J.LACAN gaogoa < > séminaire XXIV- L'insu que sait de l'une-bévue s'aile à mour
J.LACAN gaogoa < > séminaire XXIV- L'insu que sait de l'une-bévue s'aile à mourre 1976-1977 version rue CB 17 mai 1977 note (p1->) Comme la dernière fois des gens n'entendaient pas au milieu, j'aimerai qu'on me dise, cette fois ci, si on (m') entend. Ce n'est pas que ce que j'ai à dire ait une extrême importance. Et-ce qu'on m'entend ? Est-ce que quelqu'un veut bien me dire si on n'entend pas par hasard ? Bon. Alors, pour dire les choses par ordre d'importance croissante, j'ai eu le plaisir de m'apercevoir que mon enseignement a atteint " L'Écho des Savanes ", je ne vous en citerai que deux lignes : " Ca n'est pas plus compliqué que cela la psychanalyse, enfin, ça c'est la théorie de Lacan. " Voilà . L'Écho des Savanes, n° 30 . Vous pourrez lire ce texte, et quand même un peu porno, que j'ai réussi, enfin, j'ai réussi, j'ai pas fait exprès, j'ai réussi à pousser jusqu'au porno, c'est quand même ce qu'on appelle un succès. Bon. Voilà. Je recueille toujours soigneusement l'Écho des Savanes, comme si, comme si je n'avais attendu que ça, mais c'est évidemment pas le cas. Alors, par ordre d'importance croissante, je vais quand même vous signaler la parution au Seuil d'un texte nommé " Polylogue " , qui est de Julia KRISTEVA. J'aime beaucoup ce texte. C'est un recueil d'un certain nombre d'articles, ça n'en est pas moins précieux . J'aimerais quand même m'informer auprès de Julia KRISTEVA, puisqu'elle a fait l'effort, ce matin, de bien vouloir se déranger, comment elle conçoit ce, ce " Polylogue " . J'aimerais bien qu'elle me dise si ce Polylogue est une polylinguisterie, je veux dire si la linguistique y est en quelque sorte ce (p2->) que je crois qu'elle est, quand à moi, plus qu'éparse, est-ce que c'est ça que par Polylogue elle a voulu dire. Elle agite la tête de haut en bas d'une façon qui paraît m'approuver, mais si elle avait encore un petit filet de voix pour, pour me le glapir, je ne serais pas fâché quand même. Oui, seulement, ce qui est embêtant, c'est qu'on ne passe jamais que par la linguistique, je veux dire qu'on y passe et si j'ai énoncé quelque chose de valable, je regrette qu'on ne puisse pas dessus prendre appui. Pour dire la vérité, je ne sais pas, j'avais entendu dire par quelqu'un qui était venu me tirer, comme ça , par la manche, que JAKOBSON désirait que je participe à une interview. Je suis embêté, je m'en sens tout à fait incapable. C'est pas, et pourtant je suis, comme vient de dire Julia KRISTEVA, je suis passé par là. Voilà, je suis passé par là, mais je n'y suis pas resté. J'en suis encore à interroger la psychanalyse sur la façon dont elle fonctionne. Comment se fait-il qu'elle tienne, qu'elle constitue une pratique qui est même, quelquefois, efficace ? Naturellement, là, il faut quand même passer par une série d'interrogations. Est-ce que la psychanalyse opère, puisque de temps en temps, elle opère. Est-ce qu'elle opère par ce qu'on appelle un effet de suggestion ? Pour que l'effet de suggestion tienne, ça suppose, ça suppose que le, que le langage - là, je me répète - que le langage tienne, tienne à ce qu'on appelle l'homme. Ce n'est pas pour rien que dans son temps j'ai manifesté une certaine, comme ça, préférence pour un certain livre de BENTHAM qui parle de l'utilité des fictions. Les fictions sont orientées (p3->) vers le, vers le service qui est, qui le justifient en somme. Mais, d'un autre côté, il y a là une béance, que ça tienne à l'homme, ça suppose que, que nous saurions bien, que nous saurions suffisamment ce que c'est que l'homme. Tout ce que nous savons de l'homme, c'est, c'est qu'il a une structure, mais cette structure, il nous est pas facile de la dire. La psychanalyse a émis sur ce sujet quelques vagissements, à savoir que l'homme penche vers son plaisir, ce qui a un sens bien net ; ce que la psychanalyse appelle plaisir, c'est pâtir, subir le moins possible. Là, il faut quand même se souvenirs de ce que, de la façon dont j'ai défini le possible, ça, ça a un curieux effet de renversement, puisque je dis que le possible, c'est ce qui cesse de s'écrire. C'est tout au moins ainsi que je l'ai nettement articulé au temps où je parlais du possible, du contingent, du nécessaire et de l'impossible. Alors, si on transporte le mot le moins, comme ça, tout pataudement, tout brutalement, eh bien, ça donne ce qui cesse le moins de s'écrire. Et, en effet, ça ne cesse pas un instant. C'est bien là que, que je voudrais reposer une question à cette chère Julia KRISTEVA. Qu'est-ce qu'elle appelle, ça ça va la forcer à, à sortir un petit peu plus qu'un filet de voix comme tout à l'heure . Qu'est-ce quelle appelle la métalangue. Qu'est-ce que ça veut dire la métalangue, si ce n'est pas la traduction. On ne peut parler d'une langue que dans une autre langue, me semble-t-il, si tant est que ce que j'ai dit autrefois, à savoir qu'il n'y a pas de métalangage, - il y a un embryon de métalangage -, mais on dérape toujours, pour une simple raison, c'est que je ne connais de langage qu'une série de langues incarnées. (p4->) On s'efforce d'atteindre le langage par l'écriture, et l'écriture, ça donne quelque chose, ça ne donne quelque chose qu'en mathématique, à savoir là où on opère, où on opère par la logique formelle, à savoir par extraction d'un certain nombre de choses qu'on définit, et qu'on définit comme axiomes principalement ; et on opère tout brutalement qu'à extraire ces lettres, car ce sont des lettres. Oui. Ca n'est nullement une raison pour qu'on croie que la psychanalyse mène à écrire ses mémoires. C'est justement parce que il n'y a pas de mémoire d'une psychanalyse que je suis aussi embarrassé. Il n'y a pas de mémoire, ça ne veut pas dire qu'il n'y ait pas de la mémoire intéressée dans cette affaire, mais écrire ses mémoires, c'est une autre affaire. Tout repose là sur une métaphore, à savoir que on s'imagine que la mémoire, c'est quelque chose qui s'imprime. Mais rien ne dit que cette métaphore soit valable. Dans son Projet, Entwurf FREUD articule très précisément l'impression de ce qui reste, ce qui reste dans la mémoire. C'est pas une raison parce que nous savons que des animaux se souviennent pour qu'il en soit de même pour l'homme. Ce que j'énonce, en tout cas, c'est que l'invention d'un signifiant est quelque chose de différent de la mémoire. Ce n'est pas que, que l'enfant invente, ce signifiant, il le reçoit, et c'est même ça qui, qui vaudrait que, qu'on en fasse plus. Pourquoi est-ce qu'on n'inventerait pas un signifiant nouveau ? Nos signifiants sont, sont toujours reçus. Un signifiant, par exemple, qui n'aurait comme le réel, aucune espèce de sens. On ne sait pas, ça serait peut-être fécond. Ca serait peut-être un moyen, un moyen de sidération en tout cas. Ca n'est pas qu'on essaie pas, c'est même en ça que (p5->) consiste le mot d'esprit. Ca consiste à se servir d'un mot pour un autre usage que celui pour lequel il est fait. Dans le cas de " famillionnaire " , on le chiffonne un peu ce mot. Mais c'est bien dans ce chiffonnage que réside son effet opératoire. En tout les cas, il y a une chose où je me suis risqué à opérer dans le sens de la métalangue, la métalangue sur quoi, tout à l'heure, j'interrogeais Julia KRISTEVA. La métalangue en question consiste à traduire " Unbewusst " par " Une-bévue " , ça n'a absolument pas le même sens. Mais, il est un fait c'est dès que l'homme dort, il est une-bévue à tour de bras, et sans aucun inconvénient, mis à part le cas de somnambulisme. Le somnambulisme a un inconvénient, c'est quand on réveille le somnambule. Comme il se promène sur les toits, il peut arriver qu'il ait le vertige, mais, à la vérité, la maladie mentale qu'est l'inconscient ne se réveille pas. Ce que FREUD a énoncé, et ce que je veux dire, c'est cela : qu'il n'y a en aucun cas de réveil . La science, elle, n'est qu'indirectement évocable en cette occasion. C'est un réveil mais un réveil difficile, et suspect. Il n'est sûr qu'on est très réveillé que si ce qui se présente et représente est, je l'ai dit, sans aucune espèce de sens. Or, tout ce qui s'énonce jusqu'à présent comme science est suspendu à l'idée de Dieu. la science et la religion vont très bien ensemble. C'est un "Dieulire", mais ça ne présume aucun réveil. Heureusement, y-a-t-il un trou, entre le délire social et l'idée de Dieu il n'y a pas de commune mesure. Le sujet se prend pour Dieu, mais il est impuissant à justifier qu'il uploads/Litterature/ clase-del-seminario-24-japones-presentacion-de-enfermos.pdf
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- Publié le Oct 16, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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