Les fables de La Fontaine Qui était Jean de La Fontaine ? Poète moraliste franç
Les fables de La Fontaine Qui était Jean de La Fontaine ? Poète moraliste français du XVIIème siècle. il pose un regard lucide sur les rapports de pouvoir et la nature humaine. Le fabuliste français a trouvé chez des auteurs anciens, le Grec Ésope, le Latin Phèdre ou encore l'Indien Bidpai, la matière de ses récits. Qu’est-ce qu’une fable ? (chercher la définition dans le dictionnaire) 1. Apologue, récit allégorique d’où l’on tire une moralité 2. Récit, propos mensonger, histoire, allégation inventée de toute pièce 3. Ensembles de récit mythologiques de l’Antiquité Quelles fables de La Fontaine connaissez-vous ? Le corbeau et le Renard, Le loup et l’agneau, La cigogne et le renard, Le lion et le rat, la cigale et la fourmi, La laitière et le pot au lait Apporter en classe pour la lire une fable différente de celles du document (vous devrez vous consulter) LE PETIT POISSON ET LE PÊCHEUR Petit poisson deviendra grand Pourvu que Dieu lui prête vie. Mais le lâcher en attendant, Je tiens pour moi que c'est folie ; Car de le rattraper il n'est pas trop certain. Un Carpeau qui n'était encore que fretin Fut pris par un Pêcheur au bord d'une rivière. Tout fait nombre, dit l'homme en voyant son butin ; Voilà commencement de chère et de festin : Mettons-le en notre gibecière. Le pauvre Carpillon lui fit en sa manière : Que ferez-vous de moi ? Je ne saurais fournir Au plus qu'une demi-bouchée. Laissez-moi Carpe devenir : Je serai par vous repêchée. Quelque gros Partisan m'achètera bien cher : Au lieu qu'il vous en faut chercher Peut-être encor cent de ma taille Pour faire un plat. Quel plat ? Croyez-moi, rien qui vaille. Rien qui vaille et bien soit, repartit le Pêcheur : Poisson mon bel ami, qui faites le Prêcheur, Vous irez dans la poêle ; et vous avez beau dire ; Dès ce soir on vous fera frire. Un Tien vaut, ce dit-on, mieux que deux Tu l'auras ; L'un est sûr, l'autre ne l'est pas. Pourquoi vous semble-t-elle intéressante? C’est une morale intéressante sur ce que peut provoquer la convoitise, et comment se satisfaire de ce que l’on a, même si c’est peu. Le pêcheur est aussi le pêcheur de la religion catholique, si bien qu’il parle de prêche du poisson. La convoitise est un des péchés capitaux !!! Subtilement, Lafontaine montre ou peut mener la convoitise. En quoi La Fontaine a-t-il contribué au renouvellement de la fable ? Comme précédemment cité, les fables viennent de l’antiquité, qui profitait des fables pour donner des leçon de vie. La Fontaine ne fait rien de différent, mais il met ses fables au service de la critique de la société, la leçon passe par la critique de la noblesse ou de la bourgeoisie, d’une forme subtile. Quelle est la fonction des animaux dans les fables de La Fontaine ? Il représente les humains et la plupart du temps, des personnages de la cour. C’est forme voilé qui permet la critique et la morale sans heurter les personnes qui pourraient s’y reconnaitre. Il n’empêche que ces animaux ont des comportements humains, ce qui ne laisse aucun doute. Dans les 8 fables du document, que notez-vous? Quelles sont les morales? Y-a-t-il une structure récurrente? La plupart du temps la morale se trouve ou au début ou à la fin de la fable. La présence des animaux est récurrente, la critique aiguisée, les morales sont des vérité et ne protègent personnes. Parlez du symbolisme des animaux ? Des caractères humains donnés aux animaux ? Quels sont les vices et les périls que l’on retrouve dans les fables de Lafontaine, dans les morales ? Les vices sont associé aux péchés, les péril se situe dans la réalité et la dureté de la vie. Pourrait-on dire que ces fables sont encore actuelles? Oui certainement, spécialement si on les compare au système du capitalisme ou certains animaux sont très présents La Laitière et le Pot au lait Perrette sur sa tête ayant un Pot au lait Bien posé sur un coussinet, Prétendait arriver sans encombre à la ville. Légère et court vêtue elle allait à grands pas ; Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile, Cotillon simple, et souliers plats. Notre laitière ainsi troussée Comptait déjà dans sa pensée T out le prix de son lait, en employait l'argent, Achetait un cent d'oeufs, faisait triple couvée ; La chose allait à bien par son soin diligent. Il m'est, disait-elle, facile, D'élever des poulets autour de ma maison : Le Renard sera bien habile, S'il ne m'en laisse assez pour avoir un cochon. Le porc à s'engraisser coûtera peu de son ; Il était quand je l'eus de grosseur raisonnable : J'aurai le revendant de l'argent bel et bon. Et qui m'empêchera de mettre en notre étable, Vu le prix dont il est, une vache et son veau, Que je verrai sauter au milieu du troupeau ? Perrette là-dessus saute aussi, transportée. Le lait tombe ; adieu veau, vache, cochon, couvée ; La dame de ces biens, quittant d'un oeil marri Sa fortune ainsi répandue, Va s'excuser à son mari En grand danger d'être battue. Le récit en farce en fut fait ; On l'appela le Pot au lait. Quel esprit ne bat la campagne ? Qui ne fait châteaux en Espagne ? Picrochole, Pyrrhus, la Laitière, enfin tous, Autant les sages que les fous ? Chacun songe en veillant, il n'est rien de plus doux : Une flatteuse erreur emporte alors nos âmes : T out le bien du monde est à nous, T ous les honneurs, toutes les femmes. Quand je suis seul, je fais au plus brave un défi ; Je m'écarte, je vais détrôner le Sophi ; On m'élit roi, mon peuple m'aime ; Les diadèmes vont sur ma tête pleuvant : Quelque accident fait-il que je rentre en moi-même ; Je suis gros Jean comme devant. Cette fable, la dixième du livre VII du deuxième recueil des Fables, publiées par Jean de La Fontaine, poète contemporain de Louis XIV, en 1678, nous relate la mésaventure d'une jeune laitière un peu trop éprise par sa rêverie, qui verra à quel point le retour à la réalité peut être brutal. Une discrète ironie Chronique d'une catastrophe annoncée On relèvera d'abord, au tout début du texte, des notations qui annoncent la catastrophe finale. Le verbe " prétendre " (" Prétendait arriver sans encombre à la ville ", v. 3), qui traduit un sentiment du personnage, peut laisser supposer qu'il n'en ira peut- être pas ainsi. De même, la description du vêtement de Perrette, et l'insistance sur sa légèreté ou son agilité (v. 4-5) rendent d'avance vraisemblable le saut fatal du vers 22.Comme souvent chez La Fontaine, la description est à la fois réaliste - une paysanne jeune, un peu coquette, heureuse de se rendre à la ville -, et symbolique : personnage aérien et enfantin. Perrette marche comme on danse, et son aisance physique est aussi un signe de sa légèreté, au sens psychologique du terme. En rapportant ensuite les pensées du personnage, le narrateur nous donne à entendre, sans intervenir, la naïveté de Perrette. L'essentiel du texte, du vers 12 jusqu'au vers 23, est au style direct mais avec les vers 9 et 10 on est déjà dans les pensées du personnage. Le vers 10 d'ailleurs est proche du style indirect libre (on entend : "j'achète d'abord une centaine d'oeufs,je les confie trois par trois à mes poules "). La chute du récit Le narrateur ne prend véritablement la parole qu'à la fin du récit, construit comme une chute. La formule fameuse, passée en proverbe, " adieu veau, vache, cochon, couvée ", nous fait remonter le fil du texte jusqu'au premier projet de Perrette, catastrophes en cascade comme au jeu des dominos. La désignation du pot par " sa fortune " est clairement ironique (avec le lait, c'est toute la richesse imaginée par Perrette qui se répand). L'apparition dans le texte de la figure du " mari " (soulignée par la rime comique traditionnelle : " marri " (= fâché/ mari ") participe de la même ironie. Rien jusque là ne laissait supposer que Perrette était mariée, mais, parce que le début du texte nous avait égaré sur une fausse piste en nous laissant rêver à une rencontre galante (la paysanne ingénue et coquette qui se rend seule à la ville), nous avons ici le sentiment de " retrouver " quelque chose que nous aurions, comme Perrette, oublié, et de nous être nous aussi laissés prendre au piège de l'imagination. On ne doit pas exclure enfin un jeu de mots sur " battue " : si Perrette avait battu son lait en beurre, peut-être aurait- elle sauvé sa fortune et n'aurait-elle pas risqué d'être battue par son mari " ! La fable révèle toute la subtilité des récits de La Fontaine : un art du détail, un jeu avec le lecteur d'autant plus efficace qu'il est discret. L'ironie du texte est uploads/Litterature/ les-fables-de-la-fontaine 1 .pdf
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- Publié le Oct 10, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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