Louis ANCIAUX Ce Rythme Ses lois et leur application MT 75 .A63 1914 7^et : 1 3
Louis ANCIAUX Ce Rythme Ses lois et leur application MT 75 .A63 1914 7^et : 1 39003002801925 ra, 14, RUE D'ARENBERO Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Ottawa http://www.archive.org/details/lerythmesesloiseOOanci e6 Complément à l'Knseig-nement du Solfège. i /ou^ /ior^'y y LE RYTHME /? Ses Lois et leur Application à l'usage des Professeurs et des Élèves des Cours de Solfège, LOUIS ANCIAUX Professeur à l'Académie de Musique et à l'Athénée Royal de Namur. Adopté aux Conservatoires de [Gand, Anvers. Luxembourg, Bruges, Lrouvain et Namur. TAMINES C. DUCULOT-ROL LIN IMPRIMFLR KniTEUR >y'4 BRUXELLES ÉDITION KATTO F'! lie d'.Xrenberg-, 12-14 y^o-vers.'îaj BIBLIOTHECA ivans' 4/u^^ PROPRIÉTÉ DE L'AUTEUR /ni PREFACE La mystérieuse puissance du rythme na jamais cessé d'agir sur les destinées de l'art, et il n'est pas déraisonnable de penser que, libre dans l'avenir comme il le fut dans le passé, le r>thme régnera de nouveau sur la musique, et la libé- rera de l'asservissement où l'a tenue, pendant près de trois siècles, la domination usurpatrice et déprimante de la mesure mal comprise, i Vincent d'Indy. Vingt-cinq années d'expérience nous ont démontré que le but principal de l'enseignement du solfège doit être l'éducation du goût. Or, il faut bien le reconnaître, des trois éléments qui constituent la mélodie, deux seulement, la mesure et l'intonation, ont retenu l'attention des professeurs ; le plus important, le rythme, a été injustemicnt délaissé. Confondu avec la mesure, il n'a été l'objet d'aucune préoccupation. On semble avoir oublié que c'est par lui seul que la musique pénètre dans l'intelligence, alors que les autres éléments ne s'adressent qu'à l'instinct. Et cependant sans lui, le développement du goût n'est-il pas, dans la plupart des cas, sinon impossible, tout au moins insuffisant? 1 Cours de composition imisicale. — Durand. Paris, kioj. i^'"" livre Ch. I. Le Rythme, page 28. — 8 — Sans doute, la lecture de solfèges d'une réelle valeur artistique doit aider à la formation de cette faculté déli- cate. Mais comment l'enfant pourra-t-il en donner une interprétation esthétique si, au préalable, on ne lui a pas inculqué les règles et les lois de la lecture, que seul le rythme renferme en lui-même ? Les meilleurs élèves sont à même de déchiffrer les combinaisons de mesures les plus extraordinaires et de chanter les intervalles diminués ou augmentés, dans tou- tes les tonalités ; mais quels sont ceux qui ont la moindre notion de la phrase musicale, qui savent comment on peut, par l'accentuation, la rendre intelligible et vivante? Tous connaissent et appliquent plus ou moins parfaite- ment les règles de l'accentuation métrique, « temps forts et temps faibles », et ils détruisent par ce fait tout le charme de la mélodie, ignorant cette loi primordiale que, devant l'accent logique ou rythmique, tout accent métrique disparaît, de même que l'accent rythmique doit céder le pas à l'accent pathétique. Jusqu'à ce jour, ces connaissances ont été le privilège de quelques natures^ supérieurement douées, ou le résultat d'une éducation musicale complète. Notre but est de les mettre à la portée des jeunes élè- ves. Nous voudrions donner à l'enfant qui chante un air populaire aussi bien qu'au plus habile technicien déchif- frant les œuvres des maîtres, le moyen de reconnaître et d'accentuer les rythmes, et ainsi les aider à comprendre et à interpréter la musique. Nous voudrions aussi le convaincre que, sans le ryth- — (J — me, la plus belle page devient inintelligible, voire même méconnaissable ; que, sans accentuation, il n'est pas d'expression possible. Le rythme seul a le pouvoir de donner à tous les moyens d'atteindre l'exécution idéale d'une œuvre. Gomme le dit Reicha, dans son Traité de mélodie, ^ il y a une manière d'exécuter qui, si elle était connue des musiciens, exclurait toute autre exécu- tion. » L'étude approfondie du rythme procurerait des avan- tages fort appréciables. Combien serait facilitée la tâche du professeur d'instrument qui s'adresserait à des élèves préparés par cet enseignement, ou celle du chef d'orches- tre qui aurait sous sa baguette des musiciens respectueux de la lecture rythmique, phrasant tous de la même façon ! Et quelle aide pour le chanteur! Quel secours immense pour la mémoire ! L'étude du rythme peut être entreprise à tous les degrés de l'enseignement ; mais elle sera particulière- ment efficace, si on l'aborde dès les débuts de l'initiation musicale. Nous n'avons pas la prétention d'avoir inno\é. Notre travailj est le fruit de l'étude des grands théoriciens Westphal, Riemann, Gevaert, Vincent d'LNDY et Mathis Lussy. Les ouvrages de ces érudits contiennent toutes les lois sur lesquelles nous nous appuyons. Seule, l'idée de faire connaître les lois du rythme à l'enfant, dès ses premières leçons de solfège, nous appartient. Nous l'avons éprouvée dans nos cours, et les résultats lO — des plus encourageants que nous avons obtenus nous ont engagé à condenser dans un opuscule, aussi réduit que possible et à la portée de tous, les lois essentielles du rythme dont ne parle aucune théorie à l'usage des élèves. Ecrivant pour les petits, nous avons évité les termes techniques et les détails. Nous renvoyons à nos maîtres ceux qui voudraient approfondir cette étude aussi inté- ressante que nécessaire. N'eussions-nous réussi qu'à faire voir à ceux qui pra- tiquent ou étudient la musique la nécessité et la beauté du rvthme, nous serions récompensés de notre travail et croirions avoir fait œuvre utile. CHAPITRE I NOTRE PROGRAMME CHAPITRE I. Notre Programme. I. — Cours préparatoire. Ktude du nom des notes rythmiquem2nt, c'est-à-dire par groupes représentant un rythme, ou membre de phrase. Ex. tfoi^-^=ipb=:^=1=i^E3^5^fe5E5^^ I Nous croyons utile de faire remarquer, que notre progranmme n'est qu'un complément à l'enseignement du solfège, tel qu'on le pratique généralement. (Quoique nous préconisions l'étude du rythme dès la i""® leçon de musique, nous ne croyons pas que notre ouvrage puisse être utilement mis entre les mains d'élèves de cours préparatoires. II faut donner à ceux-ci. dès la première leçon, un solfège r\ thmé d'après les lois sur lesquelles nous nous appuyons. Ce solfège n'existant pas, du moins pour les débutants, nous comptons faire paraître, dans le courant delà présente année, un solfège élémentaire rythmé, dans lequel nous réunirons des chants populaires, qui serviront au développement de rint(jnation et aux exercices de dictée musicale. Nous y appliquerons — l() — Tout exercice doit être mélodique et chanté immédia- tement après la lecture. Insister dès la i""^ leçon sur la pose du i^'' son de chaque rythme, et sur la chute du dernier, toujours suivi d'une respiration. Faire apprendre par cœur aux enfants, dès les pre- mières leçons, des chants populaires faciles, en leur indi- quant la fin de chaque vers représentant un rythme, et en exigeant à cette seule place, une respiration. Se servir des chants populaires connus, pour les pre- mières dictées musicales qui ne comprendront que l'intonation. Avant de laisser écrire les notes, faire chanter ces airs populaires, par le nom des notes, dans plusieurs tons, en donnant la i'"'' note. Quand les élèves pourront chanter un air par le nom de la note, le leur faire écrire sous la dictée, en dictant rythme par rythme. Veiller à ce que les élèves n'écrivent qu'après la dictée et non pendant celle-ci. Faire séparer chaque rythme, par une barre, sur la portée. notre système d'étude du nom des notes, et le compléterons par des leçons mélodiques en rondes, blanches et noires. Nous recommandons vivement à ceux qui l'utiliseront, de le faire suivre de quelques fascicules du « Livre de lecture musicale » sur des airs nationaux, avec indication des rythmes, d'AnoLPHE Samuel. Tous les solfèges en usage seront employés ensuite au choix du pro- fesseur. II. — Cours inférieur. Continuation de la dictée, d'après le même principe, en y ajoutant la recherche de la mesure, puis celle de la tonalité. Pendant un certain temps, on indiquera cette tonalité. Etude des rythmes. Leurs subdivisions et leur accen- tuation. Les chants populaires qu'AooLPHE Samuel a réunis en un si beau solfège rythmé serviront encore de base au travail. Tous les solfèges pourront être employés, pourvu qu'ils soient mélodiques . Les élèves devront eux-mêmes, après quelque temps, corriger les respirations, si mal indiquées, dans la plupart de ceux-ci. Enfin, exiger la nuance^ et surtout le mouvement. Dès que les élèves seront familiarisés avec les différen- tes valeurs de note, il conviendra de commencer l'étude des chants avec paroles, en faisant tout d'abord solfier la musique. On abordera, à ce moment, le chapitre \^ : De la prosodie musicale^ qui doit venir puissamment en aide à l'enfant, dans la recherche de l'accent. Les chants étudiés seront repris à la leçon suivante, comme dictée. i8 III. Cours moyen l'héorie complète du rythme, de l'accentuation métri- que, rythmique et pathétique. Continuation de la dictée rythmique. L'élève devra toujours trouver le ton et la mesure. Il est bien entendu que toute dictée doit se donner avec l'accent réel, et non plus simplement avec l'accent métrique ; elle sera toujours faite par rythmes entiers, et l'élève n'écrira qu'après la dictée de chaque rythme. Au début, cependam, pour habituer les uploads/Litterature/ lerythmesesloise00anci.pdf
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- Publié le Jan 22, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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