Livre_351256DOA_BAILLY.indb 1 18/09/2020 09:19:17 Livre_351256DOA_BAILLY.indb 2

Livre_351256DOA_BAILLY.indb 1 18/09/2020 09:19:17 Livre_351256DOA_BAILLY.indb 2 18/09/2020 09:19:17 Livre_351256DOA_BAILLY.indb 3 18/09/2020 09:19:17 © Dunod, 2020 11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff www.dunod.com ISBN 978-2-10-081371-1 Livre_351256DOA_BAILLY.indb 4 18/09/2020 09:19:17 V Sommaire Remerciements 1 Introduction 3 Chapitre 1 ■ Connaître son lecteur 13 Chapitre 2 ■ Les mots 27 Chapitre 3 ■ La phrase 49 Chapitre 4 ■ Le plan 97 Chapitre 5 ■ La titraille 133 Chapitre 6 ■ L’écriture inclusive 159 Conclusion 173 Du même auteur 177 Index 179 Table des matières 183 Livre_351256DOA_BAILLY.indb 5 18/09/2020 09:19:17 1 Remerciements À Mam, qui m’a d’abord encouragé dans la voie de l’écriture. Pascale, Antoine, Florian, Jérémie, qui suivent mes élucubrations au quotidien. À quelques-uns croisés ici et là et qui m’ont offert des opportunités, ouvert des voies, enrichi par leurs remarques sans qu’ils se rendent toujours compte de ce qu’ils m’ont apporté. C’est l’occasion de leur dire merci. Ils sont nombreux. J’en nommerai trois : Emmanuelle pour sa confiance puisque je lui dois l’animation de ma toute première for- mation aux techniques rédactionnelles, François Bon pour ses conseils sur l’écriture littéraire, Romain Saillet pour les échanges autour des stratégies éditoriales. Ce livre ne serait pas ce qu’il est sans les milliers d’échanges avec des centaines de stagiaires et d’étudiants croisés ces vingt dernières années. Leurs trouvailles, leurs interrogations, leurs difficultés ont largement nourri ma pratique. Livre_351256DOA_BAILLY.indb 1 18/09/2020 09:19:17 3 Introduction « La première ligne devrait inviter le lecteur à commencer l’histoire. Elle devrait dire “Écoute. Viens ici. Tu veux savoir ce qui se passe.” » Stephen King T out le monde saurait écrire. On en apprendrait les bases dès l’école primaire et, au prétexte que l’on arrive à aligner trois mots, on a un avis sur la question. Je pensais savoir écrire à la fin de mes études supérieures. J’ai été formé à la littérature, à l’université, je pouvais tenir une conversation sur le style de quelques auteurs, j’avais une vague idée de la manière dont ils s’y étaient pris pour inscrire leur nom dans l’histoire littéraire, je lisais de la poésie. Alors, vous pensez bien que je devais savoir écrire ! Il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre que ce n’était pas si simple. J’alignais des mots, je savais exprimer des idées, mais après ? Écrire ? On n’a jamais autant écrit. On n’a jamais autant lu. Mais com- prend-on ce qu’on lit ? Ce que l’on écrit est-il compréhensible par le lecteur qu’on vise ? Qu’est-on prêt à abandonner pour rendre son texte lisible, compréhensible ? La lisibilité et la clarté sont-elles les ennemis du style ? La formation à l’écriture est très légère en France, pour ne pas dire inexistante. Dans le cadre des études initiales, l’écriture est pourtant un outil primordial, un outil d’évaluation, mais limité à la production de rédactions, de dissertations, de commentaires composés. Ce n’est pas l’écriture de la communication, alors même qu’Internet et les Livre_351256DOA_BAILLY.indb 3 18/09/2020 09:19:17 4 MAÎTRISER LES TECHNIQUES RÉDACTIONNELLES réseaux sociaux font de l’écrit un canal privilégié de l’échange d’infor- mation dans la vie professionnelle comme dans la vie de tous les jours. La maîtrise du texte argumentatif, privilégiée par le milieu scolaire, ne suffit pas à communiquer efficacement par la suite. Convaincre, faire passer un message, séduire même : tout cela demande une maîtrise de l’écrit qui n’est pas ou très peu enseignée. Ce sont pourtant des besoins fondamentaux pour tout professionnel aujourd’hui. Et pas seulement au sein des services communication ou pour les journalistes. Dans la plupart des métiers, on produit du texte. Un simple mail, un rapport, une note de service : ce sont chaque fois les mêmes techniques de base. Il ne suffit pas de maîtriser l’ortho- graphe et la grammaire, pourtant indispensables. Comme il ne suffit pas à un musicien d’apprendre le solfège. Il faut expliquer, racon- ter pour faire passer le message que l’on veut que son interlocuteur retienne. Et tout cela s’apprend. Ce livre s’appuie sur mon expérience de l’écriture et sur mon expé- rience d’enseignant, de formateur. J’ai publié vingt-cinq livres, dans des genres très différents, du manuel technique au roman. J’ai même écrit pour d’autres, me glissant dans leur rythme, leur vocabulaire, pour que leur livre leur appartienne totalement. Et c’est sans compter des milliers d’articles en tant que journaliste et du contenu pour les plus grandes marques. Mon propos s’appuie également sur des études scientifiques : la manière dont on lit, ce que l’on retient d’un texte, la manière dont fonctionne le cerveau, la compréhension, la mémoire. On fait de grands progrès dans ces domaines. Mais ils ne sont pas toujours pris en compte : sempiternelle séparation des savoirs entre littéraires et scientifiques ! L’idée d’un livre sur les techniques rédactionnelles s’est imposée parce que je n’avais pas de livre à conseiller à mes étudiants, pas de manuel à recommander lors des sessions de formation continue que j’anime. Le défaut flagrant des manuels qui existent : distinguer le bien du mal, le beau du laid. Ils sont fondés sur des distinctions binaires, entre ce qu’il faut dire et ce qu’il ne faut pas dire. C’est peut-être rassurant. Livre_351256DOA_BAILLY.indb 4 18/09/2020 09:19:18 Introduction 5 Introduction On écrit beau, on écrit bien : là n’est pas mon propos. Il ne s’agit pas d’esthétique, sauf si l’esthétique est au service d’un but. Mais, en écrivant cela, je suis bien conscient qu’on est toujours vic- time de son temps. De la « façon » du moment : il y a nécessairement un parti pris, fut-il inconscient. J’aime, ou je n’aime pas, certaines choses, certaines tournures, certains rythmes. Et je sais bien qu’il en est de même pour celui qui me lit. Cela tient à ce qu’on a lu, déjà, à ce qui nous a ému, au rapport que l’on a à la langue. Pour autant, je cherche à m’en détacher pour une vision la plus objective possible de comment l’on écrit. La plus objective possible, c’est-à-dire avec encore un brin de subjectivité dont il me semble honnête d’admettre qu’on ne peut se défaire tout à fait. Ce manuel d’écriture fournit les méthodes pour écrire des textes efficaces, dans la mesure où ils permettent au message de passer de l’émetteur à son destinataire. C’est la définition de l’efficacité. Du choix des mots à la structure du texte, en passant par celle des phrases, ce livre donne les clefs d’une écriture qui atteint ses objectifs. Je voudrais dès ces premières pages dynamiter la notion d’inspira- tion : vous ne demandez pas à votre plombier d’être inspiré. Vous ne vous attendez pas à trouver un maçon au pied du mur en train d’atten dre que « ça lui vienne ». Il en va de même pour l’écriture : c’est d’abord une question de technique. On branche un fil sur un autre, on attrape le bon tournevis dans la boîte à outils. Et on avance. À certains moments, on travaille mieux, plus facilement. Parfois on coince devant un problème inédit. Le plombier et le maçon aussi. J’ai, pendant quelques années, eu un voisin horloger. Il réparait des montres, des pendules ; un horloger à l’ancienne, féru de mécanique de précision. Son atelier était une caverne d’Ali Baba pleine de tré- sors, de pièces détachées et d’outils incroyables. Nous prenions le café ensemble tous les matins. J’avais vraiment l’impression que nous faisions le même métier. J’aurais évidemment été incapable de répa- rer le moindre chronomètre, mais il s’agissait pour lui comme pour Livre_351256DOA_BAILLY.indb 5 18/09/2020 09:19:18 6 MAÎTRISER LES TECHNIQUES RÉDACTIONNELLES moi de rouages, de ressorts et de précision. Bref, de la technique, de l’artisanat bien plus que de l’art. Je voudrais que ce manuel permette aussi d’aller plus loin, de dynamiser son style, de l’enrichir, mais jamais au détriment du message. Bien au contraire : maîtriser son écriture, c’est mettre la structure de ses phrases, leur rythme, au service de son propos. C’est aussi construire ses textes efficacement pour que le lecteur en retienne l’essentiel. Écrire clairement, pour être compris, avec un seul objectif : que le message passe. C’est ce qu’on appelle le langage clair. Tout a peut-être commencé le 9 août 1940, lorsque Winston Churchill rédige un mémo concernant l’écriture des rapports et leur efficacité. Son propos est limpide : il s’agit ni plus ni moins que gagner du temps en période de guerre : « Pour faire notre travail, nous devons tous lire une masse d’articles. Presque tous sont beaucoup trop longs. Cela fait perdre du temps, alors que l’énergie doit être dépensée pour rechercher les points essentiels. » Et il enchaîne par des conseils précis : « Je demande à mes collègues et à leur personnel de veiller à ce que leurs rapports soient plus courts. i) L’objectif devrait être des rapports qui exposent les principaux points d’une série en paragraphes courts et nets. (ii) Si un rapport s’appuie sur une analyse détaillée de certains facteurs complexes ou sur des statistiques, ceux-ci devraient être placés dans une annexe. (iii) Souvent, l’objectif est mieux atteint en soumettant non pas un rapport complet, mais uploads/Litterature/ maitriser-les-techniques-redactionnelles-pour-des-textes-clairs-et-efficaces-2020.pdf

  • 13
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager