L’AVENTURE DANS L’ANTICIPATION AVRIL 1965 N° 12 2 F 50 Sommaire PIEGE MENTAL pa
L’AVENTURE DANS L’ANTICIPATION AVRIL 1965 N° 12 2 F 50 Sommaire PIEGE MENTAL par CHRISTOPHER ANVIL 7 LES FILOUS DE LA GALAXIE par KEITH LAUMER 46 LA PLANÈTE SHAYOL par CORDWAINER SMITH 87 PROJET ÉTERNITÉ par ROBERT SHECKLEY 133 L’HOMME SANS MEMOIRE par F.L. WALLACE 145 Maurice Renault Directeur Alain Dorémieux Rédacteur en chef GALAXIE est publié mensuellement par les éditions Opta, 96 rue de la Victoire, Paris-9e (administration : PIG. 87-49 ; rédaction : PIG. 27-51). La rédaction na reçoit que sur rendez-vous. Aucun manuscrit français n’est sollicité. La publication des récits contenus dans ce numéro est faite avec l’accord de Galaxy Publishing Corporation, New York (USA). Copyright 1965, Galaxy Publishing Corporation. Tarif des abonnements : 6 mois, France 14 F, Étranger 15 F 80 ; 1 an, France 27 F, Étranger 30 F 60. À régler 24 rue de Mogador, Paris- 9e (TRI. 40-56), CCP Paris 1848-38. Pour commande de tout numéro antérieur, verser 2 F 50. Vente à l’étranger : Belgique, 35 FB ; Algérie, 285 F ; Maroc, 2,90 DH. Au prochain sommaire de “Galaxie” Le texte-vedette de notre numéro d’avril sera L’ombre gardienne, court roman de CHRISTOPHER GRIMM (dont les lecteurs de l’ancien Galaxie n’auront pas oublié Garde du corps, l’un des plus beaux récits parus jadis dans cette édition). Au même sommaire : Les trois vies d’Arcturus, une nouvelle aventure de zoologie spatiale de JACK SHARKEY, mettant en scène les spécialistes du « Contact », projetés mentalement dans le corps des créatures galactiques qu’ils ont à étudier. (Précédente histoire de cette série : Une question de protocole, dans notre numéro 8.) Et un choix de nouvelles des meilleurs auteurs : Les chasseurs par DANIEL F. GALOUYE, Jeu de guerre par PHILIP K. DICK, Les mangeurs de voitures par ROBERT F. YOUNG et Une maison dernier cri par RICHARD MATHESON. Ce numéro sera mis en vente le 11 mars. Nouvelles des auteurs de ce numéro parues dans l’ancien “Galaxie” CHRISTOPHER ANVIL 42 L’espion au manteau bleu céleste ROBERT SHECKLEY Voir notre numéro 9 FLOYD L. WALLACE Voir notre numéro 10 ENFIN, TOUT “FONDATION” ! La célèbre trilogie d’Isaac Asimov était depuis neuf ans restée incomplète en France, seule la première partie ayant paru autrefois au Rayon Fantastique. Aujourd’hui, vous allez enfin pouvoir en connaître la suite ! Nous avons en effet décidé, pour répondre aux désirs de la majorité des amateurs, d’éditer, en un seul volume, les trois romans qui composent ce chef- d’œuvre de la science-fiction. Le tableau de la décadence et de la chute de l’Empire Galactique, esquissé dans Fondation, trouve son épanouissement et son dénouement dans les deux titres suivants : Fondation et Empire et Seconde Fondation, le tout au fil d’une action passionnante, constituant l’une des plus gigantesques constructions qu’ait édifié la science-fiction. PIEGE MENTAL par CHRISTOPHER ANVIL ILLUSTRÉ PAR HEEKS Cela commençait comme un simple rêve, mais bientôt cela tournait au cauchemar. Un cauchemar pareil aux mailles d’un filet, dont on ne pouvait plus se dégager. JIM Calder examinait la maquette posée sur la table. « Si vous commettez une erreur, dit Walters, debout à côté de lui, toute la bande se dispersera comme un banc de poissons effarouchés. Il y aura mille nouveaux cas d’intoxication et il faudra repartir à zéro. » Jim caressa la petite tour de quatre étages aux volets clos qui se dressait à l’angle de la demeure miniature. « Je frapperai à la porte de devant et demanderai : “Puis-je parler à miss Cynthia ?” » Walters acquiesça. « On vous fera entrer, vous resterez toute la nuit et, le lendemain matin, vous sortirez par-derrière et sauterez dans la voiture. Vous vous rendrez immédiatement ici ; vous serez hospitalisé, examiné, et vous nous raconterez tout ce dont vous vous souviendrez. Un chèque certifié d’un montant de cinq chiffres sera déposé à votre banque. L’importance de ces chiffres dépendra de la valeur de vos renseignements. — Cinq chiffres », murmura Jim. Walters prit un cigare et s’assit sur le coin du bureau. « Exactement… entre 10 000 et 99 999. — C’est l’énormité de ce chèque qui me fait hésiter. Suis-je censé sortir de là- bas entre quatre planches ? — Non. » Walters arracha la feuille de cellophane qui entourait son cigare, alluma ce dernier et fronça les sourcils. Finalement, il rejeta une bouffée de fumée et leva la tête. « Au cours des trois dernières années, ç’a été deux fois le même topo. Une ville d’importance moyenne, un paisible retraité habitant le quartier résidentiel, une maison située de telle façon que les gens peuvent y entrer et en sortir sans provoquer de commentaires. » Walters jeta un coup d’œil sur la maquette. « Chaque fois que nous avons été sûrs et certains que c’était bien l’endroit, nous avons fait une descente. Nous avons arrêté des drogués mais, en dehors d’eux, la maison était vide. — Des empreintes digitales ? — Nous en avons trouvé la première fois mais il a été impossible de les identifier. La seconde, la maison a brûlé avant que nous ayons pu faire quoi que ce fût. — Et vos drogués ? — Ils ne parlent pas. Ils… » Walters allait dire quelque chose mais il se contenta de hocher la tête. « Nous vous offrons une surprime parce que nous ne savons pas de quelle drogue il s’agit. Ces gens étaient intoxiqués par quelque chose… mais par quoi ? Ils refusent la réalité. Ils ne manifestent aucun des symptômes de manque habituels. Un grand nombre d’entre eux, internés depuis trois ans, ne présentent aucun signe d’amélioration. Nous ne pensons pas que cela puisse vous arriver – une seule séance ne devrait pas faire de vous un drogué – mais, en fait, nous n’en savons rien. Une multitude de gens en colère, les familles des victimes, sont à nos trousses. C’est pourquoi nous pouvons nous permettre de vous payer en fonction du risque qu’à notre avis vous encourez. » Jim fit la grimace. « Avant de prendre une décision, j’aimerais bien voir un de ces intoxiqués. » L’air songeur, Walters tira sur son cigare, secoua la tête et décrocha le téléphone. Précédé d’un médecin, de Walters et de deux infirmiers, Jim pénétra dans la chambre d’hôpital. Seul le docteur s’approcha de la jeune femme blonde assise, immobile, au bord du lit, la tête entre les mains. « Janice, dit-il doucement, ne voulez-vous pas bavarder avec nous un instant ? » La malade, les yeux fixés sur le sol, n’eut pas un mouvement. Le médecin s’accroupit à côté d’elle. « Nous désirons discuter avec vous, Janice. Nous avons besoin de votre aide. Je vais parler jusqu’à ce que vous m’indiquiez que vous m’entendez. Vous m’entendez, n’est-ce pas, Janice ? » Elle ne faisait toujours pas un geste. Inlassablement, le médecin s’acharna à répéter son nom. Enfin, elle releva la tête et son regard le transperça. D’une horrible voix monocorde, elle fit « Laissez-moi tranquille. Je sais ce que vous cherchez. — Nous voulons juste vous poser quelques questions, Janice. » La fille ne répondit pas. Le médecin voulut ajouter quelque chose, mais elle l’interrompit avec brusquerie : « Allez-vous-en, dit-elle d’un ton hargneux. Vous ne me duperez pas. Vous n’existez même pas. Vous n’êtes rien. » Elle était jolie mais, quand ses yeux se rétrécirent, que ses lèvres s’écartèrent légèrement, découvrant ses dents, et qu’elle se pencha en avant, prête à jouer de la griffe, un frisson parcourut l’échine de Jim. Les infirmiers, l’air dur, s’avancèrent, mais le médecin resta à sa place, continuant de parler d’une voix apaisante et monotone. Peu à peu, le regard de la jeune fille devint vague ; on eût dit que, pour elle, le docteur était transparent. Sa tête retomba entre ses mains et elle se remit à contempler fixement le sol. L’homme en blanc se releva et lentement rejoignit les autres. « Et voilà », dit-il à l’intention de Jim et de Walters. C’était Walters qui conduisait. Jim était assis à côté de lui. Il commençait à faire sombre. « Alors, qu’en pensez-vous ? » Mal à l’aise, Jim s’agita. « Sont-ils tous comme cela ? — Non. Ce n’est qu’un cas parmi beaucoup d’autres. Voulez-vous un autre exemple ? Un homme achète un revolver, tue le marchand qui le lui a vendu, tue un autre client qui se trouvait dans la boutique, glisse le revolver dans sa ceinture, va derrière le comptoir, prend un fusil de chasse, tue l’agent de police qui vient d’apparaître sur le seuil de l’armurerie, sort, tire sur la girandole de lampes ornant la marquise d’un théâtre, examine un instant les ampoules brisées, pose le fusil contre la vitrine, empoigne le revolver, crève les pneus de trois voitures rangées au bord du trottoir, les considère l’une après l’autre et dit : “Je ne peux pas arriver à avoir une certitude, voilà tout”. » Walters ralentit un peu et jeta un coup d’œil à Jim. « Un autre agent a abattu l’homme. C’est tout. La piste nous a conduits à uploads/Litterature/ galaxie-012.pdf
Documents similaires










-
31
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Aoû 03, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 2.5360MB