Guyaux Thibaut Zhang Guillaume Collège saint michel 2011-2012 6t3 1 Travail de
Guyaux Thibaut Zhang Guillaume Collège saint michel 2011-2012 6t3 1 Travail de synthèse sur le cinéma : Ingmar Bergman «Le septième sceau» & «Les fraises sauvages» Collège saint michel 2011-2012 6t3 Thibaut Guyaux Guillaume Zhang 2 Savoir lire : Savoir écrire : Commentaires : 1. L’auteur Ingmar Bergman est un scénariste, metteur en scène, réalisateur, auteur tant de théâtre que de cinéma. Il est aujourd’hui considéré comme un des plus grands réalisateurs du XXème siècle, au même titre qu’Alfred Hitchcock ou Orson Welles. A travers ce travail de synthèse, nous tâcherons de comprendre pourquoi grâce à l’étude d’une de ses oeuvres clef : «Le septième sceau». Mais avant toute chose, il advient de connaître notre auteur pour mieux appréhender celle-ci. Observons d’abord sa biographie en portant un regard plus attentif à la période précèdent et suivant la sortie du «septième sceau» ( Tout en étant conscient de la richesse de la période post-septième sceau). Ingmar Bergman nait en 1918 à Uppsala en Suède. Il grandit dans la tradition luthérienne que lui fournit son père, pasteur. Durant toute son enfance, son éducation est basée sur la chasse continuelle du pêché qui était accompagné de punition corporelle ritualisé1. Souvent, il accompagne son père lorsque celui-ci s’en va accomplir son rôle de pasteur. Ingmar est donc rapidement confronté à la vie et la mort (suivant son père aux mariages, enterrements, baptêmes,...). Il fit, à travers cette expérience, la rencontre du diable2. Incapable de lui donner une forme concrète, il se tourne vers le cinéma pour en avoir une représentation. Cette méthode, il va l’appliquer plus tard pour transcrire en termes concrets ses impressions visuelles et ses préoccupations personnelles3. Parallèlement, à cette passion naissante pour le cinéma, Ingmar découvrait le théâtre. A 19 ans, il se lance dans des études d’histoire de la littérature. Il profite de ses temps libres pour faire du théâtre. Mais rapidement, celui-ci finira par prendre le dessus. Il bénéficiera d’une rapide ascension, devenant directeur de théâtre en 44. Il mettra en scène une vingtaine de pièces. Son répertoire va de la littérature suédoise avec Strindberg4 à la littérature française reprenant des auteurs tel que Camus ou Anouilh. Ce sont ces auteurs qui l’ont le plus influencé : d’un point de vue narratif, il puise ses constructions chez Strindberg et comme chez Camus, on retrouve ce constat de l’absurdité de la vie. Il réalise son entrée dans le monde du cinéma en 44. Il est engagé à la «Svensk Filmindustri» comme scénariste. Il y écrit le scénario de «Tourment». Un an plus tard, il obtient sa chance pour tourner son premier film : «crise». Mais trop inexpérimenté, ce film ne constituera une réussite ni commerciale ni artistique. Ses 5 premiers films en souffriront, trop influencés par le cinéma français de l’époque (avec des réalisateurs comme Carné, Duvivier ou encore Prévert). On retrouve par exemple une thématique proche entre «Il pleut sur notre Amour» et «Le quai des brumes»: deux âmes seules et désespérées se rencontrent et décident de s’unir après avoir passé une nuit ensemble5. Bergman, adopte aussi un regard mélodramatique dans ses films qui a tendance à alourdir le scénario. Mais au fur et à mesure, son style s’affine et son univers commence à s’ordonnée. En 1949, il réalise prison. Le premier film représentatif de son oeuvre. Le scénario est de sa patte. S’il ne constitue pas une révolution dans son histoire mélodramatique, l’originalité vient par l’utilisation à des fins didactiques que Bergman en fait. Il prend conscience avec ce film, des possibilités d’expression qui lui sont offertes et démarre ainsi ses réflexions existentielles sur le bien, le mal, la condition humaine, …. Pour lui, le cinéma doit être réfléchi. 3 1 wikipedia : Ingmar Bergman 2 Cité par Ingmar Bergman dans «les Cahier du cinéma» n°61 3 Jacques Siclier dans Ingmar Bergman 4 Ecrivain dramaturge peintre suédois (1849-1912) 5 Jacques Siclier S’en suit une période allant de 50 à 56 où son cinéma mature et gagne en assurance. On peut retenir des films tel que “Monika - 1952”, “La nuit des forains - 1953” ou encore “l’attente des femmes - 1952” il s’interroge alors sur différents thèmes : la vie et la mort, la relation homme-femme, l’amour, le sens de la vie. Au travers de ses films, il développe une vision moderne de la femme. Seulement, toutes ces thématiques sont abordées indépendamment dans chacune de ses oeuvres. Elles sont plus “pures” que celles qui suivront, et parfois, plus appréciées par le public. Il acquiert durant cette période, une renommée en Suède et réalise 9 films. Sa carrière au théâtre se poursuit et il continue à monter chaque année des pièces. Sa consécration mondiale débutera en 56 avec “Sourire d’une nuit d’été” et continuera avec 2 autres films, “Le septième sceau - 1957” et “Les fraises sauvages - 1957” mais nous en reparlerons plus tard. Le succès de ses 3 films suivants démontre qu’il aurait pu continuer sur une même voie en appliquant toujours les mêmes procédés mais Bergman décide de se réinventer. Il se lance dans une trilogie : “A travers le miroir - 1961”, “les communiants - 1963”, “le silence - 1963” Bien que n’étant pas liés scénaristiquement, ils constituent un tout, une réflexion basée en 3 parties. Durant la première, “il détruit le mythe d’un Dieu transcendant”, durant la seconde, “il consacre la mort d’un Dieu-Amour” et durant la troisième, “il met fin à ses interrogations métaphysiques” car, en Suède, la nouvelle génération de cinéastes qui tente d’apporter un nouveau cinéma se sent écrasé par Bergman et son influence. Nous passerons très rapidement sur les périodes qui suivent. On peut en effet considérer l’oeuvre de Bergman en deux parties, la seconde commençant donc après sa trilogie. Parmi ses admirateurs actuels, on retrouve une majorité6 préférant sa première période. Ce jugement actuel, ne reflète en rien la mouvance de l’époque quand à ses films qui continueront à jouir d’un succès critique et commercial. On notera ainsi “Persona - 1966”, ”Cris et chuchotement - 1972”, “La flûte enchanté - 1975”, “Fanny et Alexandre - 1982” ou en encore son dernier film, “Sarabande - 2003”. Bergman se mettra à réaliser des films pour la télévision. Il fera même une série en 1973 : “scène de la vie conjugale” qui deviendra par après un film. En 1997, il recevra la palme des palmes, pour l’ensemble de son oeuvre. Ingmar Bergman Mourut le 30 juillet 2007 sur l’île de Fâro où il s’était reclu. Avant de finir cette biographie, on notera ces multiples mariages (cinq) durant lesquels, il eut 8 enfants. Cette relation à la femme peut nous éclairer quand à la façon dont il les concevait: indépendante et libre. 4 6 jugement de valeur complètement subjectif et basé uniquement sur un ensemble de témoignages recoupant vers la même thèse tel que celui du réalisateur Jean Claude Brisseau 2. Le film “Le septièmes sceau” apparaît comme une oeuvre importante pour Ingmar Bergman. En effet, ce film affirma sa position en tant que cinéaste de renom sur la place internationale mais il est aussi le fruit d’une réflexion personnelle de l’auteur réalisée en plusieurs parties. Il aborde deux éléments- clef chez Bergman, le rapport à l’enfance et ses interrogations métaphysiques présentes dans ses premiers films. Le film obtint le prix spécial du jury au festival de Canne. Ce prix lui permit un rayonnement plus large sur le monde. L’auteur ne jouissait alors que d’une distribution locale en Suède qui lui conférait une renommée uniquement nationale. Ce processus de reconnaissance avait déjà commencé l’année précédente avec “sourire d’une nuit d’été” qui avait reçu le prix de l’humour poétique au même festival. Si la qualité d’un film ne colle pas toujours avec une réussite commerciale, Bregman peut se targuer d’avoir été un phénomène. D’un coup, le cinéma suédois devint à la mode. Les milieux snobs s’en emparèrent. Pour preuve de cela : la chanson “J’suis Snob” de Boris Vian, reflet de son époque qui nous déclarait “aller au cinéma pour voir des films suédois”. Cet engouement permit aux films précédents de Bergman d’être redécouverts sous forme de rétrospective. Le film, “Le septièmes sceau” est en réalité une adaptation d’une pièce de théâtre que Bergman avait montée en 55 : “trämalning” (peinture sur bois). Ce projet traduit l’envie du réalisateur de transposer ses impressions profondes7 issues de son enfance.“C’est une pensée de jeunesse réalisée à l’âge mûr”8. Accompagnant son père lors de ses prêches, Bergman peu intéressé par le discours de celui-ci se plongeait dans les peintures des églises. Celles-ci dataient du Moyen-Âge et représentaient diverse scènes fantastiques, avec tout le bestiaire chrétien : démon, anges, serpent du paradis, … On retrouve d’ailleurs à travers tout le film des références à ces tableaux (la vierge et son enfant, la danse macabre, l’aigle de l’apocalypse, le peintre) mais aussi et surtout, Bergman a été inspiré par l’un d’eux : la mort jouant aux échecs. Ce qui intéressait Bergman, c’était de rendre la sensibilité de ces peintures, par un aspect graphique mais aussi en tentant de transmettre uploads/Litterature/ ingmar-bergman.pdf
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- Publié le Nov 17, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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