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il/) ËOO |0 lorga, Nicolae Histoire des relations anglo-roumaines DR 229 G7I6 Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Toronto http://www.archive.org/details/histoiredesrelatOOiorg ooaoo •—•'•••«••»• *'Otf&JJ^*a<o ******** •ao»«««ogo90«ao««»e6aG«oooao9««««fto o HISTOIRE I»ES icuiiOis msbyoïHiiiiES i PAR N. lORGfl de rtradéniie Ruiiui»in«, «tt'puté. ("&' «•eS»" ] A9SV Édition du Journal „Neaniui Rominetc" 1917. lî aaasa c •aaoos^ HIS^IRE DES PAR N. lORGfl 3 ASSV Imprimerie ..Proar*»**!* 1917. 4^ CHAPITRE I. 'Relations accidentelles avant le dix- septième siècle. I. Fondées au cours du X(V-e siècle, les deux prin- <:ipautés de Valachie et de Moldavie étaient des- tinées à protéger la rrouveile voie de commerce entre les villes saxonnes de Transylvanie: Kron- stadt, Herinannstadt, Bistritz et les pays balkaniques, d'un côté, et, de l'autre, entre les nouveaux éta- blissements allemands de Galicie : Cracovie, Lemberg et le grand port génois de Caffa, Les nouveaux États occupaient un territoire jusqu'alors presque dénué de centres urbains et sans relations Impor- tantes avec la grande route ancienne qui, allant de l'Occident à l'Orient, passait le Danube à Bel- grade pour aboutir par Nich et Andrinople à la capitale de l'Empire d'Orient '. Aussi les points de contact entre Valaques et Moldaves et les nations occidentales manquèrent- 1. Voy. C.-J. Jirecek, Die Heerstrasse von Beigtad nach Constantinopel und die Balkanpàsse, Prague ]Kn^ et U i^ravail, fît*'' plui=; bas, de M. J. Nistor. ils pendant longtemps. A peine si Philippe de Mézières mentionne *, suivant les rapports qu'on lui en avait faits, après l'Albanie, la Dalmatie et ]'„Esclavonie", qui n'est que la Serbie, „la terre d'Alixandre de Balgerat" — il faut lire Basserat, car la forme du manuscrit provient d'une lecture erronée — „en Abblaquie". Et l'écrivain picard n'ignore même pas. dans un traité écrit vers 1396, l'existence du second État roumain, plus récent, puisqu'il parle, dans cette „ChevalIerie de la pas- sion de Jésus-Crist"2, de „la double Allaquie", continuation des „desers de Servie". L^expédition de Nicopolis; à laquelle prirent part les plus hardis des chevaliers français de l'époque, sous la conduite de Jean-sans-Peur, fit connaître aux Occidentaux ces pays éloignés, où les plus heureux d'entre eux, échappés à la mort et à la captivité turque, cherchèrent un refuge. Froissart mentionne les mauvais traitements dont se rendi- rent coupables envers ces hôtes richement habillés ceux des Valaques qui, ayant accepté la supré- matie du Sultan Baïézid, s'étaient -soumis au nou- veau prince Vlad, tandis que le Voévode légitime eu pays, Mircea, se trovait dans le camp chrétien. 'i.' „1Sèrige du vieil pèlei'in", ms. 2682 de la Biblio- thèque de l'Arsenal, fol. 55 vO; passage reproduit danij nos Actes et fragments concernant l'histoire des Roumains, î, Bucarest, 1895;. p. 9. . 2. Ms. 2251 de la Bibliothèque de l'Arsenal ; passage reproduit dans l'ouvrage cite, loc. cit. Des rapports directs entre l'Angleterre, bordée- encore à une existence purement insulaire, et ces contrées du Danube étafent impossibles. C'est seu- lement sôus des bannières françaises que lei? Anglais pénétrèrent dans l'Orient européen. Robert WoQçlhouse proposait aux fauteurs de la croisade nui finit par la prise d'Alexandrie, le concours des compagnies anglaises; le comte de Warwick, le fils,du comte de Suffolk et Guillaume de là Pôle avaient les mêmes intentions'. Richard Grey de Codriôr et Milo.n de Stapleton furent parmi les- nouveaux croisés d'Egypte *. Maurice Lebrun et ses frèfes d'armes, vétérans des guerres occiden- tales, servirent, contre lés Turcs, le comte Amédée, VI dp Savoie ^, A l'attaque contre Tripoli de Syrie sous le commandement du roi Pierre l-er de Chypre, le comte de Hereford avait sa galère *. A la même- date, des archers anglais faisaient partie de la garde du château de Tôrzburg ou Bran, qui commandait Ye principal défilé transylvain vers, la Valachie^. Lorsque Henri V députa un ambassadeur aux princes chrétiens de l'Orient, il choisit un chevaliçr 1. Notre Philippe de Mézièrês et la .eroisaik »(i XlV-e siècle, p. 2(i9; • • ' - 2. fbid., p. 279. 3. Wid,, p. 334. ". Notre Philippe de Mézières, etc., p. 366. .'*. Sur le» archers emi>loyée à la défense de ïorz- Jiturg, Yoy. aussi Hurmuzaki, Document^ XV^ Bucafesfej. 1912, p^. 1821-2. n. II. - ... -• «te ïangue française, Guillebert de Lannoy. qut' représentaii aussi Phiilppre-ie-Bon, duc dé Bour- gogne: l'envoyé visita à Suceava („Cozial**) le premier prince vraiment indépendant de la Mol-, davie^ Alexandre-le-Bon, et il assista à la fortifica- tion, pai des ouvriers lithuaniens, du grand por^ moldave de la Mer Noire, Cetatea-Albâ, pius tard l'Akkerman des Turcs i. On croyait jusqu'ici que le premier visiteur roû- tnain paraissait en Angleterre sous le successeur de Henri V, en 1427. II se serait appelé Radu et aurait eu dans son pays la haute dignité de Ban, Maisils^agit d'un comte de la Valachiethessalienne^ et le privilège du roi anglais ajoute qu'il est ori-, ginaire des «parties de la Grèce" (înpartibus Gréa- ciae) •. II. Il faut attendre cent ans^ pour trouver un do- 1. \'"oyage, éd. J. Webb (Archaeoloffia, vol. XXI, an- née, 1826); C. P. Serrure, Mons 18^0; Potvin, Oeuvres de Guillebert de Lannoy, Louvain, 1879. 2. Rymer, Foedera, 3-e édition, IV, 4-6 partie, p. 128:. V, 1-re partie, pp. 7-8; Hasdeu, Din Moldwa, I, Jàssy 1862, p. 7; Arhiva isioricà, I, p. 88, n-os 115-116.— Cf. J. Bogdaji, Documente privitoare la relatiile Jetii-Romàne^tC eu Bra^ov^ul ^i eu Jura Ungureascâ .în sec. XV. si XVJ, 1,. Bucarest 1905, pp. 9, 12. 3. Les passages, si importants po.ur l'histoire de_&. J^oumains, contenus dans les ^Croniques et anciruennes î * cument authentique sur les relations entre ia grande- île de l'Occident et les principautés danubiennes^ qui défendirent pendant ce temps, avec leurs pro- pres moyens, leur existence politiques contre les tentatives de conquête des Turcs, devenus cepen- dant bientôt leurs suzerains. En 1527, John Wolsey, envoyé anglais auprès du roi de Bohême et de Hongrie, avait une entrevue avec l'interprète <le l'ambassadeur extraordinaire de Moldavie, ^.pays: sis entre la Pologne et la Turquie" », qui venait offrir au roi Ferdinand les services dévoués de son maître. L'année précédente, la Hongrie venait de succomber sur le champ de bataille de Mohàcs, et le danger turc était menaçant pour le prince moldave Étienne-le-Jeune, petit-fils du grand É- tienne; il espérait trouver auprès des Habsbourg ce secours qu'il avait pendant longtemps demandé' en vain aux Polonais, ses voisins de l'Esté. istories'de la Grand Bx-etaigne, à présent nommé En- gleterre", par Jean de Wavrin (éd. de M-lle Dupont, dans la collection de la «Société pour l'histoire • de France" et celle de William Hard3^ dans la collection du „Maître des Rôles"), mentionnent seulement, parmi J«fs croisés qui naviguèrent en 1445 sur le Danube, des, Bourguignons et des Italiens. 1. Monumenta Hungariae Historica,\, p. 304; Hasdeu^ Archiva Istorkà, l, p. 16, no. 17. 2. Jorga, Gesàiichte des osmanisdien Reidtes, 111, pp. -'52-3; lonescu Sadi, Bibliographie des descriptions. <le voyage dans les principautés roumaines (en rou- main ; sous pres.se), p. 67. Le preiflier voyageur anglais en Moldavîe qu& noiis ait lai'ssç une; description du pays est Joht» Newlîerie, , marchand^ qui partit je 8 mar§ 1578; pour voir les pays du Levant jusqu'à Tripoli de Syrie. De Constantinople, il se dirige, en 1382^ comme le Jésuite Mancinelii à la même époque i,. comme le Français Fourquevaux, dont il sera parlt- plus loin, vers les bonches du Danube. Par celle qui portait encore le vieux nom grec de Lykos- tomo, il arrive à Toultscha (Tulcea), ville située au Nord delaDobrogea turque, souvent traversée par les armées des Sultans. Le vaisseau paya deux ou trois couronnes de douane au fonctionnaire turc Viennent ensuite Issaktsché, où les douaniers ne réclament pas leur droit, et Tomarovo (Reni), où „ies enfants portent de petits cercles d'or aux •reilles, comme dans l'Hindoustan" ; le costume des femmes, avec les „grands boutons d'argent", les „ monnaies d'argent dans les tresses", les „ bro- ches, d'argent au sommet de la tête", les ^poignards; à la ceinture", montre qu'il s'agit de Bohémiens- tziganes. Newben'e constate, comme le fait aussi FourqMevaux, le bon niarché peu ordinaire de tou~ tes les denrées et surtout du poisçon; les deuic; récits de voyage s'étendent. de même sur la pré-, paration du caviar. Les voyageurs passent sur la rive gauche d^' Pruthpar Fâlciiu, bourgade qui devait jyoîf.,en 171 î 1. Harmuviaki, Documente, XI, p. 113 et stiiv. la grande défaite de Pierre-le-GYand, et par Husi, où le Tzar conclut son traité avec le Grand-Vizir vaiiiqueur. Les champs de Jutora, à l'embouchure de la Jijia dans le Pruth, n'avaient pas vu encore le triomphe peu sanglant du chancelier polonais Zamoyski contre les hordes du Khan. A lasi (Jassy), capitale de la province, Newberie men- tionne dabord le douanier, un Grec connu par les actes de commerce de la ville de Lembei-g, Nicolas Neuridès, qui prélevait 24 aspres sur les bœufs et vaches (20 pour ceux des marchands polonais) et 5 thalers, 10 aspres pour les tonneaux de vin: puis le château, dont la description concorde avec celle qu'on trouve dans les commentaires de Hei- denstein : enceinte uploads/Litterature/ histoiredesrelat-00-iorg.pdf

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