La promesse de l’aube , Romain Gary Thème : Se chercher, se construire : se rac

La promesse de l’aube , Romain Gary Thème : Se chercher, se construire : se raconter, se représenter Objectif : Découvrir la biographie d’un auteur Support : MG. P. 52 Qui est Romain Gary ?  Roman Kacew, devenu Romain Gary, né le 21 mai 1914 à Vilna dans l'Empire russe (actuelle Vilnius en Lituanie).  Il s’est donné la mort le 2 décembre 1980 à Paris.  C’est un aviateur, militaire, résistant, diplomate, romancier, scénariste et réalisateur français, de langues française et anglaise.  Il est connu pour la mystification littéraire qui le conduisit, dans les années 1970, à signer plusieurs romans sous le nom d'emprunt d’Émile Ajar, en les faisant passer pour l'œuvre d'un tiers.  Il est ainsi le seul romancier à avoir reçu le prix Goncourt à deux reprises ( en 1956 et en 1975), sous deux pseudonymes. Les citations les plus connues de Romain Gary  L'humour est une affirmation de la dignité, une déclaration de la supériorité de l'Homme face à ce qui lui arrive.  Il faut toujours connaître les limites du possible. Pas pour s'arrêter, mais pour tenter l'impossible dans les meilleures conditions.  Il m'a expliqué en souriant que rien n'est blanc ou noir et que le blanc, c'est souvent le noir qui se cache et le noir, c'est parfois le blanc qui s'est fait avoir.  Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais. Présentation de la promesse de l’aube:  Roman autobiographique paru chez Gallimard en 1960.  Selon Gary “ce livre est d’inspiration autobiographique, mais ce n’est pas une autobiographie. ” L’auteur raconte sa vie de manière romancée.  La promesse de l’aube constitue surtout un vibrant hommage à Nina Kacew, la mère de l’auteur qui a contribué à forger son caractère et à lui tracer un chemin dans la vie.  Ds le livre, la voix du narrateur adulte se superpose à celle de l’enfant, de l’adolescent et du jeune homme qu’il fut autrefois. Objectifs : _ Comprendre un épisode décisif _ Découvrir un genre littéraire l’autobiographie Support : MG La naissance d’une vocation Extrait 1 p. 53 Dominante : analytique 1- Comment est représenté le personnage de la mère au début de cet extrait ? (l.1-11) (à l’oral)  « Depuis treize ans » Connecteur de temps ;  « Elle luttait courageusement» Imparfait de l’indicatif valeur duratif/et adverbe de manière;  « seule, sans mari, sans amant » Énumération pour insister et donner de l’ampleur au fait qu’elle se bat seule ; Le lecteur ne tarde pas à découvrir la mère du narrateur : un être dévoué qui élève vaillamment et depuis longtemps son fils face à la dureté du monde. Cette lutte est rendue difficile par la situation de la mère. « Afin de gagner ce qu’il nous fallait pour vivre » Cc de but ; Son objectif unique semble être le bien être de son fils. « Pour payer le beurre, les souliers, le foyer, les vêtements, le bifteck de midi- ce bifteck » Accumulation doublée d’une répétition. « signe de la victoire », « solennellement », « victoire contre l’adversité », « debout » Champ lexical du combat ; Elle est vraiment prête à tous les sacrifices pour que son fils ne manque de rien et fait preuve d’une détermination sans faille. De plus, elle ressent de la fierté en réussissant à subvenir aux besoins de son fils. « viande….strictement défendues » Le bifteck devient dans cet extrait le symbole du combat maternel, symbole de l’abnégation totale de la mère qui va jusqu'à se priver de nourriture pour son fils. 2- Comment l’enfant prend-il conscience des difficultés financières de sa mère ? Que provoque cette révélation chez le jeune personnage? Elle en essuyait soigneusement le fond graisseux …. Qu’elle mangeait ensuite avidement et malgré son geste je sus Le jeune homme surprend sa mère en train de manger les restes de son repas : il comprend immédiatement qu’elle s’est soudain toute la vérité sur son régime végétarien » (soigneusement, ensuite, avidement, et soudain) les adverbes compléments circonstanciels de manière, et les adv de tps sacrifiée en lui laissant manger le seul morceau de viande qu’elle pouvait acheter. Les gestes décrits permettent la prise de conscience immédiate du personnage, rendue dans son évidence brutale par l’emploi de l’adverbe soudain et du passé simple du verbe savoir. L’aspect ponctuel du passé simple souligne l’impression d’évènement décisif. « C’est ma première pensée d’adulte dont je me souvienne » La découverte du sacrifice constitue une vision révélatrice pour l’enfant qui devient alors adulte. La perception d’accéder à quelque chose qui lui a été jusqu'alors dissimulé à savoir la précarité de la situation financière de sa mère lui permet de comprendre que le monde n’est pas nécessairement ce qu’il paraît être. La scène est bien cruciale pour l’évolution du jeune homme qui devient un adulte, capable de distance et de discernement. 3- Quels sentiments le narrateur éprouve-t-il tout au long de cet extrait? Quelles résolutions finit-il par prendre ? L’adolescent est profondément touché par sa découverte que révèle l’adjectif « pétrifié ». Il éprouve de l’«horreur » (l. 18) parce qu’il comprend qu’il a été dupé, mais aussi parce qu’il mesure l’étendue de la privation de sa mère. Il est désespéré au point de pleurer, de s’enfuir et de songer à la mort. Ceci apparait à travers les expressions « J’éclatai en sanglots et m’enfuis » (l. 20), « je courus me cacher », « l’idée de me jeter sous un train» (l. 22-23) qui mettent en exergue la profondeur croissante du chagrin, de la honte et du désespoir qui poussent presque l’enfant au suicide. Il ressent profondément de la honte de ne pas encore pouvoir venir en aide à sa mère, de ne pas pouvoir assurer totalement son bonheur. Ces sentiments négatifs se retrouvent également en fin d’extrait avec cette expression qui contient trois compléments du nom « Un intolérable sentiment de privation, de dévirilisation, presque d’infirmité, s’empara de moi ». C’est une énumération qui illustre une montée dans l’intensité : il s’agit d’une gradation ascendante qui met en relief la dégradation de l’estime de soi de l’enfant qui se sent complètement impuissant et inutile. Paradoxalement, un sentiment très positif de révolte contre l’injustice du monde prend racine dans cet évènement douloureux. En effet, le personnage va puiser son inspiration à la source même de l’indignation: « Une farouche résolution de redresser le monde et de le déposer un jour aux pieds de ma mère, heureux, juste, digne d’elle, enfin, me mordit au cœur d’une brûlure dont mon sang charria le feu jusqu'à la fin ». Le niveau de langue utilisé est très soutenu. Le jeune homme se rêve en héros. Le niveau de langue permet de faire ressentir la solennité et l’intensité du moment pour lui, et des résolutions qu’il amène. Au final, le sacrifice de sa mère ne sera pas pathétique puisqu’il déclenche chez le jeune personnage une certaine exigence d’une revanche, la construction d’une mission qui aura pour arme la littérature et sa révolte contre les injustices prend alors la forme de vocation littéraire de justicier. Qqs idées pour compléter l’analyse:  On peut dire que cette expérience, qui trace la fin de l’illusion de vivre dans un milieu harmonieux et équilibré, où la mère dirige les choses selon sa volonté, marque la fin de l’enfance en tant que période protégée des difficultés de la vie réelle.  Dans cette autobiographie, le narrateur ne craint pas de montrer sa naïveté et sa réaction infantile – éclater en larmes et courir se cacher. Cela ne présente rien d’héroïque et ne correspond pas à une certaine définition de la virilité présente tout au long du texte, mais donne plus de crédibilité à son texte. Synthèse :  L’autobiographie (du grec « auto » soi-même, « bios » vie et graphein « écrire ») est un genre littéraire écrit à la première personne dans lequel l’auteur raconte sa propre vie dans un récit rétrospectif.  Le narrateur adulte se penche sur son passé et le recompose en relatant des faits réels. Il s’engage à être sincère. (pacte autobiographique)  Auteur, narrateur et personnage principal sont une seule personne.  L’autobiographie mêle donc deux systèmes de temps : le passé et le présent.  Il y a un va et vient constant entre le je adulte, narrateur du récit, nommé également je narrant et le je enfant, personnage du récit, appelé aussi je narré. Objectifs : _ Étudier l’expression énigmatique « la promesse de l’aube » _ S’initier à la lecture d’image Support : MG extrait 2 et 3 p.54 Dominante : thématique Étude de la toile de Gustav Klimt les 3 âges de la femmes : A l’oral : observez cette toile et dites quelles sont vos impressions. (Quelques suggestions : - C’est une toile qui exprime la tendresse maternelle. - La position des personnages, en premier lieu, évoque une totale confiance, par l’abandon de la tête de la uploads/Litterature/ la-promesse-de-l-x27-aube.pdf

  • 21
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager