Nouméa, le 18 février 2021 Hortense Nougaro-Dallé-Pallé L’inspectrice académiqu

Nouméa, le 18 février 2021 Hortense Nougaro-Dallé-Pallé L’inspectrice académique – Inspectrice pédagogique régionale de Lettres à Mesdames et messieurs les enseignants de Lettres De Nouvelle-Calédonie s/c de Mesdames et messieurs les chefs d’établissement de Nouvelle-Calédonie « Parmi les multiples pouvoirs de l’homme, le pouvoir de tuer et le pouvoir de tenir parole (c’est-à-dire parler et laisser parler, mais aussi faire des promesses) sont les deux pôles importants. Or, apprendre à bien lire, c’est apprendre aux hommes à tenir parole ». Sarah Kofman Objet : Lettre de rentrée 2021 de l’inspection de Lettres des collèges et LGT Mesdames, messieurs, Chères collègues, chers collègues, Je désire commencer cette lettre en vous souhaitant à toutes et à tous une lumineuse année 2021, des surprises agréables, des découvertes stimulantes et de la sérénité. Je tiens à remercier chaleureusement toutes celles et ceux qui ont accepté en 2020 des missions de tutorat, de conception de ressources, de référents illettrisme, ou encore de participation aux actions des projets Îles … lettrées et Livre mon ami. Je tiens également à remercier chacune et chacun d’entre vous pour votre investissement non seulement tout au long de l’année écoulée mais encore lors des examens. Vous avez su répondre présents et faire preuve de sérieux, de responsabilité et surtout de générosité lors des corrections, que ce soit celles du baccalauréat ou celles du diplôme national du brevet (DNB). L’année 2020, qui fut particulièrement intense, a permis la mise en œuvre de la réforme des lycées au niveau de la classe de première. Elle nous a poussés à accorder une attention particulière à la lecture en général et à la littérature en particulier. Ce soin devra être poursuivi et étendu à l’enseignement de l’oral, compte-tenu de la grande nouveauté de cette année scolaire : l’épreuve dite du « Grand oral », que devra passer chaque candidat des baccalauréats de la voie générale et de la voie technologique. L’oral conditionnant l’ensemble des apprentissages, je vous invite à mettre l’accent sur cette compétence à tous les niveaux de la scolarité. Au collège, l’oral est la première des compétences listées dans les programmes des cycles 3 et 4 (« comprendre et s’exprimer à l’oral »). Au cycle 3, vous devez veiller à « améliorer la capacité des élèves à dialoguer et à interagir avec les autres ». Au cycle 4, il s’agit de « conduire les élèves à entrer davantage dans les genres codifiés de l’oral en les pratiquant et en en identifiant les caractéristiques ». L’oral doit donc être enseigné et doit mobiliser « des pratiques pédagogiques actives Pôle Expertise des établissements et de la pédagogie Inspection pédagogique du second degré VR/IPR/HNDP n°3211/2021-045 Affaire suivie par Hortense Nougaro-Dallé- Pallé IA-IPR de Lettres Bureau 217 Téléphone (687) 26 62 79 Fax (687) 26 62 07 Mél. hnougaro-dalle-palle @ac-noumea.nc 1, avenue des Frères Carcopino BP G4 98848 Nouméa Cedex http://www.ac-noumea.nc 2 / 6 favorisant le débat, le questionnement, l’échange, la collaboration et la coopération entre élèves ». Au lycée, cet apprentissage doit permettre l’émergence d’une parole personnelle, engagée, expression d’une culture étayée et bien appropriée. Ce sont, bien évidemment, tous les enseignants des collèges et des lycées qui doivent s’emparer de la question de l’oral et de son enseignement. Outil au service des apprentissages et objet d’apprentissage en lui-même, l’oral est un marqueur social. Il convient de permettre aux élèves, dès le collège, d’acquérir des usages de l’oral propres à certaines situations. Son enseignement ne saurait donc se réduire à un cours dialogué empêchant un retour critique d’une parole avertie et intéressante et doit tendre vers des usages littératiés du langage. Évalué dans le cadre du diplôme national du brevet (DNB), l’oral l’est aussi en fin de première, lors des épreuves anticipées de français (ÉAF). Or, le deuxième temps de l’oral des ÉAF peut être considéré comme une préparation au Grand oral. Bien qu’il porte sur une œuvre choisie et non sur un sujet, il permet toutefois, déjà, une parole engagée et réelle de l’élève. De fait, c’est là ce que, à l’issue cycle terminal, les lycéens devront proposer, dans le cadre du « Grand oral » : « prendre la parole » afin de « mettre les savoirs acquis au service d’une argumentation ». Cette épreuve est l’une des cinq épreuves terminales de l’examen du baccalauréat. Elle concerne tous les candidats et compte pour dix pour cent de l’obtention du baccalauréat. Avec un fort coefficient (dix pour la voie générale et quatorze pour la voie technologique) et adossée à chacune des deux spécialités choisies par les élèves de terminale de la voie générale ou à la spécialité choisie par les élèves de la voie technologique, elle se prépare tout au long de l’année. L’examen se déroule en deux temps : • Un premier temps de préparation : le candidat présente les deux questions préparées avec les professeurs en charge des spécialités ; le jury choisit l’une des deux, puis le candidat prépare son intervention pendant vingt minutes. • Le Grand oral proprement dit qui lui-même se déroule en trois temps :  Le traitement de la question, d’une durée de cinq minutes, durant lesquelles le candidat se tient debout face à un jury composé de deux personnes.  Un échange entre le candidat et le jury, d’une durée de dix minutes.  Enfin, une explicitation du projet d’orientation occupe les cinq dernières minutes de l’épreuve. Une foire aux questions ainsi qu’un guide Grand oral enseignements de spécialité proposant différents points d’appui sont disponibles sur Éduscol. Je vous encourage de plus à suivre le parcours d’autoformation M@gistère destiné à tous les professeurs. Ces trois ressources seront d’utiles prolégomènes à la formation qui est d’ores et déjà inscrite au plan de formation. Je l’ai souligné, les candidats au Grand oral ont déjà connu dans leur scolarité des épreuves orales. Il convient donc de dédramatiser l’épreuve, tout en permettant aux futurs candidats de se préparer régulièrement. Toujours au chapitre des nouveautés du baccalauréat, un courriel du ministre de l’Éducation nationale, en date du 22 janvier 2021, et adressé à l’ensemble des enseignants, annonce les aménagements adoptés « pour que soient prises en compte les conditions particulières d’apprentissage des élèves depuis mars 2020 » en France hexagonale. Ces adaptations concernent également les candidats de Nouvelle-Calédonie, de Wallis-et-Futuna et du Vanuatu. En ce qui concerne les ÉAF, les récapitulatifs des œuvres intégrales et des textes des parcours associés (anciens descriptifs) présenteront au minimum : - quatorze textes pour la voie générale (au moins trois extraits des œuvres intégrales au programme par objet d’étude afin de soutenir la préparation des élèves à l’exercice écrit de la 3 / 6 dissertation). Les autres textes sont au choix. Vous avez bien évidemment toute liberté de mentionner davantage de textes (issus des œuvres intégrales ou des parcours sur ce descriptif). - sept textes pour la voie technologique • au moins deux textes extraits d’une œuvre et un texte pour le parcours dans le cadre de l’objet d’étude « Littérature d’idées du XVIe siècle au XXIe siècle », auquel est directement corrélé l’exercice de contraction et d’essai ; • au moins un texte (issu de l’œuvre choisie ou du parcours) pour chacun des trois autres objets d’étude. À ce sujet, je vous confirme le choix de placer les oraux des ÉAF avant les écrits, comme ce fut le cas en 2020. En effet, cette antériorité des oraux avant les écrits permet une implication plus grande et plus précise des élèves dans la préparation des épreuves et dans la réalisation des exercices d’écrit. Leur engagement personnel dans les épreuves orales implique une attention plus nette est portée aux épreuves. Il a des répercussions également sur les performances. En préparant les épreuves orales, les futurs candidats mémorisent les textes travaillés en classe. Traditionnellement, dans les copies, ces références sont oubliées ou tues, parce que leur fréquentation est lointaine, la préparation se déroulant en général après les écrits. Or, les candidats qui viennent de passer des oraux se rappellent plus précisément les textes lus et étudiés et puisent plus efficacement dans ces connaissances. Les citations deviennent plus pertinentes et sont plus spontanément utilisées. Les sujets d’écrit faisant généralement appel aux expériences de lecteurs des élèves, leur souvenir des épreuves orales favorise une implication personnelle plus sincère. Leur relation avec ces lectures en devient un peu moins abstraite, et les travaux écrits un peu plus incarnés. Je vous rappelle par ailleurs que le programme national de douze œuvres est maintenant renouvelé par quart tous les ans. Aussi est-ce l’objet d’étude "le théâtre du XVIIe au XXIe siècles » qui change cette année, avec,  pour la voie générale : Molière, Le Malade imaginaire (1673), Marivaux, Les Fausses confidences (1737), Lagarce, Juste la fin du monde (1990).  pour la voie technologique : Molière, Le Malade imaginaire (1673), Marivaux, L’Île des esclaves (1725), Lagarce, Juste la fin du monde (1990). Le bulletin officiel n°5 du 04 février 2021 a déjà publié le programme national d'œuvres pour l’enseignement de français en première pour les voies générale et technologique et ce uploads/Litterature/ lettre-de-rentree-2021-lettres.pdf

  • 26
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager