Jules VERNE (1828 – 1905) Traduit dans le monde entier et popularisé par le cin
Jules VERNE (1828 – 1905) Traduit dans le monde entier et popularisé par le cinéma, la télévision et le livre de poche, Jules Verne reste un des écrivains les moins connus de la littérature française. Il s’est en effet imposé dans deux secteurs traditionnellement considérés comme mineurs : les livres pour la jeunesse et la science-fiction. De plus, l’homme est mystérieux : secrets dramatiques jalousement gardés, contradiction entre ses opinions conservatrices et sa critique souvent agressive de la société fondée sur le profit. Jules Verne, écrivain français est né à Nantes, dans l’île Feydeau le 08/02/1828. Son père, Pierre Verne, fils d’un magistrat de provins, s’était rendu acquéreur en 1825 d’une étude d’avoué et avait épousé en 1827 Sophie Allotte de la Fuÿe, d’une famille nantaise aisée qui comptait des navigateurs et des armateurs. Jules Verne a un frère Paul et trois sœur : Anna, Mathilde et Marie. A six ans, il prend ses premières leçons de la veuve d’un capitaine au long court et à huit entre avec son frère à l’école Saint-Stanislas. Le futur écrivain se distingue en géographie et en musique. Jules Verne semble mal supporté la sévérité des méthodes éducatives de son milieu et, à l’été 1839, ayant acheté l’engagement d’un mousse, il s’embarque clandestinement sur un long courrier, " La Coralie ", en partance pour les Indes. Pierre Verne averti par des témoins, rattrape son fils à Paimboeuf et le ramène à Chantenay. Il avoue être parti pour rapporter à sa cousine Caroline Tronsson un collier de corail. Mais, rudement tancé, il promet : " je ne voyagerai plus qu’en rêve ". En 1840 Jules et Paul quitte l’école Saint-Stanislas pour le petit séminaire de Saint-Donatien à Nantes A l’automne 1844, il rentre au collège royal de Nantes où il fait sa rhétorique et sa philosophie. Reçu bachelier en 1846, et comme son père lui destine sa succession, il se rend à Paris pour y faire son droit. Mais le jeune homme suit rarement les cours et rêve de littérature. Il fréquente les artistes et bohèmes influencés par les idées républicaines. Ses sympathies démocratiques, dès cette époque, sont certaines, mais ses affinités le portent surtout vers les saint-simoniens et les anarchistes. Sans cesser d’aimer Caroline, il écrit clandestinement ses premières œuvres ; des sonnets et une tragédie en ver ; un théâtre … de marionnette refuse la tragédie, le cercle de famille ne l’applaudit pas, et on ignore tout, même le titre. En 1847, il subit sa première déception amoureuse, car Caroline se marie. Il passe son premier examen de droit à Paris où il ne demeure que le temps nécessaire. L’année suivante il compose une autre œuvre dramatique, assez libre celle-là, qu’on lit en petit comité au " cercle de la Cagnotte " à Nantes. Le théâtres l’attire et le théâtre c’est Paris. Il obtient de son père l’autorisation d’aller terminer ses études de droit dans la capitale où il débarque pour la seconde fois le 12/11/1948. A Paris il s’installe avec un jeune Nantais en cours d’étude dans une maison meublée, rue de l’Ancienne-Comédie. Il débute cette vie placée sous le signe de l’amitié, de la vie mondaine et des lettres. Mais malgré son avidité de tout savoir, il est bridé par une pension calculé au plus juste. Il joue au naturel avec son ami : L’habit vert de Musset et Augier ; ne possédant à eux deux qu’une tenue de soirée complète, les deux étudiants vont dans le monde, fréquenter les salons, alternativement. Avide de tout lire, Jules Verne jeûnera trois jours pour s’acheter le théâtre de Shakespeare. Le jeune licencié en droit songe de plus en plus à une carrière d’auteur dramatique. Il écrit, et naturellement pour le théâtre, avec d’autant plus de confiance qu’il fait la connaissance de Dumas père, alors au fait de sa notoriété et propriétaire du théâtre-historique, qui le protège. Il assiste dans la loge de l’écrivain même, à l’une des premières représentations de la jeunesse des mousquetaires. En 1849 il mène de front trois sujets, dont deux semblent venir de Dumas lui-même : La conspiration des poudres ; Drame sous la Régence, et une comédie en vers en un acte : Les pailles rompues. La pièce voit les feux de la rampe au théâtre-historique le 12/06/1850. La critique est indulgent. Le succès relatif, et un ami fortuné paye l’édition en volume. On la jouera douze fois et elle sera présentée le 07/11 à Nantes. Puis vient la composition de Les savants et Qui me rit qui ne seront pas représentées. Mais le droit n’est pas oublié et Jules Verne passe sa thèse. Selon le vœu de son père, il devrait alors s’inscrire au barreau de Nantes ou prendre sa charge d’avoué chez son père en vue de la succession. L’écrivain refuse :la seule carrière qui lui convienne est celle des lettres. Dans le même temps, au cours de nombreuses visites à la bibliothèque nationale, il commence à se passionner pour les multiples découvertes scientifiques qui, tout en lui montrant la possibilité proche d’un monde nouveau, se parent encore de toute la poésie de l’inconnu. La fréquentation d’un explorateur, Jacques Arago, chez qui il rencontre de nombreux voyageurs et géographes, lui ouvre la porte des pays lointains et des terres vierges. Il trouve néanmoins une situation comme secrétaire de Edmond et Jules Seveste qui en 1851 ont installé, dans les murs du théâtre- historique, l’opéra-National, dénommé en avril 1852 et pour 10 ans le théâtre-Lyrique. Il ne quitte pas Paris et, pour boucler son budget, doit donner des leçons. Pitre-Chevalier, directeur dans le musée des familles , publie ses premiers essais littéraires, nouvelles historiques, saynètes bourrées de calembours, récits de voyage : Les premiers navires de la marine mexicaine et un voyage en ballon qui figurera plus tard dans le volume le docteur Ox sous le titre Un drame dans les airs, deux récits où déjà se devine le futur auteur des voyages extraordinaires ; et une pièce : Les châteaux en californie. En avril 1852, il publie, toujours dans Le musée des Familles, sa première longue nouvelle historique : Martin Paz, récit où la rivalité ethnique des espagnols, des indiens et des métis du Pérou se mêle à une intrigue sentimentale, et qui révélait déjà sa passion pour l’histoire et la géographie. Car l’écrivain de vingt-quatre ans possède déjà cette ouverture historico-géographique qui fera de lui un des visionnaires de son époque. Il écrit presque exclusivement pour la scène et souvent en collaboration avec Michel et Charles Wallut. Le 20/05/1853, il voit représenter au théâtre lyrique Colin-Maillard, une opérette en un acte dont il écrit le livret avec Carré et dont son ami Aristide Hignard a composé la musique. C’est un premier succès avec 40 représentations et la pièce est imprimée chez Michel-Levy. Attendent dans ses cartons Mona Lisa, Les compagnons de la marjolaines, Le fils adoptif, La tour de Monthléry, Les heureux du jour. Pendant ses loisirs, il poursuit des études systématiques de géographie, de mathématique, de physique, et travaille à acquérir un vocabulaire à la mesure du " roman de la science " qu’il commence à rêver d’écrire. Peu après la mort successive des frères Seveste, il quitte le théâtre-lyrique et se met au travail dans son petit logement du boulevard Bonne-Nouvelle, il publie en 1854 la première version de Maître Zaccharius ou l’horloger qui a perdu son âme puis en 1855 Un hivernage dans les glaces, nouvelle inspirée d’un voyage accompli 4 ans plus tôt. Dans le même temps, Paul Verne engagé dans la marine depuis 1848, participe à la guerre de Crimée. Pierre et Sophie songent à marier leur fils aîné, qu’ils font revenir à Nantes au début de l’année. Celui-ci décline les propositions qui lui sont faites et, en avril 1854 refuse définitivement de succéder à son père qui met son étude d’avoué en vente. Il n’est pas non plus décider à remplacer Seveste à la direction du théâtre-lyrique. En 1856 Jules Verne rencontre sa future femme au mariage d’un ami. Il songe à s’établir en devenant agent de change. Le 10/01/1857, il épouse Honorine Anne Hébé-Morel née du Fraysne de Viane veuve de 26 ans et mère de deux fillettes. Pour faire face à ses besoins et grâce aux relations de son beau-père et à la compréhension généreuse de son père qui se laisse persuader en lui apportant la somme de 50.000,00F, il devient agent de change à la bourse de Paris comme associé chez Eggly, mais n’abandonne pas pour autant ses ambitions littéraire. Dès lors, il s’installe boulevard Montmartre puis rue de Sèvres. Il se lève chaque matin à 5 heures, écrit jusqu’à dix, et passe le reste de sa journée à la bourse. Il y fit dit-on " plus de bons mots que de bonnes affaires ". L’œuvre de sa vie continue de se nourrir d’immenses lectures et aussi des voyages qu’il effectue avec son ami Hignard dont le père est armateur, dont un en Ecosse en 1859, pays de ses ancêtres maternelles. Lors de son passage en uploads/Litterature/ jules-verne-4-bun.pdf
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- Publié le Nov 28, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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