Sommaire Rencontre avec trois écrivains au théâtre Charles Dullin …………………………………
Sommaire Rencontre avec trois écrivains au théâtre Charles Dullin ……………………………………………. 4 Eux sur la photo d’Hélène Gestern Commentaires des élèves ………………………………………………………………………………… 5 Lettres à Hélène Gestern …………………………………………………………………………………. 18 Comme elle vient de Raphaëlle Riol Commentaire des élèves ………………………………………………………………………………… 23 Lettres à Raphaëlle Riol ………………………..………………………………………………………. 27 Le pianiste afghan de Chabname Zariab Commentaires des élèves : ……………………………………………………………………..... 32 Lettres à Chabname Zariab …………………………………..…………………………………… 39 Tour de plume de Caroline Deyns Commentaires des élèves ………………………………….. 51 Tous les trois de Gaël Brunet Commentaires des élèves ……………………………………. 54 L’envers des autres de Kaouther Adimi Commentaires des élèves ……………………………. 60 Des larmes sous la pluie de Véronique Biefnot Commentaires des élèves ………………..…. 70 Allée 7 rangée 38 de Sophie Schulze Commentaires des élèves …..……………………….. 77 Le jardin d’Hadji Baba d’Isabelle Dellay : Commentaires des élèves …………………… 81 Dix d’Eric Sommier : Commentaires des élèves …………………………………………….. 85 Juste avant de Fanny Saintenoy Commentaires des élèves ……………………………………. 88 Le fils de Michel Rostain Commentaires des élèves ………………………………….………… 90 La faute de goût de Caroline Lunoir : Commentaires des élèves …………………………… 92 L’écrivain de la famille de Grégoire Delacourt Commentaires des élèves ………………….. 94 Mingus mood de Grégoire Delacourt Commentaires des élèves …………………………... 97 Photos Souvenirs ………………………………………………………………………………………. 99 Commentaires des élèves sur Eux sur la photo d’Hélène Gestern… Avec Eux sur la photo, sélectionné au Festival du premier roman de Chambéry, Hélène Gestern signe un premier roman magnifique et touchant. Bien que reprenant un thème qui n’est pas nouveau, celui des secrets de famille, maintes fois traité dans d’autres livres ou par le septième art, l’auteur s’en empare de façon très personnelle. Ce qui aurait pu être banal ressort plus que jamais inédit dans ce roman qui nous transporte dans l’espace et le temps. Hélène, le personnage principal, n’a que très peu connu sa mère mais retrouve une photo d’elle où cette dernière est immortalisée à jamais aux côtés de deux autres hommes. Au dos de la photo, deux noms. Après avoir mis une annonce dans un journal quotidien, Hélène commence à entretenir une correspondance avec Stéphane, qui a répondu à son annonce et qui lui a appris qu’un des hommes de la photo est son père et l’autre, son parrain. S’en suivent alors plusieurs mois de recherche à travers photos et témoignages pour Hélène qui cherche à reconstruire son histoire, aidé de Stéphane, avec qui elle entretiendra, au fil de leurs échanges épistolaires, une histoire d’amour. Hélène Gestern, dans son roman, nous fait voyager entre présent et passé. Dans le présent tout d’abord, où les lettres que s’écrivent Hélène et Stéphane nous plongent dans leurs recherches comme si nous les effectuions en même temps qu’eux, créant un sentiment de proximité avec l’héroïne. Sentiment de proximité d’autant plus accentué par le très beau travail d’écriture de l’auteur qui nous fait nous sentir si proche de son personnage principal, de ses doutes, de ses peines et ses craintes, de sa lassitude aussi. Elle nous fait ainsi attendre la vérité autant, et même plus qu’elle, presque moins pour connaître le fin mot de l’histoire que pour la voir enfin heureuse. Puis, le retour vers le passé au travers de la description des photos notamment, nous fait vivre en parallèle une seconde histoire, celle de la mère d’Hélène. Histoire qu’il est tellement facile d’imaginer par le biais de ces photos si sublimement décrites. Elles dégagent quelque chose de nostalgique, voire de mélancolique, comme si ces personnes étaient de notre famille, et cette histoire, la nôtre. Outre la première trame de l’histoire, les deux histoires d’amours, vécues par l’héroïne et Stéphane dans le présent, et dans le passé par la mère d’Hélène et le père de Stéphane, ajoutent une nouvelle dimension au récit, ainsi qu’un lien très fort entre Hélène et Stéphane. Car leur histoire d’amour s’inscrit comme dans la continuité de celle de leurs parents, à la différence près que leur amour n’était pas possible et eut une fin tragique. Au travers de leur amour présent, ils font revivre celui du passé. Hélène Gestern, dans son livre, créée une histoire fictive mais que l’on pourrait croire réelle et vécue par l’écrivain car si touchante et vraisemblable. Cette idée nous est d’autant plus suggérée par le fait que l’auteur a donné son propre prénom à son héroïne. Les deux dernières pages du roman montrent tout le côté dramatique de l’histoire, d’où l’extrait choisi pour accompagner cette critique. Mais sa dernière phrase, « Une fois né, l’amour, quelle que soit la destinée qu’on lui réserve, est irrévocable. » laisse un sentiment d’espoir au lecteur, qui peut imaginer et espérer que même si l’amour des parents est passé et mort avec eux, il subsistera toujours dans le présent, au travers de l’histoire continuée des enfants. Premier roman très bien écrit, empli d’espoir et de drame avec un sujet, bien traité grâce au récit épistolaire et aux photos, Eux sur la photo est une bonne surprise qui nous donne à réfléchir, et nous sommes enclins à penser que peut-être, comme l’héroïne, nous ne connaissons pas toute notre histoire et que des secrets nous ont peut-être été cachés. Ce sont deux photos que nul ne verra jamais. L’une, affolante, d’une 504 qui est sortie de la route et a plongé dans le vertige d’un ravin. Barrière défoncée et béante, amas de tôle renversée, roues à l’air libre, arbustes arrachés sur le passage, saignées brunâtres dans la terre mêlée à la neige donnent à cette scène atroce une beauté mélancolique parfaitement déplacée. L’image dort dans un dossier de gendarmerie, stocké avec d’autres dans un carton, entassé dans un entrepôt qui en contient des milliers de la même espèce. Après la prescription des délais, lorsque l’afflux permanent de nouveaux dossiers, archives, pièces à conviction obligeront à libérer de l’espace, la boîte sera chargée sur une palette, puis déposée dans un camion-benne, dont le contenu sera à son tour déversé dans un incinérateur, où il finira sa course. Pendant ce temps, à l’heure où le photographe de la gendarmerie est en train d’appuyer sur le déclencheur, un homme désemparé, dans une pièce encombrée, à Genève, se regarde dans un miroir. Son visage est défait, marqué de cernes lourds, pas rasé depuis au moins trois jours. La chemise à connu des moments meilleurs. Cependant, l’angoisse qui avait resserré le bleu du regard autour d’un éclat sombre, comme les pupilles rétractiles des chats, s’est dissipée. Elle a fait place à la certitude lasse que donne la reddition après une longue bataille, à la détente du soulagement. Et l’homme, qui n’a plus touché un appareil depuis trois semaines, décide alors qu’il va tenter de photographier cet instant d’hiver. Bientôt, le printemps sera revenu, et la chaleur des rayons lumineux viendra caresser la peau de son modèle, à qui il a écrit la veille une lettre déterminante pour leur avenir à tous les deux. Il imagine qu’il l’assiéra non loin de la fenêtre, sur un tabouret blanc, d’où la silhouette accusera la légère protubérance d’un ventre naissant. Avant de retourner vers l’appareil, il posera ses deux mains sur les avant-bras minces et le bracelet aux deux serpents et les y laissera quelques secondes, ses yeux plongés dans ceux de la jeune femme, comme un adieu avant d’aller rejoindre l’autre rive du regard. Et ce jour-là, il sait qu’il fera la photo définitive, l’alpha et l’oméga de tous les spectacles que le monde lui aura offerts. Il saura forcer la matière, l’impermanence, la mort, l’oubli à rendre les armes. Les lumières, subjuguées par son geste ultime, esclaves du sortilège mécanique, convergeront sur le visage d’une seule, pour écrire dans l’image une vérité d’ordinaire vouée à lui échapper : une fois né, l’amour, quelle que soit la destinée qu’on lui réserve, est irrévocable. Ce passage se situe à la toute fin du livre, pages 273-274 Flora GRUFFAZ, 1ES3 Hélène, la quarantaine, son père décédé et sa belle-mère atteinte d'Alzheimer, cherche la vérité sur sa mère, morte alors qu'elle avait trois ans. Comme unique point de départ, elle a une coupure de journal. C'est une photographie qui représente une femme qu'Hélène pense être sa mère accompagnée de deux hommes. Il y a deux noms dans l'article. Elle lance alors une annonce dans un journal. Une réponse arrive. C'est Stéphane, un botaniste habitant en Grande Bretagne qui a reconnu son père. Commence alors une correspondance entre ces deux protagonistes. Ils assemblent petit à petit les détails et reconstituent une histoire très différente de ce qu'on avait pu leur raconter. L'histoire se passe à Paris, pour Hélène et à Ashford pour Stéphane. On y parlera de Genève et de Bretagne (Saint-Malo) et d'autres endroits lors des déplacements de Stéphane. Le roman est composé de lettres d'Hélène pour Stéphane et inversement, de mails et SMS. Il y a en première page de chaque chapitre la description d'une photographie. Et l'auteur insère le journal de Jean, témoin précieux de cette histoire d’amour entre la mère d’Hélène, Natalia et Pierre, le père de Stéphane. Les personnages principaux sont Hélène fille de Natacha & Michel Hivert et Stéphane le fils de uploads/Litterature/ festival-du-premier-roman-de-chambery-mai-2012.pdf
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- Publié le Mar 27, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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