Des mêmes auteurs La Culture-monde Réponse à une société désorientée Odile Jaco

Des mêmes auteurs La Culture-monde Réponse à une société désorientée Odile Jacob, 2008 DE GILLES LIPOVETSKY L’Ère du vide Essais sur l’individualisme contemporain Gallimard, 1983 et « Folio Essais », 1989 L’Empire de l’éphémère La mode et son destin dans les sociétés modernes Gallimard, 1987 et « Folio Essais », 1991 Le Crépuscule du devoir L’éthique indolore des nouveaux temps démocratiques Gallimard, 1992 et « Folio Essais », 2000 La Troisième Femme Permanence et révolution du féminin Gallimard, 1997 et « Folio Essais », 2006 Le Luxe éternel De l’âge du sacré au temps des marques Gallimard, 2003 Les Temps hypermodernes Grasset, 2004 et LGF, « Biblio Essais », 2006 Le Bonheur paradoxal Essai sur la société d’hyperconsommation Gallimard, 2006 et « Folio Essais », 2009 La Société de déception Textuel, 2006 L’Occident mondialisé Controverse sur la culture planétaire (avec Hervé Juvin) Grasset, 2010 DE JEAN SERROY Romanciers et conteurs du XVII e siècle (avec Jean-Pierre Collinet) Ophrys, 1975 Roman et réalité Les Histoires comiques au XVII e siècle Minard, 1981 La Comédie à l’âge classique (avec Michel Gilot) Belin, 1997 Poètes français de l’âge baroque Anthologie (1571-1677) Imprimerie nationale, 1999 Éditions de Corneille, Molière, Scarron, Tristan l’Hermite Gallimard, Garnier, Honoré Champion Entre deux siècles Vingt ans de cinéma contemporain Éditions de La Martinière, 2006 La première édition de cet ouvrage a été publiée en 2007 sous le titre et le sous-titre L’Écran global. Culture-médias et cinéma à l’âge hypermoderne. ISBN 978-2-0210-0885-2 (ISBN 978-2-02-096041-0, 1 re publication) © Éditions du Seuil, 2007, et avril 2011, pour la préface Cet ouvrage a été numérisé en partenariat avec le Centre National du Livre. Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo. Les films sont le dialogue du monde d’aujourd’hui. Elia Kazan, 1986 SOMMAIRE Des mêmes auteurs Copyright Table des matières Préface à la présente édition Spectacle Marketing Culture et intelligence Le soi, l’intime et les autres Introduction Le nouvel âge du cinéma Les quatre âges du cinéma Cinéma sans frontières Cinéma global, approche globale Première partie - Logiques de l’hypercinéma Chapitre I - Vers un hypercinéma Un art ontologiquement moderne Un art de consommation de masse La grande illusion ? Une nouvelle modernité : l’hyper Hyper high-tech Le cinéma qui vient Spirale des coûts et triomphe du marketing L’hyperconsommateur au cinéma Un art hyperlativement moderne Chapitre II - L’image-excès Ciné-sensations L’image-vitesse L’image-profusion Les nouveaux monstres L’ultraviolence X, comme sexe Chapitre III - L’image-multiplexe Simplex L’hybridation mondialisée Le récit multiplexe Démultiplication des âges de la vie Un homme, une femme Minorités multisexes Chapitre IV - L’image-distance Le cinéma du cinéma Le cinéma dans le cinéma Le second degré au premier plan Deuxième partie - Néo-mythologies Chapitre V - Le documentaire ou la revanche des Lumière Une marche impériale Assurance tous risques Une prime de satisfaction réflexive Le banal et l’intime Les hommes à la caméra La (re)construction du réel Regard militant/regard intime Vrai/faux Chapitre VI - In memoriam Du film historique au cinéma mémoriel Le film historique originel : un passé passé Le film historique néohollywoodien : un présent au passé Le film mémoriel : un passé pour le présent Chapitre VII - Cinépolis Écologie et science-fiction : les nouveaux territoires de la peur Le marché : dura lex, sed lex L’enjeu démocratique CinéMoi Troisième partie - Tous les écrans du monde Chapitre VIII - Du grand au petit écran Le fabuleux destin du petit écran Générations télé La série contre-attaque Esprit cinéma et téléréalité Le télé-show sportif Chapitre IX - L’Écran pub Publicinéma Ciné-marque : l’empire du logo Publiphilie Hyperpublicité Chapitre X - L’Écran-monde Une constellation nommée Écran L’écran informationnel L’état de vidéosurveillance L’écran ludique L’écran expressif Du pouvoir écranique Conclusion - La cinévision du monde Il était une fois le récit Le monde comme cinévision Index des films cités Préface à la présente édition Lorsque, en 2007, nous entreprenions de faire, avec L’Écran global, le bilan d’un siècle de cinéma, en soulignant le rôle fondateur que celui-ci tient dans cette « révolution » qu’a représentée, en quelques décennies, l’arrivée de tous « ces écrans qui changent le monde », ainsi que les désignait Robert Solé dans son compte rendu du Monde, l’écho suscité par les questions que nous soulevions apportait à lui seul la preuve que nous touchions un sujet majeur. En faisaient foi la large réception critique du livre, mais aussi ses nombreuses traductions immédiates, et notamment dans des pays n’appartenant pas au premier cercle des sociétés médiatisées – la Roumanie, l’Égypte, le Brésil –, et plus encore la proposition qui nous fut faite de préparer, à partir du livre, une exposition sur les figures de l’écran dans le monde d’aujourd’hui. Celle-ci, intitulée L’Écran global et organisée en janvier 2012 à Barcelone, au Centre culturel contemporain et au musée d’Art contemporain, présente le cas, pas si fréquent, d’une exposition suscitée par un essai, et les écrans qui y déversent leur flot d’images multiformes sont eux-mêmes un écran-miroir où se donne à voir la réflexion sur leur propre pouvoir. Depuis la parution de la première édition, moins de quatre années ont passé : le temps est court, mais les choses vont vite. La vitesse, dont nous soulignions à quel point elle régit le régime de l’image dans le cinéma hypermoderne, n’a fait que confirmer, par l’accélération des innovations, les tendances inflationnistes de cette globalisation écranique sur laquelle le livre met l’accent. Nous parlions déjà de Google, des smartphones, des GPS, de la télésurveillance : autant de phénomènes qui n’ont fait que s’amplifier, alors même que d’autres sont venus s’y ajouter, qui soulèvent le même type d’interrogations et en suscitent de nouvelles. On ne les énumérera pas tous, tant ils sont nombreux. Mais certains nous apparaissent plus lourds d’impact et de sens, non seulement par leur performance technique mais surtout par leur importance quant à la vie sociale et individuelle. * * * Spectacle Au premier chef, et pour commencer par le commencement – le cinéma –, la 3D, dont nous disions déjà qu’elle inaugurait l’âge de l’hyper high- tech, a connu une véritable explosion, avec cette figure de proue qu’a constituée en 2009 le film de James Cameron, Avatar. Outre l’énormité du budget (près de 500 millions de dollars) et l’énormité des recettes (près de 3 milliards de dollars), qui accentuent la logique économique de la « blockbusterisation » hollywoodienne, le film a eu aussi pour effet d’imposer le nouvel équipement – écran et lunettes – dans des milliers de salles à travers le monde et de générer aussitôt une pléthore de films 3D pour nourrir ces nouveaux écrans. Et l’engouement qu’il a suscité a été tel que l’application de la technique 3D à la télévision a immédiatement emboîté le pas, suivie déjà par son application aux écrans de rue publicitaires et aux écrans d’ordinateurs portables. S’il convient, certes, de relever l’extraordinaire prouesse technique d’un procédé qui immerge véritablement le spectateur dans un monde doté de la profondeur, on peut toutefois relativiser l’importance de la chose, en rappelant que, le cinéma étant une technique, son histoire a toujours été celle de ses avancées technologiques, et que la mise au point du parlant ou celle de la couleur ont été, à cet égard, des révolutions tout aussi importantes, sinon plus : en 1927, quelques semaines après la sortie du Chanteur de jazz, tous les studios se lançaient dans les films sonores et parlants, et le cinéma muet disparaissait corps et biens. La 3D n’a pas de conséquences aussi radicales : elle ne périme pas la technique existante, la production en 2D reste largement majoritaire et est appelée à le rester. L’effet de la troisième dimension est, en fait, d’une autre nature : par sa capacité à produire du grand spectacle, elle accentue encore la coupure déjà patente entre le cinéma de pur divertissement, à gros budget et à effets spéciaux, et le cinéma de production moyenne ou de petit budget. Dans cette spirale déjà amorcée d’un cinéma à deux vitesses – l’hypercinéma de l’entertainment à la mode hollywoodienne ; et le cinéma qui entend susciter plus intensément les émotions et la réflexion, ce cinéma traditionnel qui produit tout autant des films populaires que des œuvres d’art et d’essai –, la 3D joue un rôle d’accélérateur. Elle apparaît comme un moyen, à la fois technique et commercial, destiné à renouveler la curiosité du public pour l’attirer toujours plus nombreux dans les salles. Par ce qu’elle représente en profondeur – une technique d’illusion poussée à son comble –, elle renoue d’ailleurs plutôt, au travers de l’effet qu’elle produit, avec ce qu’était le cinéma des origines : un spectacle forain, une boîte magique. C’est aller trop vite en besogne que de penser qu’elle risque d’imposer une hégémonie contraignante au cinéma tout entier. Le cinéma de grand spectacle, aujourd’hui pas plus qu’hier, n’a jamais été un obstacle à un cinéma préoccupé de dire des choses importantes par l’image. Ce besoin d’expression profonde du septième art lui est consubstantiel, et ne disparaîtra pas, y compris dans les films les plus spectaculaires. Et ce, parce que l’hypercinéma uploads/Litterature/ l-x27-ecran-global-du-cinema-au-smartphone.pdf

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