1 COMITE DE REDACTION : ivan verheyden, rédacteur en chef jean-claude berck, ro

1 COMITE DE REDACTION : ivan verheyden, rédacteur en chef jean-claude berck, robert dehon, jacques dieu, guy druart, patrick ferryn, jacques gossart, jacques victoor AVEC LA COLLABORATION DE : willy brou, paul de saint-hilaire, professeur marcel holmet, pierre méreaux-tanguy, albert van hoorenbeeck, albert weysen MAQUETTE DE GERARD DEUQUET Au sommaire — notre cahier hénoch — heureux qui comme hénoch, Ivan Verheyden . . . . . . . . . . — la chute des anges et l’enlèvement d’hénoch, ill. Gérard Deuquet . . . . — les templiers, chevaliers d’apocalypse, Paul de Saint-Hilaire . . . . . . — retour à virginal-samme . . . . . . . . . . . . . . . . . . — notre dossier égypte — une égypte, deux chronologies, Jean-Claude Berck . . . . . . . . — tableau chronologique des rois d’égypte . . . . . . . . . . . . — james churchward et le continent de mu, Jacques Dieu . . . . . . . . 3 10 15 19 23 28 33 2 A la recherche De kadath Ami lecteur, pardonnez-nous... certains articles que nous vous proposons cette fois sont plus longs que dans les numéros précédents, et peut-être plus ardus à lire. Mais c’est que le sujet abordé nécessitait une documentation exhaustive. Ainsi, le Livre d’Hénoch ne peut être compris que si l’on tient compte de l’ensemble des renseignements que nous avons réunis pour vous. Ainsi, l’importan- ce d’une chronologie égyptienne longue ne se conçoit que grâce au travail approfondi qui a permis à l’un de nous de vous présenter un tableau valable. Il nous permettra, par la suite, d’aborder les grandes énigmes égyptiennes avec le regard clair et informé que cela exige. Dans nos prochains numéros, nous reviendrons à la moyenne des articles précédents... à moins que vous ne préfériez le contraire I Car le lecteur reste le meilleur juge. Et grâce à la confiance de nos abonnés — que nous tenons à remercier ici — nous avons pu, sans augmentation de prix, ajouter quatre pages à votre numéro de KADATH. Enfin, nous sommes d’ores et déjà à même de vous promettre, pour la rentrée d’octobre, une surpri- se en ce qui concerne nos collaborateurs. La réponse enthousiaste de quelqu’un dont nombre d’en- tre vous attendaient la réaction avec impatience. Mais nous ne pouvons en dire davantage pour le moment : sachez seulement que vos réactions à nos éditoriaux prouvent à coup sûr que cette colla- boration sera la bienvenue auprès de vous. KADATH. ENTRE LES LIGNES On peut aborder les anciens textes sacrés de plu- sieurs manières : soit n’en recueillir que le messa- ge religieux, soit les considérer sous leur angle historique ou encore comme une émanation de l’inconscient collectif de l’humanité. Disons tout de suite que nous écarterons le premier aspect, non de notre estime, mais du moins de nos préoccupa- tions. Car leur message spirituel est évident, et chacun peut en retrouver l’impact au cœur même de notre civilisation, à travers le christianisme, le bouddhisme, l’hindouisme. Une telle attitude doit avoir comme corollaire qu’on ne pourra nous re- procher d’attaquer l’une quelconque de ces reli- gions. Si des rectifications historiques s’imposent, c’est parce que l’archéologie est en pleine muta- tion, et que nous n’avons pas le droit de rester à la traîne. Ceci étant posé, choisissons le livre que, en Occi- dent, nous croyons connaître le mieux : la Bible. Et plus précisément, la période de la Genèse com- prise entre la Création et le Déluge. Période qui compte à peine cinquante versets et qui, à l’analy- se, se révèle bien plus riche qu’on ne croit en ren- seignements sur les origines de la civilisation. Ces documents ont été transmis avec une méticulosité telle que leur exposé se présente comme une suite d’énoncés archaïques et sclérosés. II man- que, en fait, le mode d’emploi. Du moins si l’on s’en tient à la Bible seule. Car d’autres écrits peu- vent apporter la clé de l’énigme. Peu de compilateurs se sont attaqués au Livre d’Hénoch, à l’exception de Robert Charroux (1) : « Il nous faut revenir aux écrits anciens pour trou- ver de nouveaux détails révélateurs qui, à foison, existent dans un apocryphe très antérieur à la Bible : « Le Livre d’Enoch ». Enoch est un per- sonnage mystérieux que la tradition d’Israël, s’est approprié, mais en fait, son existence est très an- térieure à la civilisation hébraïque ». Or, c’est à la fois vrai et faux. Peter Kolosimo, compère transal- pin de Charroux, le lui fait remarquer (2) : « Les informations fournies par Charroux sur le très dis- cuté Livre d’Enoch (texte apocryphe écrit non pas dans des temps très reculés mais après Jésus- Christ) sont absolument imaginaires ». Seulement, cela aussi n’est que partiellement vrai. Voilà déjà deux auteurs qu’on a tendance à mettre dans le même sac, renvoyés dos à dos. S’ils ont la préten- tion de faire du travail sérieux, ils auraient intérêt à accorder leurs violons. « Du calme et de l’ortho- graphe », Messieurs... C’est pourquoi KADATH a voulu ouvrir pour ses lecteurs le dossier Hénoch. Le décor du récit. Les quatre premiers chapitres de la Genèse par- lent respectivement de la Création, du Jardin d’Eden, de la Chute et enfin de Caïn et Abel. Au chapitre cinq débute la généalogie des patriarches antédiluviens, parmi lesquels se situe Hénoch. Le déluge de Noé est annoncé au chapitre six et dé- crit dans les septième et huitième. Malheureuse- ment, pour les repères chronologiques, il faudra aller chercher plus loin encore dans le récit. Ce qui va nous obliger à procéder ensuite à reculons. Après le déluge, huit générations vont mener à Abraham, que nous retrouvons dans la ville d’Ur, 3 HEUREUX QUI COMME HENOCH... Et tous ceux qui détiennent injustement les mystères merveilleux n’existeront plus. « Livre des Mystères », grotte IV de Qumrân. (1) « Le livre des secrets trahis », Laffont 1965, p. 121-122. (2) « Archéologie spatiale », Albin Michel 1969, p. 30-31. 4 en Chaldée. Déjà parmi ses ancêtres, on cite les fondateurs de villes babyloniennes et assyrien- nes : ces centres avaient nom Akkad, Ninive, Ba- bylone, les grandes cités de la Mésopotamie. en- tre Tigre et Euphrate (l’Irak actuel). Or donc, Ur constitue, avec Eridu, Uruk, Kish et Obeid, le noyau de la civilisation originelle de Sumer, qui s’était développée sur les rives du Golfe Persique, du temps où le fond de celui-ci s’étendait à 150 km plus au nord qu’actuellement (entre 4000 et 3000 avant J.-C.). Par la suite vont surgir les gran- des cités de Babylone sur l’Euphrate, Assur et Ninive sur le Tigre. Une fois seulement, Abraham est confronté avec des monarques contemporains, et on a voulu assi- miler un certain « Amraphel » de la Genèse, au grand Hammurabi, législateur de Babylone vers — 1700. Mais cette théorie ne trouve plus que peu de partisans. De sorte qu’on se contente de situer Abraham au second millénaire avant notre ère, lorsque Ur était déjà réduite à une petite cité. Ce n’est pas chercher midi à quatorze heures que de s’attarder auprès de ce patriarche. Car son intérêt est double : outre sa signification en vue d’une chronologie historique, nous découvrons en même temps l’importance de l’apport babylonien au texte biblique. Déjà, l’épopée de Gilgamesh peut être mise en parallèle avec le déluge biblique, mais si, de plus, il s’avère qu’Abraham est originaire d’Ur, les choses prennent une teinte différente. Pour- tant, il serait dangereux d’aller trop loin. Analogie ne signifie pas copie conforme. Dans le cas des textes en question, les spécialistes penchent plu- tôt pour une tradition primitive commune, qui au- rait fourni un courant sumérien et un autre israéli- te. De sorte que nous nous rapprochons déjà d’un événement antérieur. Ce fameux déluge, nous y reviendrons une autre fois, car il fait partie d’un patrimoine commun à l’humanité tout entière, puisqu’on le retrouve sur les cinq continents. Ce déluge-là, il appartient, croyons-nous, aux glaciologues de le situer, et provisoirement on avance le chiffre de 10.000 ans avant J.-C. Mais cela n’exclut pas qu’une inonda- tion plus récente et plus localisée ait pu être inclu- se dans la relation de cette catastrophe d’une tout autre ampleur. Et, de fait, les fouilles en Mésopo- tamie nous rapportent le déluge d’Ur, qu’on situe aux alentours de 4000 ans av. J.-C. Admettons — mais rien ne le prouve ! — que les épopées de Noé et de Gilgamesh ne remontent pas plus loin, les patriarches antédiluviens vont malgré tout nous reporter déjà en pleine « protohistoire ». On nomme ainsi l’époque antérieure à l’histoire, c’est- à-dire aux villes et à l’écriture. Seulement, étant donné que l’archéologie exhume régulièrement de nouvelles cités qu’on croyait légendaires (3), il y a belle lurette que l’histoire ne commence plus à Sumer ! Admettons donc plutôt que la protohistoi- re correspond à des faits dont on ne trouve plus trace que dans les traditions. uploads/Litterature/ kadath-chroniques-des-civilisations-disparues-003.pdf

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