© Armand Colin, 2011, pour la présente édition © Nathan, 1992 pour la première

© Armand Colin, 2011, pour la présente édition © Nathan, 1992 pour la première édition. ISBN : 978-2-200-25427-8 Séquences descriptives, narratives, argumentatives, explicatives, dialogales et genres de l’injonction-instruction Collection créée par HENRY MITTÉRAND Professeur de linguistique française à l’université de Lausanne Internet : http://www.armand-colin.com Armand Colin Éditeur • 21, rue du Montparnasse • 75006 Paris Aux lecteurs des précédentes éditions de ce livre, qui m’ont poussé à toujours plus de précision et de clarification de ce qui n’était, au départ, qu’une hypothèse de travail ; mais aussi à ceux avec lesquels j’ai le plus débattu : Jean-Paul BRONCKART et François RASTIER, Bernard COMBETTES et Michel CHAROLLES. « À mes auditeurs de Lausanne, pensé et formé sous leurs yeux, ce livre leur appartient. » Sainte-Beuve (première édition de Port-Royal) Table des matières Page de titre Page de Copyright Table des matières Avant-propos Cadre théorique d’une typologie séquentielle 1. Syntaxe élargie, grammaire transphrastique et linguistique textuelle 2. Type de textes, genres de textes ou genres de discours ? 3. Quelle base de typologisation choisir ? 3.1. Typologies de rang textuel ou discursif ? 3.2. Typologies pragmatiques centrées sur les actes de discours 3.3. Typologies énonciatives 3.4. Typologies sémantiques 3.5. Plan de la connexité textuelle 4. Pour une approche unifiée des séquences textuelles 4.1. Des périodes aux séquences 4.2. Des types de propositions ? 4.3. Des séquences aux (plans de) textes 4.4. Croiser les typologies génériques et séquentielles 5. Types ou prototypes ? 1| Le prototype de la séquence descriptive 1. Histoire d’un rejet presque général 2. De l’énumération à la séquence descriptive 3. Les quatre macro-opérations descriptives de base 3.2. Opérations d’aspectualisation 3.3. Opérations de mise en relation 3.4. Opérations d’expansion par sous-thématisation 4. Décrire en parallèle 4.1. Deux prototypes d’éléphants africains 4.2. Dédoublements du point de vue sur l’objet 5. Comment la description argumente 6. Description procédurale et description-promenade 2| Le prototype de la séquence narrative 1. Essai de définition du récit 1.1. Succession d’événements : « Où il n’y a pas succession, il n’y a pas récit » (Bremond.) 1.2. Unité thématique (au moins un acteur-sujet S) 1.3. Des prédicats transformés 1.4. Unité d’un procès 1.5. La causalité narrative d’une mise en intrigue 1.6. Une évaluation finale (explicite ou implicite) 2. Pragmatique du récit 3. Analyses séquentielles 3.1. Complexité d’un court monologue narratif théâtral (Camus) 3.2. Une anecdote de Chateaubriand 3.3. Le récit d’un bavard (Albert Cohen) 3.4. Hétérogénéité compositionnelle d’une fable de La Fontaine 3| Le prototype de la séquence argumentative 1. Schéma inférentiel, syllogisme et enthymème 2. Un schéma de l’étayage argumentatif des propositions 2.1. Retour sur le schéma argumentatif de Toulmin 2.2. Des phrases périodiques à la séquence argumentative 3. Analyses séquentielles 3.1. L’argumentation dans la description-portrait 3.2. Réfutation et ellipse de la conclusion-nouvelle thèse 3.3. G.W. Bush ou l’argumentation sans « restriction » 3.4. Retour sur un texte publicitaire : Mir Rose 4| Le prototype de la séquence explicative 1. L’explicatif : discours et textualité 1.1. Explicatif, expositif et informatif 1.2. Du discours au texte 2. Connecteurs, phrases périodiques et séquence explicative 2.1. Portée des connecteurs explicatifs 2.2. De la période à la séquence 3. Analyses séquentielles de cas d’hétérogénéité 3.1. Décrire et expliquer dans le discours de vulgarisation 3.2. Récit et explication dans le discours politique giscardien 3.3. Un récit étiologique ou « conte en pourquoi ? » 5| Le prototype de la séquence dialogale 1. Du dialogisme au dialogue 2. De la conversation au dialogue 3. L’organisation séquentielle du dialogue 4. Un genre dialogal monologué : l’épistolaire 5. Décrire et argumenter dans le dialogue 5.1. Une description dialoguée 5.2. L’argumentation dans le dialogue 6. L’inscription du dialogue dans le récit 6.1. Hétérogénéité et intégration du discours représenté 6.2. Retour sur « Le Loup et l’Agneau » de La Fontaine 6.3. Questions autour d’un plagiat parodique d’Érik Orsenna 6| Discours procéduraux et autres genres de l’incitation à l’action 1. Flottements dans la catégorisation des textes qui disent et conseillent de ou comment faire pour 2. Description des genres de l’incitation à l’action et du conseil 3. Caractéristiques linguistiques communes 3.1. Caractéristiques énonciatives (C1) 3.2. Contrat de vérité et promesse de succès (C2) 3.3. Lexique spécialisé (C3) 3.4. Représentation d’actions et force illocutoire (C4) 3.5. Marques de connexion (C5) 3.6. Macrosegmentation typographique (C6) 4. Plans de textes et chaînes d’actions : l’exemple des recettes et des topoguides 4.1. Chaînes d’actions : complexité des agencements de propositions 4.2. Plans de textes et vi-lisibilité de la segmentation 5. Pour conclure : un exemple de littérarisation du genre de la recette Conclusion Références bibliographiques Avant-propos Pourquoi une nouvelle édition, assez profondément modifiée, d’un ouvrage paru en 1992 ? Comment ne pas comprendre la lassitude de lecteurs qui pourraient – toute proportion gardée – se trouver dans la position de ce correspondant d’Érasme se plaignant de devoir acheter des variations perpétuelles de ses œuvres et se demandant surtout pourquoi publier un ouvrage avant qu’il ne soit vraiment achevé. À cela, Érasme répondit : « De même que, tant que nous vivons, nous ne cessons de travailler à nous rendre meilleurs, de même nous ne cessons de corriger et de compléter les œuvres de notre esprit qu’en cessant ainsi de vivre. »1 Cette dynamique infinie de la pensée n’a de chance de pousser un éditeur à rééditer un titre que si celui-ci répond à une demande des lecteurs. Il se trouve que les précédentes éditions de ce livre ont été beaucoup citées2, discutées3 et traduites totalement ou partiellement4. Malgré les derniers mots de l’avant-propos de la première édition, qui faisaient allusion à la demande didactique en matière d’approche des textes, je ne pensais pas, en 1992, que mes propositions seraient l’objet d’applications assez massives puis d’un certain rejet dans le domaine de la didactique de la langue maternelle et des langues étrangères. Si l’hypothèse des types de séquences a été souvent retenue, elle a été généralement modifiée dans sa composition et surtout peu mise en rapport avec le cadre théorique général qui la justifiait, en particulier la contestation des typologies de textes et la mise en cause des grammaires de texte. Son titre, volontairement problématique, a parfois été pris au premier degré, et de nombreux utilisateurs et commentateurs persistent à assimiler son contenu aux typologies de textes que la théorie séquentielle avait pourtant pour but de mettre en cause5. Il est vrai qu’en publiant Le Texte descriptif (1989) et Le Texte narratif (1985-1994), j’ai entretenu, par le singulier de ces titres, une ambiguïté malheureuse. Il aurait été préférable de les appeler : Le(s) texte(s) narratif(s) et Le(s) texte(s) descriptif(s), afin de souligner la variété générique infinie que peuvent prendre ces formes de mise en texte6. Le présent ouvrage a été entièrement revu afin d’éliminer les ambiguïtés qui persistaient dans le texte de 1992 et sa première révision en 1997. La précision la plus importante portera sur le fait qu’on ne passe pas de façon compositionnelle des séquences au texte. Le rang textuel de composition est bien plus complexe et polystructuré que l’idée de continuité linéaire d’articulation des séquences entre elles jusqu’au rang textuel global ne le laissait entendre. Je pensais que la modularité du modèle impliquait clairement la complexité des facteurs et des composants ; il est évident que ce n’était pas le cas. Dans les années 1970-1980, les numéros de revues et les ouvrages de synthèse sur l’argumentation, la description, le récit, l’explication et la conversation se sont multipliés, attestant les immenses progrès des analyses partielles (poétiques, sémiotiques, sémiologiques, psycholinguistiques, interactionnelles et linguistiques) de ces cinq grandes formes de mise en texte. Dans Typologie der Texte (1975), Egon Werlich ajoutait aux quatre grands types (description, narration, exposition et argumentation) l’instruction ou prescription (texte procédural de Longacre) tandis que Robert-Alain de Beaugrande et Wolfgang Ulrich Dressler (1981) privilégiaient le trio description, narration et argumentation, et que Bice Mortara Garavelli (« Tipologia dei testi », 1988) ajoutait aux types de Werlich un type optatif (actualisé par les souhaits, malédictions, conjurations, formules magiques, incantations, prières, pasquinades). Dans ces trois propositions assez représentatives, seuls les textes monogérés étaient pris en compte et le dialogue était ainsi exclu des typologies. La mise en relation des développements de la poétique et de la sémiotique de la description (importants travaux de Philippe Hamon), des travaux sur l’argumentation et sur l’explication (ceux du Centre de recherches sémiologiques de Neuchâtel dirigé par Jean Blaise Grize), sur le dialogue et la conversation (ceux des conversationnalistes), avec les travaux allemands de linguistique textuelle et avec ceux de Teun A. van Dijk, m’a amené progressivement aux hypothèses présentées dans l’édition de 1992. Entre mes propositions des années 1980, encore très proches de celles d’Egon Werlich, et la mise au point présentée ici-même, l’évolution est sensible et certaines révisions importantes. Le présent ouvrage n’est qu’une petite partie d’une théorie générale développée et repensée pas à pas depuis mes Éléments de linguistique textuelle (1990) jusqu’à la dernière édition de La Linguistique textuelle. Introduction à l’analyse textuelle des discours (2011b). Dans l’aire francophone, la place de la linguistique textuelle est reconnue, comme en témoignent le uploads/Litterature/ les-textes-types-et-prototypes-by-adam-jean-michel.pdf

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