Table des Matières Page de Titre Page de Copyright lntroductron Textes 1. APPRO

Table des Matières Page de Titre Page de Copyright lntroductron Textes 1. APPROCHE IMMÉDIATE DES GENRES L'expérience quotidienne des genres ......................................... 9 Éditions, 9. – Commentaires, Phénoménologie des genres courants ..... 11 Petite typologie naïve, Genres constitués et catégories génériques ..... 17 Catégories génériques et « tonalités affectives », 17. Textes 2. RHÉTORIQUE DES GENRES Épique, lyrique, dramatique ..... 25 Aristote, 25. – Platon, 28. – Aristote contre Platon ?, 30. – Les genres et le narratif, Tragédie et épopée ................................................................ 34 La tragédie selon Aristote, 34. – L'épopée selon Aristote, Horace et l'héritage d'Aristote ................................................ 38 Rhétorique et morale, 39. – L'effet poétique, 39. – L'héritage classique d'Horace, Les genres et la rhétorique ..................................................... 42 Genres poétiques et genres rhétoriques, 42. – Les genres et les styles, 44. – Pureté des genres, 45. – Les règles, Textes 3. ENTHÉTIQUE DES GENRES L'esThétique contre la rhétorique des genres ..... 51 Gœthe et Schiller, L'historisation de la notion de genre ........................................ 54 Les frères Schlegel, 54. – Hölderlin, 56. – Hegel, La synthèse des genres ..... 61 La poésie romantique, 62. – Le roman, 63. – Nietzsche et la tragédie, 63. – Le « Livre », l'« Œuvre total » et la transgression des genres, Une nouvelle rhétorique des genres ..... 69 Prose et poésie, 69. – Épique, dramatique, lyrique, 71. – Rhétorique du refus des genres, Retour à l'ancienne rhétorique Textes 4. LINGUISTIQUE DES GENRES Linguistiques de l'énonciation ................................................. 79 Kâte Hamburger et la Logique des genres littéraires, 79. – Fiction et non-fiction, 80. – Benveniste et les « plans d'énonciation » : « Histoire » et « Discours », 84. – Weinrich et les « attitudes de locution » : « Récit » et « Commentaire », 86. – Gérard Genette et l'« architexte », Pragmatique des genres ..... 91 Genres du discours, 91. – Actes de langage et genres du discours, Textes 5. POÉTIQUE DES GENRES Stylistique des genres ............................................................ 103 Pierre Larthomas et la distinction entre l'oral et l'écrit, Poétique des genres .............................................................. 107 Northrop Frye et l'Anatomie de la critique, 107. – Les Formes simples : André Jolles et la morphologie des genres, 110. – Formalisme et théorie des genres, Le structuralisme et les genres ................................................. 123 Genres empiriques, genres théoriques, 123. – Le narratif et le descriptif, Textes 6. PHILOSOPHIE DES GENRES Phénoménologie des genres .....133 Sartre et l'opposition prose/poésie, 133. – Émil Staiger et Les Concepts fondamentaux de la poétique, Texte Conclusion Constance de la tripartition aristotélicienne Genres littéraires et genres artistiques Critères de définition et pureté De la théorie à la pratique La polyphonie des critères Glossaire Bibliographie sélective Table Table des textes Index © Hachette Livre, Paris, 1992, 43, quai de Grenelle - 75905 Paris Cedex 15 978-2-011-81798-3 La collection « Contours littéraires » est dirigée par Bruno Vercier, maître de conférences à l'Université de la Sorbonne Nouvelle www.hachette-education.com Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous pays. Le Code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes des articles L. 122-4 et L. 122-5. d'une part, que les «copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et, d'autre part, que « les analyses et les courtes citations » dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite ». Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de l'éditeur ou du Centre français de l'exploitation du droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. Introduction La littérature et la critique des années 1960, dans le sillage du Nouveau roman, de Roland Barthes et du « textualisme » défendu par Philippe Sollers et le groupe Tel Quel, avaient fait de la notion de genre littéraire leur principal adversaire. Au nom du « texte », censé rendre compte de l'œuvre moderne (qualifiée d'« ouverte » par Umberto Eco) – Les Chants de Maldoror de Lautréamont, la Recherche du temps perdu de Proust, l'Ulysse de Joyce –, l'ancienne distinction des genres, qui avait gouverné la littérature jusqu'à la fin du siècle dernier, était déclarée périmée. D'un point de vue théorique et critique, elle ne semblait plus rendre compte de l'originalité radicale de ces « textes » modernes rebelles aux catégories de « poésie », de « roman » ou d'« essai ». Et il était certes indéniable que Les Chants de Maldoror ne pouvait plus être abordé avec les mêmes instruments critiques que les Méditations poétiques de Lamartine ; ou encore que la Recherche excédait infiniment les catégories du roman balzacien. Du point de vue de l'auteur – rebaptisé « producteur » ou « scripteur » –, la classification par genres ne pouvait être qu'un obstacle au « travail du signifiant » qui, justement, transgressait par définition toutes limites. Autant dire qu'intituler un texte « roman » ou « poème » semblait non seulement obsolète mais « réactionnaire » – comme le signe de quelque académisme ou « idéalisme ». De la même manière, les peintres estimaient devoir intituler leurs œuvres « peinture » ou « composition » assorties d'un numéro, afin d'éviter de se référer aux genres établis. Comment d'ailleurs auraient-ils pu le faire puisque ces genres – le portrait, le paysage, la marine, la nature morte, etc. – étaient précisément définis selon le « sujet », qui avait disparu à la faveur de l'abstraction ? Récusant ainsi violemment les genres littéraires, critiques et écrivains, qui d'ailleurs entendaient aussi abolir cette distinction, jugée encore idéaliste, entre le « texte » et son commentaire – entre le « producteur » et son interprète –, s'inscrivaient dans la longue tradition de ce que Jean Paulhan, dans son célèbre essai Les Fleurs de Tarbes (1941), appelle la « terreur dans les lettres ». Le dernier en date de ces « refus » provenait du surréalisme, qui s'était d'ailleurs référé àLautréamont : on sait que Breton, hostile à l'idée même de « littérature », préférait que le résultat de l'écriture automatique ne fût pas dénommé « poème », ni même « œuvre », mais « texte surréaliste » pour en souligner le caractère expérimental, étranger au souci esthétique dont la littérature était irrémédiablement entachée. Quant à Nadja (1928) ou L'Amour fou (1937), ils ne pouvaient ressortir qu'au « récit surréaliste », irréductible au roman – genre honni par Breton – comme à l'essai, c'est-à-dire en définitive aux genres reconnus. Mais la « terreur » surréaliste, ainsi que le montre Paulhan, n'avait elle-même rien de nouveau. Les romantiques – Hugo en tête – avaient fait de la rhétorique, dont les genres participent, leur cheval de bataille (d'Hernani). La préface de Cromwell (1827) définit le « drame » contre la distinction « classique » entre la tragédie et la comédie, montrant que « tout est dans tout » et que le théâtre a vocation à l'universel. Un peu moins connue – mais plus révélatrice encore – est la série des préfaces écrites pour le premier grand recueil poétique de Hugo, les Odes et Ballades de 1826, dans lesquelles, feignant de s'étonner qu'on puisse lui reprocher que ses « odes ne [soient] pas des odes » et que ses « ballades ne [soient] pas des ballades », il dresse un réquisitoire contre le « jardin à la française » de la littérature classique qui, attachée à la « régularité », ignore finalement l'« ordre naturel » dont les forêts du Nouveau Monde nous font entrevoir la luxuriance. Mais ce refus de la rhétorique était bien encore une rhétorique : aux anciens genres des « classiques », les romantiques vont substituer de nouvelles distinctions comme celle de « drame », quitte d'ailleurs à se référer aussi à des genres médiévaux, étrangers à l'esthétique classique – la ballade, par exemple. Tout comme Breton sera conduit à distinguer le « texte surréaliste » du « récit de rêve ». Les genres littéraires, aujourd'hui, se portent bien. Certes, nombreuses sont les œuvres « ouvertes » qui mettent en question les classifications, pour la plus grande perplexité des éditeurs, des libraires, des bibliothécaires et des critiques, parfois. Aussi, devant la difficulté insurmontable à ranger les œuvres de Michaux, de Ponge ou de Jabès dans une quelconque classe générique, tel manuel ou telle histoire littéraire préfèrent-t-ils en regrouper les auteurs sous la catégorie des « inventeurs » – c'est-à-dire, en somme, des « inclassables ». Mais pareille démarche, d'ailleurs justifiée, n'a de sens que parce que la notion de genre elle-même persiste. Hormis ces quelques cas particuliers, ne continue-t-on pas massivement à publier des « romans », des recueils de « poèmes », des pièces de « théâtre » ? Ceux-là mêmesqui stigmatisaient les genres y retournent, comme Philippe Sollers qui, après avoir écrit Le Parc, retrouve dans La Fête à Venise – certes de manière parodique – les canons du roman d'espionnage, ou Alain uploads/Litterature/ les-genres-litteraires.pdf

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