Exercices d’entraînement à l’argumentation (préparation à l’écrit) *Analyser le

Exercices d’entraînement à l’argumentation (préparation à l’écrit) *Analyser le suje t ( y consacrer au moins 10 minutes) On souligne les mots et expressions clés, on encadre les liens logiques, on dégage le thème central et le problème à résoudre. Dégager la problématique (1) Activité 1 : Relever le thème de chacun de ces textes et choisir la « meilleure » problématique a . Espagne • culture De quoi sommes-nous prêts à nous passer en temps de crise ? Pas d’une certaine culture ni de certains loisirs, en tout cas. « La culture est ce qui reste quand on a tout oublié », disait Edouard Herriot* dans les terribles années 1930, au lendemain de la crise de 1929. Cela fait longtemps qu’en Espagne aussi la culture n’est plus perçue comme du superflu, mais comme une nécessité quotidienne. Le paysage économique a beau être sombre, il reste de l’espace pour l’imagination, l’innovation, l’adaptation. […] « En janvier, les ventes de livres de poche ont augmenté de 17 % en Espagne », souligne l’éditrice à la tête d’une collection qui représente 40 % du marché espagnol du livre de poche. […] « Si le livre résiste bien à la crise, explique un directeur de librairie, c’est parce que les gens ont mauvaise conscience, ils s’en veulent d’avoir gaspillé, d’avoir vécu au-dessus de leurs moyens, dans la culture du superflu. Ils ont compris que le livre pouvait améliorer leur formation, leur capacité à affronter la vie et à être mieux préparés pour un avenir incertain. Pour les mêmes raisons, ils offrent davantage de livres, en particulier aux enfants. » Courrier international, d’après Josep MASSOT, La Vanguardia, 05 mars 2009 * Edouard Herriot : une des principales figures de la vie politique française des années 1920 et 1930, dont beaucoup de phrases sont restées célèbres – Thème : ................................................................................................................ ........... – Problématique (choisir la question qui vous semble le mieux correspondre) : - Le livre, seul moyen de transmettre des valeurs aux jeunes générations ? - Le livre est-il capable de s’adapter aux nouvelles attentes des lecteurs d’aujourd’hui ? - Quelle est la place du livre et de la culture en période de récession économique ? b. Une campagne subtile et efficace proposée par la prévention routière La sagesse au volant s’acquiert-elle par l’image ? Pourquoi pas, si l’on en juge par les 20 films d’une minute chacun diffusés par la Sécurité routière jusqu’au 29 octobre sur les chaînes de la télévision publique. Ils racontent les conséquences de nos négligences : un sens interdit emprunté à vélo, un feu rouge brûlé, un pneu mal gonflé, un véhicule en surcharge, un excès de vitesse, un dépassement intempestif, etc. Pour une fois, les messages mobilisent nos consciences et notre sensibilité de façon claire et intelligente. À savoir qu’ici, il n’est pas question d’images chocs à la narration simpliste, destinées à nous culpabiliser, donc à nous infantiliser. Ces films […] sont de petites fictions […]. Elles sont scénarisées et montées sur le modèle de séries télévisées, elles en ont la même intensité dramatique, ce qui nous conduit à nous attacher aux M.A/2011 personnages, une prouesse puisque l’histoire ne dure qu’une minute […]. Elles émanent toutes de la banalité du quotidien. […] Chaque histoire se conclut par le même message : « Un accident n’arrive jamais par accident. » Terriblement efficace. Colette MAINGUY, TéléObs, 03-09 oct. 2009 – Thème : ................................................................................................................ ........... – Problématique (choisir la question qui vous semble le mieux correspondre) : - Faut-il nécessairement choquer pour convaincre de respecter le code de la route ? - La sécurité routière doit-elle être intégrée aux programmes scolaires ? - Les campagnes de prévention doivent-elles être diffusées uniquement sur les chaînes de télévisions publiques ? Activité 2 : Relever le thème de ce texte et dégager sa problématique. Les journalistes confrontés à la difficulté de mettre en images leurs enquêtes Obligés de composer avec la lourdeur des outils de tournage ou les interdictions de filmer, les reporters doivent parfois faire appel à des pratiques journalistiques différentes. […] Sur l’utilisation de la caméra cachée, les expressions sont plutôt unanimes. « Ce n’est pas une règle pour nous, dit monsieur Hermann, rédacteur en chef du magazine “90 minutes” sur Canal+. La caméra cachée est utilisée en dernier recours. Elle permet de faire la preuve d’une vérité que l’on veut cacher. » Contrairement à la presse écrite, qui peut s’abriter derrière une source anonyme (les journaux citent souvent « une personne proche du dossier » ou « un conseiller », etc.), les journalistes de télévision doivent faire la « preuve par l’image ». « Le protagoniste d’une histoire n’a pas le même comportement devant une caméra que devant un stylo », explique Hervé Brusini, directeur délégué à l’information sur France 3, qui dirige le magazine « Pièces à conviction ». « Nous utilisons une caméra cachée dans les lieux où journalistiquement on est en droit de poser des questions, mais dont l’accès est interdit », ajoute-t-il. Bénédicte MATHIEU et Daniel PSENNY, Le Monde, 18 sept. 2004 Thème : ........................................................................................................................... Problématique (Dégager la problématique du document, c’est trouver la question centrale (ou problème) posée dans le document. Elle peut être plus ou moins explicite selon les articles proposés, le travail sera de la repérer ou de la reconstituer. Et de la rendre explicite dès l’introduction. On peut présenter la problématique sous forme de question ; dans l’ exposé oral ou écrit, il faudra apporter progressivement une réponse à cette question posée initialement). ........................................................................................................................... M.A/2011 Dégager la problématique (2) Activité 3 : Les trois articles suivants traitent du même thème : le travail des femmes. Mais soulèvent-ils le même problème ? Texte 1 : Les temps modernes de l’emploi féminin (1) En France, les femmes représentent moins de la moitié des actifs (45 %) mais plus de la moitié des chômeurs (51 %)*. […] Un quart des jeunes présents sur le marché du travail sont au chômage. Certes, mais on oublie bien souvent d’ajouter que, répartis selon le sexe, le taux de chômage des moins de 25 ans est de 22 % pour les hommes et 32 % pour les femmes. […] Ce silence est d’autant plus impressionnant que les discours sur le chômage sont en général bien ciblés, par catégories : on parle du chômage des jeunes, de celui des diplômés, des bas niveaux de qualification, des plus de 40 ans, etc. […] Si le sur-chômage féminin est à ce point invisible, ce n’est pas par méconnaissance, par omission ou par indifférence. Ce silence renvoie à un phénomène social plus profond : la tolérance sociale au chômage des femmes. Ce sur-chômage n’est pas une spécificité française. C’est une caractéristique de l’ensemble des pays de l’Union européenne : en 1994, 10,2 % des hommes et 13 % des femmes étaient au chômage. Margaret MARUANI, Le Monde diplomatique, septembre 1997 * Enquête sur l’emploi de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) de 1996 Texte 2 : Les temps modernes de l’emploi féminin (2) En France, les femmes représentent près de 85 % des personnes qui travaillent à temps partiel. Au sein de l’Union européenne, ce taux varie de 76 % à 90 %. Mais, à la différence de nombre de nos voisins européens, le travail à temps partiel est un phénomène récent. […] Femmes de ménage, vendeuses, caissières, assistantes maternelles, employées : combien sont- elles, à présent, à travailler sur des horaires éclatés et pour un revenu mensuel plus proche de l’assistanat que d’un salaire ? Au fil des années, le travail à temps partiel est devenu, de fait, une forme de sous-emploi réservée aux femmes. […] Quand on parle du travail à temps partiel, on traite en effet de la question du temps et on fait l’impasse sur celle des salaires. Or, qui dit travail à temps partiel sous-entend, inévitablement, travail à salaire partiel. Le sous-emploi débouche donc, nécessairement, sur des sous-salaires. Margaret MARUANI, Le Monde diplomatique, septembre 1997 Texte 3 : Lutter contre l’inégalité salariale hommes-femmes Alors que les femmes ont massivement investi le monde du travail (83 % des femmes de 25 à 49 ans travaillent), les femmes gagnent toujours 27 % de moins que les hommes, si l’on compare la rému- nération brute totale moyenne dans les entreprises de plus de 10 salariés, note un récent rapport*. Pourtant, depuis 2001, les entreprises ont obligation de négocier sur ce sujet. Or, en 2007, seulement 7,5 % des entreprises disposant d’un délégué syndical (ce qui exclut les plus petites) l’ont fait. « La loi ne s’applique pas », confirme Rachel Silvera, universitaire à Paris X et membre du collectif CGT Femmes Mixité. […] Pourtant, les mesures efficaces existent et quelques dizaines d’entreprises s’en sont saisies. « La pre-mière chose à faire, constate Rachel Silvera, consiste à se doter d’indicateurs corrects car beaucoup de directeurs des ressources humaines pensent toujours qu’il n’y a pas d’inégalité salariale chez eux ». Le tout étant de ne pas en rester à la mesure des écarts. Ainsi, dans certaines entreprises, on s’est aperçu uploads/Litterature/ exercices-d-x27-entrainement-a-l-x27-argumentation-preparation-a-l-x27-ecrit.pdf

  • 10
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager