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• COLLECTION LM IÈMPSJVOl!VEAUX FA Y OLLE- LEFORT CET INCONNU LES ÉDITIONS DE FRANCE • 1 "' " c a .. ~ N - •• )( - ~ Q. ~ z z .~ 0 •• u z - ~ Ul u ~ 0 ~ ~ 1 Ill .. .. 0 ,.. c ... • ' • • • ' • LE JUIF CET INCONNU • • • • DU Mt.ME AUTEUR : EST-cE QUE JE DEVIENS ANTISÉMITE ~ aux tditions de France. • MON INDIVIDUALISME, éputsé TABLEAU DE LA FRANCE CONTEMPORAINE, épuisé aux lditions Liber. A PARAITRE: SHYILOCK N'A PAS UNE BONNE PRESSE. (Le juif dans les affairu.) • , • • .. FAYOLLE-LEFORT T CET INCONNU • - PARIS LES ÉDITIONS DE FRA NCE • 20, A VENUE RAPP, vne - . Copyright, 1941, by LEs ~DITIONS DE Fa.ufc!. ' • • 1 Droits do traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous pays . • • .. • • LETTRE A UN JUIF EN GUISE DE PRÉFACE Une excellente amitié nous a unis depuis l'enfance. Votre Front Populaire l'a brisée. Vous ne me pardon nez pas d'avoir constaté le mal que les Français d'origine juive, dont vous êtes, ont fait aux Français de France, dont je suis, et, sans vous en être expliqué avec moi, vous vous êtes retiré sous votre tente, en vous enveloppant d'un silence, d'un orgueil, d'un dédain, d'un ressentiment spécifiquement judaïques. Il est tellement plus commode de mépriser que de réfuter. ]'en suis donc réduit à imaginer la pensée qui vous ulcère. Vous tenez pour vérité préjudicielle, qui rend tout débat super/lu, que reprocher à un juif sa qualité de juif, qualité qu'il a reçue sans l'avoir sollicitée, c'est la plus ùîche des injustices. Ainsi raisonnent tous les vôtres. Vous, du moins, si vous n'étiez pas totalement sourd à ce que je m'efforce de faire entendre, vous devriez savoir combien ce grief est infondé. je ne reproche paa plus à un juif d'être juif que je ne reproche à un tuber- culeux d'être tuberculeux. J a constate le fait et je plains , - - -- ~- -~ • - Il- le malade. Cependant, &Î, &ous le prétexte romantique que son « mal de poitrine » est un signe de civilisation, ce tuberculeux ·s'applique à infecter son entourage, dois-je fermer les yeux ÇJ Or, certains d'entre nous, beau- coup trop, ont été déjà contaminés. Comprenez-le donc. Ce ne sont pas des mesures punitives que je réclame, mais prophylactiques - et c'est bien naturel. Si nous avions affaire à un malade apte à juger la situation avec bon sens, il pousserait un soupir et dirait : soit 1 Malheureusement, nous avons affaire à Israël. à un malconscient, à un halluciné. Et vous-même, très innocent et très dangereux ami, vous n'êtes pas indemne des singularités mentales de ce peuple en tout singulier. Cela n'empêche point que je garde pour vous, bien que vous m'ayez en la plus acre aversion, un sentiment très attaché. L es porteurs de germes les plus pernicieux ne sont pas pour cela des coupables .. ] e sens cela très vivement, et, si les circonstances voulaient que j'aie à vous le prouver, je n'y faillirais pas. Plaise à Dieu, en retour, que je ne tombe jamais sous votre coupe. Vous auriez, vous, plaisir à punir. Il ne fait pas bon raisonner avec les illuminés. «Brûler n'est pas répondre, » a dit un jour Camille Desmoulins. Cc mot l'a conduit à l'échafaud. • LE JUIF CET INCONNU CHAPITRE PREMIER , LE JUIF EST UN IDEALISTE L'iconographie satirique représente le juif comme • un poussah bien nourri, vêtu d'une lourde pelisse, le ventre barré d'une grosse chaîne de montre, un cigare énorme dans la bouche. Il est nécessairement banquier, très riche et très malhonnête. C'est sous cette forme qu'il s'offre aux esprits. Il ne serait pas très diflicile d'établir que le Juif n'est pas toujours banquier, pas toujours riche et, assez souvent, d'une grande médiocrité en affaires. Je n'en dirai que quelques mots. • • --.. . ...... _ - . ... • s • 2 LE JUIF CET INCONNU Le Juif dans les aBaires. A égalité avec nous dans les petites affaires, il est nettement inférieur dans les grandes. Par grandes affaires, j'entends celles dont le personnel, employés et ouvriers, se compte par cen~ taines, et je dis que les Juifs sont parfaitement inaptes à manier ce mécanisme trop complexe. C'est une vérité d'expérience. Pour la France seule, constatons que le Bon Marché est la création d'un Boucicaut, le Louvre, celle d'un Chauchard, la Samaritaine, celle d'un Cognac, le Printemps, celle d'un J aluzot, etc. Les grandes maisons d'alimentation, les Docks rémois, Goulet-Turpin, Potin, ètc., n'ont pas non plus été fondées par des Juifs. Les Galeries Lafayette, à peu près seules, sont une œuvre juive. Mais c'est la der- • ni ère en date. Elle est une copie et elle n'est pas la plus florissante. De même les grands établisse- ments de crédit ont tous été conçus et gérés par des non-Juifs. Ils n'ont une supériorité sur nous que dans la spé- culation. La spéculation est ce genre d'affaires ·où il n'y a ni production, ni échange, du moins en vue de satisfaire aux beso~ des consommateurs. Tout • • LE JUIF CET INCONNU 3 , s'y réduit à des paris sur ce qui se passera ou ne se passera pas. On achète du blé parce que 1' on prévoit qu'il manquera et qu'il enchérira. Le vendeur a une opinion contraire et chacun soutient ses conjectures • par un enJeu. Le Juif a~t~il une aptitude à faire des prévisions plus justes que celles que nous faisons, nous, Euro- péens ) Pas le moins du monde. Il a peut~être l'avantage, étant essentiellement international, d'être mieux informé que nous des marchés étrangers. Et encore 1 Non, son unique supériorité tient à ce qu'il s'applique à changer la véritable nature de la spéculation et à en faire autre chose qu'un jeu. Il s'entend, beaucoup mieux que nous, à influer dans la coulisse sur l'éventualité qui fait l'objet du pari. Y aura-t .. il plus ou moins de blé en France dans six mois ? On est aûr qu'il y en aura moins, si le public continue à en consommer et si le spéculateur fait voter une loi qui en interdise l'importation. A ce compte~là, celui-ci gagne toujours. On pourrait épiloguer longtemps sur le Juif homme d'affaires. Ce n'est pas l'objet de ce travail. Mon dessein est seulement de signaler qu'à côté de ce juif opulent, jouisseur, terre à terre, il y en a un autre auquel l'épithète d'idéaliste s'applique très justement. Je voudrais montrer ensuite que cet idéa- • , • 4 LE JUIF CET INCONNU lisme agit à la façon d'un toxique sur les peuples qui ont accueilli Israël à leur foyer. Le rêveur du ghetto. Il y a d'abord, chez les Juifs, le rêveur complet, le dormeur éveillé, et il existe en un nombre considé- rable d'exemplaires. Vous le coudoyez plus souvent que vous ne pensez. Curieux spécimen de la race juive que les Juifs connaissent bien. Dans tout roman écrit par un Juif ,sur la vie juive, vous en trouverez au moins un qui sera, suiva~t l'opportunité de l'affabulation, soit mo- saïste et pieux, soit messianiste et révolutionnaire. Sous ces deux aspects, c'est le même rêveur à deux moments de l'histoire : le Juif d'hier, croyant en- core à Yahvé, le Juif de demain, dont la dévotion s'adresse à l'humanité future divinisée. Caractère particulier : il ne sait pas gagner sa vie. Je com- prends votre stupéfaction. Il y a donc des Juifs, dites-vous, qui ne savent pas gagner leur vie ? Oui, il y en a et beaucoup plus qu'on ne croit. Ce personnage qui rentre dans la catégorie plus large des schnorrers 1 est classique dans la 1. Mot du jargon judéo·allemand, le yiddish, qui veut dire indigent; mendiant. Le & chnorrer est beau.::oup mieux vu de teil conJlénèrea que le it· 1acht, qui eat un besoineux, un raté. LE JUIF CET INCONNU 5 • littérature juive, parce qu'il est courant dans la vie. C'est une sorte de bohème, perpétuellement secouru par la communauté, qui le supporte, d'ai} .. leurs, avec une complaisance sympathique et amu· sée. II court après le billon qui lui permettra de souper. Mais il méprise l'argent. Il vit pour penser. L'intellectualisme dont il fait profession est généra· lement des plus fruste, mais il est pur de toute corn .. promission avec les réalités de l'intérêt. Ce type n'est pas spécial à Israël, vous le pensez bien, mais ce qui est fait pour étonner beaucoup de gens, c'est qu'il existe chez les Juifs, et ce qui est incroyable, c'est qu'il existe, chez eux, en plus grand nombre que chez les non· Juifs. On serait, d'abord, tenté de penser, comme le fait M. Kadmi-Cohen 1, qu'il y a deux espèces de Juifs tout à fait distinctes : « ... les Hassidim et les Mith- nagdim. Dans les H uploads/Litterature/ fayolle-et-lefort-le-juif-cet-inconnu.pdf
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- Publié le Aoû 25, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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