Antenne Maîtrise des Langages CDDP Loire Atlantique 5 route de la Jonelière BP
Antenne Maîtrise des Langages CDDP Loire Atlantique 5 route de la Jonelière BP 92226 44322 Nantes cedex 3 Tel : 02.51.86.85.72 Mail : aml@ac-nantes.fr Un réseau d’auteur : pourquoi ? Comment ? La mise en réseau est un moyen de construire une culture littéraire, de mieux comprendre les textes. Les élèves vont s’imprégner de l’univers particulier de l’auteur, comparer les éléments des récits. Ces mises en relation, l’expression des liens perçus entre les œuvres sélectionnées, permettront aux élèves de se créer un horizon d’attente, de construire la notion d’auteur, de tisser une relation de connivence avec lui. Cette mise en réseau ne peut être que le fait des enfants : il faut leur laisser du temps pour lire et relire les œuvres, s’exprimer et partager sur leur ressenti. Les séances d’explication seront le travail du collège. C’est en explorant les livres qu’ils s’empareront des thématiques propres à l’auteur. Afin de faciliter l’accès aux textes longs, il est conseillé d’alterner lectures silencieuses par l’élève et lectures à voix haute par l’adulte. Pour les élèves les plus en difficulté, afin d’aiguiser leur curiosité, on peut contextualiser les romans ou leur en dévoiler le début afin qu’ils ne soient plus complètement inconnus. Les héros des deux romans étudiés partent pour un voyage circulaire. A chaque étape de ce voyage correspond un nouveau récit. Il est donc possible de leur lire ou de leur résumer certains passages intermédiaires. Des discussions avec des élèves plus experts pour partager sur leurs stratégies de lecteurs sont également une aide précieuse. Dans leur cahier de lecteur les élèves notent leurs impressions, expliquent un passage à leur manière, formulent ce qu’ils en ont compris, ce qu’ils en pensent. Les élèves partent d’une intuition globale pour revenir au texte et justifier cette intuition. L’enseignant encourage, oriente les lectures, propose des relectures partielles, des retours sur des passages choisis. Le cahier de Lecteur est un support aux échanges et aux discussions littéraires autour des thèmes choisis. La synthèse de ces analyses peut être affichée dans la classe et servir de référence. Jean-Claude Mourlevat Né en 1952, il est le cinquième enfant de six. Il enseigne l’allemand pendant cinq ans avant de devenir clown puis metteur en scène pour le théâtre. Il commence à écrire en 1997. Il écrit pour les adultes et les enfants. On retrouve un univers propre à l’auteur. Il aime les histoires où l’on voyage. Un point commun relie ses œuvres : l’imaginaire. Bibliographie (voir fiche) Brigitte Guibert CPC - Antenne Maîtrise des langages - IA 44 1 Autour de deux romans de l’auteur La rivière à l’envers . Tomek « Ainsi vous avez tout dans votre magasin ? demanda la jeune fille. Vraiment tout ? Tomek se trouva un peu embarrassé : Oui…enfin tout le nécessaire… » « Alors, dit la petite voix fragile, alors vous aurez peut-être …de l’eau de la rivière Qjar ? » Tomek ignorait ce qu’était cette eau, et la jeune fille le vit bien : « C’est l’eau qui empêche de mourir, vous ne le saviez pas ? » Dans La rivière à l’envers .1, le jeune Tomek a hérité de l’épicerie familiale où il s’ennuie lorsqu’une jeune fille, qui s’appelle Hannah vient lui acheter un sucre d’orge et lui parle de la rivière qui coule à l’envers, de l’océan vers le sommet de la montagne. L’eau qu’on trouve au sommet aurait le pouvoir d’empêcher celui qui la boit de mourir. Hannah est partie à la recherche de cette source pour sauver son oiseau. Derrière elle, Tomek va se lancer dans un voyage étonnant. La rivière à l’envers 2. Hannah A la page 94 de La rivière à l’envers, Hannah écrit dans sa lettre à Tomek : « Avant d’entrer par hasard dans votre épicerie, j’ai eu bien des aventures incroyables. Je vous les raconterai peut-être un jour. » Alors Mourlevat a replongé et écrit ce long récit à la première personne. « Je suis heureux que ce roman existe. Il vient s’unir à La rivière à l’envers .1, comme le font deux mains qui se joignent et dont les doigts se croisent. Il en remplit les creux. C’est un ensemble achevé maintenant. Les deux ajoutés évoquent pour moi quelque chose qui ressemble à la sérénité. » Dans La rivière à l’envers, Tomek nous entraînait sur les pas d’Hannah dans sa quête de l’eau qui rend éternel. Cette fois-ci, c’est Hannah qui raconte son voyage dans des contrées nouvelles et on y retrouve des paysages rencontrés dans La rivière à l’envers. L’œuvre est donc composée de deux parties qui se complètent l’une, l’autre. - On remarquera les dédicaces : « à mon père » pour Tomek, « à ma mère » pour Hannah. - On remarquera également que les illustrations de couverture de l’édition allemande se complètent. Brigitte Guibert CPC - Antenne Maîtrise des langages - IA 44 2 Approche des œuvres Découverte des livres à partir des tables des matières : On peut présenter les deux livres en même temps, même s’il est conseillé de les lire ensuite dans l’ordre. A partir de la fiche reprenant les tables des matières des romans, les élèves peuvent observer, comparer, relier, surligner, émettre des hypothèses et définir un premier horizon d’attente. La mise en commun s’accompagne de la production d’une affiche sur laquelle on pourra revenir Observation des premières et quatrièmes de couverture: - Les illustrations des couvertures, - Les titres, l’auteur, l’éditeur. - Les textes incitatifs des quatrièmes de couverture. - La comparaison des éditions française et allemande. Retour aux listes des chapitres -Relecture des premières hypothèses - Mise en relation avec les nouveaux renseignements. Lecture du para-texte : - De l’auteur (dédicace, préface) - De l’éditeur (sommaire, présentation de l’auteur) Musique : « La musique accompagne ma vie et mon travail » dit Mourlevat Mourlevat a choisi les musiques de Lakshmi Shankar et Sheila Dhar, chanteuses de l’Inde du Nord pour l’accompagner dans l’écriture des deux romans. - Ecoute de quelques extraits de cette musique « zen » - Accueil des remarques Brigitte Guibert CPC - Antenne Maîtrise des langages - IA 44 3 Découverte des histoires La rivière à l’envers 1. Tomek Prologue/I. Les oiseaux de passage / II. Grand-père Icham/ III. Le départ Intemporalité : Les romans se déroulent dans une époque indéterminée. Page 7 (le prologue) -…Bref, c’était…autrefois. L’épicerie de Tomek : L’auteur croit aux traces indélébiles laissées par l’enfance : « L’épicerie de Tomek, j’y suis entré quand j’avais cinq ans, dans mon village, j’y ai acheté des pains d’épice en forme de cœur dans leur papier brillant. » « C’était une période où j’ai découvert le plaisir de la nature : marcher en montagne, dans les bois, le long des rivières… » Bascule dans le fantastique : - Observer l’introduction de certains éléments de la réalité comme point de départ du roman puis l’entrée progressive dans l’irrationnel. Page 14 Tomek vend du sable chaud Page 40 Marie parle à Tomek de la forêt de l’oubli - Repérer les différences entre la fiction et la réalité. -Noter les procédés, les descriptions qui installent cette atmosphère particulière. On pourra étendre ces observations à d’autres romans fantastiques comme: Delval M.H., Les chats, Bayard Rosseti C., Marché Gobelin, MeMo Boisset E., Le grimoire d’Arkandias, Magnard IV. La forêt de l’oubli/ V. Marie/ VI. Les Ours Le seuil de la forêt représente une frontière qu’on ne franchit pas impunément et qui interdit tout retour en arrière. Mourlevat confie : « La forêt et le désert apparaissent comme des lieux qu’il s’agit de franchir. Ils sont des passages. La forêt n’est pas protectrice, y entrer, c’est plonger au fond de ses peurs et dans le noir de son inconscient ». Dans La rivière à l’envers, lorsqu’un voyageur traverse la forêt de l’oubli, il sort aussitôt de la mémoire de ceux qui l’ont connu. Les héros perdent leur identité pour une autre qu’ils n’ont pas encore acquise. Ils se retrouvent face à eux-mêmes, ils doivent s’adapter, changer. Dans cette première épreuve, si Tomek parvient à éviter les Ours géants grâce à Marie, Hannah doit affronter l’un d’eux et faire preuve de son courage. - Noter l’atmosphère qui fait monter l’angoisse. Le rire aide le lecteur à prendre des distances : Brigitte Guibert CPC - Antenne Maîtrise des langages - IA 44 4 - Remarquer la succession de moments inquiétants puis amusants, l’imbrication du rire et de la peur. (L’âne péteur : pourquoi cette exagération ?) - Réseau sur le thème de la forêt dans les contes : Le petit poucet Le petit chaperon rouge Hansel et Gretel Dans la forêt profonde, Browne A, Ecole des loisirs VII. La prairie/ VIII. Les mots qui réveillent Les voyages d’Ulysse : Après son départ de Troie, Ulysse aborde au pays des Cicones puis reprend la mer. Assailli par une tempête, il est porté chez les Lotophages. Ces derniers se nourrissent de « lotos », végétal. Les compagnons d’Ulysse se repaissent de ce fruit qui provoque l’oubli en ôtant la conscience d’appartenance à une famille à une cité. uploads/Litterature/ mourlevat-pdf.pdf
Documents similaires










-
25
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jan 23, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 0.2290MB