Michelet, Jules. Bible de l'humanité. 1864. 1/ Les contenus accessibles sur le

Michelet, Jules. Bible de l'humanité. 1864. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisation@bnf.fr. BIBLE DEL~HUMANt TE ERRATA Page 2), th'rnicrn)ignn,aM/MM</e.'Sans ceUe foi, ils n'auraient jama!sf.ut,M.'Cf(tcfoiscu)c))e)ttnousexp)iqucr. 47,)!gne4,aMyMM<7e.'Cetui-ci,yMM:LGnon\'cnuH~m.i. Si',)ignc2t,~M</eM<7f.'fteso))(1r~M<'?;~c-!son~!r~. 55, ligne 9, <7t< <MM <7e Sevcrc,/MM; s~vcrc. 1H5, note, dernière )ignc. C!<//<< f/e baïoue, /M haffotjc. MC,)i!;nclO,<ïi(<!Mf~quiseu)rite~prMvit,/M.°:qui snutvitctpt'Hvit. 43), lignent,<7M/M)'MM.'369. t'A)tt~)~r.MO~ttjtCO~ErCOïft')tDËDEt!FU!tTtt,t 1 J.MICH ELET BIBLE L HUMANITE PARTS F. OIAMEROT, LIBRAIRE-ÉDITEUR ~.nUEnuJAUntNET d864 Tottsdj'oitsr~ser~ PREFACE L'humanité dépose incessamment son âme en une Bible commune. Chaque grand peuple y écrit son verset. Cesversets sont fort clairs, mais de forme diverse, d'une écriture très-libre, ici en grands poëmes, ici en récits historiques, là en pyramides, en statues. Un Dieu parfois, une Cité, en dit beau- coup plus que les livres, et, sans phrase, exprima l'âme même. Hercule est un verset. Athènes est un verset, autant et plus que l'Iliade, et le haut génie de la Grèce est tout dans Pallas At)iènè. II se trouve souvent que c'est le plus profond a PRÉFACE. n qu'on oublia d'écrire, la vie dont on vivait, agis- sait, respirait. Qui s'avise de dire « Mon cœur a battu aujourd'hui. HIls agirent ces héros. A nous de les écrire, de retrouver leur âme, leur magna- nime coeur dont tous les temps se nourriront. Age heureux que le nôtrel Par le fil électrique, il accorde l'âme de la Terre, unie dans son pré- sent. Par le fil historique et la concordance des temps, il lui donne le sens d'un passé fraternel et la joie de savoir qu'elle a vécu d'un même es- prit Cela est très-récent et de ce siècle même. Jus- qu'ici les moyens manquaient. Ces moyens ajour- nés (sciences, langues, voyages, découvertes en tout genre) nous sont arrivés à la fois. Tout à coup l'impossible est devenu facile. Nous avonspu percer l'abîme de l'espace et du temps, les cieux derrière les cieux, les étoiles derrière les étoiles. D'autre part, d'âge en âge, en reculant toujours, l'énorme antiquité de l'Egypte en ses dynasties, de l'Indè eh ses dieux et ses langues successives et superposées. Et dans cet agrandissement où l'on pouvait s'at- tendre à trouver plus dé discordance, au contraire PRÉFACE. )U l'harmonie s'est révélée de plus en plus. Les astres dont le spectre solaire vient de nous faire connaître la composition métallique, semblent peu différer du nôtre. Les âges historiques auxquels la linguistique nous a permis de remonter, diffèrent très-peu des temps modernes dans les grandes choses morales. Pour le foyer surtout et'les affections du cœur, pour les idées élémentaires de travail, de droit, de justice, la haute antiquité, c'est nous. L'Inde pri- mitive des Védas, l'Iran de l'Avesta, qu'on peut nommer l'aurore du monde, dans les types si forts, si simples et si touchants qu'ils ont laissés de la famille, du travail créateur, sont bien plus près de nous que la stérilité, l'ascétisme du Moyenâge. Rien de négatif en ce livre. Il n'est qu'un, fil vivant, la trame universelle qu'ont ourdie nos aïeux de leur pensée et de leur cœur. Nous la continuons, sans nous en rendre compte, et notre âme y sera demain. Cen'est pas, comme on pourrait croire, une his- toire des religions. Cette histoire ne peut plus s'isoler et se faire à part. Nous sortons tout à fait des classifications. Le fil général de la vie que nous suivons se tisse de vingt fils réunis, qu'on n'isole PRÉFACE. tV qu'en les arrachant. Au fi) religieux s'emmêlent Incessamment ceux d'amour, de famille, de droit, d'art, d'industrie. L'activité morale comprend la religion et n'y est pas comprise. La religion est caM~, mais beaucoup plus effet. Elle est souvent un cadre où la vraie vie se joue. Souvent un véhicule, un instrument des énergies natives. Quand la foi fait le coeur, c'est que déjà lui- même le cœur a fait la foi. Monlivre naît en plein soleil, chez nos parents, les fils de la lumière, les Aryas, MtëH~, Perses et Grecs, dont les Romains, Celtes, Germains, ont été des branches inférieures Leur haut génie, c'est d'avoir tout d'abord créé les types des choses essentielles et vitales pour l'humanité. <Celivreestinfiniment simple. Unpremier essai en cegenre ne devait donner queleplusclair,écarter1"Lesessais dela vie sauvage; 2°lemonde excentrique (Chinois, elc.);3°le monde qui a laissé peu,et dontl'âgeestencore discuté (Celtes, etc.);4°il a dû écartersurtout,mêmedes sociétés lumineuses, la haute abstraction quine futjamais populaire. Onparletropdesphilo- sophes. Leurs livres, même enGréce, étaient peulus.Très-juste- mentAristote semoque decesotd'Alexandre quiseplaint dece quela .M!p/i~ estpubliée! Ellerestacomme inédite, et fut très-longtemps oubliée. PRÉFACE. v L'Inde primitive des Vedas nous donne la famille dans la pureté naturelle et l'incomparable noblesse que nul âge n'a pu dépasser. La Perse est la leçon du h'afs~ héro'ique,dans la grandeur, la force, la vertu créatrice, que notre temps lui-même, si puissant, pourrait envier. La Grèce, .outre ses arts, eut le plus grand de tous, l'art de faire ~tommc. Merveilleuse puissance, énormément féconde, qui domine et méprise ce qui s'est fait depuis. Si de bonne heure l'homme n'eût eu ses trois CSMSM vie (respiration, circulation et assimila- tion), l'homme à coup sûr n'eût pas vécu. Si, dès l'antiquité, il n'eût pas possédé ses grands organes sociaux (foyer, travail, éducation), il n'au- rait pas duré. La société eût péri, et l'individu même. Donc, les types naturels en ont existé de bonne heure et dans une beauté merveilleuse et incompa- rable. Pureté, force, lumière, innocence. Toute enfance. Maisrien de plus grand. Vierges, enfants, venez, et prenezhardimentles a. PRÉFACE. Yt Bibles de lumière. Tout y est salubre et très-pur. Le plus pur, l'Avesta, un rayon du soleil. Homère, Eschyle, avec les grands mythes héroï- ques, sont pleins de jeune vie, verte sève de mars, brillant azur d'avril. L'aube est dans les Védas. Dans le Ramavana (ôtez cinq ou six pages de pauvretés modernes), un soir délicieux où toutes les enfances, les ma- ternités de Nature, esprits, fleurs, arbres, bêtes, jouent ensemble et charment le coeur. A la trinité de lumière, tout naturellement par Memphis, par Carnage, par Tyr et la Judée, con- trasta, s'opposa le sombre génie du midi. L'Egypte dans ses monuments, la Judée dans ses écritures, ont déposé leurs Bibles, ténébreuses et d'effet profond. Les filsde la lumière avaient immensément ouvert et fécondé la vie. Mais ceux-ci entrèrent dans la mort. La mort, l'amour, mêlés ensemble, profon- dément fermentent aux cultes de Syrie qui se'sont répandus partout. Ce groupe de nations est sans nul doute le côté secondaire, la petite moitié du genre humain. PRÉFACE. Y~ Grande est leur part pourtant par le commerce et l'écriture, par Carthage et la Phénicie, par la con- quête arabe, et cette autre conquête, singulière, que.la Biblejuive a faite de tant de nations. Ceprécieux monument, où si longtemps le genre humain chercha sa vie religieuse, est admirable pour l'histoire, mais beaucoup moins pour l'édi- fication. On y a conservé avec grande raison la trace si diverse de tant d'âges et de situations, des changeantes pensées qui l'inspirèrent. Il a l'air dogmatique, mais ne peut l'être, étant telle- l'air dogmatique, mais ne. peut l'être, étant telle- ment incohérent. Le principe religieux et uploads/Litterature/ michelet-jules-bible-de-l-x27-humanite-1864.pdf

  • 26
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager