13. Le symbolisme et la décadence (Mallarmée, Lautréamont, Verhaeren, Laforgue,

13. Le symbolisme et la décadence (Mallarmée, Lautréamont, Verhaeren, Laforgue, Huysmans), le néosymbolisme (Claudel) et le néoclassicisme (Valéry). Přečtené: Laforgue: Sólo luny, Mallarmée: Souhlas noci,Huysmans: Naruby le symbolisme dans la poésie française du XIXe s. 1) un large courant poétique qui s´étend sur toute la seconde moitié du XIXe s. 2) un groupe de poètes, une école littéraire qui triomphe pendant les années 1885-1900 le maître du courant symboliste : Stéphane Mallarmé les poètes : René Ghil, Gustave Khan, Jules Laforgue, Jean Moréas, Henri de Régnier, … la Décadence: Ce mouvement précède le symbolisme et ses représentants croient vivre dans une époque dedécadence semblable à celle qui a porté à la ruine de l’Empire romain. En fait, leterme Décadentisme vient de la poésie de Paul Verlaine « Langueur » qui dit : “Je suis l’Empire à lafin de la décadence”. Le Décadentisme présente des œuvres en prose. Les thèmes fondamentaux sont :- Anticonformisme : les décadents s’opposent à la bourgeoise et au peuple. Les romans décadentsne parlent pas de pauvres et des humbles (comme Victor Hugo dans « Les Misérables » et Zola) ,mais de l’individu d’exception (nobles, riche d’esprit et d’argent).- Esthétisme: les personnages sont des esthètes ou dandy, des excentriques qui exaltent leur vie,art et beauté (Huysmans - D’Annunzio - Wilde). Ils veulent vivre la vie comme une œuvre d’art.- Mal du siècle et solitude : l’écrivain romantique sait vivre son intérieur et vivre dans lemonde. L’écrivain décadent vit sa propre solitude sans communiquer (mal du siècle) et il se réfugiedans une dimension esthétique et individualiste, presque contemplative de la vie.Le roman le plus représentatif du décadentisme est « À rebours » (1884). Dans le roman, il ne sepasse presque rien : la narration se focalise presque entièrement sur le personnage principal, DesEsseintes, un anti-héros esthète et excentrique, comme Andrea Sperelli dans « Il Piacere ». Ceroman est repris de D’Annunzio dans « Il Piacere » et de Wilde dans « Le Portrait de Dorian Gray ».Le mouvement s’étiole à la fin du siècle. Le symbolisme:Le Symbolisme est un mouvement littéraire et artistique apparu en France eten Belgique vers 1870, en réaction au Naturalisme: il s’oppose au naturalisme (volonté de« peindre le réel ») et voulait, au moyen des symboles, atteindre une réalité supérieure au« monde réel », c’est-à-dire accéder à une vérité supérieure et abstraite cachée derrière la réalitéconcrète.Le terme « Symbolisme » vient du Manifeste de Jean Moréas, mais l’idée se trouve déjà dans lapoésie « Correspondances » de Baudelaire. Le symbolisme présente des œuvres en poésie et desécrivains qui sont des poètes maudits, comme Baudelaire, Verlaine, Rimbaud et Apollinaire. LeSymbolisme est un Décadentisme intériorisé où le poète a la conscience de la décadence, du malde siècle (l’ennui=la noia) et il s’enferme en lui-même.Le symbolisme est une réaction contre le positivisme scientifique qui domine la période etinfluence la littérature naturaliste et parnassienne. Le monde, selon les symbolistes et la poésie« Correspondances » de Baudelaire, est mystérieux et fait des signes qui permettent de connaitreet découvrir les mondes inconnus. Le poète est le seul qui a cette capacité. Donc, le poète est unvoyant comme affirme Rimbaud et il se compare à l’albatros comme l’exprime Baudelaire (oiseausolitaire qui vole au-dessus des têtes des bourgeois).La musicalité est à la base de la poésie symboliste : Verlaine est le poète de la musique et ils’oppose à la rime il utilise la rime impaire. Les symbolistes (Mallarmé, Pascoli, D’Annunzio)utilisent l’onomatopée et la répétition de mots.En outre, les symbolistes pensent que la poésie est synesthésie. La poésie « Correspondance »explique que la poésie est la fusion de sensations visuelles, auditives et olfactives.En ce qui concerne le style, il y a un abandon des conventions métriques, déjà avec Verlaine. AvecMallarmé, on tend vers une destruction du langage, puisque l’ordre normal de la phrase estbouleversé. En fait, la caractéristique la plus importante du symbolisme est le vers libre. Stéphane Mallarmé (1842-1898)¨ poète, journaliste, traducteur de Poe au début, fort influencé par Baudelaire et Poe puis une poésie plus personnelle, plus difficile (hermétique) poursuite d´un idéal poétique élevé en 1866, il donne au Parnasse contemporain 10 poèmes (dont Les Fenêtres, L´Azur et Brise marine) Hérodiade (inachevé) 1887 – Album de vers en prose 1876 – L´après-midi d´un faune 1885 – La Prose pour Des Esseintes à partir de 1880, il reçoit chez lui (Rue de Rome à Paris) chaque mardi un groupe d´amis et de disciples en 1884, P. Verlaine dans les Poètes maudits et J.-K. Huysmans dans À rebours le font connaître au public 1897 – Divagations – réfléxions sur la poésie 1899 – Poésies 1914 – Un coup de dés jamais n´abolira le hasard 1920 – Vers de circonstance sa conception de la poésie : la poésie comme une chose sacrée l´essence de la poésie est mystérieuse, insaisissable ( hermétisme) ni une poésie descriptive, ni une poésie d´idées il veut concevoir une poétique nouvelle (impressionniste pour ainsi dire) : Peindre, non la chose, mais l’effet qu’elle produit. une poésie qui suggère la présence ou l´absence des choses, qui se sert de symboles pour évoquer des concepts Mallarmé est entièrement dévoué à la poésie (…) je suis trop poète et trop épris de la seule Poésie pour goûter, quand je ne puis travailler, une félicité intérieure qui me semble prendre la place de l’autre, la grande, celle que donne la Muse ; et, avec cela, trop impuissant, trop faible de cerveau pour pouvoir sans cesse, comme d’autres que je jalouse, m’adonner à cette seule occupation qui soit digne d’un homme, les Poèmes. sa technique : désarticulation de la phrase, appositions, ellipses, périphrases choix des mots évocatiores, vieillis, rares qualités sonores des mots le mouvement symboliste - le 18 septembre 1886, le Manifeste du symbolisme de Jean Moréas publié dans Le Figaro - 1886, René Ghil, Traité du Verbe, avec Avant-dire de Mallarmé (se veut la théorisation de la nouvelle poésie) - au cours de la seconde moitié des années 80 et au début des années 90 : les groupes et les artistes s’affrontent et rivalisent pour défendre leurs positions en choisissant les petites revues littéraires comme champ de bataille les revues : Le Symboliste (dirigée par Jean Moréas), Le Décadent (dirigée par René Ghil), La Vogue (dirigée par Gustave Kahn), Le Mercure de France, La Revue blanche… René Ghil, Traité du Verbe (1886) les principes de la nouvelle poétique : une musique des vers « une immatérielle et naturelle Instrumentation exaltant, trésor de ton sein, ô Poésie ! les Idées » l´unité « unir et ordonner magistralement soumises et épurées toutes les artistiques expressions » le symbole « le réel et suggestif Symbole d’où, palpitante pour le rêve, en son intégrité nue se lèvera l’Idée prime et dernière, ou Vérité » wagnérisme « Pour une œuvre une et de symboles grosse, en une Poésie instrumentale, où sont des mots les notes, unir et perdre les Poésies éloquente, plastique, picturale et musicale toutes encore au hasard : c’est mon rêve. » l´instrumentation « concorderont pour le Drame lyrique toutes les inattendues vibrations des Timbres inénarrables. En quelque phrase un Violon seulement ne sera pas ouï, mais grandissent les Violons et Violes ; et par le subtil mariage des nobles voyelles, en la phrase alterneront vraiment, se mêleront aussi sans se léser les frais soupirs encore des Bois, et le vent de magnificence des Cuivres, et le serein tintement des Cordes sous les doigts seigneurs. » Jean Moréas (Ioánnis A. Papadiamantópoulos 1856 – 1910) poète, prosateur, dramaturge d´origine grecque, installé en France à partir de 1879 Les Syrtes (1884) Les Cantilènes (1866) Le Pélerin passionné (1891) s´écarte du symbolisme pour fonder en 1892 l'École romane, voulant rompre avec l’hermétisme symboliste, puis se tourne vers un néo-classicisme (retour à l´ordre classique et à la tradition antique) René Ghil (Ghilbert, 1862 – 1925) poète, proche de Mallarmé, fréquente les « mardis » de la rue de Rome Légende d'âmes et de sangs (1885) en 1888, Ghil rompt avec Mallarmé et la plupart des symbolistes Albert Samain (1858 – 1900) poète et prosateur sensibilité élégante et délicate poèmes rêveurs et nostalgiques, très représentatifs de l´atmosphère symboliste poésie assez traditionnelle, symboles clairs, vers régulier Au Jardin de l´Infante (1894) Aux Flancs du vase (1898) Gustave Kahn (1859 – 1936) poète, romancier, journaliste, critique littéraire le pionnier du vers libre : recueil Les Palais nomades (1887, pour l´édition de 1897, Kahn ajoute une préface expliquant l´intérêt de l´usage du vers libre : créér des rythmes capables d´exprimer en même temps les sentiments et les idées) traité Le Vers libre (1912) Chansons d’amant (1891) Domaine de fée (1895) La Pluie et le beau temps (1896) Henri de Régnier (1864 – 1936) poète, prosateur, critique littéraire il publie ses premiers vers en 1885 dans des revues Lendemains (1885) Poèmes anciens et romanesques (1889) Tel qu’en songe (1892) Aréthuse (1895) Les Jeux rustiques et divins (1897) Les Médailles d’argile (1900) La Cité des eaux (1902) La Sandale ailée (1905) Georges Rodenbach (1855 – 1898) poète, prosateur, dramaturge d´origine belge proche de Mallarmé et des uploads/Litterature/ le-symbolisme-et-la-decadence-mallarmee-lautreamont-verhaeren-laforgue-huysmans-le-neosymbolisme-claudel-et-le-neoclassicisme-valery.pdf

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