Source gallica.bnf.fr / CEDIAS - Musée social Bulletin de la Société d'études j

Source gallica.bnf.fr / CEDIAS - Musée social Bulletin de la Société d'études jaurésiennes / [dir. publ. Jean Rabaut] Société d'études jaurésiennes. Auteur du texte. Bulletin de la Société d'études jaurésiennes / [dir. publ. Jean Rabaut]. 1982-01. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source des contenus telle que précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ». - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service ou toute autre réutilisation des contenus générant directement des revenus : publication vendue (à l’exception des ouvrages académiques ou scientifiques), une exposition, une production audiovisuelle, un service ou un produit payant, un support à vocation promotionnelle etc. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter utilisation.commerciale@bnf.fr. SOCIÉTÉ D'ÉTUDESJAURÉSIENNES Siège social: 131, rue de l'Abbé-Groult - 75015 Paris C.C.P.Paris1366984H Président: Ernest Labrousse, professeur honoraire à la Sorbonne. Vice-présidents: Madeleine Rebérioux, professeurà l'Université de Paris VIII Maurice Agulhon, professeur à l'Université de Paris 1 Secrétaire général: Gilles Candar, agrégéde l'Université. Trésorière : AnnickWajngart agrégée de l'Université. COMITÉ D'HONNEUR Victor DaHne, docteuren histoire à Moscou; Roger Gaud, conservateur du Musée Jaurès de Castres; François Goguel, président de la Fondation Nationaledes Sciences Politiques;Harvey Goldberg, professeur à l'Univer- sité du Wisconsin; Dieter Groh, professeur à l'Université de Constance; Eric Hobsbwahm, professeur à l'Université de Londres; Serge Hurtig, secrétaire général de la Fondation Nationale des Sciences Politiques; Charles-AndréJulien, professeur honoraire à la Sorbonne; Jean Levaillant, professeur à l'Université de Paris VIII ; Gaston Manacorda, professeur à l'Université de Rome; Guy Perrin, professeur à l'Université de Genève; Jean Rabaut, secrétaire général honoraire de la Société; Etienne Weill- Raynal, docteurès lettres,vice-présidenthonoraire de la Société. CONSEIL D'ADMINISTRATION Gérard Baal, agrégé de l'Université; Jean Bruhat, docteur ès lettres; Colette Chambelland, bibliothécaire du Musée Social; Robert Estivals, professeurà l'Universitéde Bordeaux; Jacques Godechot,doyen honoraire de la Facultédes Lettresde Toulouse; RaymondGuillaneuf,maître-assistant à l'Université de Paris 1 ; Léo Hamon, professeur à l'Université de Paris 1 ; Gaston-Louis Marchai, directeur du Centre d'information et d'orientation de Castres; Roger Pagosse, maître-assistant à l'Université de Paris 1 ; Yvonne Régnier-Jaurès, secrétairegénérale honoraire de la Société; Jean- Pierre Rioux, chargéde recherchesau CNRS, secrétairegénéral honoraire de la Société; Albert Soboul, professeur à l'Université de Paris 1 ; Rolande Trempé, professeur à l'Université de Toulouse-Le Mirait. COTISATIONS:Adhérents 10 F - Donateurs25 F Toutecorrespondancedoitêtreadresséeà: GillesCandar - 33, rue de Fresnes - 92160 Antony Ubellerleschèquesau nomdelaSociétéetlesadresseràlatrésorière: Annick Wajngart -131, rue de l'Abbé-Groult - 75015 Paris Notre couverture : Médaillons constituant partie du monument élevé, en août 1981, par la villede Revel (31) à la mémoire de Jean Jaurès et réalisé par le sculpteur castrais G.-L Marchai (photo G.-L. MarchaI). JAURÈS, L'ÉCOLE SOCIALISTE ET LE SOCIALISME NORMALIEN * La courte période qui va de 1908 à 1910 connut dans le monde socialiste français, une série d'événements dont la synchronietrop souvent négligéefut pourtant le signe qu'il se passait quel- que chosed'importantau parti socialis- te et à ses marges. En 1908, un groupe d'études socialistes qui allait publierles Cahiers du Socialiste, dominé, au moins idéologiquement, par les nor- maliens de la rue d'Ulm, se créait à Pa- ris. La même année, Edgard Milhaud lançait ses Annales de la Régie directe dont l'idéologie municipaliste n'était pas sans rapport avec celle qui animait le groupe des Cahiers. Enjanvier 1910, A. Thomas devenait rédacteur en chef de la Revue socialiste et apportait du sang neuf au sein de la rédaction, no- tamment Edmond Laskine, Charles Andler, Robert Hertz, Maurice Halb- wachs, etc. Quelques mois auparavant, à l'automne 1909, une Ecole Socialiste avait commencé à offrir un cycle d'étu- des, en plein cœur du Quartier Latin. Ainsi inscrite au centre d'une conjonc- tion d'événements, l'École Socialiste fut un point de rencontre d'intellec- tuels socialistes que Jaurès côtoya en ces années qui précédèrent la première guerre mondiale. C'est ce lieu de convergences, de heurts et d'affronte- ments, mais aussi d'affirmations qui nous retiendra ici. Des «écoles socialistes», il yen avait déjà eu plusieurs, toutes issues du grand mouvementde fraternisationqui avait poussé, un temps, les intellectuels vers les ouvriers, dans le prolongement de l'Affaire. Universités populaires ou écoles socialistes avaient connu leurs heuresde gloire,symboles du triomphe du jour sur la nuit. Mais à l'automne 1909, peu nombreuses sont celles qui ont survécu à l'enthousiasme dreyfu- sard. Déceptiondes uns, incompréhen- sion des autres, incommunicabilité entre deux classes, les raisons sont mul- tiples qui expliquentl'échec d'unetelle expérience. Néanmoins, tous les intellectuels n'ont pas perdu la foi. Certainsgardent l'esprit de mission retourné contre les ténèbres de l'Erreur, cléricale souvent, mais pas seulement. Le maintien d'u- ne lutte idéologique contre un certain dogmatisme socialiste et l'affirmation d'une idéologie positive demeuraient plus quejamais nécessaires. Aussi, dès mai 1909, les premiers contacts furent- ils pris pour la renaissanced'une école socialiste dont l'exemplefut celle créée en décembre 1899. Malgré la fermeture de celle-ci en 1902, on retrouverala plu- part de ses professeurs (à l'exception notable de Léon Blum) persévérant dans une nouvelle expérience qui fut, sans conteste, mieux réussie et plus du- rable. C'est donc en mai 1909 qu'Alfred Bonnet, Delhay et Marie Houdré contactèrent, avec le soutien des étu- diants collectivistes, quelques person- nalités du monde universitaire d'une part (Seignobos refusa sa participation) et du mondepolitiquesocialiste d'autre part. Les véritables promoteurs de la nouvelle École furent peu nombreux: outre ceux déjà cités, les pionniers fu- rent Texcier, Dubois, Landucci, mais aussi Lucien Herr et, surtout, Charls Andler. A force de persévérance, l'École se créa et se dota de statuts précis, large- ment inspirés par Andler. La désigna- tion des membres aux différentes ins- tances de l'École, sensiblement cal- quées sur celles du parti socialiste, se faisait selon un mode électif. Une So- ciété des Amis de l'École complétait le tout, afin d'assurer une continuité à l'institution. Elle eut aussi un rôle cer- tain dans le financement de l'École. Le succès de l'École, sans qu'il soit possible d'enmesurerexactementle ni- veau, fut minimalpuisque celle-ci fonc- tionna jusqu'à l'été 1914, sans trop de problème, même s'il y eut quelques passages à vide, le premier enthousias- me passé, d'ordre à la fois politique et fnancier: en décembre 1912, l'Huma- nité(qui, certes avait un rôle publicitai- re) parlait de«quatreannéesdesuccès» (1). Cependantles difficultésne manquè- rent pas, tant l'École socialiste présen- tait de pluralisme idéologique. Or, en politique, du pluralisme naissent les heurts et les oppositionsqu'on imagine bien apparaître entre ces enseignants de l'École qu'étaient Andler, Bouglé, Compère-Morel, Durkheim, Guesde, Jaurès, Lafargue, Simiand, Sembat, Thomas,etc. Charles Andler fut un directeur occulte(qu'il se défendit bien d'être)de tout premier ordre. L'effort gu'il fit pour assurer un pluralisme à l'Ecole et la qualité de ses enseignants, malgré l'- hostilité qui l'animait à l'égard de cer- tains, reste remarquable: il tint, par exemple, à avoir Sorel ou Berth qu'il n'eut pas et n'eut de cesse de souligner les qualitéspersonnellesde Jaurès,«ar- tiste» qui parvenait selon lui à unir ce qu'il ne réussissait lui-même à faire co- habiterqu'à grand peine: lavigueurdu militant et la rigueur de l'intellectuel. Car tous ces grands intellectuelsque furent Robert Hertz, Maurice Halb- wachs, François Simiand, etc, malgré leur engagementsocialiste depuis uploads/Litterature/ jaures-l-x27-ecole-socialiste-et-le-socialisme-normalien.pdf

  • 26
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager