SYRANO COCOSUMA FAMILHA ARTÚS ORCHESTRE TOUT PUISSANT MARCEL DUCHAMP VIT LAGONI

SYRANO COCOSUMA FAMILHA ARTÚS ORCHESTRE TOUT PUISSANT MARCEL DUCHAMP VIT LAGONIE MINTZKOV SNA-FU NLF3 LE MAG MUSICAL QU’ON N’ACHÈTE PAS ! 100.000 EXEMPLAIRES FRANCE QUÉBEC BELGIQUE SUISSE HIVER 2010-2011 N°57 Sa route du rock TIERSEN Yann 3 SUR LA MÊME LONGUEUR D’ONDES 22 chemin de Sarcignan 33140 Villenave d’Ornon info@longueurdondes.com www.longueurdondes.com Tirage : 100.000 exemplaires / I.S.S.N. : 1161 7292 Longueur d’Ondes - Montréal : Distribution Renaud-Bray et iconoclaste Coordination : Marie-Hélène Mello, concert.quebec@longueurdondes.com Diffusion : Jean-Robert Bisaillon, info@iconoclaste.ca Directeur / Rédacteur en chef : Serge Beyer Rédacteur en chef adjoint / Maquette : Cédric Manusset Publicité, partenariats : Clarisse Petit marketing@longueurdondes.com Ont participé à ce numéro : Lise Amiot, Patrick Auffret, Damien Baumal, Jessica Boucher-Rétif, Bastien Brun, Marilyne Clarac, Béatrice Corceiro, Samuel Degasne, Julien Deverre, Alain Dodeler, Jean Luc Eluard, Lise Facchin, Thibaut Guillon, Aena Léo, Sarah Lévesque, Maho, Vincent Michaud, Marie-Hélène Mello, Eric Nahon, Mélodie Oxalia, PP , Yan Pradeau, Antonine Salina, Elsa Songis, Emma T., Tatiana Tissot, Léna Tocquer. Photographes : Roch Armando, Marylène Eytier, Damien Lachas, Raphaël Lugassy, Valérian Mazataud, Nicolas Messyasz, Michel Pinault, Yannick Ribeaut, Pierre Wetzel. Couverture : Photo © Raphaël Lugassy Imprimerie : Roto Garonne / Dépôt légal : Novembre 2010 www.jaimelepapier.fr PRoCHAin numeRo Le 16 FevRieR 2011 MAGAZINE GRATUIT - NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE. Les articles publiés engagent la responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de reproduction réservés. Pour toute demande d’abonnement, veuillez consulter notre site Internet : www.longueurdondes.com Hiver 2010-2011 57 S. Beyer Alors, tu as décidé quoi pour moi ? Je suis prête, je t’attends… Je suis au taquet ! Comment veux-tu que je m’ha- bille ? De paillettes, façon rap clinquant (tout dans l’apparence) ou bling-bling présidentiel m’as-tu-vu ? D’habits clas- siques (rien de neuf à l’horizon, reste-t- il des petits fours) ? Plutôt punk no future (de toute façon, on va tous crever…) ? Ou encore néo-écolo, vert de rage (qu’est-ce qu’on attend pour agir) ? Que veux-tu que je te prépare à man- ger ? Du pré-mâché sans saveur parce que c’est ce que tu connais le mieux, ce qui te rassure, et que l’exotisme te fait peur ? De la haute gastronomie qui se cherche et se réinvente ? Du terroir de proximité ? Ou je te fais livrer ton ham- burger hyper-calorique et tes frites congelées, fades et bien grasses comme d’hab’ ? Tu comptes faire quoi comme sport ? On se bouge les fesses ou tu joues à la zappette devant ta TV ? Tu passes à l’ac- tion ou tu fais ton loto ? On va où ? Là où on te conseille fortement d’aller les yeux fermés, sans réfléchir, ou à l’aventure en faisant travailler ton cerveau qui s’en- dort ? Que veux-tu que je te chante ? Un petit air révolutionnaire pour remonter tes manches ou une ballade mièvre et tiède pour ne pas réveiller tes pensées somnolentes ? Oui, il faut que je sache. Réponds-moi. On fait quoi ? Tu choisis quel itinéraire ? Parce que là, je suis encore une page blanche, mais en fait, je serai tout sim- plement ce que TU feras de moi. Ton année 2011 qui t’attend impatiem- ment… Serge Beyer LA PAGE BLANCHE Outre son prochain album en cours d'écriture, Dimoné officie dans l'excellent groupe The Chase, com- pose des chansons avec des poèmes de Baudelaire pour un spectacle intitulé In bed with Baudelaire et prépare une petite tournée qui passera par La Boule Noire à Paris dans le cadre du Only French Festival, puis par Montauban, Toulouse et Cébazat. SommAiRe eDiTo LA FiCHe SiGnALee... ToC ! Dimone 4 ON Y CROIT Perrine en Morceaux, Bela, Fumuj, Anaïs Kaël, Filewile, N’Relax 11 13 14 16 18 RENCONTRES Cocosuma Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp Enquête : “Doit-on tuer l’industrie pour sauver la musique ?” Syrano Yann Tiersen 6 ON Y TIENT NLF3, Sna-Fu, Mintzkov, Familha Artús, Vit Lagonie K COMME KÉBEC Jimmy Hunt Les Surveillantes 22 30 BRUITAGE 38 CA GAVE INITIATIVES P’tites Scènes Pascal Pacaly, Patrick Foulhoux 25 28 FESTIVALS LABEL HISTOIRE Expressillon 27 4 on Y CRoiT Perrine en Morceaux “Contre le futur” - Autoproduit myspace.com/perrineb Elle n’avait rien de programmé, rien de prévu. Et ça lui ai tombé dessus. Comme une évi- dence. Le déclic ? Quelques impros avec un compère dans le squat d’artistes La Générale à Belleville (Paris), puis une illumination lors d’une résidence en tant que plasticienne. “Je n’avais rien planifié, mais ce qui est intéres- sant dans demain, c’est justement ce que je ne sais pas”, confie l’auteure. La suite inspi- rera le nom de l’album… Sa musique ? Des boucles de sons concrets qui ne mènent nulle part. Idéal pour ouvrir les horizons. Parfait pour accompagner une écriture spontanée, dénudée et pulsionnelle. Ne pas écrire sur, mais écrire maintenant. Tout de suite. Car, “j’ai pour habitude de dire que mes chansons sont les traces de ma révolution intime. Quand tu sautes, tu ne sais pas où tu atter- ries. Ecrire est donc pour moi une manière de découvrir l’être, de laisser ma voix être…” Enregistré au Studio K (Paris) par David Chal- min, l’album respecte ce principe de l’instan- tané en ayant recours à de nombreuses prises directes. Cristallisant l’atmosphère de l’ins- tant. Sans aucune tentation de dompter les éléments. Ou les sentiments. Perrine justifie l’âpreté troublante de l’ensemble par “une redéfinition du mot pop en lui donnant plu- sieurs visages. Pour être contemporain, il ne faut justement pas l’être ! Et si j’utilise en majorité l’anglais, ce n’est pas pour en évin- cer le sens. Changer de langue, ou les mé- langer, c’est comme changer d’instruments.” Une posture insaisissable donc, ainsi qu’un implacable refus de se vendre et de l’autosa- tisfaction. Car, “il n’y a pas de vérité. L’iden- tité est un non-sens, un tout en perpétuelle construction. D’où mon pseudo !” Et c’est justement cette peur du consensus qui fait tout l’attrait de cette Perrine en Mor ceaux. Samuel Degasne Fumuj “Drop a three” - LDH / Clean8 / L’Autre Distribution - myspace.com/fumuj Trouver une logique entre le studio et le live, retrans- crire fidèlement l’énergie des concerts sur CD, c’est le défi que se sont lancés les Tourangeaux de Fumuj avec leur troisième album, sorti en novembre dernier. Le quintette y affirme nerveusement son versant rock-fu- sion, auparavant plus présent sur scène que sur disque. Une décision de groupe : “On s’est tous beaucoup dé- couverts sur la dernière tournée et en enregistrement avec Pierre, notre MC pour la première fois en studio avec nous. On a voulu y donner quelque chose proche de notre formule live.” Assisté de Fred Norguet (High Tone, EZ3kiel, Lofofora…) derrière la console, Fumuj s’est trouvé une identité sonore plus compacte, pour un maximum d’impact. “Fred nous a aidé à aller à l’essentiel et tout ceux qui ont assisté à nos concerts y verront une certaine logique.” Quid des fans de leurs premières heures électro-dub ? “On ne l’abandonne pas pour autant. Si ça se trouve, notre prochain album sera un double CD de dub. En tout cas, on s’est dit qu’il y avait sans doute trop de guitares pour Jarring Effects.” Peut-être délestés de l’étiquette dub du label lyonnais, les Fumuj vivent au grand jour leur idylle avec le rock-fusion chez Clean8 / Dirty8 et qui sait, “ce n’est peut être qu’une parenthèse.” L’autre événement de cette sortie, c’est le nouveau concept live adapté aux sourds et malentendants. “L’idée vient de L’Astro- labe, la SMAC d’Orléans. L’expérience vise à briser les barrières avec les malentendants, imaginer une nou- velle façon de ressentir la musique, en favorisant d’au- tres sens comme la vue ou le toucher. On a eu un super retour de la part du public lors de notre concert de fin de résidence.” Nouveau son, nouveau live, deux bonnes raisons de (re)découvrir Fumuj sur scène. Damien Baumal Fred Lefranc Bela “Ghostwriting” - La Contrepasse myspace.com/belamusic Explorer Ghostwriting, son univers très riche et sa musicalité folk-rock, se révèle passionnant. “Il y a certainement une façon de parcourir le disque : des ruelles, des portes, des salles d’attente, des plages, des accidents… L’ensemble possède un aspect un peu sombre, un peu inquiétant mais aussi des endroits pour respirer et une échappée belle. Enfin, j’espère…” Pour son premier album, Didier Colette a réuni les musiciens qui avaient déjà enregistré avec lui deux premiers EP : Patrice Coeytaux (batterie), Vincent Stéphan (trompette) et Elisabeth Renau (violoncelle). “J’ai apporté une direction de travail, des bribes de morceaux, parfois juste quelques notes, et je leur ai demandé d’utiliser leur langage (jazz, classique ou rock) pour développer les thèmes que je souhaitais aborder. A partir de là, nous avons joué au ping-pong.” A l’intérieur des compositions, les musiciens ont aussi laissé une part à l’expérimentation pour développer des ambiances et un contexte sonore très personnels. De façon “très ludique mais avec une di- rection”, ce long travail minutieux a été façonné dans un local du Ciel à Grenoble. Les textes sont également très fouillés. Dans son écriture très narrative, Didier reconnaît uploads/Litterature/ longue-ondes-57.pdf

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