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Tous droits réservés © Collectif Liberté, 1972 Ce document est protégé par la l

Tous droits réservés © Collectif Liberté, 1972 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation des services d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d’utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. https://www.erudit.org/fr/ Document généré le 26 juil. 2022 05:34 Liberté L’Écriture et l’errance Volume 14, numéro 6 (84), décembre 1972 L’écriture et l’errance URI : https://id.erudit.org/iderudit/30577ac Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) Collectif Liberté ISSN 0024-2020 (imprimé) 1923-0915 (numérique) Découvrir la revue Citer ce document (1972). L’Écriture et l’errance. Liberté, 14(6), 7–7. UEcriture et Verrance c Parler pour parler, rêvait Novalis, c'est la formule de délivrance. » L'emploi aujourd'hui si fréquent par les écrivains du terme « écriture » pour désigner leur travail suggère, semble-t-il, un espoir semblable. Car « écriture » ne signifie plus désormais la manière mais bien l'acte même d'écrire. Ecrire pour écrire, donc ? Sans doute, et certes avec nul désir de revivre l'expérience de l'Art pour l'Art. Ecrire pour écrire plutôt comme un parti pris obstiné faisant dire à un romancier contemporain : « L'écriture, il ne reste plus que l'écriture seule qui tâtonne avec ses mots, qui cher- che . . . » Mais cette recherche ou pour mieux dire cette errance, quelle est-elle ? S'agit-il de découvrir, selon mon exigence, les obscures et inexorables convenances d'un langage, lan- gage dont je ne ferai alors que parler dans l'instant même où il me permettra de parler? Ou bien, ne dirais-je pas, me remémorant Baudelaire, qu'< il y a dans le mot, dans le verbe, quelque chose de sacré », quelque chose qu'il n'est pas ques- tion de refléter ou d'évoquer mais de former par l'écriture? Ici, chaque écrivain peut témoigner et il y a sans doute autant de témoignages différents que de témoins, que d'expériences de l'écriture et de la vie en écriture. La vie en écriture, la vie et l'écriture comme errances, voilà les réalités dans lesquelles veut s'inscrire cette Rencon- tre internationale. uploads/Litterature/ l-x27-ecriture-et-l-x27-errance-liberte.pdf