Vous analyserez cette définition du beau donné par Baudelaire et vous montrerez

Vous analyserez cette définition du beau donné par Baudelaire et vous montrerez en quoi son œuvre poétique permet de bien la comprendre. Vous montrerez ensuite qu'en s'opposant à des théories plus classiques, Baudelaire ouvre ainsi la voie à l'esthétique moderne. vous choisissez la dissertation Parcours « Alchimie poétique La Boue et for» Baudelaire a dit a l’occasion de l'exposition universelle de 1855 <le Beau est toujours bizarre Je ne veux pas dire qu'il soit volontairement, froidement bizarre, car dans ce cas il serait un monstre sorti des rails de la vie. Je dis qu'il contient toujours un peu de bizarrerie, de bizarrerie naïve, non voulue, inconsciente et que c'est cette bizarrerie qui le fait être particulièrement le Beau. C'est son immatriculation, sa caractéristique Renversez la proposition, et tâchez de concevoir un beau banal!»** INTRODUCTION : Charles Baudelaire est un poète français né le 9 avril 1821 à Paris, il y meurt le 31 août 1867. Son œuvre maîtresse, Les Fleurs du Mal, recueil de poèmes en vers, est un ouvrage majeur de la poésie française du XIXe siècle. On doit également noter l’importance de ce qualificatif « bizarre ». Baudelaire (qui considère que « le Beau est toujours bizarre ») emploie très souvent cet adjectif. Ce dernier qualifie un être ou un objet qui possède une originalité si grande qu’il surprend étonne, voire désempare. Charles Baudelaire, rejette l’idée du beau telle qu’elle a été adoptée par les différentes conceptions classiques. Il le lie au bizarre, à l’étrangeté et le définit comme suit : « Le beau est toujours bizarre. Je ne veux pas dire qu'il soit volontairement, froidement bizarre, car dans ce cas il serait un monstre sorti des rails de la vie. Je dis qu'il contient toujours un peu de bizarrerie, de bizarrerie non voulue, inconsciente, et que c'est cette bizarrerie qui le fait être particulièrement le Beau. » C'est l'une des faces de l'art pour Baudelaire, la saisie de tout ce qui est « éphémère», «fugitif», « transitoire », qui ne fait que passer dans l'univers contemporain, l'autre face étant la face «immuable» de ce qui est «éternel ». D'où l'attention portée dans les poèmes à tous les détails, même parfois les plus triviaux, du monde environnant. Par là même, la poésie se fait aussi «moderne » en ce sens qu'elle abandonne une partie des conventions, des sujets et des langages traditionnellement considérés comme « poétiques». En 1857, Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire provoquent un véritable blâme selon un journal qui dénonce les monstruosités du recueil. L'auteur et l'éditeur sont condamnés pour offense à la morale publique et aux bonnes mœurs. Six textes sont retirés du recueil, qui connaîtra plusieurs éditions jusqu'à celle, posthume, de 1968. Baudelaire a rejeté l'art traditionnel, dont la beauté est définie par l'aliénation de la réalité. Selon lui, son époque avait sa propre beauté : si la vérité n'était pas toujours fiable et pouvait suggérer le surnaturel, alors la laideur pouvait à son tour favoriser l'harmonie et devenir un critère esthétique. Dans un premier temps, nous nous intéresserons à l’œuvre affecté qui certains permet de languir la acception du beau. Puis finalement nous étudierons l'esthétique moderne. Comment les œuvres de Baudelaire parvient-elles à mettre en exergue la beauté de la laideur? Comment cette déclaration est-elle suffisante pour déterminer la modernité ? 1e PARTIE : I. L’œuvre poétique qui nous permet de comprendre la définition du beau Baudelaire a déclarée lors de l'exposition universelle de 1855 « le Beau est toujours bizarre Je ne veux pas dire qu'il soit volontairement, froidement bizarre, car dans ce cas il serait un monstre sorti des rails de la vie. Je dis qu'il contient toujours un peu de bizarrerie, de bizarrerie naïve, non voulue, inconsciente et que c'est cette bizarrerie qui le fait être particulièrement le Beau ». De nombreux poèmes du recueil font le portrait du poète comme un être à part, dont la sensibilité et les comportements sont de nature à l’éloigner du commun des mortels. Pour Baudelaire, l'art poétique doit dévoiler le beau des choses, les transfigurer. Son poème "à une charogne" par exemple rend la laideur du cadavre belle en un sens. "La charogne" est un poème très représentatif de la vision originale qu'a Baudelaire de la beauté. Il le dit "le beau est toujours bizarre" . Dans "La charogne" on retrouve un côté macabre et ironique, Baudelaire détourne avec ironie le topos romantique de la promenade amoureuse. En effet, il en appelle aux souvenirs de la femme aimée puisque la pièce s'ouvre sur un impératif : « Rappelez-vous ». Dans un cadre idyllique, le couple fait une atroce découverte. Avec une certaine complaisance et de très nombreuses précisions abjectes, le poète se remémore la vision repoussante d'une charogne. Aucun détail n'est épargné au lecteur et l'objet central du texte semble exercer une étrange fascination sur le poète. Les poètes de La Pléiade développent le motif Carpe diem au XVIe siècle. Ils encouragent les femmes à profiter des cadeaux et leur rappellent que sa beauté et sa jeunesse sont éphémères. Baudelaire reprend ce motif et rappelle à une femme qui accompagne cette promenade champêtre qu'elle va mourir (en latin Memento Mori signifie "souviens-toi que tu meurs"). Mais il ne s'arrête pas à susciter la mort comme son prédécesseur. Il décrit le processus de décomposition du corps avec une précision étonnante. La leçon de cette découverte est que grâce à l'écriture du poète, la réalité détruite peut être reconstruite. L'auteur a choisi la charogne comme thème central de cet ouvrage, contredisant ainsi toute la tradition poétique. S'il n'exagère pas ironiquement cet animal pourri, c'est que la joie du poète réside dans l'écriture dans le processus de création. La beauté réside dans la destruction de l'étiquette, des normes sociales et du rejet des mœurs de son temps. Mais Baudelaire s'accroche au thème botanique laid (charogne) de « ses fleurs maladives » de la beauté. Si une partie importante d'une œuvre poétique est déterminée par la contemplation de la beauté, une autre, moins importante, est tirée de la laideur au point de mettre en perspective l'essence de la poésie (Baudelaire). Porter une attention particulière au déclin de la poésie. Il imprime de la poésie sur la vision idéale de la beauté de Baudelaire. La "communication" du verset doit être "corrompue, riche et victorieuse". Nous sommes conscients du caractère éternel que la beauté envisage dans l'idéal baudelairien. Et la forme (son, rime) est étroitement liée au contenu. Les Fleurs du Mal, et surtout Les tableaux parisiens, montrent qu'il est fasciné par la laideur et les objets fabriqués par l'homme alors qu'il déteste la nature. Aussi, le dernier poème des Fleurs du mal dit : "tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or" Baudelaire croit que la laideur est éternelle, elle est donc plus réaliste que la beauté, mais la beauté n'est pas permanente. Puisque l'objectif principal de Baudelaire était de « transformer le laid en beau » par l'art de l'écriture, de nombreux poèmes évoquant la laideur se retrouvent dans les tableaux parisiens tels que « Les Petites Vieilles » et « Une Charogne ». C'est pourquoi il insiste tant sur leur laideur. Baudelaire essaie de montrer que les choses apparemment laides ont de la beauté (et donc de la matière poétique). Cela ressort clairement du titre de la collection. Il trouve des "fleurs" même dans "le mal". Ainsi, il explore un nouveau thème poétique délaissé, la ville. Baudelaire estime que la beauté est le plus souvent incarnée dans la nature, l'un des thèmes favoris du poète, et a une épouse et un amour idéaux. Le laid, qu'il soit physique ou moral, a influencé de nombreux poètes, dont Baudelaire. Mais, on le voit, plus que la beauté de la forme de la poésie, la beauté a toujours inspiré le poète, que ce soit la beauté du soleil couchant ou la beauté d'une femme. C'est le cas, par exemple, dans le poème « A une passante » de Baudelaire. Le récit de cette scène de rencontre apparaît assez conventionnel dans la mesure où celle-ci passe par le regard et l'éblouissement Sans surprise le poète développe également un portrait mélioratif de la passante qui l'a bouleversée profondément. Pourtant le sonnet peut surprendre le lecteur par sa concision dense et sa portée. En réalité, au-delà de ce simple récit, le lecteur comprend qu'il s'agit d'une allégorie de l'inaccessible idéal. La passante incarne la beauté moderne. 2 e PARTIE : II. Contrairement à la théorie plus classique, Baudelaire ouvre ainsi la voie à l'esthétique moderne. Grâce à ses idées et à ses écrits, Charles Baudelaire a bouleversé les normes classiques, rejetant la beauté idéale et mythique et la remplaçant par une beauté étrange et éphémère. Cette question de la beauté, la question de l'essence de la beauté, est probablement une forme de modernisme précoce au cœur du XIXe siècle. En tout cas, Charles Baudelaire est considéré comme l'un des derniers intellectuels classiques et en même temps l'un des pionniers de la modernité. En effet, la vie moderne uploads/Litterature/ les-fleurs-du-mal.pdf

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