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le secret de la fleur d'or Page 1 http://spheres.dyndns.org/hxg/fleurdor.htm#i Le secret de la fleur d'or le secret de la fleur d'or Page 2 Fallait-il placer le secret de la fleur d'or dans la rubrique "alchimie", "yi king" ou "dharma" ? ce traité apparaît comme une harmonieuse synthèse du taoïsme et du bouddhisme lorsque le bouddha dhamma fut introduit en chine, à l'époque des seconds han (environ au premier siècle de notre ère) faute d'une terminologie adéquate, il emprunta celle du taoïsme, ce qui contribua sans doute à sa diffusion. l'école "amidiste" du lotus blanc fondée en 381 serait le fait d'anciens taoïstes qui n'avaient pas renoncé à leur formation première. de même le ch'an (zen)[*] bien qu'il se réclame du bouddhisme est très imprégné de pensée taoïste. Ce traité pourrait aussi bien être rattaché au yi king auquel il emprunte parfois le symbolisme ou bien encore à l'alchimie spirituelle du taoïsme. Il ne se présente pas comme l'enseignement systématique d'un maître mais plutôt comme les notes de disciples. c'est sans doute la raison de la présence de commentaires tout au long des chapitres. Inconnu en occident, il a fait l'objet depuis de plusieurs traductions en français. particulièrement "le traité de la fleur d'or et du suprême un" traduit et annoté par pierre grison - Editions Traditionnelles - paris - 1970 et "le secret de la fleur d'or" suivi du "livre de la conscience et de la vie" présentés par Lu Tsou - librairie de médicis - paris - 1969. Ayant pu comparer ces deux éditions je n'ai guère trouvé de différences notables dans les traductions. Si j'ai choisi de présenter la traduction de lu tsou c'est surtout à cause de la présence du "livre de la conscience et de la vie". D'autre part les commentaires et annotations de la traduction de pierre grison m'ont paru plus complets que ceux de lu tsou. [*] les textes présentés ici étant antérieurs à l'introduction de la méthode officielle de translittération du chinois (pinyin) et faisant encore appel à l'ancien mode de translittération (wade-giles ou efeo) c'est à ce mode qu'il est fait appel ici. Le lecteur désireux de retrouver la translittération en pinyin pourra se référer à l'un des sites ci-dessous : http://membres.lycos.fr/zenmontpellier/pinyin.html http://www.sinoptic.ch/langue/translit/systemes/pinyin_efeo.htm conventions typographiques : afin de les différentier du texte proprement dit les commentaires ont été imprimés avec une police et dans un corps différent.. de même les notes sont dans un corps plus petit que le reste du texte. le secret de la fleur d'or Page 3 Avant-propos du traducteur Le travail que je suis heureux d'offrir au public comprend la traduction des deux traités contenus dans un volume publié à pékin en 1920 : d'une part le tai yi kin houa tsoung tchi (le secret de la fleur d'or) et d'autre part le houei ming king (le livre de la conscience et de la vie). Le secret de la fleur d'or avait été imprimé pour la première fois au xviiie siècle après avoir fait l'objet d'une longue transmission orale. Rien n'interdit de l'accepter tel qu'il se présente, c'est- à-dire comme l'enseignement du grand sage taoïste lu yen ou lu tsou qui vivait au viiie siècle. Quant au livre de la conscience et de la vie qui complète sur certains points l'enseignement du premier, il a été composé en 1794 par liou houa yang, moine du couvent de la double fleur de lotus dans la province d'an-houei. L'auteur de la nouvelle édition n'est connu que sous son nom d'initiation : houei tchen tsi (celui qui est devenu conscient de la vérité). l'un et l'autre ouvrages ont trait à la méthode pour faire passer de la dualité à l'unité première et dernière, le tao. La dualité, qui a pour origine et symboles universels les deux principes cosmiques : le yang lumineux et masculin et le yin obscur et féminin, est présente dans nos traités sous deux séries principales de spécifications. La première est le couple nature-vie (sing-ming). le caractère sing est formé de celui du cœur accompagné de celui de la naissance : Sing est l'essence originelle de l'homme. Ming signifie d'abord un ordre du prince; il figure le destin individuel réalisé dans le cours d'une existence. Ces deux principes ont une acception qui dépasse l'individualité limitée. Ils ont pour correspondants au niveau de l'homme houen et po, que j'ai rendu par l'âme supérieure et l'âme inférieure. Dans le cours de la vie de l'homme ordinaire, que le texte désigne par l'expression « cours direct », l'âme inférieure assujettit l'âme supérieure à sa domination et incline l'être à un mouvement descendant, dirigé vers l'extérieur, dont la forme la plus caractéristique est la procréation d'enfants par l'extériorisation de l'énergie séminale. Mais le but de l'homme doit être de parvenir à inverser cette tendance et de déterminer un mouvement «rétrograde », encore appelé révolution de la lumière (intérieure), dont le résultat est la production d'un être invisible, échappant à la caducité, qui est appelé la fleur d'or. La révolution de la lumière s'effectue, comme tout mouvement, suivant les rythmes de la transformation universelle, et les auteurs sont ainsi appelés tout naturellement à mentionner certaines des formes de l'énergie cosmique que sont les huit kouas ou trigrammes dont la combinaison deux par deux donne les soixante-quatre hexagrammes constituant le livre des transformations (yi king) et représentant toutes les situations possibles de l'univers. le secret de la fleur d'or Page 4 Ces huit trigrammes sont : kien , le ciel, le (principe) créateur, dont les propriétés sont la force et le mouvement. kouen , la terre, le (principe) réceptif, dont les propriétés sont la passivité, l'abandon, la soumission (au ciel). ces deux trigrammes sont appelés respectivement le père et la mère des six autres. tchen , l'éveilleur, l'ébranleur, le tonnerre. Il contient une force jeune, ascendante, symbolisée par le trait mâle inférieur. (les Kouas sont des figures d'énergie en mouvement l'énergie entre par le bas et sort par le haut.) souen le bois, le vent, le doux, où le trait inférieur représente une force douce qui pénètre ce qui est dur, comme le bois qui s'insinue à travers la terre et le vent qui entre partout. Souen est l'opposé de Tchen. kan est l'insondable, l'abîme, l'eau sous son aspect dangereux de masse profonde et obscure. Il est relié au principe yin, à la lune. li le feu, la lumière, ce qui s'attache. sa structure fait penser à un œil entre les deux paupières. il est rattaché au principe yang et au soleil. C'est l'opposé de kan. ken , l'immobilisation, la montagne. ce koua symbolise l'énergie parvenue à son point d'accomplissement (trait fort supérieur). Sa propriété est la fermeté. C'est l'image de l'évolution spirituelle qui fait de l'homme un rocher. touei , le lac, la sérénité joyeuse. ce trigramme figure la mobilité docile et pleine d'allégresse. le secret de la fleur d'or Page 5 figure 1. Il paraît indispensable, pour l'intelligence de certains passages, d'indiquer dès à présent que les trigrammes sont conçus comme agissant dans l'univers suivant un ordre de succession dit « ordre du ciel postérieur » ou « intérieur au monde », par opposition à l'ordre du ciel antérieur, qui est celui du monde « archétypique » (fig. 1). l'ordre du ciel postérieur se compose de la série suivante : L'activité créatrice de la divinité commence à se manifester au printemps dans le signe tchen, l'éveilleur, pour s'achever dans celui de ken, l'immobilisation, après avoir connu le développement et l'épanouissement et traversé l'épreuve de l'hiver sous le signe de kan. liou tse houa . uploads/Litterature/ le-secret-de-la-fleur-d-or.pdf

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