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Du 13 au 19 décembre 1958 Vol. IX, no 11 (10c) INE .. A RADIO-CANADA Karlheinz

Du 13 au 19 décembre 1958 Vol. IX, no 11 (10c) INE .. A RADIO-CANADA Karlheinz Stockhausen (à gauche) reçoit les applaudisse- ments de l'auditoire après avoir dirigé, à Donaueschingen, l'une de ses oeuvres, intitulée Gruppen für drei Orches- ter. Stockhausell apparaît ici en compagnie de deux col- lègues qui l'ont assisté à la direction de l'oeuvre, écrite pour trois orchestres: Hans Rosbaud (au centre), chef de l'orchestre du Siidwestfunk de Baden-Baden, et Pierre Boulez (à droite), compositeur français. Gruppen für drei Orchester sera présenté par l'auteur à Festivals européens, lundi 15 décembre. "Festivals européens' , Venue à Montréal du jeune compositeur allemand Karlheinz Stockhausen Parmi les émissions musicales de la radio, Festivals européens mérite une place à part. Les enregistrements qu'y présente Maryvonne Kendergi pro- viennent des festivals tenus dans dif- férentes villes d'Europe au cours de la saison estivale. Les interprètes ont des artistes de réputation internationale, choi is pour rehausser l'éclat de ces grandes oi- rées. De plus, les Festivals européens nous offrent souvent des créations. C'est donc un immen e avantage, pour l'auditoire de Radio-Canada, que de pouvoir prendre un contact immédiat avec la musique contemporaine. Ce sera le cas pour l'émission du 15 décembre. Ce soir-là, le jeune compositeur allemand Karlheinz Stockhausen sera invité à présenter lui-même quelques-unes de ses oeuvres. Le 19 octobre dernier, à Donaues- chingen. il dirigeait avec Hans Ros- baud et Pierre Boulez une oeuvre in- titillée Gruppen für drei Orchester (Groupes pour troi orchestres). Nous entendrons un enregistrement de cette audition, avec les commentaires de l'auteur. Documentaire de l'ONF sur l'Oratoire St-Joseph L'Oratoire St-Joseph du Mont-Royal est devenu l'un des plus importants lieux de pèlerinage du Canada et même de l'Amérique du Nord. Dans la série Temps présent, au ré- 'eau français de télévision de Radio- Canada, on fera voir un documentaire sur l'Oratoire. Ce film, intitulé les Pèlerins, passera dimanche 14 dé- cembre, à 7 heures du soir. Pour tourner cette pellicille, les cameramen de l'Office national du film ont exploité la technique du re- portage direct. Il s'agissait de deman- der aux images de révéler pourquoi tant de personnes e rendent à l'Ora- toire. Rien de convenu, rien d'apprêté dans ce film. Quatre ou cinq camera- men se sont glissés dans la foule et Page 2 ont photographié les visages, scruté les physionomies recueillies ou dis- traites. La téléphoto a rendu ici d'inesti- mables services: la plupart du temps. les pèlerins n'avaient pas conscience de la présence des caméras. C'était la eille façon, pour les réalisateurs du film, de garder la plus complète objectivité. l'authenticité absolue des images. On a mis de côté toute idée préconçue pour saisir sur le vif les pèlerins, au cours de prières indivi- duelles ou de cérémonies collectives. Pouvait-on évoquer l'Oratoire sans rappeler le souvenir de son humble fondateur? Le film les Pèlerins pré- sentera une interview avec le Frère Placide Vermandère, qui a connu le Frère André. 11 nous présentera au si Zeitmasse (Mesure de temps) no 5, pour quin- tette à vent, tel qu'exécuté au festival de Strasbourg. Du festival d'Aix-en- Provence, Stockhausen nous fera en- tendre son KOlltrapunkte, pour dix instruments. Mais c'est peut-être son Gesang der Jünglinge (Chant du jeune homme) qui nous fera le plus apprécier la présence du musicien parmi nous. Il s'agit d'une oeuvre de musique élec- tronique. La séduction de sonorités nouvelles ne suffit pas à nous en faire goûter toute la valeur musicale. Il era donc intéressant de recueillir, de la bouche même du compo iteur, des explications sur la technique et l'ins- piration de cet art audacieux, que cer- tains trouvent plein de promesse . La vie est un songe, pièce de Cal- deron, qui devait passer le JO décembre à Sur toutes les scènes du monde, sera présentée le 17 décembre, de 8 heures à JO heures du soir. Ce changement a été effectué afill de permettre la radio- diffusion de /'oratorio de Haendel Le Messie. le 10 décembre. Les cameramell de l'Office national du film se sont faufilés aux meilleurs poillls d'observation, dans la crypte de l'Oratoire St-Joseph du Mont-Royal. Il en résultera ulle riche provision d'images, d'une beauté souvent frappallte. La caméra. braquée tour à tour sur les groupes et sur les individus, enregistre l'expression de la ferveur religieuse qui réunit les pèlerins. LA SEMAINE À RADIO-CANADA Nouvelles tendances de la radio • Reportages centrés sur l'homme • Magazines sonores • Concerts de musique stéréophonique Une enquête récente, menée auprès de la population adulte de Montréal, révèle que ept Canadiens français ur dix écoutent la radio en moyenne trois heures par jour. Par ailleurs, le Rap- port annuel de la Société Radio-Ca- nada signale que, depuis l'avènement de la télévision, il s'est vendu au Ca- nada au delà de 3,000,000 d'appareils récepteur de radio, dont 720,000 en 1957 seulement, année record dans les annales du pays. Ces chiffres indiquent que la radio n'est pas aussi malade que d'aucuns voudraient le croire. Par ailleurs, il est certain que la concurrence de la télévision a obligé les respon ables de la programmation à définir une nou- velle politique qui réponde aux exi- gences d'auditoires différenciés. A ce ujet, nous avons interrogé Jean-Marie Dugas, directeur des pro- grammes à CBF : - Aujourd'hui, les gens écoutent la radio par bribes. Ils n'ont plus la pa- tience d'une longue écoute. L'image de la TV les retient davantage. Il s'agit donc de faire bref, vivant, in- time. Pour intéresser l'auditeur nOl/- veau, nous tentons de rendre les émis- sions plus personnelles, je veux dire; permettre un lien étroit entre l'audi- teur (et non plus les auditeurs en général) et une personnalité qui mar- que l'émission de sa présence, person- nalité qui anime l'émission ou qui en fait l'objet. L'information Cette tendance nouvelle se mani- feste surtout dans les émissions dites d'information. JI y a quatre ans, René Lévesque, alors animateur de Carre- four, descendait dans la rue et de- mandait l'opinion du citoyen sur les sujets les plus divers: ce qui était, à l'époque, quelque chose de neuf. Au- jourd'hui, certaines séries radiopho- niques telles que l'Homme et son oeuvre et les Grandes figures cana- diennes répondent à un besoin non moins profond chez l'auditeur: rece- voir le témoignage vrai, vécu, de cer- taines personnes qui ont réussi leur vie, qui poursuivent une oeuvre aux résonances humaine. - Sans parler, bien sûr, de l'ins- tantané, du direct. Les ondes rappro- chent les quatre coins de l'univers et ce, à la seconde près. Les auditeurs canadiens ont connu en même temps que les Italiens les cérémonies qui se sont déroulées à Rome récemment; les sportifs entendront encore cette année la description de la joute inter- nationale de hockey, où qu'elle ait lieu. M. JULES LÉGER (au centre) est interrogé par l'animateur Charles Dussault (à gauche) lors d'une récente émission des Grandes figures canadiennes, entendue le vendredi soir à 6 h. 30, au réseau français de Radio-Canada. M. Marcel Ouimet (à droite), adjoint au directeur général des programmes de Radio-Canada, participait à l'émission à titre d'ami de M . Léger. DU 13 AU 19 DÉCEMBRE 1958 Dès janvier, une nouvelle série d'émi sions s'intitulera D'un océan à l'autre. Chaque emaine, un anima- teur, assis dans un studio de Mont- réal, interrogera tour à tour des per- sonnalités qui, depuis Moncton, Win- nipeg ou Vancouver, donneront leur avis sur les problèmes de l'éducation. Ce procédé, nommé multiplex, est dé- jà utilisé à l'émis ion Match intercités. Mais pour la première fois, une émission d'information 'en servira d'une façon systématique. Magazine sonore Toujours dans l'intention de faire plus vivant, bref et intime, les respon- sables de la programmation à la radio mettent au point une formule de ma- gazine sonore qui, à certaines heures d'écoute, toucherait un public diver- siJ'ié. Chaque secteur pourrait inté- resser particulièrement une partie de ce public. - Nous avions tenté l'expérience l'année dernière, reprend Jean-Marie Dugas. Au lendemain de la veille procédait du magazine sonore avec ses chroniques mi-légères, mi-sérieuses, le tout enrubanné de chansons à la mode. En janvier, nous reprendrons cette expérience mais, cette fois, sous la forme d'un magazine familial. En fait, ce "variété pour la famille" grou- pera deux émissions, jusqu'ici distinc- tes, le Courrier de Radio-Parents et Famille, qui es-tu? Cette nouvelle sé- rie radiophonique, comprenant égaIe- ment des /louvelles d'intérêt familial et des chansonnettes, sera entendue le mardi après-midi, à 3 heures. Assouplissement D'autres genres d'émjssions béné- ficient également d'un assouplissement de formule: - Il y a dix ailS, lorsqu'il s'agissait de faire connaître la vie d'ull grand persollnage, Radio-Collège offrait une causerie de quinze minutes prononcée par un expert. Il y a ci/l.q a/l.S, on pré- sentait la vie de ce personnage sous forme dramatisée. Aujourd'hui, une émission telle Destins hors- érie offre, par exemple, une vie d'Einstein sous forme de documentaire à plusieurs voix, basé exclusivement sur les écrits du grand savant et sur les biographies les plus rigoureusement exactes. L'émission Des Pays et des hommes procède du même souci de rejoindre l'homme en ne recourant uploads/Litterature/ la-semaine-a-radio-canada-du-13-au-19-decembre-1958 1 .pdf