Voilà que paraît « Soumission », un nouveau livre de Monsieur Thomas dit Houell

Voilà que paraît « Soumission », un nouveau livre de Monsieur Thomas dit Houellebecq. En cette année 2015, le livre est édité chez Flammarion et, comme il est annoncé par touste la presse, il décrirait « une France dirigée par un gouvernement islamiste en 2022 » (diable! que voilà une imagination débordante !)... Ce matin, et si je m’en allais donc consacrer quelques minutes à dire, moi aussi, ce que j’en pense ? Le plan com de M. Houellebecq. L’aspect du « piratage » qu’aurait subi le livre de M. Thomas Houellebecq est sans grande importance. En effet, on a quelque peu l’impression que désormais, dans le monde moderne, toute mise sur le marché d’un produit cinématographique (comme « The Interview »), littéraire, ou présumé tel, sera précédé par un piratage – ou en tout cas par l’annonce d’un « piratage ». Se prétendre victime d’une censure est sans doute le meilleur moyen de se faire de la publicité. Et cela, au risque que ceux qui sont réellement censurés soient encore davantage condamnés par la loi du silence. Car c’est cela, le drame du monde moderne : les auteurs originaux ou talentueux, vraiment anticonformistes, risquent de demeurer des inconnus. Il faut déjà faire partie du « Star system » pour qu’on parle de toi quand tu es censuré (ou que tu prétends l’être). Résultat, ce sont toujours les mêmes qui parlent des mêmes, comme dans ces débats télévisés où des puits de conformisme et d’inculture se posent (sans rire !) la question : « mais que sont devenus les provocateurs » ?... Ce n’est pas de la censure. Des épisodes de censure, en France, moi j’en connais (et la censure me répugne). Moi, j’appelle ça le « plan com » de Monsieur Houellebecq. Voilà faite, d’avance, la promotion d’un livre pas encore paru. « Soumission », une pseudo-uchronie. Est-ce un livre de politique-fiction ? Monsieur Thomas (dit Houellebecq) déclare par exemple au « Figaro Magazine » : « (...) Ceci posé, oui, je pense qu'une telle situation est possible, mais pas à l'horizon indiqué. J'ai supposé pour les besoins de mon roman une accélération du temps et la percée d'un parti musulman en 2022 ». J’avoue que je ne comprends pas très bien – à moins que je ne comprenne que trop ? Si une telle situation est « possible », et si elle est même le thème d’un roman, alors pourquoi situer ledit roman en 2022 ? Orwell a donné pour titre à son roman : « 1984 ». Je suppose donc qu’Orwell imaginait la situation qu’il décrivait possible en 1984. Il n’a pas appelé son livre « 1952 » ou « 3015 ». Voilà donc le lecteur hypothétique de M. Thomas Houellebecq prévenu. On lui propose d’acheter un livre situé en 2022, tout en sachant que l’auteur lui-même croit la situation qu’il décrit impossible à cette date-là. Mais si c’est une histoire « impossible », alors pourquoi les personnages y sont-ils les hommes (ou les femmes) politiques d’aujourd’hui ? Pourquoi 2022 ? Qui sait ? Dans l’espoir de « coller à l’actualité » ? Voire dans celui de susciter des peurs ? « Soumission », un scénario grotesque et impossible. Soumission se passerait à l'issue de l'élection d'un président de la République musulman... face au Front national... et grâce au ralliement de l'UMP et du PS. Afin de faire barrage au FN, les deux partis auraient passé un accord avec « Fraternité musulmane », et accepté l'islamisation de l'éducation nationale et... l'autorisation de la polygamie. Vous imaginez... Sarközy et Valls qui s’allient à la « Fraternité musulmane » face à M’dame Marine Le Pen (et à MM. Louis Aliot et Philippot)... C’est évidemment n’importe quoi. Mais il est évidemment plus simple (et plus rentable ?) pour M. Houellebecq Thomas de mettre en garde contre une imaginaire « polygamie musulmane » (sic) qui s’abattrait sur la France en 2022, que de dénoncer éventuellement à d’autres coutumes religieuses, pour ne pas dire tribales, qui ont réellement lieu en France, non pas en 2022 mais bel et bien en 2015. Trois « suicides » de « l’Occident » ? Toujours au « Figaro Magazine », M. Thomas sentencie : « Il y a un suicide plus général qui est celui de l'Occident, suicide économique, démographique et surtout spirituel ». Ce n’est certainement pas original. Et puis, un « suicide économique » ? Qu’entend par là M. Thomas Houellebecq ? Le suicide est, ne serait-ce qu’étymologiquement, « le meurtre de soi ». Or, l’Occident ne se suicide nullement écomomiquement. L’Occident a inventé et suscité le capitalisme, et le capitalisme n’est pas un suicide. C’est plutôt un assassinat économique, un assassinat peut-être programmé, du monde entier. Comme si le capitalisme avait besoin de la « crise ». La crise, c’est le capitalisme. Un monde capitaliste où une centaine de « grandes fortunes » possède les mêmes richesses que plsuieurs milliards d’êtres humains n’est pas un système qui se suicide, c’est un système qui exploite et qui appauvrit la planète au profit exclusif de quelques-uns. « Un suicide démographique » ? Que signifie ? Face à ce genre de discours, il me semble toujours utile de rappeler que la « baisse de la démographie » n’est pas, en soi, un facteur déterminant. Il est vain de regarder les choses d’un seul point de vue quantitatif. Le problème, en Europe, n’est pas à mon avis que l’on fasse moins d’enfants. Ce n’est en tout cas pas le seul problème. Le fait est que la croissance démographique est plus grande, et même colossalement plus importante en Asie et en Afrique (qui sont aussi des continents beaucoup plus grands que l’Europe). En Europe, le problème est sans doute surtout de mal éduquer (voire : de ne pas éduquer) les jeunes générations. Il vaudrait peut-être mieux faire moins d’enfants, mais mieux les éduquer. Il ne servirait pas à grand-chose que les Européens se mettent à faire des millions d’enfants, s’ils devaient passer leur enfance, leur jeunesse et leur vie à apprendre à baragouiner trois mots d’angliche ou de franglais, à jouer à la Play Station ou à publier, sur Facebook, des monuments quotidiens à leur illettrisme. Faire des enfants, très bien (au fait, M. Houellebecq a-t-il des enfants ? Que fait-il, à titre personnel, pour lutter contre la « baisse de la démographie » ?), mais si c’est pour les mettre devant la téélvision ou ne rien leur enseigner, ou en faire des consommateurs de gadgets inutiles... Quant au « suicide spirituel », je reste perplexe. Ce suicide spirituel, quelles en seraient (selon M. Thomas Houellebecq) les causes ? Je ne nie pas forcément l’existence d’un tel « suicide ». Mais mon diagnostic ne doit pas être le même de celui de M. Houellebecq. Je ne crois pas que les remèdes que je proposerais pour essayer de l’éviter seraient les mêmes que ceux de M. Thomas Houellebecq... Des qualités poétiques des uns et des autres. Pour ne prendre qu’un seul exemple, et je pourrais en prendre beaucoup d’autres, je conseille à tout un chacun de lire les poèmes de M. Houellebecq (publiés chez les plus grands éditeurs, et encensées par la presse...), et ensuite de lire les miens (publiés dans l’indifférence générale chez de tout petits éditeurs comme, par exemple, aux minuscules « éditions des petits bonheurs » dirigées par M. Jean-Pierre Fleury, docteur en sociologie de l’université de Nantes). Oui, je propose à qui le veut de lire, en toute objectivité, les oeuvres poétiques de M. Thomas Houellebecq et les miennes. Je propose à tout un chacun (et notamment à ceux qui devraient être qualifiés pour prononcer un tel jugement, j’entends par là les critiques littéraires, et les « spécialistes » universitaires de poésie) d’en juger les qualités métriques, d’inspiration et, tout bonnement, de poésie... Un « jeu » pourrait aussi consiter à faire lire, à des gens qui n’auraient jamais lu les poèmes de M. Thomas Houellebecq, et pas non plus les miens, nos oeuvres respectives. Ensuite, ces lecteurs pourraient se prononcer. On aurait des surprises. Et au demeurant, je rappelle quand même qu’Etienne de Montety, directeur du Figaro Littéraire, disait quand même énormément de bien de mes qualités poétiques en première page du « Figaro » du 8 avril 2011. Rien que pour ça, cela mériterait peut-être que des espris vraiement curieux fassent l’effort de ne pas se fier aux apparences, mais de lire mes poèmes... Je sugère à tout le moins de mettre, côte à côte, les poèmes de M. Thomas Houellebecq, et puis les miens, et ensuite de comparer et de se demander pourquoi les uns sont publiés chez les plus « grands éditeurs » parisiens, et pas les autres. A mon avis, il y aurait peut-être là une réponse, ou un début de réponse, au « suicide spirituel » que dénonce M. Houellebecq... Résumons. M. Thomas Houellebecq publie un bouquin au titre (« Soumission ») qui risque d’être confondu par les bibliophiles avec une infinité de livres, ou de films qui avaient uploads/Litterature/ michel-quot-houellebecq-quot-exemple-parfait-de-la-soumission-au-quot-politiquement-correct-quot.pdf

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