Université Des Lettres, Langues Faculté Des Lettres, Langues Et Sciences Humain
Université Des Lettres, Langues Faculté Des Lettres, Langues Et Sciences Humaines Du Langage Et Sciences Du Langage *************************************** Département Lettres *************************************** LITTÉRATURE FRANÇAISE DU MOYEN AGE et du XVIe SIÈCLE Niveau : Licence 1 Professeur : Dr SIDIBE Mamadou 1 PLAN DU COURS INTRODUCTION Chapitre 1 : Le XIIe siècle I. La chanson de Roland II. L’épopée, le poème épique III. Le roman de Renart Chapitre 2 : le XVe siècle I. Le Théâtre au XVe siècle II. La prose au XVe siècle III. La poésie Chapitre 3 : le XVIe siècle I. L’Humanisme II. La Renaissance III. La Pléiade IV. Les guerres de Religion Conclusion Objectif du cours Ce cours sur la littérature du Moyen-Âge et du XVIe siècle vise à introduire la genèse de la vaste et riche littérature française. Il est une introduction à la littérature française proprement dite. À la fin de ce cours les apprenants doivent être capable de : Déterminer les caractéristiques de la littérature du Moyen-Âge et aussi de la littérature du XVIe siècle. Savoir les grands textes et leur auteur. Savoir repérer les particularités du personnage littéraire à travers ces textes. Identifier les genres de la littérature des deux périodes. Marquer les grandes tendances de cette littérature. Connaître le rapport entre littérature et le pouvoir, l’Église et la société, tout en distinguant l’apport de la littérature dans l’évolution des idées. 2 Introduction : la littérature du Moyen-âge Le moyen-âge est une longue période de l’histoire française, qui dure presque dix (10) siècles, du Ve au XVe siècle. Ce n’est qu’au début du XIe siècle que la littérature de langue française commence à exister réellement à côté de la littérature latine. Du XIe au XVe siècle, deux événements ont marqué la littérature du Moyen-âge : les Croisades et la guerre de Cent Ans. Chapitre I : La Littérature au XIIe siècle du Moyen-Âge I. Les chansons de Geste Dès le XIe siècle, des poèmes, les chansons de geste, raconte les aventures d’un chevalier pendant des événements historiques remontant au VIIIe siècle. L’idéal de la société féodale est mise en scène : le respect absolu des engagements féodaux entre suzerain et vassal, morale chevaleresque, qualité guerrières au service de la foi. Le chevalier dont on fait la geste est caractérisé par le respect d’un code d’honneur : le mépris de la fatigue, la peur, le danger, fidèle à son seigneur. Le chevalier vit pour la guerre, et il est fier de ses espoirs guerriers. L’Église exploite entraine ces guerriers dans les croisades. Ainsi, les chansons de geste évoquent les guerres « saintes » contre les Infidèles. 1. La chanson de Roland C’est un long poème de la fin XIe siècle qui raconte les batailles de l’empereur Charlemagne contre les Infidèles. Sous la direction de l’empereur, une expédition militaire franchit les Pyrénées pour aller assiéger en Espagne Saragosse, occupée par les Infidèles. Mais, à la suite d’un soulèvement en Aquitaine, Charlemagne est contraint de lever le siège et de rentrer d’urgence en France. Ainsi, après avoir subi un échec face aux Musulmans, son armée pille les villes chrétiennes des Pyrénées. L’arrière-garde qui transportait le butin, est attaquée par des montagnards basques, par des chrétiens donc, qui massacrent les Francs, pillent leurs trésors de guerre. Dans la bataille, le Comte Roland trouve la mort. 2. Les extraits de textes _Olivier demande à Roland de sonner du Cor _Le combat des chevaliers _La mêlée _Roland accepte de sonner le Cor _La mort de Roland 3 II. La littérature courtoise 1. Caractéristiques du personnage de la littérature courtoise À partir du XIe siècle dans le sud de la France, du XIIe siècle dans le nord, la société féodale ajoute une nouvelle valeur à l’idéal chevaleresque : le service d’amour, qui met les préoccupations amoureuses au centre de la vie. Non seulement le chevalier est brave, mais il a en plus le désir de plaire (importance de la beauté physique, de la toilette, des parures) ; parce que les femmes sont présentes, le chevalier doit avoir des attitudes élégantes, des propos délicats ; à côté des tournois et des banquets, il prend plaisir aux jeux (les échecs…), à la musique. Il est modéré en toute chose ; il est maître de sa passion : pour plaire à sa dame, le chevalier essaie d’avoir à la fois la perfection chevaleresque et courtoise. Il doit maîtriser ses désirs. Le roman courtois met en lumière l’image idéale du chevalier courtois qui peu à peu influencera réellement les mœurs. 2. Les extraits de textes (Tristan et Iseut) Tristan est l’image qui incarne le guerrier loyal pour son suzerain : il a délivré le royaume de Cornouaille, où son oncle Marc était roi, qui devait payer des impôts à Irlande ; il a tué le monstre dragon qui terrorisait les habitants d’Irlande où il était allé demander la main d’Iseut (la Blonde à cheveu d’Or) pour le roi Marc ; il a fait preuve d’un courage en sautant dans le vide, du haut d’une falaise ; plus tard, il met son épée au service du duc Hoël, qui grâce à lui est vainqueur de ses ennemis ; enfin, il meurt d’une blessure reçue dans un combat. Il met son épée au service de son suzerain durant toute sa vie. D’autre part, l’amour de Tristan est celui d’un chevalier courtois : fidèle quoi qu’il arrive (il ne consomme pas son mariage avec la nouvelle Iseut aux mains blanches), Tristan vit son amour pour Iseut dans les épreuves, celle de la séparation, celle du temps qui passe ; de même, au premier appel de son amant, Iseut répond malgré le mariage de Tristan avec une autre et sa trahison envers leur amour. _Le philtre _Le saut de la chapelle _La mort de Tristan 4 III. Le Roman de Renart 1. Les caractéristiques du roman de Renart La littérature satirique s’adresse à un public restreint de la classe dominante, pour rappeler une exigence morale ou religieuse. L’auteur présente un mauvais chevalier, non pas pour critiquer la chevalerie, mais pour dénoncer une faute qui peut compromettre les valeurs du métier. Ainsi, dans le roman de Renart, la satire de la justice royale ou des pèlerinages encouragés par l’Église se présente moins comme une critique des institutions que comme un rappel de leur vraie nature. 2. Le personnage de Renart Le Renart est un personnage de geste : c’est un baron de noble, le lion ; il possède un château, dans lequel il se réfugie si l’on l’attaque et qui peut soutenir de longs sièges ; il marié, attaché à sa femme et à ses enfants, et aussi aux membres de sa lignée ; il croit en Dieu. En un mot, il possède toutes les caractéristiques d’un chevalier, mais ne respecte aucunement pas le code d’honneur de la chevalerie : au lieu d’honorer son suzerain, il bafoue sa justice ; au lieu du service d’amour, il viole la femme du roi, celle de son ennemi le loup aussi ; au lieu de mettre sa force au service de son suzerain, il s’en sert pour tromper et voler ; au lieu de respecter la religion, il trahit le serment qu’il fait. La société dans laquelle se déroule le roman est donc calquée sur la société féodale contemporaine. À travers la peinture des animaux, ce sont des hommes dont on se moque, en parodiant les usages chevaleresques et courtois. 3. Les extraits de textes _Renart et les marchands _Renart et Isangrin dans le puits _Le jugement de Renart Chapitre II : La littérature du XVe siècle au Moyen-Âge I. Le Théâtre Le théâtre religieux, ou le théâtre comique a connu au XVe siècle un immense succès que l’on peut aisément comprendre grâce à la qualité des textes et du spectacle. L’émotion ou le rire sont toujours présents dans ce théâtre. La mécanique du rire, l’art de la composition 5 dramatique, de la présentation d’un personnage à travers ses propos et ses attitudes, sont déjà bien maitrisés dans ces deux formes de théâtre qui sont très populaire. 1. Le théâtre religieux Les premières pièces du théâtre du Moyen-âge sont liées aux cérémonies du culte (de Dieu ou des saints) : pour la fête de Noël, les moines et les prêtres représentaient les épisodes racontés par les Évangiles, la naissance du Christ dans l’étable ; de même lors de la fête de Pâques, le procès du Christ, sa montée au calvaire, sa mort, étaient représentés. Peu à peu, le théâtre sort de l’église. Les acteurs sont aussi des Clercs (le Clerc est un homme cultivé ; il est passé par l’université et appartient à l’Église, c’est-à-dire qu’il dépend de la justice ecclésiastique ; il ne paye pas d’impôt ; il occupe des postes qui rapportent des bénéfices à l’Église (dirige les abbayes) ; il porte la longue robe et la tonsure ; il peut se marier. Leur pauvreté les met au service d’un Seigneur…) Il est dit plus tard en français et non en latin. 2. Le théâtre uploads/Litterature/ litterature-francaise-du-moyen-age-et-du-xvi-siecle-departement-lettres.pdf
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- Publié le Aoû 22, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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