Le Rouge et le Noir Le Rouge et le Noir, sous-titré Chronique du XIXe siècle, d

Le Rouge et le Noir Le Rouge et le Noir, sous-titré Chronique du XIXe siècle, deuxième sous- titré Chronique de 1830 est un roman écrit par Stendhal, publié pour la première fois à Paris chez Levasseur en novembre 1830, bien que l'édition originale1 mentionne la date de 1831. C'est le deuxième roman de Stendhal, après Armance. Il est cité par William Somerset Maugham en 1954, dans son essai : Ten Novels and Their Authors parmi les dix plus grands romans. Le roman est divisé en deux parties : la première partie retrace le parcours de Julien Sorel en province à Verrières puis à Besançon et plus précisément son entrée chez les de Rênal, de même que son séjour dans un séminaire ; la seconde partie porte sur la vie du héros à Paris comme secrétaire du marquis de La Mole.  Signification du titre Le titre original était tout simplement Julien, mais après Stendhal l'a substitué à un autre : Le Rouge et le Noir, qui paraît toujours un titre énigmatique, sur lequel Sthendhal n'a jamais donné des explications. Donc il existe de diverses interprétations: L'interprétation la plus courante est que le rouge symbolise l'armée et le noir le clergé. Ainsi durant tout le roman, le protagoniste hésite entre l'armée et sa passion pour Napoléon, et le clergé, qui lui a pemis d'effectuer ses études et a donc favorisé son ascension sociale. L'idée vient du journaliste Emile Fargues qui justifie que « le rouge signifie que, venu plus tôt, Julien, le héros du livre, eût été soldat; mais à l'époque où il vécut, il fut forcé de prendre la soutane.» Mais certains critiquent qu'en 1830, l'uniforme de l'armée française n'était pas rouge, mais bleu. Et de plus, le roman lui-même nous donne aussi des traces: c'est de la couleur blanche que Julien associe l'armée, il se souvient avoir vu dans son enfance « certain dragon du 6e, au longs manteaux blancs ». Et certains font allusion à la roulette, la destinée comparée à un jeu de hasard : on peut tomber sur le rouge ou le noir[réf. nécessaire]; certains pensent aussi aux couleurs de la guillotine, au rouge de la passion et au noir de la mort, à une tension entre Mars et Saturne... Mais on doit noter que Stendhal a une tendance de nommer ses romans aux titres à base de couleur, tel que Le Rouge et le Noir, Le Rose et le Vert, Lucien Leuwen ( Le Rouge et le Blanc ) .  Les Personnages Julien Sorel : héros du roman. Fils d'un charpentier de Verrières, il est anobli à la fin du roman. Un temps précepteur chez Monsieur de Rênal où il est l'amant de Mme de Rênal, il vit ensuite dans un séminaire avant de devenir secrétaire chez le Marquis de la Mole. Il est décrit physiquement comme brun, pâle, fin et séduisant. Au fur et à mesure du roman, sa personnalité se révèle : jeune homme ambitieux, il n'hésite pas à user d'hypocrisie et de manipulations pour satisfaire son rêve d'ascension sociale ; pourtant il garde un « cœur noble ». Malgré son intelligence et son excellente mémoire, il ne parvient pas à briller en société, où il commet de nombreuses maladresses et autres erreurs de jugement. Son admiration pour Napoléon ne rencontre pas la faveur de l'époque (la Restauration) et il est contraint de la dissimuler. Il est âgé de dix-huit ans au début du roman et en a vingt-trois quand il meurt. Monsieur de Rênal : premier maire de Verrières, mari de Mme de Rênal et premier employeur de Julien. Il doit sa fortune à une fabrique de clous dans Verrières. Ses opinions politiques, le jacobinisme et le libéralisme, se découvrent au fil du roman. Il a une « réputation d'esprit et surtout de bon ton » ; en outre « fort poli, excepté lorsqu'on parlait d'argent, il passait, avec raison, pour le personnage le plus aristocratique de Verrières ». Mme Louise de Rênal : épouse de Monsieur de Rênal et amante de Julien. D'un caractère doux et réservé, elle se montre parfois naïve. Mère aimante de trois enfants, la maladie du plus jeune la fera se repentir de son adultère. Manipulée par son confesseur, elle écrit à la fin du roman une lettre de dénonciation de Julien au marquis de la Mole, qui précipitera sa chute. Mathilde de la Mole : seconde amante de Julien, elle méprise les hommes de son rang et tue l'ennui de son salon en se moquant d'eux. Tout comme Julien, elle lit Voltaire en cachette, est fière, intelligente et passionnée. Très séduisante blonde aux yeux bleus. Elle est plus attirée par l'idée de sortir avec un fils de paysan que par Julien lui-même.  Un roman psychologique Selon Nietzsche, Stendhal est « le dernier des grands psychologues français ». « Stendhal, l'un des « hasards » les plus beaux de ma vie – car tout ce qui fait époque en moi m'a été donné d'aventure et non sur recommandation, – Stendhal possède des mérites inestimables la double vue psychologique, un sens du fait qui rappelle la proximité du plus grand des réalistes (ex ungue Napaleonem « par la mâchoire (on reconnaît) Napoléon »), enfin, et ce n'est pas la moindre de ses gloires, un athéisme sincère qu'on rencontre rarement en France, pour ne pas dire presque jamais (…) Peut-être suis-je même jaloux de Stendhal. Il m'a volé le meilleur mot que mon athéisme eût pu trouver : « La seule excuse de Dieu, c'est de ne pas exister. »8,9 » Dans Le Rouge et le Noir, Julien Sorel fait l'objet d'une étude approfondie. Ambition, amour, passé, tout est analysé. Le lecteur suit avec un intérêt croissant les méandres de sa pensée, qui conditionnent ses actions. Mathilde de la Mole et Mme de Rênal ne sont pas en reste. Leurs passions respectives pour Julien, égales l'une à l'autre, sont mises en perspective. Tout le monde est mis à nu sous la plume de Stendhal.  Thèmes abordés : adultère, ambition, amour, apprentissage, égoïsme, bonheur, classe sociale, clergé, conformisme, cynisme, dandy, Eglise, emprisonnement, femme, hasard, héroïsme, homicide, hypocrisie,jeunesse, laideur, mensonge, noblesse, orgueil, passion, province, révolte, séduction, sensibilité, société, vie mondaine. Stendhal ou Marie-Henri Beyle est né à Grenoble le 23 janvier 1783 dans une famille bourgeoise. Sa mère qu’il adorait, meurt à ses sept ans. Dans son récit autobiographique « Vie de Henry Brulard », il décrit son enfance comme une période de souffrance avec un père mesquin, un précepteur tyrannique, l’abbé Raillanne et une tante sans-cœur, Séraphie. Les seuls bons souvenirs de son enfance sont dus à sa tante maternelle, Elisabeth Gagnon et à son grand-père maternel, Henri, qui l’initiera à la philosophie des Lumières. Henri devient alors l’opposé de son père dans ses convictions et principes. En 1796, il entre à l’Ecole centrale de Grenoble et se passionnant pour les mathématiques, il obtient en 1799, le premier prix en cours supérieur de mathématiques. De 1800 à 1801, il fréquente le salon de son cousin Pierre Daru. L’Italie l’émerveille mais l’ennui de sa vie militaire l’amène à démissionner et à revenir à Paris. Après cinq ans passés en France, il rejoint l’armée comme officier d’intendance et parcourt l’Europe. Mais la campagne de France, en avril 1816, provoque la chute de l’Empire et met fin à sa carrière alors qu’il allait devenir préfet. De 1814 à 1821, il retourne à Milan où il fréquente des femmes et écrit des ouvrages critiques : « Vie de Haydn, de Mozart et de Métastase » (1814), « Vie de Napoléon » (1816), Histoire de la peinture en Italie et Rome, Naples et Florence (1817) où il signe pour la première fois de son pseudonyme, Stendhal. En 1821, il se voit expulsé de Milan, accusé de sympathie pour le carbonarisme et revient à Paris. Stendhal fréquente alors les salons mais souffre d’être méconnu dans le monde littéraire. Ses premiers romans n’ont aucun succès. C’est juste en 1829 où il publie Promenades dans Rome et Vanina Vanini, présentant plusieurs textes avec Le Rouge et le Noir (1830), qu’il connait un beau succès. Le comte Molé, ministre de Louis-Philippe le nomme consul à Trieste. En 1831, il rédige le roman inachevé « Lucien Leuwen » mais ne le finira pas et comme beaucoup d’autres de ses œuvres. Alors qu’il achève son dernier chef-d’œuvre, La Chartreuse de Parme (1839), il meurt dans la nuit du 22 mars 1842 d’une attaque cardiaque. Le Rouge et le Noir, paru en 1830, s’inscrit dans un siècle où les romans se multiplient et se diversifient. Ce deuxième roman fait monter Stendhal dans le monde littéraire et lui apporte un énorme succès. On peut dire que Stendhal a eu une influence sur les grands romanciers de son temps, notamment Balzac, Hugo ou Alexandre Dumas. C’est un roman romantique mais aussi et surtout historique car Stendhal y impose une certaine réalité de son temps et donne pour cela des repères spatio-temporels comme la ville de Verrières et des noms célèbres comme uploads/Litterature/ le-rouge-et-le-noir 1 .pdf

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