- 1 - - 2 - - 3 - LANGELOT MENE LA VIE DE CHATEAU Par Lieutenant X * Quand des

- 1 - - 2 - - 3 - LANGELOT MENE LA VIE DE CHATEAU Par Lieutenant X * Quand des touristes américains visitent de vieux châteaux français, dont les châtelains ne sont pas très heureux de les recevoir, il risque d'y avoir des étincelles ! Surtout quand de dangereux espions sont mêlés à l'affaire. Est-ce le gros M. Burton, avec son short à fleurs, qui mène la danse, tout en jouant au golf sur la pelouse ? Ou bien la jolie Ginger (prononcer : Djinndjr), avec les précieux vases chinois qui se cassent mystérieusement entre ses mains ? Ou bien cet étrange chasseur de papillons ? Ou ce singulier baron qui ressemble à une araignée ? Pour découvrir le fin mot de l'affaire, il faudra que Langelot lui-même se déguise en touriste milliardaire, et applique ses connaissances d'américain... et de karaté. - 4 - A 172.008 et à son équipe avec tontes les amitiés de Fauteur LIEUTENANT X - 5 - - 6 - LANGELOT par Lieutenant X Liste des ouvrages parus 1. Langelot agent secret (1965) 2. Langelot et les Espions (1966) 3. Langelot et le Satellite (1966) 4. Langelot et les Saboteurs (1966) 5. Langelot et le Gratte-ciel (1967) 6. Langelot contre Monsieur T (1967) 7. Langelot pickpocket (1967) 8. Une offensive signée Langelot (1968) 9. Langelot et l'Inconnue (1968) 10. Langelot contre six ou (couverture) Langelot contre 6 (1968) 11. Langelot et les Crocodiles (1969) 12. Langelot chez les Pa-pous (1969) 13. Langelot suspect (1970) 14. Langelot et les Cosmonautes (1970) 15. Langelot et le Sous-marin jaune (1971) 16. Langelot mène la vie de château (1971) 17. Langelot et la Danseuse (1972) 18. Langelot et l'Avion détourné (1972) 19. Langelot fait le malin (1972) 20. Langelot et les Exterminateurs (1973) 21. Langelot et le Fils du roi (1974) 22. Langelot fait le singe (1974) 23. Langelot kidnappé (1975) 24. Langelot et la Voyante (1975) 25. Langelot sur la Côte d'Azur (1976) 26. Langelot à la Maison Blanche (1976) 27. Langelot sur l'Île déserte (1977) 28. Langelot et le Plan rubis (1977) 29. Langelot passe à l'ennemi (1978) 30. Langelot chez le présidentissime (1978) 31. Langelot en permission (1979) 32. Langelot garde du corps (1979) 33. Langelot gagne la dernière manche (1980) 34. Langelot mauvais esprit (1980) 35. Langelot contre la marée noire (1981) 36. Langelot et la Clef de la guerre (1982) 37. Langelot et le Général kidnappé (1983) 38. Langelot aux arrêts de rigueur (1984) 39. Langelot et le Commando perdu (1985) 40. Langelot donne l'assaut (1986) - 7 - I JUSQU'A deux heures dix du matin, tout alla comme sur des roulettes. Le concierge du 18 bis de l'avenue Marceau dormait consciencieusement lorsque, à minuit moins cinq, Langelot passa à pas de loup devant la loge. La porte du troisième droite n'avait que deux serrures; l'une se laissa facilement crocheter; l'autre exigea l'emploi de plusieurs instruments assez délicats, mais ensuite céda sans plus faire de difficultés. Le vestibule était vaste et n'avait, pour tout meuble, qu'un bureau d'hôtesse-secrétaire, avec téléphone et machine à écrire, plus quelques sièges. L'inventaire du bureau fut vite fait : du papier - 8 - blanc, du papier à en-tête — le sigle L.V.D.C. dans un écusson surmonté d'une couronne — , du papier carbone, un stylo à bille et six tubes de rouge à lèvres de nuances différentes. Quatre pièces, une cuisine et une salle de bain donnaient sur le couloir. La cuisine n'était visiblement pas utilisée; trois des pièces, meublées comme des salons, ne nécessitaient pas de perquisition. La salle de bain n'avait rien de remarquable, sinon que la porte en était étiquetée « RESTROOM », à l'américaine. La quatrième pièce, la plus vaste, avec deux hautes fenêtres sur rue, semblait servir de cabinet de travail à quelque président-directeur général convaincu de son importance : bureau avec accessoires de luxe, peinture abstraite sur un mur, graphiques sur l'autre, bibliothèque aux somptueuses reliures de maroquin, rien n'y manquait. Ce fut sur cette pièce que Langelot concentra ses efforts, et là encore tout fut aisé... du moins jusqu'à deux heures dix. La bibliothèque ne contenait que des livres. Dans le bureau, il y avait plusieurs dossiers, que Langelot étala sur la table et photographia, page à page, avant de les remettre en place. Le classeur était plein de dossiers plus anciens, dont Langelot photographia les premiers feuillets. Le coffre-fort ne résista pas plus de cinq minutes au stéthoscope électronique, et s'ouvrit hospitalièrement. Langelot vérifia qu'il ne contenait que des espèces et le referma. Restait le placard, qui n'était même pas fermé à clef. Langelot l'inspecta rapidement : piles de papier à en- tête, fournitures de bureau diverses, rien d'intéressant. - 9 - « Eh bien, pensa le jeune agent secret, voilà une petite mission terminée sans bavures. » Il s'était introduit dans l'appartement sans effraction; il y avait photographié les dossiers des affaires en cours; il en ressortirait sans y laisser de traces; il remettrait les photos à son chef, le capitaine Montferrand, et, selon toute probabilité, il n'entendrait jamais plus parler des occupants du troisième droite du 18 bis, avenue Marceau, dont il ne connaissait même pas les noms. Et voilà! Le sous-lieutenant Langelot, du S.N.I.F. (Service National d'Information Fonctionnelle) aurait mené à bien une mission de plus. C'était aussi simple que cela... à deux heures neuf. A deux heures dix, au moment où Langelot promenait une dernière fois sa torche sur le bureau pour s'assurer qu'il laissait tout dans l'ordre où il l'avait trouvé, une clef grinça dans une serrure, et la porte de l'appartement s'ouvrit. Des pas se firent entendre dans le couloir. Ils se dirigeaient vers le cabinet de travail. Trois secondes encore. Une poignée de porte qui tourne. Un commutateur qui claque dans le silence. Un lustre qui s'allume... L'homme qui venait d'entrer avait une soixantaine d'années. Un habit noir à queue de pie mettait en valeur sa taille élancée. Un plastron blanc s'étalait superbement sur sa poitrine. Des restes de cheveux argentés faisaient une auréole à son front dégarni. Avec son nez busqué et ses joues flasques, il ressemblait à un oiseau de proie. Il s'assit au bureau et attira à lui le téléphone. Il appela l'interurbain et demanda le 8 à Barenton, Manche. Puis il raccrocha et attendit. - 10 - Langelot, pelotonné sur une des planches du placard, dans une posture suprêmement inconfortable, ne le quittait pas des yeux — ou plutôt de l'œil, car il ne pouvait en appliquer qu'un à la fente qui restait entre les deux battants de la porte. « Pourvu qu'il obtienne sa communication et qu'il s'en aille avant que je n'aie une crampe! » pensait l'agent secret en sentant sa jambe gauche se crisper de plus en plus et mille picotements lui traverser le bras droit. La communication ne se fit pas attendre. D'après ce qu'il entendait, Langelot essayait de deviner ce qu'il n'entendait pas. « Allô. Ici Saint-Amarante. Je voudrais parler à M. le prince. — C'est lui-même. Bonsoir, monsieur. — Bonsoir, Agénor. Je regrette de vous avoir fait veiller si tard, mais j'ai été retenu au bal de l'ambassade. Je voulais vous dire que j'ai reçu confirmation de l'arrivée de Mr. Burton. Il fait partie du Rotary Club. — Arrive-t-il seul? — Non. Mr. Burton nous amène Mrs. Burton et deux charmants enfants — du moins, je présume qu'ils sont charmants. Le garçon s'appelle Théodore, si j'ai bien compris, et la fille porte un nom curieux : quelque chose comme Gingembre. Ils ont dix-sept et seize ans, respectivement. Gingembre fait une collection de timbres. — Une collection ordinaire? — Oh! oui, tout à fait ordinaire. Je ne peux vous dire malheureusement quand ils débarqueront chez vous. Sans doute un jour de la semaine prochaine. Je vous enverrai le coiffeur à l'avance. - 11 - — Merci, monsieur. — Je ne sais encore quel guide je leur donnerai : Nie probablement, à moins que ce ne soit Vie. Peu importe, du reste. Recevez cette famille avec éclat : elle le mérite. — Bien, monsieur. — Bonsoir, Agénor. Passez une bonne nuit. » Saint- Amarante raccrocha, prit un bloc de papier dans un tiroir et un crayon dans le porte- crayon. Au premier contact avec le papier, la mine se cassa. Langelot retint son souffle. Saint-Amarante prit un autre crayon, mais celui-ci n'était pas taillé. Alors le maître des lieux se redressa de toute sa taille, et, son plastron blanc fendant l'air comme une étrave, se dirigea vers le placard à la recherche d'un taille-crayon. - 12 - II ADIEU, la mission sans bavures! Au reste, l'éventualité était prévue. Langelot tira de sa poche intérieure un instrument qui ressemblait à un stylo, et, l'introduisant dans la fente entre les battants de la porte, le braqua sur la tête de vautour de Saint-Amarante. Une pression — et un jet de gaz anesthésiant envahit les narines du maître de céans, qui ferma les yeux, chancela, porta la main à son front, et s'abattit lourdement sur le parquet. On uploads/Litterature/ lieutenant-x-langelot-16-langelot-mene-la-vie-de-chateau-1971.pdf

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