11 GPS Louveteaux/Jeannettes/Moussaillons - 2e édition LA GRANDE ENFANCE LA FOR

11 GPS Louveteaux/Jeannettes/Moussaillons - 2e édition LA GRANDE ENFANCE LA FORÊT L’ESCAPADE LA PROGRESSION PERSONNELLE LA DÉMARCHE SPIRITUELLE UNE ANNÉE À LA PEUPLADE A - Les caractéristiques des 8-11 ans / Fiche 2 Fiche 2 - A 1/2 1 Entre 8 et 11 ans, l’intellect de l’enfant se carac- térise par un esprit de compétition assez impor- tant, le souci d’imiter et de reproduire, ainsi qu’un grand intérêt vers l’autre. C’est le début de l’autoévaluation : l’enfant devient capable de se situer par rapport aux autres. Son autonomie est encore relative, puisqu’il a en permanence besoin d’être cadré par un adulte. Il aime prendre des risques (jouer à se faire peur), mais sa conscience des risques corporels fait qu’il a besoin de sentir que cette prise de risque est liée à une situation de toute sécurité. La réussite provoque chez l’enfant un très grand enthousiasme. Il a besoin d’être valorisé pour chaque petite victoire. Jouer et rêver : le langage de l’enfant À l’unanimité, le jeu est l’activité préférée de l’enfant. Il répond à un besoin spontané, voire un réflexe naturel. Il est essentiel car il permet à l’en- fant de se structurer et contribue à son dévelop- pement en lui permettant de découvrir le monde. Jouer fait appel à l’imagination, au désir de gagner, au dynamisme de l’équipe, au respect des règles, à la prise de responsabilité, à la gestion de l’échec… Jouer, c’est expérimenter sans danger la palette de toutes les émotions et relations humaines, éva- cuer en douceur tensions et agressivité. C’est se donner des règles acceptées par tous pour pou- voir se mesurer à la loi, avec le plaisir de la res- pecter ou de la transgresser. Le jeu est un facteur important d’ouverture, de socialisation et d’épanouissement de l’enfant. À tel point qu’il a été reconnu dans la Déclaration des droits de l’enfant par l’ONU (1959) et confirmé par la Convention des Nations unies (1989) en tant que droit fon- damental de l’enfant. Aujourd’hui, les enfants abandonnent de plus en plus les jeux réels (poupées, jeux manuels…) pour les jeux virtuels. 47 % des 9-10 ans ont la télé dans leur chambre, 88 % des 11-12 ans jouent à la console vidéo. Cela signifie-t-il que les enfants ne jouent plus ? Non, cela veut dire que leurs jeux évoluent. Les enfants du XXI esiècle sont nés avec le numérique, il est naturel qu’ils se tournent vers ce type de jeux. Développement intellectuel : du grand rêve... au tout réalité La grande enfance est une période d’apprentissage extraordinaire. L’enfant assimile vite et largement ce qui l’entoure et ce qu’il découvre. Sa grande curiosité est un atout sur lequel on ne doit pas hésiter à s’appuyer. L’enfant a besoin d’être valorisé pour chaque petite victoire. Le jeu est un facteur important d’ouverture, de socialisation et d’épanouissement. Attention, certains enfants ont des difficultés à entrer dans l’imaginaire (voir Boîte à outils handicap sur le blog handicap/espace chefs cadres). GPS Louveteaux/Jeannettes/Moussaillons - 2e édition 12 Fiche 2 - A 2/2 1 Pour autant, l’enfant a toujours besoin de créer, de bâtir, d’inventer des histoires, de relever des défis, de se dépasser et de rêver. Le conte : une place importante dans l’imaginaire de l’enfant Pour les enfants de 8-11 ans, le conte et le mythe ont un rôle très important. Confrontés à des ten- sions et difficultés intérieures qu’ils ne savent pas encore maîtriser, ils peuvent, grâce au conte, s’iden- tifier à des héros qui ont les mêmes problèmes qu’eux et auxquels, eux, savent trouver des solu- tions. Au bout du compte, une fin heureuse récom- pensera le héros courageux : « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants.» De nombreux travaux de disciplines variées – histoire, littérature, sociologie, psychanalyse – l’at- testent : la force des contes tient à ce qu’ils touchent l’inconscient individuel et collectif, là où s’affrontent de façon primaire le « bien » et le « mal » et où se cherche et se construit le sens de la vie. À travers images et situations symboliques, les contes délivrent des messages universels qui aident l’en- fant à grandir. Un enfant très informé Les 8-11 ans sont la première génération à être née avec Internet : aujourd’hui, 48 % des 9-10 ans et 68 % des 11-12 ans surfent régulièrement sur Internet. Gratuité de l’info, de l’image, de la musique : l’enfant a l’habitude de communiquer sans intermédiaire, dans un monde de relations interpersonnelles instantanées et dématérialisées, de nouvelles façons d’être ensemble qui échap- pent souvent au contrôle parental (peer-to-peer, textos, forums, blogs…). Cette très forte ouver- ture à l’information et à la communication pré- sente une conséquence à double tranchant : d’un côté, elle est une source formidable de connaissances et de découvertes, permettant des apprentissages individuels jusque-là impossibles. D’un autre côté, elle expose l’enfant à de multi- ples risques : violence, pornographie, idéologies… L’enfant, trop jeune pour prendre du recul par lui-même, peut être victime de ces sites, s’il y est exposé sans filtre ou décodage pédagogique. C’est là que l’adulte doit intervenir en limitant l’accès de l’enfant au contenu du Web ou a posteriori, le cas échéant, décrypter et verba- liser avec lui les infos qui le nécessitent. Découvrir l’autonomie L’autonomie nécessite des moyens et du temps. Le guidage, l’accompagnement, la sécurité for- ment l’étayage indispensable à la confiance et à la vraie maturité. Le risque est parfois de placer l’enfant en posi- tion de « petit adulte susceptible de tout entendre et de tout comprendre ». L’autre risque est de le considérer comme un incapable, une personne totalement assistée (cela peut être renforcé si l’enfant est porteur de handicap). La vérité n’est dans aucune de ces deux tendances. De 8 à 11 ans, l’enfant n’est pas autonome. Par contre, c’est à cet âge qu’il va prendre confiance en lui, grâce au regard de ceux qui l’entourent : il va se rassurer en se sen- tant aimé et capable d’aimer. C’est parce que les adultes lui balisent le chemin qu’il ne craint pas d’avancer. L’associant peu à peu à la décision, l’enfant se risque à prendre des initiatives, puis plus tard à l’autonomie. Mais, quand les fondations affectives ne per- mettent pas à l’enfant d’acquérir l’assurance que le monde extérieur est bon, il éprouve plus diffi- cilement un sentiment de confiance en lui. Les priorités que nous identifions face à ces constats ◗Donner aux enfants les moyens de découvrir une autonomie à leur mesure, ◗Leur apprendre à prendre du recul sur ce qu’ils voient, lisent, entendent, ◗Leur permettre de s’évader du quotidien par l’imaginaire et le rêve en insistant sur la différence, ◗Les aider à progresser, à se découvrir capables, dans le cadre d’une méthode ludique et motivante, sans pression ni compétition. Les contes délivrent des messages universels qui aident l’enfant à grandir. C’est à cet âge qu’il va prendre confiance en lui, grâce au regard de ceux qui l’entourent. uploads/Litterature/ gps-louveteaux-jeannettes-chap1fichea2-developpement-intellectuel.pdf

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