L’Arche Royale des francs-maçons de Bernard Jones par Bernard E. Jones P.A.G.D.

L’Arche Royale des francs-maçons de Bernard Jones par Bernard E. Jones P.A.G.D. P.G.ST.B. (Arche Royale) membre de la loge Quatuor Coronati, auteur du Guide et Abrégé du maçon Réimpression révisée par Harry Carr P. M. & secrétaire de la loge Quatuor Coronati et éditeur des Actes et A.R. Hewitt P.A.G.D.C., P.G.ST.B.(R.A.) P. M. & trésorier de la loge Quatuor Coronati bibliothécaire et conservateur du musée, Grande Loge unie d’Angleterre Ouvrage traduit par Georges Lamoine préfacé et édité par Jean Solis avec l’aide aimable d’André Bassou Éditions de La Hutte BP 8 - 60123 Bonneuil-en-Valois Site Web : www.editionsdelahutte.com Adresse e-mail : contact@editionsdelahutte.com De Georges Lamoine, disponible chez d’autres éditeurs au moment de la présente publication : A.M. Ramsay. Essais de politique Honoré Champion, Paris, 2009 Le manuscrit Francken de 1783 SNES, Toulouse, 2007 William Hutchinson. L’esprit de la fr anc-maçonnerie Ivoire-Clair, Groslay, 2008 William Preston. Illustrations de la fr anc-maçonnerie Dervy, Paris, 2006 Andrew Michael Ramsay. Principes philosphiques de la religion naturelle et révélée Honoré Champion, Paris, 2002 A. M. Ramsay. Les voyages de Cyrus Honoré Champion, Paris, 2002 Anonyme. Rituel d’une loge d’adoption – avec J.P. Lassalle –, SNES, Toulouse, 2001 Th omas Wolson. Le maçon démasqué SNES, Toulouse, 2000 Préface à la présente édition par Jean Solis Th e Freemasons’book of the Royal Arch est vraiment un must, comme on dit maintenant chez les Français. C’est le seul livre à peu près exhaustif jamais écrit sur l’Arche Royale. Il rassemble et compile une somme de connaissances documentaires sur le sujet jamais réunie avant dans un livre. Il est une somme à la fois historique, maçonnique et ésotérique importante qui fi t son succès en Angleterre dès sa première édition. Ce succès fut porté, ne l’oublions pas, par l’appartenance prestigieuse de Bernard E. Jones au cercle des auteurs d’ Ars Quatuor Coronatorum, la célèbre revue de recherche maçonnique de Londres, et première du genre au monde, et par ses publications remarquées dans ce cadre de travail – notamment son Compendium sur la franc-maçonnerie symbolique – qu’il considérait un peu comme le tome I d’un diptyque dont le présent volume serait le tome II. La Hutte et moi-même ne l’avons toutefois pas publié car il est moins urgent, aujourd’hui, dans l’abondante littérature francophone sur l’histoire et le fonctionnement de la maçonnerie bleue, domaine où tout ou presque est disponible en matière de connaissances fondamentales (pour qui sait chercher et trier, tant il est vrai qu’une brocante écœurante et d’un volume surprenant cohabite avec le meil- leur). 7 La présente traduction bénéfi cie des révisions tardives du « stupé- fi ant » Harry Carr, comme le qualifi e l’historien Art De Hoyos, l’un et l’autre de la même loge AQC. Carr apporta des précisions et des rectifi - cations au texte de Jones concernant quelques points rappelés dans un avant-propos, déjà présent dans une des rééditions originelles et repro- duit infr a, point n’est donc besoin d’en faire la redite. Hélas, pour précis et remarquable que paraisse l’ouvrage dans les années 1950 et au cours de ses éditions ultérieures, il n’en comporte pas moins des oublis, des faiblesses et des à-peu-près qui méritent aujourd’hui quelques commentaires que je ne manque pas de teinter d’un immense respect dû aux chercheurs infatigables et valeureux que furent Jones et Carr, même si je me permets parfois de railler un certain anglomorphisme qui conduisit Jones à des erreurs plus sérieuses, parfois même gênantes, mais qui ont le mérite d’authentifi er sa nationalité s’il était nécessaire ! Ces erreurs ou imprécisions tiennent pour l’essentiel en quatre catégories qu’il ne me fut pas diffi cile d’identifi er dans leur causalité, me permettant de remettre le texte de Jones dans le contexte des années 2010, afi n que le livre soit d’une compréhension pratique pour le lecteur français d’aujourd’hui. Jones, 50 ans après Premier ensemble de réserves sur le texte : Bernard E. Jones était anglais. Terriblement anglais, avec la tendance fâcheuse à faire naître, vivre et croître la franc-maçonnerie, toute la franc-maçonnerie, en Angleterre et à oublier « le reste » en dépit de lisibles eff orts de sa part. Cette attitude à laquelle nos amis anglais nous ont habitués en toute sorte de domaines, malgré ses aspects drolatiques et reçus avec l’humour qui leur sied, amène Jones à des extrêmes parfois grossiers, comme cette 8 L’Arche Royale des francs-maçons de Bernard Jones affi rmation que les trois principaux sont Z., A. et J. partout dans le monde (page 246 et note 17), ce qui est très faux comme nous le rappel- lerons dans cette préface, ou comme à juger que la normalité pour un grand chapitre est d’être intégré à la grande loge du territoire partout dans le monde parce que cela se fait en Angleterre… Oublié le Bill de 1799 et ses conséquences sur la structure future de la franc-maçonnerie britannique. Oubliée donc, l’histoire de la lutte contre les sociétés secrètes, qui eut une infl uence sur l’éviction de la Marque et de l’Arche Royale des loges dans les années 1800. Cette histoire qui explique que l’organisation administrative anglaise de 1813-1817 répondit autant à des aléas politiques, contrariant le cours naturel de la maçonnerie, qu’à de soi-disant profondes réfl exions sur les structures graduelles. Ces remaniements aboutirent fi nalement, en Angleterre, à un désordre insensé – au sens propre –, qui n’atteignit aucun autre vieux pays de maçonnerie loin de l’infl uence de Londres. Ces empilements incongrus de grades (Grande Loge de Marque de 1856 agrégeant les nautoniers, Grand Conseil de degrés cryptiques remaniés, Conseil de grades alliés sans liens entre eux, et tant d’autres...), les frères anglais fi nirent par les faire passer pour un dogme politique mûrement amené afi n de ne pas se contredire eux-mêmes. Encore un exemple… Malgré toutes les références à l’ancienneté de l’archétype central du Royal Arch, et une honnête concession à son histoire continentale, la préhistoire irlandaise avec la descente dans un puits, et l’usage de fameuses lettres lors d’initiations monachiques teintées de vieux rites païens, sont complètement omises. On retrou- vera cette histoire fascinante, notamment, dans le remarquable texte de Pierre Warcollier dans les Cahiers de l’Arche, n° 1 (biblio. infr a). 9 Préface à la présente édition Ce ne sont là que quelques échantillons remarquables de tout une série, inspirés par un certain chauvinisme anglais qu’il convient de pointer quand il est là et peut nuire à l’équilibre du discours. Je le disais plus haut : on se servira de mes notes de bas de page pour pallier. À moins que pour ce dernier cas précis (origines irlandaises), il ne s’agisse de cette autre catégorie d’erreurs et d’omissions bien plus honnête, dira-t-on. Elle procède tout simplement du fait que l’Histoire est en perpétuelle réécriture, au fur et à mesure que des documents, précédemment inconnus, remontent à la surface, ou sont enfi n explorés par des universitaires ou chercheurs alors qu’on les savait « là » mais qu’on les y laissait dormir sans attention particulière. Ainsi, depuis une soixantaine d’année, l’histoire de la franc-maçonnerie a fait des progrès considérables, notamment quant à explorer ses branches ou racines non anglaises. On comprend mieux, par exemple, le décalage entre certains propos de l’auteur et la réalité des loges opératives en Écosse et leurs liens avec guildes et corporations, mis en évidence par David Stevenson (biblio. infr a), bien après Bernard Jones, qui contredit ses affi rmations aussi péremptoires que périmées sur l’inexistence de telles loges. De même, l’épopée jacobite est « oubliée », mais de fait elle n’était proba- blement pas connue de Jones. Ce n’est que depuis les travaux du Français André Kervella (biblio.) que l’on sait les déboires du Prétendant, son errance avec sa course romantique et bigarrée, et l’infl uence de leurs aventures sur la création des degrés « écossais » sur le continent, degrés que Jones cite, fort honnêtement, comme source primordiale des grades d’Arche en Grande-Bretagne. Troisième ensemble d’à-peu-près : ceux qui sont issus de la séden- tarité de Jones, ou de son manque de contact avec les continents. En eff et, si l’auteur connaît relativement bien l’Arche écossaise ou l’Arche 10 L’Arche Royale des francs-maçons de Bernard Jones irlandaise, de par leur proximité, sa vision de l’Arche américaine (du Rite York) est brouillonne et fl oue. C’était totalement compréhensible voici cinquante ans : on ne prenait pas l’avion pour aller visiter une loge ou un chapitre comme cela se fait de plus en plus de nos jours, fût-ce pour l’Allemagne ou la Finlande, proches de l’Angleterre, où plusieurs chapitres américains essaimèrent après-guerre. Les documents ne circu- laient pas non plus : diff usion laborieuse des livres et des rituels d’un continent à l’autre, et pas d’Internet accessible aux particuliers. La perception par Jones des maçonneries des continents, et celle de l’Arche York en particulier, est donc celle de son époque, et mes notes tentent d’y remédier au mieux. Enfi n, il faut noter que Jones méconnaît la plupart des degrés Beyond the Craft – pour reprendre l’expression consacrée en titre de son compatriote uploads/Litterature/ l-arche-royale-des-francs-macons-de-bernard-jones.pdf

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