Etablissement : lycée qualifiant Assou Oubaslam- Iknioun Année scolaire : 2018/

Etablissement : lycée qualifiant Assou Oubaslam- Iknioun Année scolaire : 2018/2019 Professeur : Moulay Abdelhak Adraoui Fiche n : 3 Module : III Antigone Séquence préliminaire Niveau 1ère année de baccalauréat Activité Travaux encadrés Durée 2h Objectifs - Reconnaître le concept de la tragédie, le drame et le mythe - Connaître le mythe d’Œdipe et celui d’Antigone. -Amener l’apprenant à sélectionner des informations pour la rédaction d’un récit biographique. -Responsabiliser l’apprenant et l’amener à faire des recherches documentaires. supports  - Exposé-discussion : * la tragédie, le drame et le mythe * le mythe d’Œdipe et celui d’Antigone * * Biographie de J Anouilh Démarche * exposé * prise de notes * mise au point des notes. Déroulement des séances : 1. Les apprenants ont élaboré au préalable un travail de recherche autour des thèmes suivants : - La tragédie, le drame et le mythe - Le mythe d’Œdipe et celui d’Antigone - Biographie de J Anouilh. 2. Après avoir écouté leurs travaux, (les travaux sont effectués de préférence par groupes), le professeur/animateur, organise la prise de parole et note au tableau les informations pertinentes et nécessaires à la présentation de l’œuvre. Puis une synthèse sera rédigée au tableau. - Première séance : La tragédie, le drame et le mythe  La tragédie : La tragédie est née en Grèce, C’est un genre dramatique qui met en scène des personnages historiques ou mythologiques s’exprimant dans un langage soutenu. La tragédie se distingue de la comédie par ses héros et leurs destins implacables qui inspirent terreur et compassion - Aristote est un des premiers à avoir analysé le genre tragique. Il définit la tragédie comme « l’imitation d’une action de caractère élevé et complète, faite par des personnes en action et non au moyen d’un récit, et qui suscitant pitié et crainte.  La Règle des Trois Unités : . Cette règle s'appuie sur le principe de vraisemblance ou une pièce de théâtre doit, au maximum, imiter l'action réelle. L'unité de temps- idéalement une journée- l'unité d'action- une seule action est possible si elle se passe pendant le cours d'une journée, l'unité d'espace- le lieu où toutes les personnes doivent pouvoir se rencontrer dans une journée est souvent une "antichambre», ou un vestibule.  Le Drame : Est un concept développé par Victor Hugo en 1827 dans la préface de sa pièce, Cromwell. L'effet dramatique, ou le moment dramatique, vise à émouvoir, et à toucher le spectateur en faisant appel à sa sensibilité. L'expression est souvent de perspective bourgeoise. Les personnages sont historiques (rois, nobles souvent déclassés et de simples roturiers). L'époque est antérieure à celle de l'auteur mais limitée aux temps modernes. Les lieux sont multiples et mélangent les décors intérieurs ou intimes et contrastent avec la nature, les jardins et les espaces publiques.  Le mythe : Le mythe est un récit : - Anonyme et collectif, - Immuable (sauf quelques altérations). - Le mythe est transmis de génération en génération : « mythos », signifie « parole exprimée ». - Il remonte aux origines des peuples et des civilisations. - Il donne des explications de la nature organique des choses. A. Le temps mythique : Le mythe s’inscrit dans le Grand temps, le temps sacré des commencements. Il se réfère au temps primordial, matrice des temps présents. Exemple : Pyrame et Thisbé. « Il fut un temps où les baies pourpres du mûrier étaient aussi blanches que la neige. Leur changement de couleur vint de façon étrange et triste. La mort des deux jeunes amoureux en fut la cause. » B. L’espace mythique : - Un espace premier, une campagne intacte, pour un monde paradisiaque. Des termes généraux servent à évoquer un paysage (exemple : la source de Narcisse ; le jardin d’Eden). - Au contraire, l’espace peut matérialiser le domaine du Mal. Il représente le risque de mort (exemple : les Enfers, le labyrinthe du Minotaure, la grotte du Cyclope, etc.). Le mythe valorise les détails significatifs plus que les descriptions. C. Les personnages mythiques : Les personnages sont immuables car ils sont des divinités créatrices ou des ancêtres fondateurs. Leur vérité est d’ordre, anthropologique : - Affronter la mort (Orphée), - Affronter l’étranger (le Cyclope). Les personnages sont souvent typés grâce à un trait physique ou moral, moteur du récit (Narcisse - la beauté ; Icare - la jeunesse insouciante ; Méduse – la chevelure serpentine). Leur fonction est d’accomplir des exploits, des gestes. Ils ont une dimension archétypale et expriment pulsions inconscientes, pressions et conflits de la vie sociale..  Deuxième séance : le mythe d’Œdipe et d’Antigone. Le mythe d’Œdipe : Œdipe, dans la mythologie grecque, roi de Thèbes, fils de Laïos et de Jocaste, roi et reine de Thèbes. La reine Jocaste attend un enfant. Son mari, Laïos, roi de Thèbes, s'enquiert auprès des dieux, comme il est naturel, de ce qui va venir. La réponse de l'oracle est terrible : " Il tuera son père ; il épousera sa mère". Il décide d'échapper à son destin : il attacha les deux pieds de son fils nouveau-né, qu'ils percent, et ils ordonnent qu'il soit abandonné dans la montagne, aux bêtes sauvages sur les flancs du mont Cithéron. Le bébé gémissant émeut le cœur du serviteur chargé de la besogne. Il le confie à des bergers du roi de Corinthe, qui l'amènent à leur maître Polybos, roi De Corinthe sa femme Périboea désespérait justement d'avoir un héritier, Polybos l'appela Œdipe ("celui qui a les pieds enflés ", en grec) et l'éleva comme son propre fils. Des années passent. Un jour, pendant une querelle, un Corinthien traite Œdipe d'enfant trouvé. Celui-ci, alarmé, part de Delphes. En chemin, un vieillard monté sur un char lui commande, un peu trop impérieusement, de s'écarter de son chemin. Œdipe, qui a le sang vif, le tue. C'était bien sûr le roi Laïos, son père. Ainsi, Œdipe accomplit la prophétie sans le vouloir. Œdipe arriva à Thèbes, qui était sous la coupe d'un monstre sanguinaire appelé le Sphinx, lion à tête de femme. La créature bloquait les routes menant à la ville, tuant et dévorant les voyageurs qui ne pouvaient résoudre l'énigme fameuse qu'elle leur proposait : " Quel est l'animal qui le matin marche sur quatre pieds, à midi sur deux et le soir sur trois ?". Œdipe répond sans hésiter que c'est l'homme, qui au matin de sa vie marche à quatre pattes, va sur ses deux jambes à l'âge adulte et s'aide d'une canne pour soutenir sa vieillesse. Le Sphinx, vexé, se suicide. Œdipe s'attira les faveurs de la ville pour avoir libéré Thèbes du Sphinx. En remerciement, les Thébains le firent roi et lui donnèrent comme épouse la veuve de Laïos, Jocaste. Pendant de nombreuses années, le couple vécut heureux, ne sachant pas qu'ils étaient en réalité mère et fils. La seconde partie de l'oracle est accomplie. Les années passent, des enfants naissent du couple incestueux, deux garçons : Etéocle et Polynice et deux filles : Antigone et Ismène. Les dieux, qui ont longtemps favorisé le règne d’Œdipe, s'aperçoivent soudain, dans un spectaculaire accès de mauvaise foi, que ce roi est un meurtrier. Jusqu'au jour où la peste ravagea le pays. Œdipe, innocemment, envoie son oncle Créon à Delphes, et l'oracle de Delphes proclama que le meurtre de Laïos devait être puni et que la maladie ravagera la cité tant que son meurtre ne sera pas vengé. Œdipe prononce alors contre le meurtrier une malédiction sauvage, et consulte le divin Tirésias pour connaître le nom du coupable. Tirésias esquive, feinte, suscite même contre lui les soupçons du roi. Finalement, excédé, il conseille à Œdipe de consulter ses serviteurs. L'un d'eux, témoin du meurtre, est le même esclave qui autrefois a "perdu" l'enfant sur le Mont Cithéron. La vérité est dévoilée et Jocaste se suicide de désespoir, et lorsque Œdipe se rendit compte qu'elle était morte et que leurs enfants, Etéocle, Polynice, Antigone et Ismène étaient maudits ; il se creva les yeux avec les broches de la reine et renonça au trône. Il part sur les routes, la main sur l'épaule d'Antigone, chercher un pardon problématique. Parvenu en Attique, il est purifié de son crime par Thésée, et en reconnaissance meurt à Colonne : un oracle n'a t’il pas déclarer que l'endroit où serait érigée sa tombe serait béni par les dieux ? Ses enfants ont d'ailleurs essayé en vain de le faire revenir à Thèbes.  Le mythe d’Antigone : Antigone appartient aux légendes attachées à la ville de Thèbes. Elle est l’une des enfants nés de l’union incestueuse du roi de Thèbes Œdipe et de sa propre mère Jocaste. Antigone est la sœur d’Ismène, d’Etéocle et Polynice. Elle fait preuve d’un dévouement et d’une grandeur d’Une sans pareil dans la mythologie. Quand son père est chassé de Thèbes par ses frères et quand, les yeux grevés, il doit mendier sa nourriture sur les routes, Antigone lui sert de guide. Elle veille sur lui jusqu’à la fin de son existence et l’assiste dans ses derniers uploads/Litterature/ fiche-n-3-exposes.pdf

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