LE VOCABULAIRE DU THÉÂTRE Acte : Division externe de la pièce en parties d'impo

LE VOCABULAIRE DU THÉÂTRE Acte : Division externe de la pièce en parties d'importance sensiblement égale, en fonction du déroulement de l'action. Traditionnellement, une pièce se divise en trois ou cinq actes, eux- mêmes découpés en scènes. Alexandrin. Vers français de douze syllabes. Allitération. Répétition, dans une suite de mots (ex. : dans un vers), d'une ou de plusieurs consonnes initiales ou intérieures. Antagoniste. Personnage en opposition ou en conflit. Antihéros : Personnage principal ne correspondant pas aux caractéristiques ou aux valeurs du héros traditionnel. Antonomase : Figure de style qui remplace le nom d'un personnage par une périphrase ou par un nom commun qui le caractérise. Aparté : Mot ou parole que l'acteur dit à part soi (et que le spectateur seul est censé entendre). Aphorisme : Formule résumant un point de science, de morale. Archétype : Ensemble de dispositions acquises et universelles de l'imaginaire humain. Réseau de mythes ayant leur origine dans une vision collective. Archiénonciateur : Qui ordonne un réseau de paroles, sans nécessairement adopter le point de vue particulier de l'un des énonciateurs. Argument : Résumé de l'histoire que la pièce met en scène. On parle également d'un argument de ballet. Arlequinade : Pièce, avec ou sans paroles, ayant Arlequin pour personnage central. Il peut s'agir de la réécriture d'une pièce connue, comme Dom Juan, dont une version, Le Festin de pierre, attribue à Arlequin le rôle du valet. Assonance : Répétition du même son, spécialement de la voyelle accentuée à la fin de chaque vers (ex. : belle et rêve). Attente : Attitude d'expectative du public, reposant surtout, par anticipation, sur la conclusion et la résolution finale des conflits. L'horizon d'attente est l'ensemble des expectatives. Auteur dramatique : Personne qui écrit une pièce de théâtre. Avant-scène : Partie de la scène comprise entre la rampe et le cadre de scène. Avertissement : Texte d'escorte où l'auteur dramatique s'adresse directement au lecteur, l'avertit de ses intentions, précise les circonstances de son travail, analyse son oeuvre, prévient d'éventuelles objections. Axe discursif : Grand courant qui semble traverser une oeuvre et la rattacher à d'autres du même type ou du même temps, et qui peut être décelé et analysé selon diverses approches critiques (esthétique, psychologique, sociologique, etc.). Baroque : Se dit d'un style caractérisé par la liberté des formes et la profusion des ornements. Bienséance : Conformité aux conventions littéraires, artistiques et morales d'une époque ou d'un public. Une des règles du classicisme : les mœurs du héros doivent être acceptables et les faits historiques vraisemblables; la réalité ne doit pas paraître sous des aspects vulgaires ou quotidiens; la sexualité, la violence et la mort sont refoulées hors scène. Bunraku : Théâtre millénaire des marionnettes d'Osaka, où un récitant, son livret posé devant lui, prend plusieurs voix, passant du parlé au chanté selon émotions et situations. Les manipulateurs recourent à une gestuelle furi, mimant le quotidien, ou à une gestuelle kata, stylisée et symbolique. Burlesque : Forme de comique outré, employant des expressions triviales pour travestir des personnages et des situations héroïques; l'épopée burlesque apparaît en France au milieu du XVIIe s. La comédie burlesque du XXe s. s'en prend surtout, sur des canevas grotesques et parfois grivois, aux croyances et aux institutions, usant de techniques particulières, comme la ligne de fille et un personnage remplissant le rôle de faire-valoir. Canevas : Résumé ou scénario d'une pièce pour les improvisations des acteurs, en particulier ceux de la commedia dell'arte. Canular : Blague, farce, fausse nouvelle. Caractère : Trait propre à une personne qui permet de la distinguer des autres. Ensemble des traits physiques, psychologiques et moraux d'un personnage. Personne ou personnage considéré dans son individualité, son originalité, ses qualités morales. Les caractères constituent, selon Aristote, un des six éléments de la tragédie, avec le chant, l'élocution, la fable, la pensée et le spectacle. Carnavalisation : Transformation spectaculaire d'un événement par le renversement total des situations habituelles (ex. : costumes et masques de luxe pour une fête populaire, personnage comique pour un rôle sérieux; au théâtre : Vie et mort du roi boiteux, de Jean-Pierre Ronfard). Casting : Attribution des rôles - avec ou sans consultation d'agences spécialisées - d'après l'âge, la morphologie, la voix, la célébrité. Catastrophe : Dans la tragédie grecque, dernière des quatre parties de l'œuvre, où le héros reçoit sa punition, généralement funeste. Correspond au dénouement, dans la tragédie classique. Catharsis : Effet de purgation des passions produit sur les spectateurs d'une représentation dramatique non distanciée. Césure : Repos à l'intérieur d'un vers, après une syllabe accentuée. Champ de coexistence : Phénomène d'intertextualité selon lequel un énoncé en suppose d'autres, se situe dans une série d'effets et de successions, et participe à une distribution de fonctions et de rôles. Chant : Dans le théâtre grec, terme pour désigner le texte (poétique) de la choreia. Un des six éléments de la tragédie, selon Aristote, avec les caractères, l'élocution, la fable, la pensée et le spectacle. Dans le théâtre épique brechtien, on parle plutôt de songs Chiasme : Figure formée d'un croisement de termes (ex. : « J'ai langui, j'ai séché, dans les feux, dans les larmes », Phèdre, v. 690). Choreia : Dans le théâtre grec, intervention du chœur, faite de danse, de musique et de poésie. Cette dernière est la seule partie conservée de façon intégrale, mais les deux autres sont évoquées dans certaines indications scéniques ou partiellement connues grâce à des illustrations, pour l'une, et à des sonorités linguistiques, pour l'autre. Chorégraphie : Terme, issu du théâtre grec où il désignait l'art de diriger les chœurs, utilisé depuis le début du XVIIIe s. pour désigner l'art de composer des danses et d'en régler les figures et les pas. Aujourd'hui employé pour désigner la mise en scène du théâtre gestuel. Chœur : Groupe - ou groupes alternés - chargés d'intervenir collectivement, par le chant, la danse et le récitatif, dans le cadre d'un rituel ou d'un spectacle. Dans le théâtre grec, l'intervention des choreutes, dirigée par un coryphée, est dite choreia. Du chœur grec, et plus tard du chœur médiéval, se sont détachés les interprètes des rôles individualisés qui caractérisent le théâtre occidental. Comédie : Action scénique qui provoque le rire par la situation des personnages ou par la description des mœurs et des caractères, et dont le dénouement est heureux. Comédie musicale : Comédie où l'intrigue, peu resserrée, sert de prétexte à une suite de chansons et de danses. Commedia dell'Arte : Genre de comédie dans laquelle, le scénario - ou canevas - étant seul réglé, les acteurs improvisaient. Connotation : Ensemble des valeurs subjectives variables d'un mot. Console : Appareil programmé comportant les claviers, registres et moniteurs de la régie d'éclairage ou de son. Contexte : Ensemble des circonstances qui entourent l'émission du texte linguistique et/ou de sa représentation, circonstances qui en facilitent ou permettent la compréhension. Contrepoint : Série de lignes thématiques ou d'intrigues parallèles qui se correspondent selon un principe de contraste. Convention théâtrale : Ensemble des présupposés idéologiques et esthétiques, explicites ou pas, qui permettent au public de recevoir correctement la pièce; entente selon laquelle cette dernière correspond à des normes connues et acceptées. Coryphée : Chef de chœur, dans le théâtre grec. Coulisse : Glissière permettant le déplacement des panneaux décoratifs qui sont généralement distribués en paire de chaque côté de l'espace de jeu, et qui ont pour double fonction de dissimuler les dégagements latéraux et d'accentuer l'effet de perspective créé par le cyclorama. Par métonymie: dégagement dissimulé derrière les panneaux. Cour : Côté droit de la scène, vue prise de la salle. Couturière : Répétition où se font les retouches aux costumes. Par métonymie: dernière répétition avant la générale. Critique : Épistémologie, ou étude raisonnée d'un objet à partir d'un ou plusieurs critères servant de base à un jugement de valeur. Cyclorama : Toile peinte disposée sur un rouleau, et qu'on tire à la verticale pour créer un fond de scène, ou qu'on déroule à l'horizontale, en un mouvement continu, pour simuler un déplacement latéral. Le théâtre classique oblige trois types de fonds de scène : une terrasse de château pour la tragédie, une place publique pour la comédie, et un paysage de campagne pour la pastorale. Fam. : cyclo. Décor : Arrangement de la scène en vue de donner aux spectateurs un référent spatial. On a aujourd'hui tendance à restreindre ce mot pour désigner un aménagement constitué de panneaux peints et de quelques objets, et à recourir à scénographie pour désigner le décor construit. Décorum. Ensemble des règles qu'il convient d'observer pour tenir son rang sans une bonne société. Dégagement : Espace disponible, en dehors de l'aire de jeu, pour les entrées et sorties de personnages et les changements de décor et d'accessoires. Certaines scènes, conçues pour le cinéma, offrent peu ou pas de dégagements pour le théâtre. Deixis : Situation d'énonciation. Lieu et moment où locuteur et auditeur n'ont d'existence que par rapport au message transmis. Dénégation : Situation du spectateur qui subit l'illusion théâtrale, tout en ayant le sentiment que ce qu'il perçoit n'existe pas uploads/Litterature/ le-vocabulaire-du-theatre-3-wps-pdf-convert.pdf

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