Eloisa James Diplômée de Harvard, d’Oxford et de Yale, spécialiste de Shakespea

Eloisa James Diplômée de Harvard, d’Oxford et de Yale, spécialiste de Shakespeare, elle est professeure à l’université de New York et auteure de romances historiques traduites dans le monde entier. Elle a été récompensée par de nombreux prix. Le dernier amour du duc suivi d’Une intruse au château Aux Éditions J’ai lu LES WILDE 1 – La coqueluche de ces dames N° 12504 2 – Le retour du guerrier N° 12703 3 – Le parti idéal N° 12950 4 – La plus délurée de la famille N° 13134 LES SŒURS ESSEX 1 – Le destin des quatre sœurs N° 8315 2 – Embrasse-moi, Annabelle N° 8452 3 – Le duc apprivoisé N° 8675 4 – Le plaisir apprivoisé N° 8786 LES PLAISIRS 1 – Passion d’une nuit d’été N° 6211 2 – Le frisson de minuit N° 6452 3 – Plaisirs interdits N° 6535 IL ÉTAIT UNE FOIS 1 – Au douzième coup de minuit N° 10163 2 – La belle et la bête N° 10166 3 – La princesse au petit pois N° 10510 4 – Une si vilaine duchesse N° 10602 5 – La jeune fille à la tour N° 10786 LES DUCHESSES 1 – La débutante N° 11065 2 – Le couple idéal N° 11159 3 – Lady Harriet N° 11172 4 – Lady Isidore N° 11184 5 – Jemma de Beaumont N° 11288 6 – Le duc de Villiers N° 11297 7 – Trois semaines avec lady X N° 11190 8 – Quatre nuits avec le duc N° 11481 9 – Ma duchesse américaine N° 11753 Trois mariages et cinq prétendants N° 10918 Quatre filles et un château N° 11587 Sept minutes au paradis N° 11992 Sentiments et convenances N° 12223 Eloisa JAMES L E S W I L D E – 5 Le dernier amour du duc suivi d’Une intruse au château Traduits de l’anglais (États-Unis) par Maud Godoc Si vous souhaitez être informée en avant-première de nos parutions et tout savoir sur vos auteures préférées, retrouvez-nous ici : www.jailu.com Abonnez-vous à notre newsletter et rejoignez-nous sur Facebook ! Titre original THE LAST DUCHESS STORMING THE CASTLE Éditeur original Avon Books, a registered trademark of HarperCollins Publishers © Eloisa James, Inc., 2020 pour The last duchess © Eloisa James, Inc., 2011, pour Storming the castle 1 Lindow Castle, Cheshire, 7 octobre 1766 Le duc de Lindow se laissa choir sur le siège de son bureau, au milieu de la bibliothèque, avec l’impression d’avoir reçu un coup violent au creux de l’estomac. Il froissa le parchemin qu’il tenait à la main, une copie de l’« Acte de dissolution du mariage de lord Hugo Wilde, duc de Lindow, avec lady Yvette Mordant, autorisant celui-ci à prendre femme à nouveau ». C’était sa deuxième union, puisqu’il avait perdu Marie, sa première épouse bien-aimée, dix ans plus tôt. Une bouffée de colère l’envahit, qu’il se hâta de répri- mer. Yvette avait fui avec son amant prussien voilà un an, tournant le dos à leurs quatre enfants – outre les trois qu’il avait eus avec Marie, et son jeune pupille, Parth – avec autant d’insouciance qu’une chatte aban- donnant à son sort une portée de chatons. Lorsqu’il entendit des voix devant la porte, il laissa tomber le document dans un tiroir à l’instant où sa sœur jumelle, lady Knowe, franchissait le seuil. Elle avait revêtu pour sa promenade à cheval une tenue crème à la dernière mode : col immense, foison de boutons sur le gilet en soie bleu ciel et au moins le double sur la veste. Son chapeau à large bord assorti était bordé de fourrure blanche. — Il est arrivé ? s’enquit-elle en ôtant son couvre- chef qu’elle jeta d’un grand geste sur un fauteuil. 7 Hugo esquissa un sourire. — Ta perruque, Louisa. — Morbleu, lâcha-t-elle, agacée. Elle récupéra son chapeau et la perruque qui y était restée attachée, agita le tout, faisant tomber quelques épingles, puis se reflanqua la perruque sur le crâne qu’elle ajusta devant le miroir au-dessus de la che- minée. — N’essaie pas de me distraire. D’après Prism, tu rumines depuis l’arrivée du courrier, ce qui ne peut signifier qu’une chose. Décidément, il n’y avait pas d’intimité dans un châ- teau, aussi grand fût-il. — Je suis un homme libre. Sa sœur s’approcha de lui et le gratifia d’une tape fraternelle sur le dos. — Pas de repos pour les braves, Hugo. Un bon conseil : tu devrais reprendre la route pour Londres avant la fin de la semaine. Il te faut une nouvelle duchesse – et tes enfants ont besoin d’une mère. — Non. — Comment cela, non ? Louisa recula, une main sur le cœur. Elle n’aurait pas été plus choquée s’il lui avait annoncé son intention de se retirer dans un monastère. La mort de sa première épouse avait laissé un trou béant dans le cœur d’Hugo. Il n’avait pas été capable d’éprouver davantage qu’une pâle affection pour la deuxième, Yvette. Une affection qui n’avait pas tardé à se tarir face à l’inépuisable besoin d’attention de celle-ci. Elle avait fini par faire les yeux doux au comte Yaraslov, un homme qui se distinguait par son sourire niais et sa ridicule perruque blonde. Pas question de devoir supporter sous son toit une nouvelle duchesse mécontente. — Je ne me remarierai pas, déclara-t-il avec autorité, se retenant de justesse de grommeler. 8 Sa sœur poussa un épais livre de comptes et se per- cha sur son bureau. — Yvette est une gourde écervelée qui fera de la vie du comte un enfer. Hugo était parvenu à la même conclusion : après six ans de mariage et la naissance de quatre enfants, il ne comprenait toujours pas cette éternelle insatisfaite. Rien ne semblait la contenter : ni lui, ni le titre, ni le château, ni même ses enfants. Pourtant, elle était persuadée de mériter mieux – et s’était fait une spécialité de l’en informer sur tous les tons. — Elle est partie avec Yaraslov parce que je ne me souciais pas assez d’elle, dit-il en regardant sa jumelle droit dans les yeux. Louisa ricana. — Pour autant que je sache, l’Église n’accorde pas encore de dispense pour adultère sous prétexte d’un manque d’attention de l’époux. Qui se soucierait d’Yvette ? Je ne supporte pas ces femmes pour qui se plaindre à longueur de temps est un art de vivre. — Ses enfants. — Là, tu te trompes, objecta sa sœur d’un ton joyeux en quittant le bureau. Les petits savaient à peine à quoi elle ressemblait et l’ont complètement rayée de leur mémoire. Sa dernière visite au château remonte à deux ans, pour Noël. A-t-elle pris la peine de passer du temps avec eux ? Non. — Elle était enceinte, lui rappela Hugo. — D’autres mères réussissent l’exploit de voir le reste de leur progéniture durant leur grossesse. Elle a collé le nouveau-né dans les bras d’une nourrice et elle est montée dans une calèche deux jours plus tard. Cette femme a une constitution de fer. C’est à peu près la seule qualité que je lui trouve. Six enfants en quatre ans ! — Quatre enfants en six ans, rectifia Hugo. Louisa haussa les épaules. 9 — L’aile des enfants est pleine à craquer ; je finis par perdre le fil. Mais revenons à nos moutons. Tu n’as nul besoin d’allonger davantage la liste de tes descen- dants. Il te faut juste une mère pour ceux que tu as déjà. Si je compte Parth, puisque ce petit bonhomme est désormais orphelin, tu en as huit. Hugo opina. — Exact. — Tu es comme cette vieille femme qui vivait dans une chaussure, à la différence près que Lindow Castle est bien plus luxueux qu’un vieux godillot. Par chance, tu ne fais pas ton âge – notre âge, devrais-je dire. Passer la bague au doigt d’une nouvelle duchesse ne sera qu’une simple formalité. — Aucune lady ne veut épouser un divorcé, souligna Hugo, pour faire simple. En plus d’être divorcé – un statut rarissime accordé par une loi du Parlement dans les seuls cas d’affront grave de la part de la conjointe –, il était blasé, cynique et dépourvu du moindre intérêt pour le caquetage inepte et futile qu’on qualifiait de conversation mon- daine. — Pas question de me remarier pour que ma femme me trompe de nouveau, trancha-t-il. J’aurais dû jeter mon gant à Yaraslov dès que j’ai eu vent de cette liaison. La triste vérité, c’était qu’il ne se sentait pas assez concerné pour défier l’homme en duel. — Ce godelureau n’en valait pas la peine, fit remar- quer Louisa qui balaya l’idée d’un revers de main. Yvette était une dévergondée. Mon conseil : trouve une épouse qui dédaigne la bagatelle. Crois-moi, Londres regorge de femmes de ce genre. — Charmante perspective pour un futur époux, grommela Hugo. — Tu as fière allure, assura Louisa en le balayant du regard. Il te faudra commander un nouvel habit, cela va sans dire. Celui-ci est affreusement démodé. Par 10 chance, j’ai un joli coupon uploads/Litterature/ le-dernier-amour-du-duc.pdf

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