LOUIS LAVELLE [1883-1951] Membre de l’Institut Professeur au Collège de France

LOUIS LAVELLE [1883-1951] Membre de l’Institut Professeur au Collège de France (1962) Manuel de méthodologie dialectique Préface de Gisèle BRELET Un document produit en version numérique par un bénévole, ingénieur français qui souhaite conserver l’anonymat sous le pseudonyme de Antisthène Villeneuve sur Cher, France. Page web. Dans le cadre de: "Les classiques des sciences sociales" Une bibliothèque numérique fondée et dirigée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Site web: http://classiques.uqac.ca/ Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.ca/ Louis Lavelle, Manuel de méthodologie dialectique. (1962) 2 Politique d'utilisation de la bibliothèque des Classiques Toute reproduction et rediffusion de nos fichiers est interdite, même avec la mention de leur provenance, sans l’autorisation formelle, écrite, du fondateur des Classiques des sciences sociales, Jean-Marie Tremblay, sociologue. Les fichiers des Classiques des sciences sociales ne peuvent sans autorisation formelle : - être hébergés (en fichier ou page web, en totalité ou en partie) sur un serveur autre que celui des Classiques. - servir de base de travail à un autre fichier modifié ensuite par tout autre moyen (couleur, police, mise en page, extraits, support, etc...), Les fichiers (.html, .doc, .pdf, .rtf, .jpg, .gif) disponibles sur le site Les Classiques des sciences sociales sont la propriété des Classiques des sciences sociales, un organisme à but non lucratif composé exclusivement de bénévoles. Ils sont disponibles pour une utilisation intellectuelle et personnelle et, en aucun cas, commerciale. Toute utilisation à des fins commerciales des fichiers sur ce site est strictement interdite et toute rediffusion est également strictement interdite. L'accès à notre travail est libre et gratuit à tous les utilisateurs. C'est notre mission. Jean-Marie Tremblay, sociologue Fondateur et Président-directeur général, LES CLASSIQUES DES SCIENCES SOCIALES. Louis Lavelle, Manuel de méthodologie dialectique. (1962) 3 Cette édition électronique a été réalisée par un bénévole, ingénieur français de Villeneuve sur Cher qui souhaite conserver l’anonymat sous le pseudonyme de Antisthène, à partir du livre de : Louis Lavelle Manuel de méthodologie dialectique. Préface de Gisèle Brelet. Paris : Les Presses universitaires de France, 1re édition, 1962, 181 pp. Collection : Bibliothèque de philosophie contemporaine. Police de caractères utilisée : Pour le texte: Times New Roman, 14 points. Pour les citations : Times New Roman, 12 points. Pour les notes de bas de page : Times New Roman, 12 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2008 pour Macintosh. Mise en page sur papier format : LETTRE US, 8.5’’ x 11’’. Édition numérique réalisée le 24 février 2014 à Chicoutimi, Ville de Saguenay, Québec. Louis Lavelle, Manuel de méthodologie dialectique. (1962) 4 Louis Lavelle (1962) Manuel de méthodologie dialectique Paris : Les Presses universitaires de France, 1re édition, 1962, 181 pp. Collection : Bibliothèque de philosophie contemporaine. Louis Lavelle, Manuel de méthodologie dialectique. (1962) 5 REMARQUE Ce livre est du domaine public au Canada parce qu’une œuvre passe au domaine public 50 ans après la mort de l’auteur(e). Cette œuvre posthume, publiée en 1962, est maintenant dans le domaine public au Canada depuis 2012. Cette œuvre n’est pas dans le domaine public dans les pays où il faut attendre 70 ans après la mort de l’auteur(e). Respectez la loi des droits d’auteur de votre pays. Louis Lavelle, Manuel de méthodologie dialectique. (1962) 6 [II] Du même auteur _______ ŒUVRES PHILOSOPHIQUES La dialectique du monde sensible (Belles-Lettres). La perception visuelle de la profondeur (Belles-Lettres). La présence totale (Éditions Montaigne). LA DIALECTIQUE DE L’ÉTERNEL PRÉSENT : * De l’être (Éditions Montaigne). ** De l’acte (Éditions Montaigne). *** Du temps et de l’éternité (Éditions Montaigne). **** De l’âme humaine (Éditions Montaigne). Introduction à l’ontologie (Presses Universitaires de France). De l’intimité spirituelle (Éditions Montaigne). TRAITÉS Traité des valeurs. T. I : Théorie générale de la valeur (Presses Universitaires de France). Traité des valeurs. T. II : Le système des différentes valeurs (Presses Universitaires de France). ŒUVRES MORALES La conscience de soi (Grasset). L’erreur de Narcisse (Grasset). Le mal et la souffrance (Plon). La parole et l’écriture (L’Artisan du Livre). Les puissances du moi (Flammarion). Quatre Saints (Albin Michel). Conduite à l’égard d’autrui (Albin Michel). CHRONIQUES PHILOSOPHIQUES Le moi et son destin (Éditions Montaigne). La philosophie française entre les deux guerres (Éditions Montaigne). * Morale et religion (Éditions Montaigne). _______ Louis Lavelle, Manuel de méthodologie dialectique. (1962) 7 [181] Table des matières Préface, par Gisèle BRELET [V] Avertissement [XV] LIVRE I. LA RÉFLEXION Chapitre I. — Réflexion et méthode [3] — II. — Réflexion et premier commencement [15] — III. — Réflexion et subjectivité [27] — IV. — Réflexion et participation [47] LIVRE II. LA MÉTHODE Chapitre I. — La dialectique de la conscience [59] — II. — Méthodes classiques et méthode dialectique [76] — III. — La dialectique comme analyse créatrice [88] — IV. — Multiplicité et totalité dialectiques [108] LIVRE III. LA DÉCOUVERTE Chapitre I. — Découverte et signification [119] — II. — Découverte et présence [134] — III. — Intention et attention [152] — IV. — Profondeur et totalité [161] Conclusion [175] Louis Lavelle, Manuel de méthodologie dialectique. (1962) 8 [V] Manuel de méthodologie dialectique PRÉFACE de Gisèle BRELET Retour à la table des matières Le Manuel de méthodologie dialectique mérite pleinement d’être considéré comme le testament philosophique de Louis Lavelle. En cet ouvrage ultime, toute la philosophie lavellienne se résume et se juge en se confrontant à son inspiration originelle. Harmonieusement elle s’achève par un retour à ses sources et la conscience aiguë qu’elle prend d’elle-même. Aussi ces pages capitales éclairent-elles l’œuvre entier comme de l’intérieur. La démarche fondamentale de Lavelle nous est ici livrée dans sa pureté ; nous assistons à son itinéraire spirituel, et par là même à la naissance des thèmes majeurs de sa pensée. Lavelle disait volontiers que la philosophie est une méthode avant d’être une doctrine : ce qu’attestait selon lui l’exemple de tous les grands philosophes. C’est précisément dans la Méthodologie que la doctrine lavellienne nous révèle la méthode même qui l’engendra — et par laquelle nous pouvons l’engendrer à notre tour. Aborder Lavelle par cet ouvrage, ce serait accéder directement au cœur même de sa pensée, à son originalité la plus essentielle. Originalité de la méthode où s’affirme l’esprit même de la doctrine. Il faut souligner tout le prix de la Méthodologie pour l’interprétation de la philosophie lavellienne, qui nous confie ici ses clefs secrètes. Lavelle s’y montre soucieux de se définir à l’égard des grands philosophes du passé et du présent, d’engager avec eux un débat sur le problème central de la philosophie : celui de ses fondements méthodologiques. C’est qu’en fait Lavelle rompt sur ce point avec toute la tradition : il donne à la méthode un sens nouveau, contraire à la conception classique, et qui risque de surprendre le lecteur non prévenu. La méthode lavellienne n’est pas une pure logique : davantage apparaît-elle à la fois comme une éthique et une esthétique. L’esprit de finesse y vient sans cesse équilibrer l’esprit de géométrie, Louis Lavelle, Manuel de méthodologie dialectique. (1962) 9 le goût et le sens du concret y font [VI] échec à l’ambition constructrice. La vérité philosophique ne saurait selon Lavelle s’enclore en quelque système de syllogismes — et la forme spinoziste qu’adopte la Méthodologie ne doit pas nous leurrer. Dans un inédit très curieux et bien significatif, Paradoxes sur la méthode, Lavelle confesse que selon lui il n’y a pas plus de règles pour la méthode que pour la création de l’œuvre d’art. Tel l’artiste, l’esprit ne peut créer sous la contrainte. Il faut lui laisser son jeu le plus libre et le plus naturel, il faut qu’il aille son train, dans une parfaite disponibilité qui lui permette d’accueillir les dons gratuits de l’inspiration. Si la méthode lavellienne se méfie des prétentions de la méthode, c’est qu’elle fait confiance à l’esprit vivant. Car rien ne peut se substituer à l’expérience spirituelle. La vérité, nous la portons en nous, et la méthode est cet « art subtil » qui disposera notre âme à la reconnaître par un consentement pur. Car il faut aller au vrai avec toute son âme : la vérité n’est captée qu’à force d’humilité, de sincérité. Elle se dérobe à tous les efforts de la volonté et de l’amour-propre, et se livre moins à la rigueur de la déduction qu’à la pureté de l’attention, à cette attention de l’esprit à lui-même qui est sans doute son acte le plus haut. Pour la première fois avec Lavelle, la méthode se libère de ses limites et s’intègre ce qui semblait n’exister qu’à ses dépens. Elle met en jeu la conscience tout entière, dont elle sollicite jusqu’aux puissances affectives. « Comme si la lumière en nous était toujours un effet de la ferveur 1. » * * * 1 De l’acte, p. 536, Aubier, 1937. Louis Lavelle, Manuel de méthodologie dialectique. (1962) 10 Lavelle voit donc la méthode moins en logicien et en savant, qu’en artiste et en moraliste. De là, sur ce point, son opposition à Descartes auquel pourtant l’unissent tant d’affinités. uploads/Litterature/ manuel-metho-dialectique.pdf

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