Katalin Ladik parle de son rapport à la France Festival Poésie Marseille 2013 M

Katalin Ladik parle de son rapport à la France Festival Poésie Marseille 2013 Ma mère avait 15 ans lorsqu’ en 1925 elle travaillait avec ses parents en France comme travailleuse temporaire, grâce à l'accord entre la France et le Royaume de Serbie. Elle et ses parents étaient simples travailleurs á Lyon et á Dijon dans une fabrique de porcelaine et une fabrique de soie. Quand lures contrat a expiré, ils sont revenus dans leur patrie, la Serbie. Mes parents et mes grands-parents étaient d’ethnie hongroise, comme tant d'autres qui ont vécu depuis les temps anciens dans cette région en Voïvodine, région qui appartenait de temps en temps á la Serbie, ou a été annexée à la Hongrie par la guerre et la politique. Depuis ma naisssance j’ai vécu en Yougoslavie, mais depuis le déclanchement de la guerre en 1991 et la désintégration de la Yougoslavie les villes où j’ai passé une partie importante de ma vie et où je vis même aujourd'hui se trouvent en Serbie, en Hongrie, en Croatie . J’ai deux nationalités: serbe et hongroise.Toutefois, sur la base de ma vie et de mon activité créative je peux dire: je suis un citoyen du monde. Depuis 1980, on m’a invité sept fois en France aux festivals internationaux significatifs de poésie, pour y participer comme écrivain, artiste en performance, représentant la Yougoslavie et la Hongrie avec mes poèmes visuelles et sonores. Au début, dans les années 60-70, mon intérêt artistique , a été orienté vers la culture française: la littérature des classiques, vers Arthur Rimbaud, Paul Valéry parmis les modernes, vers le philosophe Gaston Bachelard, vers le théâtre d’Antonin Artaud, vers les surréalistes et les dadaïstes qui m'ont inspiré la création des poèmes sonores. Avec beaucoup d’artistes contemporains français j'était présente en tant qu'artiste invité á plusieurs festivals internationaux de poésie et des performances. Quand j'étais une petite fille, ma mère m'a dit quelques mots en français: ils m'a frappé comme la musique céleste. Elle a raconté sur France, et j'ai décidé a un très jeune âge que je vais marcher sur la même route où elle allait. Le prénom de ma mère est Marguerite. Après plusieurs années d'expériences littéraires et artistiques et l'impact des livres lus j'ai senti que ma route de pélerinage El Camino de Compostelle me mène vers la France. Dans mon roman autobiographique Élhetek az arcodon? (Pourrais-je vivre sur ton visage?) publié en 2007 j'ai commencé á aborder la description de mon Chemin de pélerinage réel et intérieur mentale. Maintenant, je sens que ma voie n'est pas unidirectionnelle, mais plutôt une spirale récurrente, que s’expand et recommence. J’ai commencé á écrire la suite de mon livre Élhetek az arcodon? (Pourrais- je vivre sur ton visage?), et les trois protagonistes féminines pourraient démarrér encore une fois, pour parcourir un chemin á partir des Balkans et de la Hongrie jusqu’á la France, le pays et le monde d'une autre Marguerite, Marguerite Yourcenar, pour me retrouver lá et me recomposer, dans mon prochain roman, dont le titre serait Bourgeon charnu. uploads/Litterature/ katalin-ladik-parle-de-son-rapport-a-la-france-ok.pdf

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