MUSICOLOGIE des AGES CLASSIQUE et ROMANTIQUE COURS n°1 Mardi 23/01/2007 PROGRAM

MUSICOLOGIE des AGES CLASSIQUE et ROMANTIQUE COURS n°1 Mardi 23/01/2007 PROGRAMME :  Le lied  La symphonie  La sonate  L’opéra Contrôle continu : résumé des conférences entendues : - Le 27 mars au CUM de 9h30 à 12h30 : Carissimi / Charpentier - 14h30 / 16h30 : analyse rhétorique - Le 30 mars : concert au CUM : représentation Carissimi Charpentier - Le 3 avril : de 14h à 18h à la place du cours au CUM - à 20h Concert Puccini à l’Eglise ste Réparate *Décrire pour chaque conférence le plan ; retrouver les idées principales et les éléments essentiels dans chaque conférence. *Relever le vocabulaire spécifique et le définir avec vos propres mots. *Commentaire des conférences : sujet : « De la Vocalité italienne du XVIIIème siècle à l’âge Romantique » mais plus précisément la vocalité italienne Romantique. *Faire la critique des concerts (musicologique) *Commentaire synthétique sur la vocalité italienne (peut inclure Mendelssohn). LE LIED *Suleika , Franz Schubert op.14 C’est un Kunstlied. Schubert expose des portraits de femme dans ses lieder. Ici on a un des aspects féminins. Le lied (pluriel Lieder) est une pièce vocale généralement accompagnée par le piano ou par un orchestre. Il prend ses origines dans la chanson polyphonique. C’est un genre totalement Romantique ; une réunion des arts : Il exprime un poème avant tout. C’est une des pièces les plus raffinée, complexe, c’est un genre accompli allemand (avec la musique de chambre). Deux styles de Lied :  Le Volkslied : thèmes populaires ou qu y ressemblent  Le Kunstlied : savant *Heiden-Röslein (Rose des Bruyères) Schubert C’est un Volslied. L’accompagnement est léger. C’est une forme strophique (la plus simple), tonalité majeure et peu de modulations. Le piano aime la voix. L’auditeur est censé connaître le poème : c’est l’histoire d’un viol à travers l’histoire d’une rose cueillie qui fane (second degré). Le lied est meilleur sur un poème faible car il y a une plus grande difficulté de mettre en valeur la musique sur des poèmes qui se suffisent à eux-même comme ceux de Goethe. -Reichardt a écrit des lieder ou il fait ressortir le sentiment du poème dans le lied. Lien très fort entre poème et musique. -Zunsteeg a introduit désespoir et mort dans le lied. -Haydn a laissé 52 lieder en Allemand ou en Anglais soit strophique soit sous forme de chansonnette. L’un d’eux est devenu l’hymne national autrichien Gott Erhalte (L’hymne anglais God save the Queen a aussi été composé par Haydn) -Mozart a laissé 40 lieder ou l’accompagnement au piano est autonome. Il est extrêmement virtuose dans le lied. *Abendempfindung (Impression du soir), Mozart. Composé en même temps que Don Giovanni. C’est un poème anonyme qui parle d’une jeune fille qui va mourir. Il utilise la forme Durchkomponiert. *Als Louise Die Briefe , Mozart Le lied classique s’achève avec Beethoven. Deux évènements favorisent le développement du lied : - La littérature bourgeoise se développe : poésie à la maison - Le pianoforte est le parfait soutien pour la voix et il est présent partout dans le milieu bourgeois. Beethoven connaît tous les domaines vocaux et les lieds de Meefe. *Adélaïde , Beethoven Beethoven l’a écrit pour lui-même, il chantait et s’accompagnait. Sa préoccupation est le piano et moins le poème. *In questa tomba ossura , Beethoven Il fait partie du cycle An die Ferne Geliebre. Dans ce cycle, six poèmes autour de la même idée. Les lieder 3 et 4 sont le climax, ont la même tonalité, le même sens. Les lieder 2 et 5 sont identiques, même mélodie, même tonalité. Idem pour les lieder 1 et 6. Mise en valeur du piano, nombreux figuralismes. Beethoven fait passer le lied du mouvement Classique au mouvement Romantique. Ses lieder sont écrit pour ses salons et pour être vendus. Dans les lied de Beethoven on retrouve deux principaux thèmes : l’amour déçu et la mort. *An die Ferne Geliebre – Lied n°2 -La relation Musicien/Poète: Les musiciens choisissent des pètes modestes pour pouvoir développer la musique. Les grands poètes comme Hölderlin sont peu choisis. Certains poètes n’écrivent que pour être mis en musique comme Müller. -Poèmes de Goethe : 71 chez Schubert, 58 chez Wolf. Goethe est un poète mis en valeur dans la langue Allemande qui est musicale. -Heine est extrêmement mis en musique car il est très cynique, très ironique dans ses poésies. -Les musiciens choisissent des poèmes qui leur correspondent. -Mörike (poésie la plus folle) est prit 5 fois chez Schumann et 55 fois chez Wolf. -Eichendorff est plus lyrique et intime, il est prit 16 fois chez Schumann. Ainsi vont se former des couples : poète/compositeur dans le lied ; comme Schubert/Goethe et Eichendorff/Schumann. La musique se doit de mettre en valeur le poème mais ne le prend en réalité que comme une source d’inspiration en le retransfigurant avec son propre regard. Beaucoup d’importance accordée au piano. -Dans l’esthétique Romantique au XIXème siècle, l’art est un tout. Le lied permet d’accéder à des zones indicibles, il est assimilable à une religion. Hegel parle de Geist qui correspond à l’esprit humain + l’univers + l’âme. Le lied est une forme extramusicale, par l’intervention du poème.  Franz Schubert (1797-1828): Il est né à Viennes en 1797, fils d’un instituteur de poésie. Il apprend la musique avec Salieri, Mozart. Lorsqu’il a 11 ans , Salieri estime qu’il n’a plus rien à lui apprendre. Il chante à la Chapelle mais est renvoyé lorsqu’il mue. Il se réfugie donc dans la composition vocale. Contrairement à Salieri qui méprise le lied et aime l’opéra, Schubert se consacrera au lied. En 1814, alors qu’il n’a que 17 ans il compose Marguerite au rouet. *Marguerite au rouet , Schubert Lied d’après le poème Faust de Goethe. Figuralisme : le rouet au piano. C’est une réussite. *Le Roi des Aulnes , Schubert L’année suivante, en 1815. Dans ce lied, un seul chanteur chante trois personnages différents dont le père (affolé) et la mort (voix douce). Schubert a écrit 250 lieder cette année là. Il est aussi instituteur. Il rencontre des difficultés sociales, politique et amoureuses. Sa santé ne rattrape rien, il attrape la petite vérole (il est soigné au mercure qui est un poison à long terme). A 20 ans il est très mûr, il écrit le Voyage d’hiver en 1827. En 1828 a lieu la représentation du Voyage d’Hiver et il meurt le 19 novembre de la même année. On le voit comme un romantique. Il a une double admiration pour Goethe et Beethoven(qu’il reporte sur le piano qui est indépendant dans ses lieder). Il utilise des cellules thématiques. Schubert exprime dans la musique amour et douleur. 14 jours avant sa mort il prend des cours de fugue. Au total il a écrit environ 600 lieder sur toute sa vie et qui sont souvent autobiographiques. Il se trouvait laid et indigne d’être aimé. Pour lui l’assemblage texte/musique doit être mariage d’amour et non acte de raison. -Thèmes et symboles des poèmes des lied de Schubert : Le cercle, l’eau, les couleurs (bleu, vert, blanc, rouge). -Principaux sujets : la nature (comme miroir, témoin et messager de ses émotions), l’amour (qui finit toujours mal chez Schubert), la mort. Son état d’âme tourne toujours autour de ces trois sujets. Autre obsession : comment ne pas étouffer la poésie. Pour l’équilibre poésie/musique chez Schubert il faut : - être séduit par le poème - isoler l’impression prépondérante du poème - créer une atmosphère autour de cette impression prépondérante au piano. Les autres détails seront à la voix. - Respecter la structure du poème avec une forme soit strophique, soit libre. Ainsi le personnage principal est la voix qui est soutenue par un piano qui créé l’atmosphère et dit ce que le poème ne dit pas. Les préludes sont peu nombreux. Certains lieder de Schubert ont été repris en quatuor. *Ellens ritter Gesang Schubert (appellé aussi Ave Maria) *Le Voyage d’Hiver – Gütten Art (Bonne nuit) Schubert ________________________________________ COURS n°2 Mardi 30/01/2007 Dans Marguerite au Rouet, on trouve dans le texte 10 quatrains de vers courts (4 à 6 pieds) pour traduire le désarroi de Marguerite. Schubert alterne couplet et refrain or chez Goethe il n’y a pas de refrain, pas de reprise, ce qui sera reproché à Schubert. A la mesure 66-68 plus de rouet lorsque Marguerite évoque son baiser, ce qui divise la pièce en sections. Le refrain est une cellule thématique. Le rouet est représenté au piano avec à la main droite la roue et à la main gauche la pédale du rouet. Il y a une grande montée chromatique puis une reprise (qui sera reprise plus tard chez Wagner). D’une poésie aimable on passe au drame. Il pose ainsi le prototype du lied savant en suivant toutes les inflexions dramatiques du texte. La voix reflète la prosodie souple de Goethe, grâce au piano qui peint les sentiments et l’atmosphère. La tonalité est ré mineur (signifie douloureux, difficile). Il y a donc trois plans sonores dans ce lied, trois uploads/Litterature/ musicologie.pdf

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