Histoire concours TAA : Le Culte de Paer Je m’en souviens encore. Ils me hanten
Histoire concours TAA : Le Culte de Paer Je m’en souviens encore. Ils me hantent, et ce depuis trois ans. Les événements de Gadgetzan. Ils sont là, me poursuivent, détraquent mon esprit, violentent ma conscience, et saccagent mon être. Ils sont arrivés de manière opportune, et Ils n’arrêteront qu’une fois que j’aurai poussé mon dernier souffle. Je ne sais si quelqu’un aura le malheur de lire ces lignes, et à vrai dire, avec l’horreur qu’elles vont décrire, je ne le souhaite à personne. Mais je sais, je le pressens au fond de moi : ce qui va suivre ne doit pas être perdu. Les événements ont été, Ils sont, et seront. L’âge ne peut Les détruire. Ils ont découvert le secret de l’immortalité, et Ils savent également comment briser l’enchantement. Ils savent ou je suis, Ils me traquent, et Ils me trouveront. Les lignes qui vont suivre sont probablement les dernières que j’écrirais. Et je vous en conjure, si quelqu’un lis ceci : arrêter tout de suite. Aucun mot, aucun langage, humain, orc, ou issus d’une toute autre race, aussi inconnue soit-elle, ne pourrait décrire avec suffisamment d’exactitude ce que j’ai vus. Aucun cri d’effroi ne peut retranscrire l’horreur qui m’a frappé. Et surtout : aucun esprit, aussi saint et lucide, ou bien au contraire fou et détraqué, soit-il, ne peut arriver à se représenter ne serait-ce qu’un peu ce que j’ai vu. Si toutefois vous vous obstinez à poursuivre une si blasphématoire lecture, je n’aurais qu’une chose à vous dire : vous devez être aussi fou que moi à l’époque, mais vous n’avez aucune idée de ce dans quoi vous vous engagez. Je dédie les derniers instants de ma triste existence à la rédaction de ce manuscrit. Je ne sais combien de temps il me reste, mais je pressens une fin proche et imminente. Ils approchent, et m’ont probablement déjà trouvés. Ils ne peuvent pas lire, Ils ne peuvent pas parler, Ils ne peuvent pas sentir la douleur ou les émotions, Ils ne peuvent pas réfléchir : ils savent déjà tout, n’ont besoin de rien pour survivre, et n’ont aucune conscience pour la simple et bonne raison qu’ils n’en ont pas besoin. Ils sont l’absolu néant qui guette ce monde en perdition, et Ils sont le résultat terrifiant de l’horreur cosmique et matérielle que les êtres vivants ont pu concevoir. Nous les avons conçus, et Ils nous le feront payer. Ils sont les Âmes en peine de mana. Gadgetzan en à payer le prix fort : une ville entière rasé de la carte en un seul soupir. Vous qui avez le malheur de lire ces mots, ne pouvez comprendre la rapidité, la violence, ainsi que l’effroi qui à survenu en une fraction en de milliseconde. Vous n’avez aucune idée de ce qui se trame. Les événements de Gadjetzan toucheront bientôt Hurlevent, Forgefer, ainsi que toutes les autres villes, village, et cités du globe. Nous sommes déjà condamnés. Je ne peux dorénavant qu’appréhender la fin, et décrire ce qui s’est passé, pour que vous puissiez contempler avec moi l’immonde fatalité à laquelle nous devons nous résoudre : il n’y a aucune issue, Ils ont tout préparés, et ce depuis bien plus longtemps que nous le pensons. Ils étaient déjà là avant les Titans, qui, d’ailleurs, les redoutent. Ils étaient le passé, Ils sont le présent, et demeureront pour l’éternité. Ils sont l’univers, et bien plus encore, et Nous ne sommes rien, encore moins que ce que Nous pouvons imaginés. Ils sont les Âmes en peine de mana. Tout à commencer un soir, dans une petite auberge, perdue entre les effroyables pâtés de maison de la capitale de la pègre. Je m’y étais rendu, ainsi que deux autres de mes compères, pour enquêter sur un mystérieux manuscrit, enfermé dans l’enceinte même dudit bâtiment cité précédemment. Nous discutions de tout et de rien, dans l’attente expectative d’une horrible découverte. Nos êtres tout entiers étaient partagés entre l’excitation et la peur. Une peur mordante et une excitation profonde. Parfois, l’un d’entre nous était pris de spasmes soudains et incontrôlables. Pourtant, si de coutume cela nous aurait paru bizarre, nous n’y prêtions que très peu d’attention : la crainte de contempler un si horrible volume en était la cause, et, même si nous étions à cent lieues d’imaginer le cauchemar absurde et invraisemblable que nous n’allions pas tarder à contempler, nous savions que ces spasmes étaient en vérité des messages subliminaux pour nous dire de fuir. Malgré tout, nous restions. La curiosité était bien trop forte. Une curiosité d’une puissance inimaginable, presque cosmique. Ces spasmes étaient pourtant nos dernières mimiques un tant soit peu humaine, car bientôt nous ne serions plus que des sacs de viandes qui contempleraient leur funeste destin. La nuit tombait peu à peu. J’entre-apercevais le soleil qui se cachait derrière les nuages, dans une rougeur digne des plus grands bains de sangs de l’empire d’Hurlevent. Je le contemplais avec toute l’admiration qu’un prisonnier accusé à tort a pour sa liberté, après avoir passé plus d’une éternité enfermé entre quatre murs sans jamais percevoir la lumière du jour. Je regardais cet astre stellaire avec la sinistre impression que ce serait la dernière fois que je le verrais. Mais je n’étais pas le seul dans cette situation. Nous étions comme des condamnés à mort. Nous étions fascinés par un si beau spectacle, le tout orchestré de manière spectaculairement poétique par le bruit timide des vagues, au loin. L’obscurité ne tarda pas à gagner toute la ville, qui semblait soudainement s’être endormi. Gadgetzan, calme comme un cimetière, ou le silence avait remplacé le crime. Les gens se cachaient de quelque chose. Puis, quand la nuit tomba pour de bon, mes compères ainsi que moi-même réalisèrent que nous étions dorénavant seuls dans l’auberge. Un Gnome au bar nous fit signe de le rejoindre. L’excitation nous gagnait de plus en plus, et le pendentif familial dans ma poche semblait être mon dernier contact avec le monde extérieur. Je le serais de toutes mes forces, et je me surpris à le briser de peur. Par la suite, je regardais une dernière fois mon bras : ce maudit tatouage d’étoile, apparu à la naissance. Il m’obsédait plus que tout, comme une immense crainte, un signe divin. Le Gnome, bien que dans son propre établissement, semblait terrifié. Il ne dit rien. Ou du moins rien de compréhensible. En y repensant, je crois avoir distingué la phrase suivante « Au revoir », le tout entrecoupé de tremblement nerveux. Notre interlocuteur nous confiât une clé moite, comme s’il l’a tenait jour et nuit, de peur qu’elle ne tombe entre de mauvaises mains. Toujours sans rien dire, et en caressant nerveusement sa barbe blanche, le gérant de l’établissement nous montra du regard une porte qui menait à la cuisine. Il nous fit un signe de main pour nous faire une sorte de compte à rebours. Nous ne comprenions rien à la situation, mais l’incompréhension laissa faire le Gnome, de peur de faire quelque chose que nous pourrions regretter toute notre vie. Nous ne le savions pas encore, mais pénétrer dans la pièce qui va suivre serait la plus grosse, et la dernière, erreur qu’un être vivant peut commettre dans toute son existence. Cinq, quatre, trois, deux, un, partez ! Ce décompte peut s’apparenter à celui d’une course, mais à vrai dire je le considère plus comme le dernier signe de main humain que j’ai eu le plaisir de contempler. Je dirigeais la marche, et poussais la lourde porte de bois qui menait à la cuisine. À ma grande stupéfaction, la cuisine avait disparue comme par enchantement, et avait laissé place à un sombre escalier qui s’engouffrait dans un claustrophobie gouffre sans fin. Je regardais mes deux amis : ils étaient eux aussi terrifiés, mais affichaient un léger sourire histoire de donner du courage au groupe. Je regardais le dernier sillon de lumière glisser à travers la porte. Puis plus rien. L’obscurité la plus totale, juste défiée, de manière ridicule, par une torche à la flamme vive, dansante, et timide. Je m’en saisis et commençait à descendre l’escalier millénaire qui semblait ne jamais avoir servi. L’endroit était humide et escarpé, et le moindre faux pas nous aurait couté la vie. La descente me sembla durer une éternité. Nous ne disions rien, concentrés sur nos pas glissants et hésitants. La flamme de la torche était la dernière chose qui nous maintenait dans un état de lucidité, certes faible mais tout de même présent, et de clarté d’esprit suffisant pour ne pas sombrer dans la plus terrible des folies. J’avais, durant mes études de décryptage et de traduction de langues anciennes, entendu à plusieurs reprises les récits horribles d’aventuriers se faisant déchiqueter par des monstres indescriptibles, des horreurs indicibles, aux visages de folie et aux corps défiant toutes les lois connues de l’ordre et de la matière. Ces récits glorieux et cauchemardesques m’avaient, à l’époque, fait passer moult nuits blanches, perclus sous ma couette. Mais maintenant que j’incarnais l’aventurier qui s’engouffre peu à peu uploads/Litterature/ histoire-concours-taa.pdf
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- Publié le Dec 03, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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