Bulletin de la Société des Études renaniennes Renan et les légendes celtiques d

Bulletin de la Société des Études renaniennes Renan et les légendes celtiques du Moyen Age Charles Foulon Citer ce document / Cite this document : Foulon Charles. Renan et les légendes celtiques du Moyen Age. In: Bulletin de la Société des Études renaniennes, N°1, 1er trimestre 1970. p. 7; https://www.persee.fr/doc/renan_1241-2759_1970_num_1_1_957_t1_0007_0000_2 Fichier pdf généré le 09/05/2020 7 Quant aux années antérieures, ôn peut rappeler que, parmi les thèmes latins de licence, on fit traduire aux étudiants le passage de la Prière sur l’Acropole : « Je suis né, déesse aux yeux bleus, chez les Cimmériens... » Les étudiants déclarèrent que la prose de Renan se traduisait facilement en latin. Ils n’eurent de difficultés que pour le mot « Cimmériens ». Vers 1925, au programme de l’agrégation des Lettres, figuraient Caliban et L’Eau de Jouvence. Enfin, en 1934, au concours d’entrée à Saint-Cyr, année où on avait décidé de relever le coefficient de la dissertation française, on donna à développer aux futurs officiers la célèbre phrase de Renan : « Une nation est une âme, un principe spirituel. » Renan et les légendes celtiques du Moyen Age par Charles Foulon, de la Faculté des Lettres de Rennes Il appartenait à un de nos meilleurs celtisants, Charles Foulon, de trai¬ ter ce sujet qui eût été au cœur de Renan. Rien de plus difficile que d’abor¬ der de pareils thèmes, à la fois avec érudition et d’une manière attrayante ; ce sont pourtant ces deux qualités du conférencier qui ont tenu l’audi¬ toire attentif. Par suite de circonstances matérielles, nous n’avons pu avoir en son temps le texte de cette allocution. Nous espérons pouvoir en donner con¬ naissance à nos lecteurs dans notre prochain Bulletin. Au banquet : quatre-vingt dix amis de Renan et de la Bretagne Avant d’entreprendre la promenade littéraire, il fallait se restaurer. Quatre-vingt dix parmi les amis de Renan, en quittant l’ancien archevê¬ ché, devenu Hôtel de Ville, longèrent la cathédrale et traversèrent la place pour se retrouver autour d’un banquet présidé par Marie-Made¬ leine Dienesch, sous-secrétaire d’Etat aux Affaires sociales. Au dessert, Francis Gourvil et Corrie Siohan prononcèrent de courtes allocutions. Pour rester dans l’atmosphère bretonne, Francis Gourvil, docteur de l’Université de Rennes, dessina un portrait de François-Marie Luzel, dont l’érudition et le goût de la recherche folklorique formèrent entre lui et Renan, la base d’une longue amitié. Luzel courait la campagne trégor- roise pour retrouver des vestiges de littérature bretonne « si ignorée, si dédaignée », des chants, des manuscrits, restés parfois entre les mains des paysans. Les deux savants soulevèrent ensemble le problème de l’au¬ thenticité des chants publiés par Hersant de la Villemarqué, où Renan voyait, malgré certaines erreurs, un intérêt nouveau porté à la littérature bretonne. Les deux journées littéraires de Tréguier avaient d’abord eu pour thème les saints bretons, Renan a parlé d’eux souvent dans ses œuvres, en particulier dans les Souvenirs d’enfance et dans La Poésie des races celtiques. C’est la raison qui a incité Corrie Siohan à évoquer « ces bons vieux saints de Bretagne, tous d’origine galloise ou irlandaise » qui tra¬ versèrent la mer au VIe siècle pour venir peupler la Bretagne. En quelques traits, elle trace la vie de saint Brandan qui fut, pour Renan, « son vrai maître », du moins à ce qu’il affirme ; saint Renan tout naturellement à cause du nom ; saint Yves, un authentique Tré- uploads/Litterature/ foulon-charles-renan-et-les-legendes-celtiques-du-moyen-age.pdf

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