3 Introduction et méthodologie „ Qu’est-ce que traduire ? Traduire, c’est rendr

3 Introduction et méthodologie „ Qu’est-ce que traduire ? Traduire, c’est rendre avec précision la pensée et les dires d’un auteur d’une langue (dite « de départ ») dans une autre langue (dite « d’arrivée ») en veillant à ce que le résultat soit exprimé dans une langue d’arrivée naturelle et fluide. • Lorsqu’on traduit de l’anglais vers le français, on dit qu’on fait de la version. • Lorsqu’on traduit du français vers l’anglais, on dit qu’on fait du thème. „ À qui s’adresse ce manuel de traduction ? Ce manuel s’adresse d’abord aux étudiants de CPGE qui étudient l’anglais en LV1 ou LV2. Les étudiants de classes préparatoires économiques et commerciales sont particulièrement concernés puisque les concours des écoles de commerce comptent tous un exercice de version (journalistique ou littéraire) et un exercice de thème (journalistique ou littéraire). Les étudiants de classes préparatoires littéraires peuvent, eux, s’entraîner à la version littéraire (qui est un des deux exercices de l’épreuve d’anglais de tronc commun du concours de la BEL) et au thème littéraire pour les spécialistes d’anglais en Khâgne (puisque c’est leur épreuve de spécialité au concours). Les étudiants de classes préparatoires scientifiques peuvent, eux, s’entraîner au thème, qui est un des exercices de l’épreuve d’anglais au concours Mines-Pont. Enfin, ce manuel s’adresse également de façon plus large à tous ceux qui s’intéressent à la traduction, à tous les étudiants qui travaillent la traduction en cours (les étudiants de LLCE ou LEA anglais par exemple) et à tous ceux qui préparent des concours comprenant une épreuve de traduction (comme le CAPES d’anglais). „ Comment ce manuel de traduction est-il organisé ? Ce manuel de traduction est organisé par type d’exercice et est divisé en quatre chapitres : le premier chapitre comporte 9 versions littéraires ; le second chapitre comporte 9 versions journalistiques ; le troisième chapitre comporte 9 thèmes littéraires ; le dernier chapitre comporte 9 thèmes journalistiques. À l’intérieur de chaque chapitre, trois sous-chapitres ont été créés, de diffi- culté croissante : I. Pour commencer comporte une sélection de textes courts et sans trop de grandes difficultés. Des notes d’aide à la traduction vous guident. 4 II. Pour continuer comporte une sélection de textes plus longs et plus difficiles. III. Annales comporte une sélection de textes qui ont été donnés à traduire à différents concours. Pour chaque texte d’entraînement, vous trouverez : le texte à traduire, le corrigé détaillé phrase par phrase de la traduction, et une proposition de traduction complète. Le corrigé détaillé de chaque texte inclut des explications spécifiques au texte à traduire, mais aussi des règles plus générales, à travers les rubriques Zoom grammaire, Zoom vocabulaire, Zoom ponctuation, Règle de traduction et Conseil du prof, qui sont réutilisables. Le but de ces encadrés est de permettre aux utilisateurs du manuel d’enrichir leurs connaissances de la grammaire et du vocabulaire anglais, mais aussi d’apprendre certaines astuces utiles en traduction. En effet, l’objectif n’est pas seulement de traduire les textes sélec- tionnés mais aussi de consolider les compétences linguistiques, d’enrichir les connaissances, d’apprendre les bons réflexes de traduction, et de mieux se préparer pour traduire d’autres textes, comme ceux qui auront été choisis par les jurys de concours. „ Comment utiliser ce manuel de façon efficace ? Il y a différentes façons d’utiliser ce manuel en fonction de vos besoins : un étudiant qui débute dans les exercices de traduction pourra choisir de tra- vailler d’abord sur tous les textes des sous-chapitres Pour commencer, avant d’enchaîner avec les textes des sous-chapitres Pour continuer, et de terminer avec les Annales. Un étudiant qui a déjà une expérience de la traduction et donc des acquis dans cet exercice pourra commencer directement par les sous- chapitres Pour continuer et ensuite travailler sur les Annales. Un étudiant qui rencontrerait des difficultés (en classe) en thème par exemple pourra choisir de ne travailler que sur les thèmes journalistiques et littéraires, en allant des plus faciles (sous-chapitres Pour commencer) aux plus difficiles (sous-cha- pitres Annales). À vous donc de réfléchir à l’utilisation de ce manuel la plus adaptée à vos besoins. Cependant, quelque soit le texte choisi, je vous conseille de suivre certaines règles pour que le travail en autonomie avec ce manuel soit efficace : Avant de commencer à traduire, lisez le texte à traduire en entier et au moins deux fois : pour saisir l’idée générale du texte d’abord, et pour étudier le contexte d’énonciation, les relations entre les personnages (s’il y en a), le ton, le niveau de langue, et la logique du texte ensuite. Ne lisez le corrigé qu’après avoir fini de traduire tout le texte et seulement lorsque vous décidez, après relectures, que votre traduction est terminée. 5 À vous de choisir au début de votre travail si vous allez utiliser un diction- naire ou pas et essayez de vous y tenir pour tout le texte. (Cf. « Avec ou sans dictionnaire ? » un peu plus loin.) Vous pouvez noter les différentes traductions auxquelles vous pensez pour un passage mais il faudra en préférer une, et réfléchir à pourquoi elle est préférable, et ce parce qu’à un concours vous ne pouvez pas faire plusieurs propositions de traduction pour un même passage. Lorsque vous avez terminé votre traduction, vous pouvez commencer de la corriger grâce aux explications du corrigé détaillé. Procédez phrase par phrase pour que votre correction soit aussi précise que possible. Notez bien que si des règles de grammaire sont expliquées régulièrement dans cet ouvrage, sont cependant considérées comme acquises les règles de base telles que l’emploi du -s à la fin du verbe à la troisième personne du singulier au présent en anglais, le caractère invariable des adjectifs en anglais, le fait que les modaux anglais sont toujours suivis d’une base verbale… Comparez votre traduction très précisément à celle proposée dans le manuel pour vérifier ces petites lettres que sont le -s du pluriel, le -s de la 3e personne du singulier aux verbes au présent en anglais, le -e de l’accord au féminin en français, etc, car elles ont beau n’être que de petites lettres, elles coûtent beaucoup de points faute … Enfin, pour progresser, utilisez ce manuel de façon régulière car comme dans bien des domaines, c’est en s’entraînant qu’on s’améliore, et c’est en faisant régu- lièrement des traductions que vous atteindrez un bon niveau dans cet exercice. „ Avec ou sans dictionnaire ? Lorsque vous travaillez sur un texte d’entraînement, vous pouvez choisir d’utiliser un dictionnaire unilingue et/ou un dictionnaire bilingue ou aucun dictionnaire. Si vous faites vos premiers pas en traduction, il me semble judicieux de commencer avec un dictionnaire, qui vous permettra d’enrichir votre vocabulaire et vous invitera à réfléchir au sens des mots. Lorsque les concours approcheront, ou ponctuellement, pour vous tester, vous pourrez vous détacher du dictionnaire. Avec un dictionnaire En version, lorsque vous voulez chercher un mot anglais dans le dictionnaire, commencez par chercher dans un dictionnaire unilingue anglais pour bien comprendre le sens du mot. Cela peut vous suffire à comprendre ce que le mot dénote et donc à le traduire, mais si cela ne suffit pas ou si vous n’êtes pas sûr, vous pouvez consulter un dictionnaire bilingue anglais-français pour compléter. En thème, il peut également parfois être utile de commencer par chercher un mot français dans un dictionnaire unilingue français si vous n’êtes pas sûr de son sens. Sinon, utilisez directement un dictionnaire bilingue français-anglais 6 pour chercher la traduction du mot français. Faites bien attention : pour un même mot, un dictionnaire vous proposera souvent plusieurs traductions, et il vous faudra donc choisir la bonne en fonction du contexte dans lequel ce mot apparaît. Par exemple, un « échec », dans le sens d’un résultat négatif, se traduit par a failure, alors que les « échecs », dans le sens d’un jeu de pions, se traduit par chess. Il vous faudra donc bien faire attention à la définition du mot associée à sa traduction. Après avoir cherché la traduction d’un mot français dans un dictionnaire bilingue, cherchez le mot anglais que vous avez trouvé dans un dictionnaire unilingue anglais pour vérifier que sa définition correspond à ce que vous voulez dire en anglais. Vérifiez toujours qu’un mot anglais convient dans le contexte où vous voulez l’utiliser. Attention, les dictionnaires ne sont pas des outils parfaits et ont leurs limites. Pour certains idiomatismes, ou certaines expressions inventées par les auteurs à traduire par exemple, il vous faudra réfléchir au sens de ce qui est dit et non copier ou calquer la première traduction trouvée, car cela aboutirait proba- blement à un non sens dans la langue d’arrivée. Pour voir un bon exemple de cela, regardez (après avoir traduit le texte bien sûr) le corrigé du thème littéraire extrait d’Alabama Song (Chapitre III, thème littéraire n°1), et plus particulièrement la traduction de la phrase « Je reviens sur ce que j’ai dit : finalement j’avais quand même mon job d’épouse […] » Sans dictionnaire En devoir sur table, et ensuite lors des concours, vous n’aurez pas uploads/Litterature/ extrait 5 .pdf

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