Questions 2ème année 1. Donnez un bref aperçu sur la médecine arabe et ses orig
Questions 2ème année 1. Donnez un bref aperçu sur la médecine arabe et ses origines provenant d’Aexandrie. L. Krehl, le plus grand spécialiste de l'histoire de la médecine arabe, se base sur Ibn An-Nadim (m. après 1000), Al Qifti (m.1248) et Ibn Abi Ousaybiaa (m.1270). Selon ces derniers et beaucoup d'autres, vers la fin de l'époque hellé- nique, Alexandrie a reçu 28 livres de médecine de Galien, traduits assez tôt en syriaque et en arabe par Hunayn et ses élèves. Les sources disent que ces livres de Galien, comme ceux d'Hippocrate, ont été écrits au début du VIIème siècle. Traitant de « l'apparition de la philosophie » dans le monde musulman, al- Fârâbî dit : « L'enseignement quitte Alexandrie pour Lattaquié. Il y reste longtemps. Plus tard, on n'y trouve qu'un seul maître, qui enseigne à deux élèves, partis avec les livres : l'un était de Harran, et l'autre de Marw. Celui de Marw a enseigné à deux élèves, Ibrahim Al Merwazi, et Yûhannâ Ibn Haylân. Celui de Harran a enseigné à Israël L'Evêque et Quwayri : tous deux sont partis à Bagdad pour y vivre. » Al-Fârâbî dit que lui même était l'élève de Krehl et Tibli s'appuient sur les sources d'Ibn An-Nadim (Xème siècle), où figure un petit passage citant « les noms d'un groupe de médecins anciens, avec peu de production et dont les dates ne sont pas certaines : Stéphane, Gasios, Onclaus et Marinos, sont des alexandrins parmi les commentateurs ayant produit des livres, et surtout les seize livres de Galien (Galinos) ». Question 2 : Donnez un bref aperçu sur Bagdad en tant que destination des grands savants de toute la région : Depuis sa fondation en 144 h./762 J.-C., Bagdad est devenue la destination des grands médecins et grands savants de toute la région. Ses lumières attiraient tous ceux qui voulaient parler de sciences, et sa position géographique, entre le pays des perses, l'Inde côté est, la Syrie côté nord-ouest, l'Arabie côté sud et ouest, renforçait son attrait. De plus, l'Égypte à l'ouest a fait de cette grande ville la cible à atteindre par les hommes de sciences, chargés de livres, en provenance de la Grèce et traversant d'une part le pays des perses et d'autre part passant par Damas, Al Koufa, ou peut-être par Bassora. Mais nous ne disposons que de peu d'informations sur les savants et les médecins qui on fait ce chemin. En revanche, les sources ont conservé beaucoup de traces et de détails sur le cheminement de la philosophie aristotélicienne d'Alexandrie à Bagdad. La plupart des sources sont représentées par les écrits des arabes, et ces écrits constituent la base et les références essentielles de tous les historiens des sciences de cette période. Ces sources, comme Al Massoudi, (m. 346 h./957 J.- C.), Ibn An-Nadim (m. après l'an 1000) et Ibn Abi Ousaybiaa (m. 1270), restent bien sûr, toujours critiquables, car on les soupçonne d'avoir exagéré. Elles demeurent malgré tout les principales sources en ce qui concerne le passage des sciences des cultures anciennes aux arabes, surtout à l'âge d'or de Bagdad, avec l'émergence d'un humanisme universel. On peut facilement conclure que l'enseignement à Bagdad s'effectuait en al- ternance par les chrétiens et les musulmans, d'Ibn Haylan le chrétien à Al Fa- rabi le musulman et Ibn Adyy le chrétien. Question 3 : Donnez un bref aperçu sur les professeurs et l'enseignement à Bagdad Depuis sa fondation par le calife Abû Jaafar Al Mansour (144 h./762 J.-C.), Bagdad est devenue le rêve des savants et des médecins de toute la région. Au IIIème siècle de l'hégire, des titres sont créés, comme celui de « chef des médecins », « chef des philosophes », ainsi que « chef d'école », s'inspirant d'une tradition de la cour des empereurs byzantins. Le titre de « chef » n'était pas simplement accordé par le calife, mais par le consensus des philosophes. C'est une nouvelle tradition du savoir qui s'érige. Vers la fin du IIIème siècle h./ IXème siècle de l'ère chrétienne, quatre philo- sophes chrétiens de Harran arrivent à Bagdad pour y enseigner. Vers l'année 382 h./922 J.-C., l'académie appelée « La maison de la science » (Dar al Ilm) est fondée par le vizir Ibn Azdshir. Mais elle est brûlée par les Mongols en l'an 447 h./1055 J.-C., lors de l'invasion de Bagdad. Badawi remet en question toutes les dates citées dans cette source. Pour l'enseignement de la médecine à Bagdad, on fait appel aux hôpitaux fondés par les califes qui y nommaient eux-mêmes les chefs et grands professeurs. Ce sont tout d'abord des professeurs de philosophie, portant le titre de « chef d'école ». Les sources les plus tardives leur accordaient le titre de hakim ou de « philosophe » et, parfois, de mantiqi, « logicien ». Ces dénominations sont significatives car elles montrent qu'après les traductions du grec et avec l'évolution des sciences humaines et exactes, l'arabe s'imposait petit à petit dans la vie scientifique. Le titre hakim qu'on voit souvent dans les livres est utilisé comme équivalent du titre de « philosophe », comme par exemple dans Al Hakim Aristo-Thalès, Al Hakim Ibn Sina, ou Al Hakim Ibn Rushd. Ces savants étaient très souvent à la fois philosophes et médecins. Jusqu'au XXème siècle, on continue à appeler les médecins hakim dans les traditions et cultures arabo- musulmanes. Al Hikma est un mot coranique qui accompagne très souvent le mot Al Kitab, et qui peut signifier « la sagesse ». Mais c'est un terme très problématique en arabe médiéval, à cheval entre la médecine et la philosophie, sachant que le médecin était très souvent philosophe, et que les philosophes avaient aussi très souvent une formation multidisciplinaire. Question 4 : donnez un aperçu sur l’influence de la traduction sur le cours de la civilisation islamique : Le développement de la traduction a fortement influé sur le cours de la civili- sation islamique. Il a également joué un rôle éminent à travers toute l'histoire humaine, surtout depuis la naissance de l'écriture. Nous avons constaté ce rôle en Orient pendant les premiers siècles de la formation des sciences en islam, où l'arabe était la langue d'accueil. Nous allons à présent retrouver le même rôle mais dans l'autre sens, c'est-à-dire à partir de l'arabe, première langue des sciences pendant quatre siècles. Ce mouvement commence au IXème siècle, pour atteindre son sommet au XIIIème siècle. Après ses débuts, la traduction s'est développée très vite. Peut-on pour autant parler ici d'une école, d'un centre de traduction concentrant des équipes de traducteurs, comme c'était le cas à Bayt al-Hikma à Bagdad ? En Espagne, Tolède, reconquise par les espagnols en 1085, est désormais une ville-frontière entre la terre de l'islam, en Andalousie, et celle du christianisme dans le reste de l'Espagne. Et en Sicile, à Palerme surtout, reconquise par les normands, et plus particulièrement à l'époque de Roger II (m. 1157) et de Frédéric II (m. 1250), l'influence de la culture arabe est toujours présente. Les historiens ont l'habitude de parler d'une école de traduction, comme celui qu'on a pu voir à Bayt al-Hikma, centre de traduction vers la langue arabe fondé à Bagdad par le calife Al Maamoun au IXème siècle. Mais ici, à Tolède, au XIIème siècle, il s'agit plus d'un groupe libre de traducteurs qui travaillent dans les mêmes bibliothèques, selon la même méthode, mais surtout dans un même domaine, celui des sciences arabes. En effet, les traducteurs de Tolède s'intéressaient tout d'abord aux sciences arabes qui étaient traduites du grec. En effet, ces sciences n'étaient pas connues en Europe à cette époque-là. Les textes arabes en étaient donc la seule source, ou presque. L'Europe ne connais- sait alors des sciences grecques que très peu de textes, « ... secs et stériles, écrits par Ciano Capella, qui a vécu en Afrique du nord à l'époque des vandales au Vème siècle, ou par Poèce, en Italie au VIème siècle, ou par saint Isidore, en Espagne au VIIème siècle, ou encore par Bède le Vénérable en Bretagne. » À la fin du XIIème siècle, le nom de Domingo Gonsalvo (m. vers 1180) s'inscrit en tête des traducteurs. Il aura exercé de 1130 à 1170 comme le plus grand traducteur du Moyen Âge, de l'arabe vers le latin, par l'intermédiaire de dia- lectes espagnols. Question 5 : parlez brièvement de l'influence de la littérature arabe dans la formation de la culture européenne Nous faisons ici référence à la poésie arabe andalouse, celle des muwashshah qui, pendant le Moyen Âge, avait évolué dans sa forme et son contenu. La poésie arabe était en général, et plus précisément depuis l'ère pré-islamique, l'art arabe par excellence. Les muwashshah, venus d'Orient, avaient connu d'importants changements, surtout dans la forme (métrique et rimes). En prin- cipe, le poème arabe classique traditionnel suivait en effet, du début jusqu'à la fin, un même mètre et une même rime. Dans le muwashshah, on constate une grande liberté à ces deux niveaux. De même, on y trouve un vocabulaire beau- coup plus simple, léger et fin. La uploads/Litterature/ livre-methode-pdf.pdf
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- Publié le Jan 04, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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