Initiation à la langue hébraïque 1 La charpente consonantique de l’écriture héb

Initiation à la langue hébraïque 1 La charpente consonantique de l’écriture hébraïque Les leçons qui suivent ont uniquement pour but d’initier le lecteur volontaire débutant. Lorsqu’on regarde un texte écrit dans une langue que l’on ne comprend pas, la formule consacrée : c’est de l’hébreu est plutôt significative de l’incompréhension des Nations vis-à-vis du peuple juif en général et de l’Etat d’Israël en particulier. Les préjugés qui se sont accumulés au sujet de l’hébreu ont certainement découragé plusieurs personnes désireuses de s’initier à la langue qu’on parle aujourd’hui en Israël. Pourtant, celui qui se donne la peine d’apprendre l’Alephbeth1 remarquera vite que l’écriture est d’une relative simplicité, particulièrement bien adaptée au génie d’une langue plusieurs fois millénaire. L’Alephbeth comporte 22 lettres ordinaires et 5 lettres de graphies particulières. L’hébreu se lit et s’écrit de droite à gauche. Nous donnons ci-après les 22 caractères hébreux, avec pour chacun d’eux sa correspondance française et son nom. No m Va leu r Fo rm e ale ph א Bet h Bב Gui mel Gג Dal eth Dד Hé Hה Wa w Wו Za yin Zז ’He th ’ Hח Tet h Tט Yo d Yי Ka ph Kכ La me d Lל Me m Mמ No un Nנ Sa me kh Mס ’ay in ע Pé Pפ Tsa dé T sצ Qo ph Qק Res h Rר Shi n S hשׁ Th aw T hת Quelques remarques sur notre Alephbeth 1. Les lettres א et ע sont des gutturales faibles que nous ne prononcerons pas, puisqu’elles n’ont pas d’équivalent en français. Nous transcrirons cependant la lattre ’ayin avec une apostrophe ’ 2. Les lettres כּ , בּ et פּ comportent un point au milieu, et leur prononciation est dite « explosive » : B, K et P. Sans ces points, leur prononciation s’adoucit, devenant « fricative » : בכ פFo r m e P h, F K h V V al eu r Ph é K ha ph V é N o m 3. La lettre ח est une gutturale (comme le ch allemand ou le j espagnol) que nous transcrivons Kh, comme la lettre כ qui a à peu près la même prononciation. 4. La lettre שׁ comporte un point à droite. La prononciation devient S lorsque le point est à gauche : שׂ (Sin). 5. Les lettres כּ et ק se prononcent à peu près de la même manière. Il en est de même des lettres ט et ת , ainsi que des lettres ס et שׂ. 6. En hébreu israélien, les lettres ב et ו se prononcent de la même manière (comme d’ailleurs les lettres א et ע). L’Alephbeth utilise ces doubles représentations pour des raisons étymologiques. 7. Cinq lettres ont une forme particulière lorsqu’elles se trouvent à la fin d’un mot : כמנפצLet tre ord inai re ךםןףץ Let tre fina le Indépendamment, l’Alephbeth comprend un système de vocalisation facultatif, représenté par des signes placés en dessous, au-dessus ou à côté de la consonne. En Israël, ces « points-voyelles » ne s’écrivent pas dans les livres et les journaux. Néanmoins, ils sont indispensables pour l’étude de l’hébreu, et nous les apprendrons dans la prochaine leçon. Pour l’heure, nous demandons au lecteur d’assimiler parfaitement les consonnes hébraïques. Pour lire l’hébreu, APPRENEZ LES LETTRES PAR CŒUR, leur forme, leur valeur phonétique et leur nom. Avant d’aborder la suite, vous devriez être en mesure de reconnaître chacune des 22 lettres lorsque vous les rencontrerez, et de pouvoir les nommer sans difficulté, ne serait-ce que pour consulter aisément un dictionnaire hébreu-français. Commencez par apprendre PAR CŒUR un premier groupe de 6 lettres. Un fois parfaitement assimilé, continuez par le suivant, et ainsi de suite jusqu’au dernier groupe de 4 lettres. Pour la compréhension de cet alphabet, aidez-vous de nos remarques. Note 1 L’Alephbeth est ainsi nommé, du nom des deux premières lettres de l’alphabet hébreu, qui a d’ailleurs donné naissance au mot français de même nom, par le biais du grec. Retour Vers Leçon 2 Retour Sommaire des Leçons Retour Accueil Vos suggestions, vos remarques, vos critiques acisf@free.fr ACI St-Fons © 2011 Initiation à la langue hébraïque 2 Les signes des voyelles Avec la leçon 1, nous avons appris l’Alephbeth. Nous allons à présent apprendre à lire l’hébreu. Pour cela, il existe un système de vocalisation représenté par des signes que l’on peut assimiler à des voyelles. Les Massorètes, en nous transmettant le texte de la Bible et de la Thorah en particulier, ont établi les vocalisations des consonnes grâce à un ingénieux système de notation : les Tenou’oth, placés au dessous de la lettre. Ces diacritiques ou « points-voyelles » sont également appelés Neqoudoth. Les voici, sous la forme d’un tableau, avec l’emploi de la lettre ס , dans l’ordre des voyelles en français. Val eur for me Transc ription No m héb reu Obser vations a ָס ַס ֲס QaMaT s PaTaK h ’HaTap h PaTak Kh ָקָמ ץ ָּפַת ח ַחֲט ף־ ָּפַת ח a long a bref a très bref e ֵס ֶס ֱס ְס TséRé SéGoL ’HaTaP h SéGoL SheVa צֵי ֵ ה ר סֶגוֹ ל ַחֲט ף־ é long (è) é bref é très bref e muet סֶגוֹ ל ָׁשְו א i ִס’HiRiQ חִי ִ י ר ק i bref o ס וֹ ָס ֳס ’HoLa m KaMaT s QaTaN ’HaTaP h KaMaT s חוֹ לָם ָקָמ ץ־ ָקָט ן ַחֲט ף־ ָקָמ ץ o long o bref (rare) o très bref ou ס וּ ֻס ShouR ouQ QouBo uTs שׁוּ רוּ ק קֻבּ וּץ ou lon g ou bre f Vous remarquez que le son u n’existe pas en hébreu. Il n’est pas nécessaire, dans un premier temps, d’apprendre par cœur le nom des voyelles, mais il est impératif de pouvoir aisément les reconnaître. Quelques remarques grammaticales 1. L’hébreu distingue deux types de syllabes : a. La syllabe ouverte se compose d’une consonne et de sa voyelle : (La syllabe se lit après la consonne, et de droite à gauche) Sha ָשׁ Qa ָק Ba ַבּ demande, requète BaQaSha ּבַקָׁשָה prière ThePhiLaH ּתְפִּלָה En position finale, une syllabe ouverte se termine dans la quasi-totalité des cas par les lettres ו , ה , א et י rabbin de la Mishna (érudit) ThaNa תַנָא Thorah (Loi) ThoRah ָ ה תוֹר rabbin érudit (littéralement : mon maître) RaBi ַ ּבִי ר b. La syllabe fermé est une syllabe ouverte suivie d'une deuxième consonne non vocalisée : jour YoM יוֹם travail ’aVoDaH עֲבוֹדָה Notes : - Les lettres א et ע ne se prononçant pas, on ne lit que les voyelles dont elles sont accompagnées. - Lorsque la lettre הּ , avec un point diacritique appelé מַּפִיק (MaPiQ), ainsi que les lettres ח et ע, se trouvent à la fin d’un mot, sans être précédées d’un ַ (ou d’un ָ), on leur met un ַ (ou un ָ) dit ּגנוּבָה (GueNouVaH) que l’on prononce avant la consonne : vent, souffle Roua’H ַרוּח semaine, souffle ShaVou’a ַׁשָבוּע 2. Nous avons appris que l’hébreu se compose uniquement de consonnes, une exception cependant avec la lettre ו : a. Voici tout d’abord deux exemples où la lettre ו est une consonne : Commandement (divin) Mi TsVaH מִצְוָה air aViR אֲוִיר b. La lettre ו peut également servir de voyelle, comme le montre le tableau ci-dessus. Le point au dessus de la lettre ו, avec laquelle il se combine donne le son o : bon ToV טוֹב Souvent, dans la littérature hébraïque, la lettre ו de la voyelle וֹ est supprimée. L’écriture est dite alors défective ּכְתִיב חָסֵר (KeTiV ’HaSèR) : matin BoQeR קֶר בּ ֹ désert (chaos) et désolation (confusion) <tohu- bohu> Thohou va-VoHou הוּ ת ֹ הוּ וָב ֹ c. Le point se combine également avec la lettre ו pour donner le son ou : expiation KiPPouR ּכִפּוּר 3. Les trois lettres ה , א et י peuvent accompagner le signe de la voyelle pour l’allonger, et comme pour la lettre ו dans le cas précédent, elles perdent leur valeur de consonne : Au commencement (sens littéral simple) BeRéShiTh ֵ אׁשִית ּבְר quoi (?) MaH מַה qui (?) Mi מִי 4. Nous avons vu que les lettres כ , ב et פ ont une double prononciation, lorsqu’elles ont ou non un point diacritique appelé דָגֶשׁ. C'est la raison pour laquelle le Sepher Yetsirah les appelle : Lettres doubles. a. A l’initiale du mot, leur prononciation est toujours explosive : argent KéSéPh ּכֶסֶף écriture, graphie KeTiV ּכְתִיב b. En final, leur prononciation est toujours fricative : fin, extrémité SoPh סוֹף rabbin (maître) RaV ַ ב ר c. En position médiane, leur prononciation peut être soit explosive, soit fricative, selon la structure syllabique du mot : livre SéPheR סֵפֶר récit, histoire SiPPouR סִפּוּר palais HéKhaL הֵיכָל char, véhicule MeRKaVaH ְ ּכָבָה מֶר 5. Le Sheva ( ׁשְוָא ) : a. Le signe ְ ne se prononce pas à la fin d’une syllabe : on l’appelle Sheva immobile ׁשְוָא נָח (SheVa Na’H) étude (Midrash) MiDRaSh ָ ׁש מִדְר b. Le signe ְ se prononce uploads/Litterature/ initiation-a-l-x27-hebreux.pdf

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