par rapport au bois ? En quoi la charpente est-elle à la fois solide et légère ? Les matériaux utilisés sont le verre, l’acier, la fonte, le fer qui sont produits industriellement. Le fer est plus solide et plus facile à modeler que le bois ; il ne bouge pas et ne gonfle pas, mais doit être entretenu afin de résister à l’altération du temps, notamment la rouille. Les techniques industrielles de cette époque ont permis des constructions plus solides (pont en métal) et des volumes plus grands grâce à des structures porteuses plus fines et mieux éclairés grâce à l’usage du verre et de l’électricité. La charpente en fer est solide, mais les poutres ajourées de l’armature donnent une impression de légèreté à l’ensemble. - Dans ces constructions, d’où vient la lumière ? Pourquoi ce choix ? L’éclairage provient d’ampoules fonctionnant à l’électricité. Dans ces constructions, la lumière vient aussi d’en haut, du plafond ; c’est ce qu’on appelle une «lumière zénithale» : cela permet, grâce à une verrière ou à une coupole dans le toit, de créer un puits de lumière, d’éclairer l’ensemble du lieu de manière uniforme et de pouvoir profiter de cette luminosité naturelle pendant toute la journée. - A votre avis, ces constructions architecturales se limitent-elles à un usage fonctionnel ? Ce sont aussi des ouvrages d’art qui permettent d’embellir et décorer la ville. Ces constructions, qui utilisaient à la fois le fer, la fonte et le verre, étaient une vitrine du savoir-faire technologique français lors de cette grande époque d’industrialisation. La tour Eiffel et le Grand Palais ont été construits à l’occasion de deux Expositions universelles (respectivement celle de 1889 et celle de 1900), qui servent à mettre en avant les progrès techniques, les prouesses technologiques d’un pays dans différents domaines, comme la sidérurgie et l’industrie. Ce sont des œuvres architecturales uniques et novatrices qui correspondent au projet visionnaire d’un architecte ; mais c’est aussi une prouesse technique parce que la construction a nécessité de nombreuses heures de travail et des centaines d’ouvriers qui ont réalisé une charpente qui, tout en étant très dure, résistante et lourde, donne l’impression d’être très légère, élancée et élégante. • Exploitation du mini-reportage VIDÉO sur le Paris d’Haussmann : Quelques infos uploads/Litterature/ etude-nouvelle-nantas-zola 1 .pdf