LE MANTEAU DE L’APÔTRE PAUL 2 Timothée 4:13 CHRIS ANY 2021 Table des matières :

LE MANTEAU DE L’APÔTRE PAUL 2 Timothée 4:13 CHRIS ANY 2021 Table des matières : 1 - Le verset et le contexte 2 - La fin de Paul — Un christianisme céleste 3 - Piété et contentement — Quelles perspectives d’avenir ? 4 - Les livres et les parchemins : parole de Dieu et nourriture spirituelle 1 - Le verset et le contexte « Quand tu viendras, apporte le manteau que j’ai laissé en Troade, chez Carpus, et les livres, spécialement les parchemins » (2 Tim. 4:13). Telle était la dernière recommandation du grand apôtre Paul, prisonnier, à son enfant Timothée, au sujet de ses circonstances personnelles. Ce ne sont que quelques mots, qui semblent n’avoir aucune importance, mais, certainement, ne n’est pas sans motif qu’ils nous ont été conservés, bien que la théologie moderne déclare qu’il est impossible de considérer de telles paroles comme inspirées et comme données de Dieu. Pour le simple croyant, il vaut la peine, même avec de telles expressions, qui semblent n’avoir eu de valeur que pour le moment d’alors, de s’arrêter, et d’en rechercher la signification et le but pour lui-même et pour son temps. Elles acquièrent souvent alors une portée tout à fait inattendue, une profondeur et une plénitude qui montrent leur valeur pour tous les temps. Il semble à l’écrivain de ces lignes qu’il en est de même du passage cité plus haut ; oui, il pense que le manteau et les livres de l’apôtre Paul peuvent nous donner mainte instruction utile pour le jour actuel. Jetons d’abord un coup d’oeil sur les circonstances où se trouvait ce fidèle serviteur de Dieu, ainsi que sur tout l’état de l’oeuvre du Seigneur en ces jours-là. Le chemin et le service du « vase d’élection », que le Seigneur avait appelé d’une manière si remarquable « pour porter son nom devant les nations et les rois et les fils d’Israël », tendait à sa fin. En lisant la seconde épître à Timothée, nous avons l’impression qu’un sérieux solennel reposait sur l’âme de l’apôtre. Il éprouvait la vérité de cette parole qu’un serviteur n’est pas plus grand que son maître. Il était traité comme les « balayures » du monde. Mais bientôt il devait quitter cette terre, pour être toujours auprès de Jésus dans le paradis de Dieu. Son esprit est donc rempli du « royaume céleste », où la couronne est prête pour lui, quand le combat sera fini. Paul est tout seul. L’homme autrefois si estimé et si considéré, qui était assis aux pieds de Gamaliel (ce qui était un privilège particulier), avait renoncé à tout à cause de l’excellence de Jésus Christ, et avait considéré toutes choses comme une perte et des ordures. Il était devenu pauvre en regard de tout ce que ce monde considère comme des biens ; il avait enduré la faim et la soif, le froid et la nudité, la honte et la persécution, à la suite de son Seigneur ; et maintenant, à la fin de sa vie, à la porte de sa patrie, pour ainsi dire, nous le trouvons de nouveau dans la pauvreté. La demande de son manteau et l’exhortation à Timothée de venir avant l’hiver, où il aurait peut-être un besoin particulier de ce vêtement, semblent faire allusion à son dénuement. Cependant, malgré sa triste situation, aucun mot de mécontentement n’échappe à sa plume ; ce qui lui arrivait n’était certes, pour lui, rien d’inconnu ni d’inaccoutumé. Il n’avait jamais compté trouver sur la terre une position agréable. À la fin de sa première lettre, qui ne peut avoir été écrite que peu d’années avant la seconde, il dit : « La piété avec le contentement d’esprit est un grand gain. Car nous n’avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n’en pouvons rien emporter. Mais ayant la nourriture et de quoi nous couvrir, nous serons satisfaits » (1 Tim. 6:6-7). Comme nous l’avons dit, peut-être l’apôtre manquait-il en ce moment de cette dernière chose ; c’est pourquoi il demande son manteau. En tout cas, il n’avait pas seulement exhorté et enseigné les autres, mais aussi, comme un véritable exemple pour le troupeau de Christ, il avait vécu ce qu’il prêchait, et ce à quoi il exhortait. Par aucune parole, il ne désire un changement dans sa situation. Il ne nomme que le manteau, les livres et les parchemins ; ses désirs personnels ne vont pas plus loin. 2 - La fin de Paul — Un christianisme céleste Nous ne savons si Timothée a pu exécuter la commission de son cher père en Christ ; dans ce cas, la succession du grand apôtre des nations n’aura probablement consisté que dans ces objets. Comme pour le Seigneur Jésus, le monde n’eut pas grand’chose à se partager à sa mort. Le manteau de Paul, son vêtement de pèlerin, ne nous rappelle-t-il pas aussi les paroles de l’apôtre qui le portait ? « Cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis », et « Pensez aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre » (Col. 3:1-2). Le Seigneur ne trouva pas bon de délivrer son apôtre de la prison, comme il l’avait fait autrefois pour Pierre, ou de lui procurer, comme il l’avait fait plus d’une fois, du soulagement par d’autres ; mais il lui fit éprouver que « sa bonté est meilleure que la vie » (Ps. 63). Tandis que tous l’abandonnaient, le Seigneur se tint près de lui, et le sauva de la gueule du lion. On trouvait déjà alors bien des croyants qui avaient sur les choses terrestres d’autres pensées que Paul. Pour un grand nombre, le sentier de l’apôtre était trop étroit ou trop rude ; ils auraient voulu le rendre plus large et plus commode. Il y en avait aussi qui cherchaient à devenir riches dans ce monde. Les paroles de l’apôtre le prouvent. Ceux-là se transperçaient eux-mêmes de beaucoup de douleurs ; mais Paul, marchant dans la voie ancienne, en était préservé. Démas aussi qui avait été auparavant un compagnon d’oeuvre de l’apôtre, avait aimé le présent siècle et abandonné Paul. Tous ceux qui étaient en Asie, s’étaient détournés de lui. Il n’y avait rien chez ce fidèle serviteur de Jésus Christ qui fut précisément attrayant pour le coeur naturel, ou agréable pour la chair. Un christianisme, qui a mis de côté les habits du pèlerin et son appel céleste, paraît à l’homme naturel beaucoup plus agréable et désirable. 3 - Piété et contentement — Quelles perspectives d’avenir ? Toutes ces choses auraient été bien propres à rendre malheureux un autre homme que Paul. Mais son bonheur ne dépendait pas de son union avec les croyants, quelque prix que celle-ci eût d’ailleurs à ses yeux ; il ne dépendait pas davantage de son oeuvre et de son service, bien que tous deux aient certainement contribué à sa joie et à son rafraîchissement. Son bonheur était en dehors de toutes ces choses, dans les mains de Celui en qui il n’y a pas de variation ou d’ombre de changement. Il était persuadé que son Dieu avait « la puissance de garder ce qu’il lui avait confié jusqu’à ce jour-là » (2 Tim. 1:12). Il allait en avant, les yeux constamment fixés sur le but. Le Seigneur et les choses du ciel remplissaient son coeur, et rayonnaient d’un éclat toujours plus grand, à mesure qu’il approchait de sa fin. C’est pour cela qu’il désirait aussi posséder pour le temps qui lui restait, les livres et les parchemins qu’il avait laissés chez Carpus, à Troas (peut-être avant sa seconde captivité). Ce que ces livres et ces parchemins contenaient, ne nous est pas dit. Étaient-ce des copies de ses lettres ? Nous ne le savons pas, mais nous ne nous trompons sûrement pas, en admettant que ces papiers étaient en rapport avec ses recherches dans les Écritures et avec toute son oeuvre. Le manteau et les livres de l’apôtre parlent aussi un langage clair pour nos jours. N’y a-t-il pas au milieu des saints, beaucoup de mondanité et de recherche des biens terrestres, quoiqu’ils se rassemblent tous les dimanches à la table du Seigneur, et qu’ils fassent publiquement profession d’appartenir à Jésus, de tenir ce monde pour un désert et d’attendre le retour de leur Dieu et Sauveur ? Hélas ! la vie pratique à la maison et au dehors démentent bien souvent cette profession. Ce ne sont peut-être pas des péchés grossiers, des inclinations manifestement mauvaises qui rongent et détruisent la vie intérieure ; ce qui si souvent contriste et éteint le Saint Esprit, de nos jours, c’est l’esprit mondain, le sens charnel, dans leurs diverses manifestations. Combien d’enfants de Dieu marchent accablés et mécontents, parce qu’il n’arrivent pas à réaliser leurs désirs charnels ! « D’autres réussissent », disent-ils, « quant à moi, j’ai toujours la malchance ». On n’entend que trop fréquemment de tels discours, et même de pires. L’esprit de mécontentement a pris possession du coeur. uploads/Litterature/ le-manteau-de-l-x27-apotre-paul.pdf

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