Entraînement au COMMENTAIRE – V. HUGO « J'aime l'araignée... » Proposition de p
Entraînement au COMMENTAIRE – V. HUGO « J'aime l'araignée... » Proposition de plan détaillé I- L'araignée et l'ortie : une vision allégorique du monde 1) Aucune description précise et réaliste * v.17-18 + 27 : termes généraux, renvoyant à leur espèce * aspect jamais évoqué, pas décrites pr ce qu'elles sont ; qqs allusions : v.6 pr araignée couleur fréquente + déplacemt au ras des surfaces ; « guet-apens » ≈ toile d'araignée ; v.19 « laideur » renvoie à vision commune que l'on a d'elles (surtt araignée) ; un peu plus précis v.19 « piqûre » → effets désagréables pr l'homme de ces éléments naturels (surtout ortie car araignée mord, ms peut donner cette impress° par associat° avec insectes) 2) La personnification de l'araignée et de l'ortie v.3-4, v.12, v.21-22 : généralisat° « il n'est rien », « tout » → inclut ar. et ort. dans ensemble des êtres dotés de sentiments et d'esprit ; v.27-28 => personnification de l'ar. et de l'ort. pourrait être simple plaidoyer d'un amoureux de la nature pr le respect de celle-ci ds ttes ses composantes, ms cf.1) => en réalité elles semblent plutôt des abstractions, symboles d'autre chose 3) Des allégories du mal ( /!\ sens large de ce qui est mauvais, pas au sens d'action immorale) * tt au lg poème, sont désignées par des notions péjoratives, renvoyant à formes du mal, càd qqch de laid, dégradant, mauvais, qui rebute : v.5 « chétives » = adj. péj. → en fait des éléments naturels de catégorie inférieure, v.6 x2 adj. → évoquent aspect repoussant, v.27 x2 adj. → explicitent laideur ar. et inutilité ort. * associées à éléments négatifs : v.11-12 x2 métaphores = autre animal généralt mal aimé et pers. exclus de la scté ; chp lexical de l'obscurité leur est associé : v.6, 13, 16 (redoublement = insistance) → v.16 pas littéral (nuit ne fait pas de mal à ces éléments naturels => « nuit » à prendre aussi au sens allégorique, comme symbole du mal) ; v.20 vers-clé « mal » II- Le poète : un regard qui voit au-delà de choses communes 1) Une prise de position forte * affirmation pt de vue v.1 → pronom pers. 1e pers. est 1e mot du poème => important ; répétit° du V. (verbe), renforcée par parallélisme des 2 hémistiches => souligne choix paradoxal = différent de la pensée commune → antithèse v.1-2 entre pronoms pers. et verbes (+ v.14 « on les fuit » ≈ v.2) => poète ne voit pas ar. et ort. de la même façon que les autres hommes * nécessite une justificat° → se développe sur 4 strophes (+ que moitié du poème), soulignée par anaphore de « parce que », particulièrement "lourde" du fait de la prononciation des v.5, 7, 9, 15, aux débuts identiques « parce qu'elles sont... » (-e non muets) => la justification du choix du poète est un enjeux essentiel du poème 2) L'araignée et l'ortie : des victimes plus que des êtres mauvais * présentées comme non responsables de la plupart des éléments négatifs qui leur sont associés (cf. I) : v.3-4 hyperboles « rien n'exauce » et « tout châtie » soulignent injustice qui leur est faite, d'autant que l'adj. « morne » = ne souhaitent pas grand chose ; v.5-6 et 15-16 soulignent fatalité, on peut comprendre que leur condition malheureuse est liée au hasard de la nature qui leur a donné leur aspect * v.11-12 est sans doute clé : métaphore « couleuvre » = svt prise pour vipère (venimeuse) donc chassée, ms en réalité inoffensive et peureuse ; métaphore « gueux » = pers. pauvre et réduit à la mendicité → on le fuit, alors qu'il est dans le malheur ; + confirmation fin poème : antithèse entre termes péjoratifs v.27 et beau vers 28, souligné par musicalité → allitérations en [m] et [r] => poète nous invite sans doute à ne pas nous fier aux apparences et à reconsidérer ces êtres "déchus" III- Un plaidoyer pour les « misérables » (fonction du poète, pr Hugo, est aussi de guider vers un monde meilleur) 1) Un tableau pathétique et tragique * cf. combat de V. Hugo contre les opprimés (surtt misère sociale) → ici indices que ar. et ort. peuvent représenter les laissés pour compte de la scté : v.12 ; modestie de leur situat° et de leurs attentes v.4 (peu de désirs), v.17 (« obscure » = qu'on ne voit pas, plutôt que sombre, ici), v.26-27 « tout bas » // « murmurent » et « loin du jour » // « obscure » * registre pathétique : v.7, v.18 + émotion poète visible à travers exclamation v.20 et apostrophe lyrique v.10 ; réaction des hommes envers elles : haine, dégoût, indifférence, écrasement (v.2, 14, 23, 24, 25) => nous enjoint à la compassion : « plaignez » * registre tragique également → victimes destin (cf. II 2) + idée que la condition malheureuse est une fatalité qui ne peut que pousser les "misérables" à faire le mal (≈ cercle vicieux de la misère, cf. idées de Hugo sur la misère, l'éducation...) → v.7 à 10 difficiles à expliquer : semblent dénoncer pièges qu'ar. et ort. tendent aux autres (« guet-apens », « œuvre »), dont elles paient le prix en suscitant la haine (« captives de leur... », « prises dans leur...... », « fatals nœuds »), mais comme vu plus haut, elles sont victimes de la nature, qui les a faites comme elles sont => v.10-17 peuvent être lus plutôt comme « double peine » subie par ces êtres, qui ne font que subir les tragiques conséquences de leur tragique condition → d'où compassion du poète dans « tristes captives » et « Ô sort ! » (accuse fatalité) 2) Un appel à la bienveillance et à l'amour du prochain * 2e partie poème = appel aux hommes à changer de regard, à partager sa compassion pour les plus faibles : v.17-19 apostrophe (« passants » = ceux susceptibles d'écraser l'ar. ou l'ort. ?) => crée ton solennel + V. exprimant le pardon « faites grâce » et l'empathie « plaignez » répété 3 x (+ mise en valeur parallélisme 2 hémistiches v.19 + émotion poète v.20) → modalité impérative = conseil, prière * autre argument empathique, l'universalité des êtres v.21-22 : tout être a sa part de noirceur et de souffrance, et donc tout être a besoin de l'affection des autres (symbolisé par « baiser ») → souligné par la double négation « il n'est rien qui n'ait (pas) » = tout a , idée reprise par le pronom « tout » v. suivant => aucun être ne mérite d'être dénigré et oublié, d'après Hugo => cette fin a des accents christiques (ou évangéliques) : le pardon, la compassion, la considération pr les plus faibles, l'appel à la modestie aussi (v.25) peuvent rappeler le message christique, et donc toucher et convaincre le lecteur de l'époque de V. Hugo... d'ailleurs le poème se termine par un message d'amour universel (également attribut du Christ), d'autant plus fort qu'il apparaît au premier vers (« j'aime ») et au dernier vers (« amour »), conférant ainsi un aspect cyclique au poème. CCL poème qui rassemble des traits caractéristiques de la poésie de Hugo : la présence de la nature, qui reflète quelque chose de la vie humaine ; l'engagement en faveur des "petits" et des opprimés ; la conception du poète comme un « prophète » , capable de déchiffrer le monde et ayant pour mission de guider, d'éclairer les hommes. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- => PROJET DE LECTURE (problématique) : en quoi ce poème, à travers les figures symboliques de l'ortie et de l'araignée, propose-t-il un plaidoyer pour la compassion envers les plus faibles ? Exemple de RÉDACTION : première (grande) partie L'araignée et l'ortie sont choisies par le poète moins pour ce qu'elles sont elles-mêmes que pour ce qu'elles peuvent représenter du monde, conférant ainsi au texte une dimension allégorique. En effet, on remarque tout d'abord que ces deux éléments ne donnent lieu à aucun description précise et réaliste. On peut observer qu'elles sont désignées par deux fois de façon générique, c'est-à-dire par des termes renvoyant à leur espèce : « plante » (v.17) et « herbe » (v.27) pour l'ortie, « animal » (v.18) et « bête » (v.27) pour l'araignée. Par ailleurs, leur aspect n'est jamais évoqué et elle ne sont jamais décrites dans leur spécificité ; tout au plus peut-on relever quelques allusions : au vers 6 « noirs êtres rampants » pourraient renvoyer, un peu approximativement, à la couleur commune de l'araignée ainsi qu'à son déplacement au ras des surfaces, mais on observe que le pluriel englobe l'ortie, pour laquelle cette "description" n'est alors plus tellement pertinente. La métaphore du « guet-apens » (v.8) peut faire penser à la toile de l'araignée et les effets désagréables que ces deux éléments naturels procurent à l'homme sont suggérés au vers 19 par la « laideur uploads/Litterature/ j-x27-aime-l-x27-araignee-plan-comm.pdf
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- Publié le Mar 25, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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