Biographie Ahmadou Kourouma naît à Boundiali, en Côte-d’Ivoire, en 1927, dans u

Biographie Ahmadou Kourouma naît à Boundiali, en Côte-d’Ivoire, en 1927, dans une famille princière musulmane de l’ethnie malinké. Il semble avoir passé une partie de son enfance à Togobala en Guignée. L’un de ses grands-pères, marabout, a eu quelques démêlés avec Samory Touré qu’il a refusé de reconnaître comme chef religieux. Son père est tantôt commerçant, tantôt cultivateur, tantôt chasseur, et passe pour avoir des pouvoirs surnaturels. Sa mère est marchande. A l’âge de sept ans, il est pris en charge par son oncle – infirmier, féticheur et propriétaire de champs qui le fait entrer à l’école primaire rurale de Boundiali. Il fréquente ensuite comme boursier l’école régionale de Korhogo où il obtient le certificat d’études en 1943, puis l’école primaire supérieure de Bingerville de 1943 à 1945. Il revient à Togobala en 1946. En 1947, à vingt ans, il est reçu au concours d’entrée de l’école technique supérieure de Bamako (Mali). C’est l’époque des premiers mouvements d’émancipation anticolonialistes (le R.D.A. est fondé en 1946). En 1949, à la suite de grèves diverses et de manifestations d’étudiants, il est arrêté comme meneur et renvoyé en Côte-d’Ivoire. On lui supprime son sursis et il est enrôlé dans le corps des tirailleurs pour un service de trois ans. Il décide néanmoins de suivre le peloton des gradés pour devenir sous-officier. Bibliographies En plus des ouvrages et articles cités en référence dans notre étude, nous avons Consulté :Danielle CHAVY-COOPER, « Ahmadou Kourouma, les Soleils des Indépendances», Books abroad, 44, n° 4, 1970, Norman, Oklahoma, U.S.A., p. 714. Eric SELLIN, «Kourouma Ahmadou, les Soleils des Indépendances», The French Review, 44, 1971, Champaign, Illinois, U.S.A., pp. 641-642. Jacques LANOTTE, « les Soleils des Indépendances d’Ahmadou Kourouma»,Cultures et développement, IV, n° 1, 1972 ; Université catholique de Louvain, pp. 171- 172. Emile LANGLOIS, «les Soleils des Indépendances, roman de la stérilité ?» Présence francophone, n° 8, 1974, Sherbrooke, Québec, Canada, pp. 95-100. Adrien HUANNOU, « La technique du récit et le style dans « les Soleils des Indépendances», l’Afrique littéraire et artistique, n° 38, 1975, pp. 31-38. H.W., «Zwischen gestern und morgen», Thüringer Tageblat, n° 192,16.08.1978, Thüringen, R.D.A.J. Sc., «Réalisât und Mythos», Bauern Echo, n° 208, 2-3, 09, 1978, Berlin-Est. Brigitte ANDERS, «Ein verlorenes Fürstentum », Wochenpost, n° 46,10.11.1978, Berlin-Est Birgit FRÖHLICH, «Geschichte eines legitimen Prinzen», Tribune, n° 243,2.12.1978, Berlin-Est. Claude ABASTADO. « La communication littéraire dans les Soleils des Indépendances d’Ahmadou Kourouma», Revue d’ethnopsychologie, XXXV, n° 2-3, avrilseptembre 1980, pp. 145-149. François SALIEN, «Un anti- héros : Fama», Notre Librairie, n° 60, juin-août 1981, pp. 65-69.Jacques CHEVRIER, «Une écriture nouvelle», Notre Librairie, n° 60, juin-août 1981, pp. 70-75. Marie-Simone BURTIN, Jean-Charles Obadia, «les Soleils des Indépendances, L’ancrage culturel », le Français dans le monde, Réponses, n° 7, mai 1983, pp. 18-23.Casimir DZIEWANOWSKI, préface à l’édition polonaise des Soleils des Indépendances : Fama Dumbuya najprawdziwszy Dumbuya na bialyn koniu (Fama Doumbouya, vrai Doumbouya sur son cheval blanc), Warszawa, 1975, p. 10. Traduction :Christine Miniscloux. ] Résumé du livre PREMIÈRE PARTIE Chapitre 1 : La querelle aux funérailles. Ibrahima Koné est mort. On a célébré les funérailles du septième jour et du quarantième jour. Le récit commence le jour des Funérailles du septième jour. Le narrateur montre Fama Doum-bouya, un authentique prince malinké, mais un «vautour» qui vit des offrandes redistribuées aux participants lors des funérailles et autres cérémonies, se frayant difficilement son chemin à travers la circulation de la ville. Il arrive en retard. En ironisant sur ce retard, le griot de la cérémonie commet un impair au sujet du rang princier de Fama. Celui-ci fait un esclandre, mais se rend vite insupportable à l’assistance. Après s’être battu avec Bamba, l’un des assistants, il est chassé de la cérémonie. Chapitre 2: Souvenirs du passé de Fama. Présentation de Salimata : sa beauté, sa stérilité. Fama contemple le spectacle de la rue, puis décide de se rendre à la mosquée. Chemin faisant, il se remémore son enfance princière dans le Horodougou, son passé de grand commerçant, son éviction de la chefferie (à cause de son hostilité aux pouvoirs coloniaux et par suite d’intrigues familiales), sa lutte anticolonialiste et sa déception au moment des Indépendances. A la mosquée Fama crie l’appel à la prière, puis, tandis qu’éclate un violent orage, redescend prier à l’intérieur. Il évoque l’image de Salimata son épouse : une femme très belle, mais stérile. Chapitre 3: Souvenirs obsédante de Salimata. Un « jour de malheur». Réveil trop matinal de Salimata. Remontée du souvenir de son excision manquée, du viol par le féticheur Tiécoura qui a suivi, de ses mariages blancs avec Baffi puis Tiémoko, de sa fuite vers Fama, son premier amour. Mais après une période de bonheur, Salimata a fait une grossesse nerveuse et s’est révélée stérile. Fama en a été mortifié. Il est allé « chercher des fécondes ». L a passion entre les époux s’est éteinte. Tous ces souvenirs ponctuent les va-et-vient de Salimata entre son domicile, le marché de la ville blanche et le marché du quartier nègre, et ses traversées de la lagune. Chapitre 4: L e pillage d e Salimata. L a consultation chez le marabout Abdoulaye. La tentative de viol d’Abdoulaye. Suite du «jour d e malheur». Malgré la jalousie de ses collègues, Salimata fait une bonne vente de son riz cuit. Sa générosité la pousse à distribuer gratuitement des assiettées aux chômeurs et autres affamés. Mais elle est assaillie, bousculée, dépouillée et déshabillée par la meute des déshérités qui, pour finir, mettent à sac le marché. Salimata regagne le quartier nègre et v a consulter son ami, le marabout Abdoulaye. Ils sacrifient u n coq pour détourner le mauvais sort. Mais, troublé par le désir, Abdoulaye tente de la posséder de force, tandis que gronde l’orage au-dehors. Hantée par les images de son excision et de son viol, Salimata résiste, blesse Abdoulaye d’un coupe de couteau, puis s’enfuit sous la pluie pour pleurer son malheur. DEUXIÈME PARTIE Chapitre 1 : Le voyage vers Togobala. Lacina, le cousin de Fama, chef coutumier de Togobala dans le Horodougou, est mort. Fama a décidé d e se rendre au village pour les funérailles. A l’autogare, il a une altercation avec un contrôleur. Pendant le voyage, il écoute les récits de deux passagers, Diakité puis Konaté, et de l’apprenti- chauffeur Sery qui racontent leurs expériences respectives des Indépendances et expo]sent leurs points de vue sur les temps actuels. Fama réfléchit à sa situation. Malgré ses répugnances, il se voit contraint d’accepter l’héritage de la chefferie : il est dérisoire, même si Mariam, la jeune épouse, lui revient. Chapitre 2: A Bindia. Le souvenir du mythe de la fondation de la dynastie et de la prédiction de sa fin. L’arrivée à Togobala. Poursuivant sa route, après un voyage pénible et monotone, l’autocar arrive enfin le soir à Bindia, le village natal de Salimata. Fama y est honorablement accueilli. Mais il ne peut dormir à cause de l’inconfort de la case. Il décide de méditer sur l’histoire de la dynastie doumbouya. Il est angoissé à l’idée d’être le dernier doumbouya. Le voyage se poursuit le lendemain. A la frontière, Fama explose de colère contre un douanier qui lui demande sa carte d’identité. Quand il arrive à Togobala, il est consterné par l’état de décrépitude dans lequel se trouve l’ancienne capitale de sa dynastie. Chapitre 3 : L’hommage des familles. L’indétermination de Fama. La prière au cimetière et la visite des tombes. Le cauchemar de Fama. Après avoir passé une mauvaise première nuit, Fama examine son misérable domaine. Diamourou, le vieux griot des Doumbouya, lui explique le secret de sa fortune : sa fille Matali, concubine d’un commandant blanc, et ses deux petits-fils, personnages importants des temps nouveaux. Fama reçoit l’hommage des familles vassales des Doumbouya. Arrive ensuite Balla, le vieux féticheur, l’affranchi des Doumbouya. Diamourou et Balla affirment être prêts à offrir leur appui et leur argent à Fama pour rétablir le prestige de la dynastie, mais Fama ne semble guère motivé. dans l’après-midi, il préside la prière sur la tombe de Lacina, puis il visite les tombes de ses parents, quelque peu abandonnées. ecœuré par les odeurs et le spectacle d’un chien mort que dévorent les vautours, il quitte précipitamment le cimetière. Cette nuit-là, il fait un cauchemar que Balla lui explique le lendemain, tout en l’assurant de sa protection. Chapitre 4 : Les histoires de chasse de Balla. Les tourments de Fama. Le palabre avec le comité. Pour passer le temps dans l’attente du quarantième jour, on écoute Balla raconter ses histoires de chasses magiques. Fama est tourmenté par le manque d’argent et le désir de Mariam. Diamourou et Balla lui avancent de l’argent, Balla lui conseille d’épouser Mariam. Mais bientôt, le retour de Fama ayant soulevé des remous, le comité de village convoque un palabre. Celui-ci se déroule, à la grande joie des villageois. Mais, grâce à l’accord secret négocié par les anciens, l’affrontement est évité : Fama entre au] comité et reste chef coutumier, tandis que Babou est reconnu comme chef officiel, président du comité. Chapitre 5 : uploads/Litterature/ fadal-exposer.pdf

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