Les Berbères Extrait du Judaiques Cultures http://www.judaicultures.info/histoi
Les Berbères Extrait du Judaiques Cultures http://www.judaicultures.info/histoire-6/Les-Juifs-en-terre-d-Islam/LES-BERBERES Les Berbères - Histoire -Les Juifs en terre d'Islam - Date de mise en ligne : dimanche 13 mars 2005 Description : L'origine des Juifs Berbères se confond avec l'histoire des Berbères et de l'Afrique du Nord. Judaiques Cultures Copyright © Judaiques Cultures Page 1/17 Les Berbères Les documents en notre possession permettent de penser que ce fut un judaïsme trib al, parfois sédentaire parfois nomade, ses fidèles furent nombreux parmi les tribus des Aurès, ils guerroyaient comme les autres tribus, et n'ont pas eu besoin de créer une langue judéo-berbère. Les Juifs Berbères L'histoire des Juifs Berbères se confond et se croise avec celle des Berbères, pour de multiples raisons que nous allons tenter de vous exposer d'après de nombreux travaux de recherche effectués par des spécialistes éminents. Les bases de cette étude passionnante repose essentiellement sur « Les Berbères » de Jea n Servier, éditions PUF Que sais-je ? et sur l'admirable « Histoire des Juifs en Afrique du Nord » de André Ch ouraqui, éditions Hachette. Les recherches les plus sérieuses penchent en faveur d'une origine Punique et Proc he-Orientale des Berbères, de la Cyrénaïque (Lybie) au Maroc. La langue proche du Cananéen (langue sémitique-nord), le culte plus proche des mazdéen s d'Iran, les poteries et les habitats qui évoquent le Proche Orient. Le culte des saints propre au Maghreb berbère évoque également le rattachement aux lignées de prêtres et des familles sacerdotales. Rien semble-t-il , n'empêchait des populations parentes des Hébreux ou même des Juifs plus tard, de rejoindre et de s'apparenter au x populations autochtones installées dans les Aurès, ni les origines linguistiques, ni les origines culturelle s. Tout ce qui touche à l'origine et à l'histoire des Berbères concerne aussi l'origine des populations juives d'Afrique du Nord, que nous sachions que des tribus berbères juives eurent existé en nombre, ne nous donne encore pas toutes les clés de compréhension de l'origine de leur existence, ni surtout de leur conversion hypothétiquement massiv e. Ce dont nous sommes assurés c'est qu'elles ont existé, résisté farouchement, parfois régné, et persisté sur toute l'Afri que du Nord, de la mer aux confins de l'Afrique, certains nomades, d'autres sédentaires, mais tous berbères. Aux légendes et aux traditions orales recueillies qui s'attachent en particulier à J osué, coïncident des récits, des évocations qu'ils soient le fait du Talmud évoquant Rabbi Akiba parcourant le Maghre b et appelant à la révolte contre Rome, Hillel , ou Saint Jérôme et Saint Augustin polémiquant à propos du bon entendement de mots hébreux...etc.. André Chouraqui affirme que ce qui atteste de l'ancienneté de l'installation des Jui fs en Afrique du Nord, c'est sans doute, « la persistance d'un milieu juif hébréophone, (...) Partis de la Palestine ava nt que l'araméen n'y supplante l'hébreu, les premiers colons juifs désormais installés en milieu punique conservaient l'usage de leur langue originelle, comprise par leurs nouveaux compatriotes. Subissant l'attirance du s emblable (..)" [1] et ajoutons un accueil favorable de la population qui voyaient en eux des cousins proches. « L'un des premiers documents qui attestent la présence des Juifs en Afrique du Nord se trouve dans la controverse de Josèphe contre Appion : Ptolémée, fils de Laghus (323-285 av. J.C.), aurait déporté cen t mille juifs d'Israël en Egypte, d'où ils seraient passés en Cyrénaïque et de là, probablement, dans les autres pay s du nord de l'Afrique." [2] Copyright © Judaiques Cultures Page 2/17 Les Berbères André Chouraqui rapporte que Saint Jérôme affirmait que les communautés juives formaient une chaîne ininterrompue depuis l'Inde jusqu'aux confins de l'Afrique. Parentés Cananéennes 1) Monuments et épigraphie : A noter, selon Jean Servier [3] , les similarités entre les monuments tumulaires d'Algérie (Djeddars, Tombeau de la « Chrétienne » ou Medghacen) avec le tombeau dit d'Héro de à Jérusalem ou avec les motifs ornementaux préislamiques gravés dans les pierres des villes nabatéenn es du Néguev (Abda, Soubeita) et que l'on retrouve en Afrique du Nord. 2) Récits : Ibn Khaldoun, historien né à Tunis en mai 1332 (1er Ramadan 732) et mort l e 16 mars 1406 (le 25 du Ramadan 808), constitue la source principale de connaissance de l'origine des Be rbères [4] ; après avoir décrit une population diverse, composée de nomades éleveurs de moutons et de boeufs, parfois de chameaux, parmi ces nomades « la haute classe parcourt le pays la lance à la main ; elle s'occupe égalemen t à multiplier les troupeaux et à dévaliser les voyageurs. [5]. Après avoir rapporté toutes les légendes qui circulent à leu r propos, il tranche ainsi : (...) « Maintenant le fait réel, fait qui nous dispense de toute hypothèse, est ceci : les Berbères sont les enfants de Canaan fils de Cham, fils de Noé...ils reçurent leur judaïsme de leurs puis sants voisins, les Israélites de Syrie. [6]. Ainsi que nous l'avons déjà énoncé en traitant des grandes divis ions de l'espèce humaine. Leur aïeul se nommait Mazigh, leurs frères étaient les Gergéséens (Agrikech) ; les Philist ins, enfants de Casluhim, fils de Misraim, fils de Cham, leur était apparentés. Le roi chez eux, portait le ti tre de Goliath (Djalout). Il y eut en Syrie, entre les Philistins et les Israélites, des guerres rapportées par l'histoire , et pendant lesquelles les descendants de Canaan et les Gergéséens soutinrent les Philistins contre les enfants d'Israël. Cette dernière circonstance aura probablement induit en erreur celui qui a fait de Goliath un B erbère, alors qu'il faisait partie des Philistins, apparentés aux Berbères . On ne doit admettre aucune autre opinion que l a nôtre ; elle est la seule qui soit vraie et de laquelle on ne peut s'écarter." [7] « Cependant, Gsell attribuait l'orig ine de cette légende à des clercs chrétiens. [8] M. Marcel Simon y voit plus justement une idée qui serait née et se ser ait développée dans la littérature hébraïque. Selon le Livre des Jubilés, Cham, fils de Noé, aurait partagé l'Afriq ue du Nord pour l'attribuer à ses enfants. [9] Ainsi, au premier siècle avant l'ère chrétienne, époque à laquelle fut pr obablement rédigé le Livre des Jubilés, la légende de l'origine cananéenne des Berbères avait déjà une large diffusion. Josèphe, plus catégorique, déclare que les indigènes d'Afrique du Nord sont mieux que des Chamites, des Sémites descendant directement d'Abraham par Médian, fils de Ketura, la seconde femme d'Abraham. [10] Par la suite, la littérature rabbinique se fera à maintes reprises l'écho de cette légende qui resserre si étroitemen t les liens entre les Berbères et Israël biblique. [11] Un texte talmudique, considéré comme ancien par la Tossephta du II°siècle, parle de la migration en Afrique des Guirgachéens, l'une des sept peuplades cananéennes au temps de Josué. « ...Guirgachi s'en alla (de Palestine spontanément à la demande de Josué) et c'est pourquoi il lui f ut donné pour pays un beau patrimoine :l'Afrique... » [12] Un autre texte de la Tossephta reprend le même thème : « Il n'y a pas de peuple plus honnête que les Amorrhéens. La tradition rapporte qu'ils eurent foi en Dieu et se re tirèrent de plein gré en Afrique (lors de la conquête de Canaan par Josué)." [13] « Au Moyen Age, la légende encore présente dans la littérature juive s'enrichit ; ce ne seraient pas seulement des Cananéens mais également des descendants d'Esaü qui auraient donné naissance aux populat ions du nord de l'Afrique. Le Yossiphon, en effet, prétend qu'un descendant d'Esaü s'échappa d'Egypte pour se réfugier à Carthage et y fonder un peuple. [14] Pour revenir à la littérature chrétienne antérieure, un text e de Saint Augustin est particulièrement révélateur : « Demandez à nos paysans ce qu'ils sont ; ils répondent : « Des Chenani. » Dans leur patois corrompu, une lettre est tombée. Il faut entendre des Cananéens." [15] André Ch ouraqui poursuit ainsi, « Tels sont les divers échos de cette antique tradition. Son importance est considérable po ur notre objet puisqu'elle fait des Berbères des frères de race, de langue, et nous le verrons, de religion avec les Jui fs. Rapportée à la fois par des Juifs, des Chrétiens et des Musulmans, elle ne pouvait être purement et simplement r ejetée.(...) La vérité de la légende c'est que, dès le VIII° siècle avant notre ère, l'Afrique du Nord subit ses première s influences sémitiques aux Copyright © Judaiques Cultures Page 3/17 Les Berbères débuts de la colonisation phénicienne." [16] « Notons, écrit Jean Servier [17] que le nom biblique de Goliath, transcrit en arabe par Djalout, paraît proche du berbère agellid - roi - dont l'origine serait, selon moi, la peau : selon les parl ers, aigiu ou ailut. Peut-être la peau d'un animal déterminé porté d'une certaine façon était-elle un insigne de fonction. Pausanias d it que l'égide que portait Athéna était un vêtement des femmes libyennes, que son nom venait d'un mot libyque : p ourquoi pas Aigios - égide en grec - Aigiu en berbère ? » 3) Deux groupes uploads/Litterature/ les-berberes-histoire-les-juifs-en-terre-d-islam.pdf
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- Publié le Apv 26, 2022
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- Langue French
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