1 Liber CCCXXXIII. The Book of Lies which is also falsely called Breaks. Frater

1 Liber CCCXXXIII. The Book of Lies which is also falsely called Breaks. Frater Perdurabo [pseudonyme d’Aleister Crowley] (Londres : Wieland, 1913). Le texte augmenté de son commentaire fut publié à titre posthume en 1952. © Traduction française de Philippe Pissier (5 rue Clémenceau, F- 46170 Castelnau-Montratier), 1999-2007. Le traducteur tient à remercier Jean-Luc Colnot et Michel Brossault pour leur patient et méticuleux travail de relecture. 2 Frater Perdurabo Sur les Plateaux Deosai, à la fin de sa première Expédition Himalayenne liber cccxxxiii Le Livre des Mensonges Avec un Commentaire Additionnel à chaque Chapitre par Frater Perdurabo (Aleister Crowley) Traduit par Philippe Pissier Préface de Jean-Luc Colnot E S H e s h - é d i t i o n s iv Volume II Aleister Crowley (sous le pseudonyme de Frater Perdurabo) : Liber CCCXXXIII.(Livre 333) Le Livre des Mensonges Qui est aussi Faussement Nommé « Brisures », « Égarements » ou « Falsifications de la Pensée Unique » de Frater Perdurabo (Aleister Crowley) dont la pensée est elle-même erronée. Avec un Commentaire Additionnel à chaque Chapitre. Traduit en Français par Philippe Pissier. Préface de Jean-Luc Colnot. Notice Liminaire de Philippe Pissier & Stephan Hoebeeck. © E S H -éditions sprl 17 rue aux Laines, boîte 40, 1000 Bruxelles tva be 0881784141 esh0011@yahoo.fr isbn 978-2-8053-0020-2 d/2013/11.080/7 © Traduction française de Philippe Pissier 5 rue Clémenceau, F-46170 Castelnau-Montratier, 1984-2008. À Laylah von Poznan 1971–1997 — Philippe Pissier vii Notice à l’Édition Française L’édition originale est intitulée Liber CCCXXXIII, The Book of Lies which is also falsely called Breaks, par Frater Perdurabo [Aleister Crowley] et fut publiée à Londres, par son ami Eugene Wieland, en 1913. Notre édition est basée sur la seconde édition de 1962 (Haydn Press, Ilfracombe, Royaume-Uni) qui fut publiée à titre posthume et qui est intitulée The Book of Lies which is also Falsely Called Breaks the W andering or Falsifications of the One Thought of Frater Perdurabo (Aleister Crowley) which Thought is Itself Untrue. A Reprint with an additionnal Commentary to each chapter. Cette édition reprend le texte de l’édition originale de 1913, auquel est ajouté un commentaire en regard de chaque chapitre, commentaires rédigés par Crowley circa 1921. Nous nous sommes conformés à la mise en page de cette édition et nous avons donc réservé la page de gauche et le caractère régulier aux chapitres et la page de droite et le caractère italique aux commentaires. Les textes et les commentaires étant de longueur variable, l’éditeur de 1962 a joué sur la taille des polices pour faire tenir chaque chapitre et chaque commentaire sur une seule page. Dans notre édition, le chapitre 44 et les commentaires aux chapitres 61, 73, 76 et 86 dépassaient une seule page ; nous avons préféré continuer sur la page suivante en laissant blanche la page en regard, en respectant toutefois le fait que les pages de gauche soient réservées aux textes et les pages de droite aux commentaires. Le chapitre LXXVII consacré à Laylah Waddell est séparé de son commentaire par une photo de Laylah, nous avons conservé cette mise en page. liber cccxxxiii • le livre des mensonges viii Les notes sont des annotations personnelles d’Aleister Crowley. Nos notes à la présente édition sont indiquées dans le texte par une astérisque et suivies de la mention (nef) qui signifie « Note à l’Édition Française ». Certaines parties du texte original sont en grec ou en latin, nous les avons conservées telles quelles dans notre édition, mais avons néanmoins donné en notes les traductions de ces passages — et, pour le grec une translittération phonétique. Signalons que dans les parties en grec la lettre majuscule F ou la miniscule ϝ est la lettre grecque archaïque digamma se prononçant « w » (elle correspond au waw hébreu) et valant 6. De même, Crowley utilise parfois le sigma lunaire (majuscule C et minuscule c) qui se prononce comme le sigma classique (majuscule Σ et minuscule σ ou minuscule finale ς) et a la même valeur. Pour indiquer le nombre 6, Crowley utilise aussi parfois le stigma se pronançant « st », il s’agit d’une ligature du sigma lunaire et du tau (majuscule Ϛ, minuscule Ϛ). Nous avons donc remplacé les sigma des chapitre 16 et 36, par des stigma. Notons que dans l’Apocalypse, le 6 final de 666 est un stigma. Rappelons que Κεφαλη signifie « Chapitre » en grec. Notons enfin que le livre est en Catégorie « C », à l’exception des chapitres XXV, XXXVI et XLIV qui sont classés en Catégorie « D », à savoir celle des Rituels et Instructions. Le traducteur tient à remercier Jean-Luc Colnot (http://www.magick- instinct.org/­ ) et Michel Brossault pour leur patient et méticuleux travail de relecture. — Philippe Pissier & Stephan Hoebeeck ix Préface Le Livre des Mensonges, qui serait paru en 1913 (des doutes subsistent quant à la date exacte), est un remarquable ensemble de textes, pouvant se limiter à un mot unique, ne faire que quelques lignes ou deux pages. Crowley y jongle habilement avec une multitude de symboles appartenant à toutes les traditions ; ses astuces littéraires y sont innombrables — ce qui ne facilite guère le travail de traduction. Bien que le titre complet de l’ouvrage Liber cccxxxiii, Le Livre des Mensonges, qui est aussi nommé Brisures, les égarements ou falsifications de la pensée unique de Frater Perdurabo (Aleister Crowley) dont la pensée est elle-même erronée donne l’impression de n’être qu’une facétie d’Aleister Crowley, il n’en est rien. Simplement, l’auteur signale d’emblée que toute vérité conceptuelle est fausse, dans la mesure où la pensée d’une chose n’est que pensée de cette chose et non la chose elle-même, son ainsité. En confessant le caractère mensonger de ses formulations, Le Livre des Mensonges pourrait aussi bien être un Livre des Vérités, mais c’est exactement ce genre de reconstructions positives et aristotéliciennes que Crowley veut prévenir et court-circuiter, en même temps qu’il les alimente, bien sûr. Dans ce livre, l’auteur poursuit donc très méticuleusement le dessein de voir éclater toute fixation et dépasser toute logique binaire. Et, pour ce faire, il utilise toutes les ressources possibles afin de nous laisser les mains vides, s’appliquant à ruiner notre quête de nouveaux repères, de vérités identifiables : Combien infinie la distance entre Ceci et Cela ! Bien que Tout soit Ici et Maintenant. Il n’y a pas non plus de Là ou d’Immédiatement ; car tout ce qui liber cccxxxiii • le livre des mensonges x est, qu’est-ce sinon une manifestation, c’est-à-dire une partie, c’est-à-dire un mensonge, de Cela qui n’est pas ? Pourtant, Cela qui n’est pas n’est ni Cela qui est ni ne l’est pas ! L’Identité est parfaite ; et donc la Loi d’Identité n’est qu’un mensonge. Car il n’y a pas de sujet, et il n’y a pas d’attribut ; pas plus qu’il n’y a de contradictoire à aucune de ces choses. Saintes, Saintes, Saintes sont ces Vérités que je profère, sachant qu’elles ne sont que mensonges, miroirs brisés, eaux troubles ; cache-moi, Ô notre Dame, dans Ta Matrice ! car je ne puis endurer l’extase. Dans ce discours de la fausseté contre la fausseté, dont les contradictoires sont également fausses, il semblerait que Ce que je n’ai pas déclaré soit vrai. Bénie, indiciblement bénie, cette dernière des illusions ; laissez-moi faire l’homme, et l’arracher hors de moi ! Amen. — Chapitre XI « Le Ver Luisant » Trecentesimus tricesimus tertius (333), disons déjà que c’est le nombre du démon de la dispersion *, Choronzon †, le Gardien de l’Abîme. On peut se demander pour quelle autre raison notre auteur a attribué ce nombre au Livre des Mensonges. Cette attribution pourrait être basée sur un jeu de mot entre l’anglais et l’hébreu. Le mot anglais lie en tant que nom signifie « mensonge », aussi « gisement », et en tant que verbe to lie signifie « mentir », mais aussi «être couché, rester, etc. » Si nous recherchons les mots hébreux dont la valeur correspond à 333, nous trouvons le verbe hébreu wehashikev (hébr. bkshv) qui signifie « et il se couchera » ‡ ; nous ne pensons pas qu’il s’agisse d’un hasard, mais bien d’un jeu de mot alphanumérique complexe dont Crowley est coutumier et ce n’est pas le seul ; l’âne sur lequel est assis Frater Perdurabo au début de l’ouvrage * « Dispersion », d’après la Qabalah Græca (reconstituée d’après des notes manuscrites de Crowley), ce mot se dit en grec ακολασια et a une valeur de 333, signalons que ce mot veut aussi dire « libertinage », « débauche ». † Que Crowley orthographie en hébreu (hébr. ]vznvrvx), ce qui peut faire l’objet de nombreuses discussions. ‡ Deux occurences dans la Bible, Lévitique XIV–47 ; Ézéchiel XLII–42. xi liber cccxxxiii • le livre des mensonges vaut lui aussi 333 en hébreu, si l’on tient compte de ses copules scripturaires, avec l’expression lachamoreyhem (hébr. ,hyrmxl) qui signifie « à leurs ânes » *, à moins qu’il ne faille y voir une allusion au mystérieux magicien uploads/Litterature/ aleister-crowley-333-le-livre-des-mensonges-liber-cccxxxiii-pirate-trad-ph-pissier-pirate-couv-esh-amp-txt-magick-instinct-1999-2007.pdf

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